« En février, toutes les commandes que nous avons reçues ont été bloquées »

«En début de semaine, il devait y en avoir pas loin de 500 000 », affirme un employé. Ce vendredi, le stock ne serait plus que de 300 000 environ, selon un autre salarié. Tous s’interrogent sur la non-distribution de ces masques. «C’est difficile à comprendre quand on entend et qu’on lit qu’il y a une pénurie de masques. C’est certainement vrai, mais pourquoi ne pas utiliser et distribuer ce stock ? », dit l’un d’eux. Mais la direction ne répond pas à leurs interrogations. « C’est d’autant plus bizarre, ajoute l’un de ses collègues, qu’en février toutes les commandes que nous avions reçues ont été bloquées. Habituellement, nous envoyons ces masques partout, dans les magasins spécialisés, les grandes surfaces… Puis, après avoir été bloquées, les commandes ont été purement annulées. »

Selon certaines sources, le stock serait en fait placé sous contrôle de la préfecture qui en contrôlerait la distribution. Sollicitée, cette dernière n’a pas répondu à nos demandes, pas plus que la direction de l’entreprise.

Sécurité France, une société brestoise filiale depuis 2014 du groupe britannique Bunzl, l’un des leaders mondiaux de la distribution des produits d’hygiène et de sécurité, emploie au total 360 collaborateurs. Elle compte vingt-cinq agences commerciales et quatre plateformes de stockage : à Brest (Finistère), où elle a son siège social, à Blanquefort (Gironde), à Metz (Moselle), et un à Grandchamp-des-Fontaines pour un total de 32 000 m2 de stockage.

Inauguré en 2013, le site de Grandchamp-des-Fontaines est un élément clé du dispositif de distribution du groupe. Chaque jour, des milliers d’équipements sont expédiés dans toute la France.