Squat expulsé à Rezé : 14 personnes sur le trottoir
Catégorie : Local
Thèmes : ExpulsionLogement/squat
Lieux : Rezé
La fin de la trêve hivernale vient à peine d’arriver que les expulsions commencent. A Rezé, c’est 14 personnes qui ont été mises à la rue alors que la maison qu’elles occupaient est vouée à disparaitre dans un projet immobilier.
Aucune solution de relogement n’a été trouvée pendant les 1 an et demi qu’a duré l’occupation. Ce n’est pas aujourd’hui avec un 115 SIAO qui a la tête sous l’eau que des hébergement d’urgence vont être proposées.
UN TOIT C’EST UN DROIT !!
L’hébergement d’urgence est une mission de l’État. Si il n’est plus capable de l’accomplir, il revient aux collectivités de permettre aux personnes occupantes de rester dans les logements vides jusqu’au commencement des travaux.
L’annonce de la mairie qui compte sur « la solidarité citoyenne qui pallie la défaillance des autorités » est dérisoire. Il faut prendre ses responsabilités d’élu.e.s et pourvoir aux besoins vitaux des habitant.e.s de Rezé et d’ailleurs.
Multiplions les baux précaires ! Les solutions permettant l’occupation existe ! Multiplions les réquisitions citoyennes !!
Soutien aux habitant.e.s mises à la rue et aux collectifs et association qui les soutiennent.
#Droitaulogement #réquisition #expulsion
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/reze-44400/squat-expulse-a-reze-14-personnes-sur-le-trottoir-3ce0e22a-d2fa-11ed-9078-c96e51806d43
Mardi 6 avril à 9h30, quinze habitants du 105 de la rue de la Commune à Rezé ont été expulsés de leur logement par les forces de l’ordre sous commandement de la préfecture. Ils vivaient là depuis 1 an et étaient en bonne entente avec leurs voisins, leurs papiers étaient régularisés, ils avaient trouvé un travail et commençaient à reconstruire leur vie.
La préfecture n’en avait pas informé la mairie préalablement comme il est d’usage dans ce genre d’opération. Les affaires des personnes expulsées ont été déménagées quelques numéros plus loin après négociation avec les propriétaires, grâce à la mobilisation des associations et riverains alertés par les réseaux d’entraide. Une discussion avec la mairie s’est engagée le jour même; il a été décidé d’accueillir les personnes expulsées au bien commun.e pour la nuit à venir.
La mairie s’est engagée à trouver une solution temporaire rapidement, en attente d’une solution pérenne par les services de l’état qui selon la loi doivent les prendre en charge.
Le lendemain, après signalement par le DAL, les services de l’État nous contactent pour une solution d’hébergement via le 115. Cette solution répond à l’urgence mais elle n’est pas adaptée à la situation réelle de ces jeunes personnes, qui ont un statut leur permettant d’être prioritaires pour de l’hébergement pérenne. Cependant, les contraintes administratives pour accéder à un logement social (avis d’imposition de l’année précédente, trois fois le montant du loyer…) les empêchent d’accéder à leur droit en tant que personnes contingentées à la préfecture comme réfugiés et sans domicile fixe.
De plus, ce groupe, qui fonctionnait beaucoup sur l’entraide en se soutenant mutuellement suite à des expériences communes traumatisantes et en mettant en commun leurs ressources, se retrouve dispatché aux quatre coins de Loire-Atlantique. Presque tous ont un travail et ils ne sont plus dans la possibilité de s’y rendre, étant déplacés à plus de 2h de route de leur emploi. Le 115 n’héberge en outre que de 18h à 8h, avec obligation d’arriver avant 20H sous peine d’être interdit d’entrée. C’est impossible pour beaucoup de ces ex-rezéens qui finissent leur journée de travail à 21h. Ils doivent donc choisir entre être logés où travailler. S’ils choisissent le logement, ils doivent attendre dehors toute la journée dans des quartiers qui ne leur sont pas familiers et se débrouiller pour manger dehors, puisque les bâtiments du 115 ne sont pas toujours équipés de cuisine.
Le 115 n’est qu’une solution d’urgence temporaire qui prendra fin le 14 avril. Force est de constater l’inaction ou l’action inadéquate de l’État, qui laissent des personnes dans la rue quand de nombreux logements vides existent. Nous dénonçons cette situation et les expulsions qui empêchent les politiques d’accueil dignes et les parcours durables d’insertion.
Nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités et de protéger les personnes qui vivent sur son territoire. Nous demandons à l’État de faire usage de ses outils afin de faire respecter les droits des personnes et de trouver une solution satisfaisante au plus vite.
Nous invitons toutes personnes intéressées à nous rejoindre ce jour MERCREDI 12 AVRIL à 18H devant l’hôtel du Cheval Blanc (3 rue Eugène Pottier, Rezé/arrêt 8mai tram ligne 3) pour faire une mise au point sur la situation et montrer son soutien.
Signataires à ce jour :
Julie Laernoes, Députée Ecologiste-NUPES de Loire-Atlantique, Les élu.es Rezé à Gauche Toute au conseil municipal, L’association Rezé à Gauche Toute, Christophe Jouin, Conseiller municipal de Nantes, Délégué à la santé et à la grande précarité, Conseiller métropolitain, L’association Le Bien Commun.e, L’association La Société Civile, L’union locale CNT 44.
MERCI DE FAIRE TOURNER SUR VOS RESEAUX
Ps: La CNT44 précise cependant qu’elle emet de nombreuses réserves sur le fait de s’en remettre à l’Etat pour régler la situation et qu’elle prône avant tout l’autogestion de la société par les travailleur.euses quelques soit leurs origines que ça soit pour l’organisation du travail mais aussi celle du logement. Nous n’attendons rien de la préfecture et de l’Etat. Nous n’aurons que ce que nous prendrons.