Ce mercredi 3 avril, Darmanin a présenté au conseil des ministres le décret de dissolution de la Défense Collective de Rennes (DC). Il leur est reproché d’avoir participé à diverses manifestations.
La Défense Collective est un collectif public et ouvert qui apporte un soutien juridique et financier face à la répression policière et judiciaire.

Ce décret s’inscrit dans une vague plus large de dissolutions depuis 2021, notamment depuis la promulgation de la loi séparatisme, élargissant les critères pouvant motiver une procédure de dissolution administrative. Cette procédure, construite sur du renseignement et non des faits matériels, est présentée par décret par le ministère de l’intérieur au conseil des ministres, sans débat contradictoire.

Elle constitue une attaque d’ampleur contre le mouvement social. Ce n’est pas anodin que le gouvernement cherche à s’en prendre à un collectif rennais, ville où la contestation politique contre la réforme des retraites fût intense. Par ailleurs, il s’agit d’une attaque plus large, visant un groupe qui propose une défense juridique à toutes les personnes subissant la répression judiciaire. Le gouvernement cherche donc à mettre à mal le droit des inculpé.e.s à préparer leur défense.

Nous réaffirmons notre opposition à toutes les dissolutions. Celles-ci, même quand elles sont menées contre nos adversaires politiques, renforcent la position d’arbitre et les armes répressives de l’État, lui permettant de s’en servir contre chaque composante de notre camp social.

Nous appelons toutes celles et ceux désirant s’y opposer à soutenir la DC par tous les moyens, matériels ou financiers, notamment en rejoignant le Comité contre la dissolution de la Défense Collective.

De la rue au Conseil d’État, Défense Collective !