Il a été jugé à quasi huis clos, sans avocat, avec pour seul public un journaliste et deux membres de sa famille, tandis qu’une vingtaine de personnes étaient présentes à l’extérieur du tribunal de Nancy pour montrer leur solidarité.

Une dizaine de flics sont venus spécialement pour nous empêcher d’entrer dans le tribunal, et on a eu droit à un laïus du proc sur la justice version sanitaire. Les audiences sont publiques, mais pas trop. seuls des membres de la famille peuvent parfois, « exceptionnellement » entrer. Il s’est gardé de nous dire que ça ne concerne pas les journalistes.

Le compagnon a exigé un report, désirant mieux préparer sa défense, que l’audience soit réellement publique et en présence de son avocate, qui ayant été prévenue trop tard n’a pas pu se déplacer.

Il a réaffirmé son acte et ses raisons. Nous n’avons malheureusement pour le moment pas pu avoir retransmission de ce que qu’il a dit. Le proc a demandé 3 ans et demi dont 2 fermes, les juges l’ont condamné à 4 dont 2 fermes.Pour rappel, le parquet lui avait proposé une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Le deal : 3 ans dont la moitié ferme en échange de ses excuses, ce qu’il a refusé.

Il a 10 jours pour faire appel, des informations suivront.

Alors que le verdict venait d’être rendu, nous avons pu apercevoir B. entouré de matons qui l’ont mis fissa dans une voiture. Nous l’avons suivi sur quelques mètres en lui faisant entendre notre rage et nos cris de liberté

Nous ne nous étonnons pas que les juges aient choisi de refuser le report, de le juger sans la présence de public et d’avocat, d’aller au delà des réquisitions du procureur, et de renvoyer à la prison de Nancy-Maxeville notre compagnon pour de nombreux mois encore.

Ils voudraient nous voir courber l’échine et s’excuser, mais on a pas fini de se révolter ! 
Jusqu’à détruire la dernière des cages !

Des compagnon-ne-s de B.