Dégradation de la stèle du maréchal juin : quand les media et les politiciens encensent un collaborationniste
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Catégorie : Global
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« Lorsqu’il fallut choisir – et le choix était dramatique – entre deux solutions : faire son travail, donc courir des risques moraux et abstraits, ou pratiquer la désobéissance civile, donc s’exposer à des dangers physiques et immédiats, la plupart des Français ont poursuivi leur travail. (…) Il est parfois dans l’histoire d’un pays un moment cruel où pour sauver ce qui donne son vrai sens à la nation, on ne peut pas ne pas désobéir à l’État. En France, c’était après juin 1940. »
Robert Paxton, La France de Vichy. 1940-1944., Paris, Seuil, 1973, p.355..
Les grands media français et une grande partie de la classe politique ont unanimement condamné la dégradation de la stèle du Maréchal Juin qui a eu lieu lors d’une manifestation des Gilets Jaunes. Tous ont protesté avec véhémence contre ce geste barbare et injustifiable1. C’est ainsi que Geneviève Darrieussecq, l’actuelle ministre des armées, s’exclamait : « Stèle du maréchal Juin dégradée: unissons-nous face aux casseurs de mémoire !2. Elle s’indignait également dans un tweet : « Seul Général de la 2GM a avoir été élevé Maréchal de France de son vivant pour son combat contre le nazisme, Alphonse Juin était un héros. Un symbole de notre libération. Nous lui devons beaucoup. Au delà de sa mémoire, c’est notre histoire qui a été saccagée aujourd’hui.3 ». Dans le même registre, le député Eric Ciotti s’emportait : « La mémoire du Maréchal Juin, héros de Mont Cassino qui a rendu à la France son honneur face aux Nazis, souillée par des décérébrés (…). Ces casseurs crachent sur la mémoire nationale, ils doivent être lourdement condamnés ». Quant à Aurore Bergé, elle tweetait « Détruire ce qui fait notre identité commune est une insulte adressée à tous les Français. Vous n’inspirez que du dégoût et la ferme volonté de continuer à ne rien céder face à la violence.4 ».
N’en déplaise à la doxa politicienne, je ne suis pas vraiment sûr de vouloir être englobé dans cette identité commune… Et, en tant que descendant d’une famille de résistants de la première heure5, je crains de ne pas tout à fait partager les mêmes souvenirs… Car de quelle mémoire s’agit-il ? Et qui tente d’effacer quoi ?
La mémoire nationale a-t-elle été attaquée ?
Examinons en premier lieu l’idée selon laquelle l’acte aurait été perpétré dans le dessein de « casser la mémoire » et qu’il y serait effectivement parvenu. Comme nous allons le voir, rien n’est moins sûr.
Rappelons d’abord que le mobilier urbain est une des premières victimes des émeutes citadines. La dégradation d’une plaque ne signifie donc pas grand chose… Si la statue avait été renversée6 puis foulée au sol par des militants en colère brandissant des drapeaux, le caractère intentionnel eût été clair. De la même manière, lorsqu’une croix gammée est taguée sur une stèle juive, le sens de l’action est sans ambiguïté. Mais là, rien ne prouve que le symbole ait été visé pour lui-même. La signification profonde de ce soi-disant acte de « vandalisme », qui a consisté à casser une plaque pour récupérer des cailloux et les jeter contre les CRS, dans un contexte émeutier, est plus que confuse. C’est un peu comme si on accusait des délinquants incendiant une poubelle de le faire pour protester contre la politique coercitive du tri sélectif !
Ensuite, il est bien hardi, pour ne pas dire malhonnête, d’attribuer cette dégradadation à un mouvement collectif organisé et machiavélique. Qui l’a fait ? Pourquoi ? Pour l’instant, on l’ignore. Dès lors, à nouveau, parler d’acte intentionnel relève davantage de la pensée magique que du fait avéré !
Quid de la gravité et de la violence de l’acte ? En soi, notons qu’il n’y a eu atteinte ni à une personne, ni à ses biens. Fondamentalement, les manifestants n’ont fait que casser une plaque ! Ou plutôt, ils ont cherché à se réapproprier leur environnement, dans un contexte où leur droit à le transformer directement est confisqué par des pouvoirs publics qui déploient pourtant une énergie phénoménale pour « casser de la pierre » ! En effet, les vieux trottoirs, les vieilles maisons, l’art de rue, sont emplis de charme et porteurs de symboles, de souvenirs qui forment ensemble une mémoire populaire riche et diversifiée. Or, cette mémoire est détruite méthodiquement et « rationnellement » par les pouvoirs publics et les promoteurs immobiliers, sans que cela n’émeuve personne ; si ce n’est le contribuable souvent peu enclin à financer contre son gré les nouvelles tendances urbanistiques, l’exploitation des carrières et le bien-être des artisans locaux. Demeure donc la question de savoir de quel côté se situe la violence. Violence massive et implacable de la gentrification orchestrée par les pouvoirs publics qui démolissent ou « assainissent » des quartiers entiers7 et remplacent des monuments « vernaculaires » parfois séculaires par des projets urbanistiques qui collent à la mode du moment ? Violence de la destruction inhumaine des habitats légers, à l’instar de ce qui s’est produit dans la ZAD de Notre Dame des Landes et qui s’apparente à un début d’ethnocide ? Ou violence sauvage des citoyens qui cassent 2m2 de pierre gravée, marquant peut-être ainsi leur désaccord avec un symbole guerrier et une politique néo-libérale !?
En résumé, nous sommes face à un acte qualifié d’inqualifiable par la classe politique et perçu comme une tentative d’effacer la mémoire, alors même que : 1. on ne sait pas qui l’a fait, 2. on ne sait pas pourquoi il l’a fait, 3. sa gravité est toute relative. Force est donc de conclure que l’accusation part en poussières…
Et quand bien même !
Mais soit ! Laissons ces arguments de côté et supposons que les « casseurs » s’en soient réellement pris à un symbole. Admettons qu’ils l’aient fait ostensiblement et violemment pour signifier leur désapprobation avec cette imagerie guerrière quelque peu surannée et malsaine qui trône fièrement sur bon nombre de places françaises. Est-ce pour autant un crime ? Est-ce condamnable ?
Non si on replace la portée d’un tel acte dans son contexte. En adoptant un regard rétrospectif, il apparaît en effet que les mouvements de foule à caractère politique – ou dans d’autres circonstances les changements de régime – conduisent toujours à une destruction partielle ou totale des éléments architecturaux qui incarnent le pouvoir. L’histoire est sans équivoque. Une des premières actions entreprises par un peuple victorieux est d’éliminer ce qui matérialise le pouvoir vaincu. Songeons à cet égard à la transformation des églises en mosquées et vice-versa8, ou à la chute des statues lors du démantèlement de l’URSS… Malgré le caractère violent de ces actions collectives, personne n’a pensé à blâmer l’ensemble des citoyens de l’ex-URSS pour avoir perpétré un acte aussi écoeurant9 ?! Personne n’a vilipendé les « camarades » parce qu’ils avaient agi de leur propre initiative, sans déposer une demande officielle auprès du parti communiste pour qu’il daigne déboulonner ces vieilles statues rouillées et branlantes. C’eût été un échec à coup sûr ! On ne blâme donc pas un peuple pour ses actes. Sinon, on serait porté à frapper d’anathème « le peuple français » pour sa participation active ou passive à l’élimination massive et méthodique des symboles et des monuments de la culture juive du moyen-âge, pourtant florissante et pleine de vie10. Il ne s’agissait plus alors de « casser » la mémoire, mais bien de la liquider purement et simplement11 !
Mais que notre ministre des armées se rassure, la mémoire ne sera pas effacée ! Au contraire, jamais mémoire n’aura été autant ravivée par un acte aussi banal – du moins au regard des dégradations incessantes que les monuments historiques et le mobilier public subissent en permanence dans les grandes villes. Et la mémoire du glorieux Maréchal continuera pendant longtemps, hélas, à hanter les manuels scolaires que l’Etat bienveillant administre de force à nos petits chérubins, pour les endoctriner et leur assurer un meilleur avenir ! Car il ne faut pas oublier que la mémoire collective se construit, s’entretient, se modèle en fonction des intérêts de ceux qui l’utilisent… Une statue, un monument aux morts, un livre d’histoire officiel, ont pour but, précisément, de mettre en avant et d’inscrire durablement dans le temps un élément de la mémoire collective que les détenteurs du pouvoir considèrent comme « positif ».
Le problème, c’est que l’élément en question n’a rien de glorieux.
Ce que l’on magnifie en effet, c’est un chef de guerre. Et, même en admettant que la guerre puisse parfois être un mal nécessaire, je ne crois pas qu’il faille élever des guerriers sur un piédestal. La guerre est une abomination, un crime de masse. Et si l’on doit entretenir le devoir de mémoire, afin que cela ne se reproduise plus, il faut à tout prix éviter d’aduler des « héros » de guerre, puisque c’est justement « positiver » leurs actions. Qu’on érige des stèles à la mémoire des civils, des animaux, des arbres, des familles, des enfants, des soldats enrôlés de force, assassinés, traumatisés ou mutilés, pour que personne n’oublie que « la guerre ça craint », je valide ! Mais ce n’est pas du tout le cas lorsqu’on encense des guerriers (vainqueurs ou vaincus), lorsqu’on flatte leur courage et qu’on idolâtre des officiers qui n’ont parfois jamais mis le pied sur un champ de bataille !
Alphonse Juin fut un fasciste
Enfin, je n’ai nul besoin d’aller aussi loin dans mon propos. Car en définitive, il importe peu dans l’affaire en question qu’on souscrive ou non à une vision marxiste ou pacifiste. Ce qui est proprement scandaleux, c’est qu’Alphonse Juin n’a rien de sympathique, en dépit de ce que les media nous ressassent. Alphonse Juin fut un pétainiste et un colonialiste. Colonialiste comme en témoigne son implication dans la sanglante guerre du Rif où le gaz moutarde a été employé contre les populations civiles12 (et, qu’on ne nous fasse pas le coup du « certes, mais il ne faisait que son boulot » ! Alphonse Juin fit preuve d’un engagement sans faille envers le régime de Vichy. Ce n’est un secret pour personne. C’est officiel et avéré. Et si notre courageux général a viré de bord, ce n’est qu’avec une grande réticence, et acculé par les Alliés à une défaite certaine.
On apprend ainsi, en parcourant la page qui lui est dédiée sur Wikipédia, que :
« Juin, destinataire d’une lettre de Roosevelt lui demandant d’accueillir les troupes alliées en amies, rejette cette demande présentée par le consul Murphy, et se retranche derrière l’autorité de l’amiral Darlan (…). Libéré au matin par la garde mobile, il organise la reconquête de la ville contre les résistants, mais, convaincu que la partie est jouée, ne fait rien pour rejeter les Alliés. (…) Darlan et Juin, désormais entre les mains des Alliés, allaient refuser pendant trois jours de donner l’ordre de cessez-le-feu à leurs subordonnés d’Oran et du Maroc, où le combat sanglant entre Français et Alliés allait se poursuivre inutilement. Ce fut seulement à la suite des pressions particulièrement vigoureuses du général Clark que Juin et Darlan finirent, trois jours plus tard et sous la menace, par ordonner le cessez-le-feu à leurs subordonnés d’Oran et du Maroc. Ainsi, ce même 8 novembre 1942, à Oran et au Maroc, les généraux Boisseau et Noguès, subordonnés de Juin, qui n’ont pas été « neutralisés » comme à Alger, accueillent les Alliés à coups de canon. Juin ordonne aux forces françaises de maintenir « un contact élastique, sans agressivité ». (…) Juin rend compte qu’il « s’efforcera d’exécuter les ordres du maréchal, mais qu’étant entre les mains des Américains, il ne peut que laisser l’entière initiative aux commandants des théâtres est et ouest ». « Dans le cadre des mesures d’épuration dans l’armée, une Commission spéciale d’enquête de Tunisie est créée pour établir les conditions dans lesquelles les forces armées de l’Axe ont pu pénétrer en Tunisie en novembre 1942, et déterminer les responsabilités encourues par les autorités civiles et militaires au cours de ces événements. « Les responsabilités de Juin, écrit l’historienne Christine Levisse-Touzé, sont établies, mais vite étouffées, et il n’y sera pas donné suite. ».
Ainsi donc, la France érige une statue en l’honneur d’un traître13, d’un pétainiste engagé, puis elle s’offusque quand on la vandalise ! Mais imaginez qu’on élève un monument à un chef de guerre allemand de la seconde guerre mondiale… C’est impensable. Et c’est normal. Car l’Allemagne a accompli son travail de mémoire14. Mais ce n’est visiblement pas le cas de la France où le remodelage de la mémoire collective de l’après-guerre a consisté à effacer tout les souvenirs compromettants et à ne garder que les meilleurs. Alphonse Juin, héros de la libération ou Alphonse Juin collaborationniste au service du régime de Vichy qui s’est opposé au débarquement des Alliés en Afrique du Nord ? Les deux versions sont vraies15. Mais la première ternit si profondément la deuxième, qu’elle la rend infréquentable ! Le fait est qu’Alphonse Juin fut un traître, un collaborationniste qui a contribué à l’établissement et au maintien en Afrique du nord d’un des pires régime antisémite et fasciste d’Europe. Régime criminel qui fut l’un des moteurs de la politique expansionniste nazie16.
Sortir de l’amnésie
Il arrive parfois que l’on ne parvienne pas à effacer la mémoire d’actes embarrassants. Ainsi en va-t-il des blockhaus de la côte atlantique qui nous sont devenus familiers. Enfant, j’allais explorer ces cavernes mystérieuses, noyées dans le sable et envahies de tessons de bouteilles vertes et brunes. Plus tard, j’y allais pour boire des bières et fumer des joints entre amis. Peu nous importait alors la signification politique de ces blocs de béton. Ils demeuraient enfouis dans la mémoire collective. Cette mémoire collective, savamment modelée par la France d’après-guerre, peuplée majoritairement d’anciens collabos17 qui avaient été métamorphosés en valeureux résistants par le vent de la Libération qui commençait à tourner. Forgés par cette mémoire collective fictive, nous pensions naïvement que les allemands avaient construits ces blockhaus, puis s’en étaient allés, chassés par les preux chevaliers de la résistance… Nous ignorions alors que cette version factice de l’histoire s’inscrivait dans un processus d’effacement d’un pan entier de la mémoire collective. A l’instar des blockhaus, le souvenir peu reluisant des français massivement collaborationnistes ayant participé de façon très active à la construction du mur de l’atlantique18, s’enfonçait dans les sables mouvants de l’oubli. Mais malgré tout, il demeurait encore présent… Impossible de l’oblitérer complètement…
Il en va de même pour le Maréchal Juin. On a été sommé par la France conquérante d’oublier qu’avant d’être proclamé anti-fasciste, il fut au service d’un gouvernement fasciste19 ; qu’il fut somme toute très proche de l’amiral Darlan, et qu’il ne changea son fusil d’épaule que sous la contrainte.
Il faut donc oser le dire, ces militants, qu’ils l’aient voulu ou non, ont rendu justice à l’histoire. L’Etat n’a pas à défendre et à reconstruire un monument abject dédié à la mémoire d’un homme qui a collaboré sciemment avec un gouvernement criminel, fasciste, pro-nazi et antisémite, et qui a activement participé à une guerre coloniale dans laquelle des populations civiles ont été gazées. Alors, continuons le combat ! Une simple recherche sur OpenStreetMap montre qu’en France, au moins cinquante rues, ronds-points, etc., portent encore son nom. Pour se réapproprier la rue, on peut déjà commencer par la renommer. Je propose ruelle de l’amour, rue de l’invisible, rue de la mémoire volée ou encore, à la place de la rue du maréchal juin, la rue des vies volées par le fasciste en uniforme que fut le maréchal Juin.
1 A une exception près, le site agauche.org qui titre le 18 novembre 2011, Le maréchal juin n’a pas été un anti-nazi. ⇑
2 Article » paru dans Le Figaro le 22 novembre 2019. ⇑
4 Citations issus du site Huffpost. ⇑
5 Je le revendique. Ce fut le cas de mes oncles maternels, Michel et Serge Borochovitch. ⇑
6 Symbole phallique par excellence ! Ce qui revient donc un peu à tuer le père. A la différence d’une fontaine, symbole vulvaire où l’on jette des pièces ! ⇑
7 On peut penser, par exemple, au projet Eudoméditerranée à Marseille (voir l’article d’Étienne Garcin, « Euroméditerranée. Un projet contesté pour Marseille », L’Humanité, 15 Mars 2000) ou encore, au quartier Mériadeck à Bordeaux. ⇑
8 Voir par exemple Bernard Lory, « Églises et mosquées : des bâtiments interchangeables ? (sur des exemples balkaniques) », Anatoli, 5, 2015, pp. 81-100. ⇑
9 Sur le site de Sud Radio, on lit : « Stèle du maréchal Juin dégradée : « c’est du vandalisme gratuit, c’est écoeurant ! » ». ⇑
10 Voir pour référence, Gérard Nahon, L’archéologie juive de la France médiévale, Archéologie médiévale, 1975, 5, pp. 139-159. ⇑
11 Voir pour introduction la page wikipédia sur le sujet. ⇑
12 Voir Nizar Messari, « L’utilisation des armes chimiques pendant la guerre du Rif (1921-1926) ou de l’ambiguïté des frontières et des séparations en politique. », Cultures et conflits, 25 avril 2014, ainsi que « Le rôle méconnu de Pétain dans la guerre du Rif », Mediapart, 11 novembre 2018. ⇑
13 Ce qui dans le contexte immédiat de l’après-guerre et de la politique de réconciliation voulue par Charles De Gaulle, pouvait à la rigueur se justifier. ⇑
14 Sauf en ce qui concerne – comme pour la France – l’implication active ou passive des universitaires. Je renvoie sur le sujet à cette émission de radio passionnante, animée par Xavier Mauduit, « Le goût des civilisations perdues (4/4). Les nazis et le pillage des civilisations passées. », France Culture, 05 septembre 2019. ⇑
15 Paxton décrit bien comment Juin retourne sa veste après le rattachement aux Alliés : « L’Afrique du Nord devient en quelque sorte un « Vichy à l’envers », sous occupation américaine. (…) C’est ainsi que l’armée et l’administration, ardemment pétainistes, se retrouvent en bloc dans l’autre camp. La législation de Vichy, y compris les mesures discriminatoires contre les israélites, restent théoriquement en vigueur même après l’assassinat de Darlan (…). De cette manière, un grand nombre d’officiers et de fonctionnaires fidèles à Vichy peuvent passer de l’autre côté tout à fait légalement et sans renoncer à la révolution nationale. Tel est le cas du général Juin qui, onze mois plut tôt, discutait à Berlin avec Goering de ce que ferait la France si Rommel se repliait en Tunisie, et qui va gagner son bâton de Maréchal en prenant le commandement des forces françaises pendant la campagne d’Italie, en 1943. », id., p. 267. ⇑
16 En raison notamment, du lourd tribut que la France, pays riche à l’époque, devait payer à l’Allemagne. Voir Paxton, id., p.336-337. ⇑
17 Voir Robert O. Paxton, Ibid. ⇑
18 Vincent Borel, Seconde guerre mondiale : Le Mur de l’Atlantique, construit pour l’ennemi par des Français, GEO Histoire, n°16, 01 septembre 2011. ⇑
19 Sur le caractère fasciste du gouvernement de Vichy et sur l’adhésion à l’idéologie fasciste en France, on lira avec intérêt Zeev Sternhell, Ni droite, ni gauche : l’idéologie fasciste en France, Bruxelles, Complexe, 1987. ⇑
SVP, quelle est la source de ce texte ?
Ben je suis la source. Je l’ai également publié sur un autre site sous copyleft, donc, pas de soucis.
Par contre, j’ai bugué sur le nom de l’auteur, c’est Benjamin Grassineau et pas Benjamin Grassinea
ok merci (quelle autre site ? )
En quoi est-ce important ?
Vous avez des doutes sur la paternité du texte ?