Pourquoi je ne vais pas danser encore
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Coronavirus
Lieux : Angers
Ce weekend environ 500 personnes se sont rassemblées sur la place du Ralliement à Angers avec comme invité d’honneur le chanteur HK. Parmi les participant·es : des associations écolo, citoyennes et des syndicats de gauche. On peut donc se demander quelles étaient leurs revendications ? Était-ce la dénonciation des mesures qui causent plus de 200 morts par jour ? La demande d’une revalorisation des salaires des soignant·es et de l’assurance chômage ? La demande de la levée des brevets pour que le vaccin puisse être distribué partout ? Non, le mot d’ordre était : on veut DANSER ENCORE ! En pleine pandémie, due à un virus qui se transmet par aéroportation même en plein air, on veut danser en pleine rue sans masques et sans distanciation sociale.
Alors qu’on pourrait s’attendre à une telle revendication des turbo-libéraux, du patronat en manque de profit ou des partisan·es du darwinisme social, on a du mal à comprendre comment une telle revendication est possible dans les milieux de gauche ? Tout le monde sait qu’avec les réouvertures des lieux publics les contaminations et les hospitalisations vont réaugmenter. Tout le monde sait que ça va mettre une pression supplémentaire sur les soignant·es, les travailleurs/euses en premières lignes et mettre en danger des salarié·es qui auraient préféré le chômage. Tout le monde sait qu’ailleurs des militant·es de gauche doivent remplacer leurs gouvernements défaillants pour distribuer des masques et qu’en France des lycéns/ennes se sont fait matraquer pour avoir dénoncé les conditions sanitaires dans leurs cours. Alors, comment des militant·es soi-disant de gauche arrivent-ils aux mêmes revendications que des personnes pour qui dire « on accepte le risque » veut dire « on est d’accord d’avoir 200 morts par jour ou plus pour faire tourner l’économie » ?
Le fait que presque tout le monde fasse des entraves aux règles du couvre-feu ou ne respecte pas toujours les gestes barrières, n’est pas une raison de revendiquer un affaiblissement des mesures sanitaires quoi qu’il en coûte. S’il est clair que tout le monde à besoin de relâcher de temps en temps et égayer un peu sa vie sociale, cela ne signifie pas qu’il faut revendiquer le droit d’ignorer les règles sanitaires pour « Danser encore ». De même, le fait que le gouvernement ait laissé les Fnac ouvertes, ne signifie pas qu’il faut absolument tout rouvrir pour que ce soit « égalitaire ». Battons-nous plutôt la fermeture des Fnac et un renforcement de la protection sociale.
En plus d’être injustifiable d’un point de vue des valeurs, cette revendication floue mène indéniablement à une minimisation de la pandémie et à une dépolitisation de la crise sanitaire. On demande de « Danser encore », mais qui peut sortir danser ? Pas les personnes fragilisées, pas les soignant·es, pas les travailleurs/euses. Par ailleurs, on voit sans peine que cette minimisation de la pandémie sert le complotisme anti-masques, anti-vaccins ou pire encore. Derrière les mots d’ordre fourre-tout pour « la liberté » se cachent souvent la « dictature sanitaire » et d’autres concepts d’illuminés.
Le gouvernement a réussi à nous faire accepter plus de 200 morts par jour pour continuer à défendre les intérêts d’une classe qui n’a fait que s’enrichir pendant cette crise. La revendication de « Danser encore » ne sert qu’à renforcer ce status quo et correspond à un abandon des valeurs de gauche.
Crédit photo : la Rue ou rien.
https://ricochets.cc/Au-proces-des-complotistes-nous-ne-soutiendrons-pas-les-procureurs.html
chanter encore
« Tout le monde sait qu’avec les réouvertures des lieux publics les contaminations et les hospitalisations vont réaugmenter »…
Ce n’est que votre avis purement personnel et il ne repose sur aucune base scientifique en réalité. Ce genre d’affirmation, moi ça me choque tout autant de la part de gens qui se prétendent de gauche.
En fait, vous avez peur. Et c’est sur la base de cette peur que vous adhérez à l’idée que l’épidémie constitue un danger mortel pour l’humanité toute entière, ce qui est faux. Vous acceptez volontiers que ce danger guette potentiellement et de façon imprévisible toutes les catégories d’êtres humains, ce qui est également faux. Vous interprétez toute augmentation du nombre de personnes décédées comme le signe et la confirmation d’une catastrophe avérée ou imminente et vous acceptez donc comme logiques des modélisations mathématiques annonçant des hécatombes à venir (ce qui est encore faux).
En somme, vous avez définitivement abandonné toute forme de réflexion au profit d’un dogme commun, une véritable religion, la doxa.
Le capital peut vous dire merci. Grâce à vous, le monde contre lequel nous nous battons a encore de beaux jours devant lui…
Lettre à propos de ReinfoCovid
Publié le 13 mai 2021
Si nous ne rejoignons pas les « anti-masque » ce n’est pas par peur d’être traité de « complotistes » mais parce que nous nous opposons à leurs discours et au champs politique dans lequel ils s’inscrivent.
Lettre au Réseau Mutu à propos de ReinfoCovid et des anti-masque
Bonjour à toutes et tous,
Ces derniers jours un article intitulé « Au procès des complotistes, nous ne soutiendrons pas les procureurs » a été publié en Une de plusieurs sites du réseau Mutu. Nous apprécions et soutenons le réseau Mutu depuis des années, notamment pour sa capacité à demeurer ouvert à différentes tendances du monde militant et des mouvements révolutionnaires. Mais la publication de ce texte nous semble particulièrement problématique et nous aimerions vous en expliquer les raisons.
Ce texte, par ailleurs écrit avec style, nous semble adopter une rhétorique trompeuse. Rhétorique qui se met en place dés les premières lignes. Ainsi l’auteur écrit :
« Pourquoi tant d’anarchistes et militants rechignent-ils à rejoindre les manifestations et luttes anti-masques, anti-confinement, anti-vaccins, anti-5G ? Parce qu’elles sont taxées de complotistes, et qu’ils ne voudraient pour rien au monde être affiliés à cette tendance, frayer avec ceux que l’on marque de ce nom. Nous n’y voyons, pour notre part, qu’une stratégie classique de division des opposants par les pouvoirs en place. »
L’auteur part d’un postulat : si les anarchistes et les militants ne rejoignent pas les anti-masques (et autres) c’est parce qu’ils ont peur d’être taxés de complotistes. Toutes les autres raisons possibles de ne pas les rejoindre (leur argumentation ou leurs alliances politiques par exemple) sont évacuées. Par la suite ce postulat ne sera jamais discuté.
Ensuite il avance que cette dénomination de « complotiste » est une opération du pouvoir pour nous diviser. Ce que tout le texte va ensuite s’attacher à démontrer. Laissant entendre qu’en toute bonne logique que si la stigmatisation de « complotisme » est effectivement une opération du pouvoir alors plus rien ne nous empêcherait de rejoindre les rangs des anti-masques. Seulement non, cela n’a rien de logique.
Pourquoi faudrait-il s’allier aux anti-masque ? L’auteur ne l’explique jamais vraiment.
Alors disons-le tout de suite : nous souscrivons presque entièrement à l’analyse du « complotisme » qui est proposée. Oui les gouvernants se servent de la dénomination infamante de « complotisme » pour étouffer tout mouvement de contestation. Oui les puissants ont toujours comploté. Oui nous ferions bien de comploter beaucoup plus du côté révolutionnaire. Oui les médias sont à la solde des puissances d’argent. Et oui, on comprend que des gens adoptent des théorie farfelues dans la confusion ambiante. Et oui on peut en effet questionner notre incapacité manifeste à construire des analyses solides de la situation qui nous donneraient des prises, et à les diffuser aux delà des milieux militants. Donc oui, le battage médiatico-gouvernementale autour du « complotisme » c’est de l’enfumage. Par contre nous pensons qu’il manque cruellement une analyse sur la manière dont l’extrême-droite instrumentalise la confusion et les « théorie farfelues ».
Du coup, le « complotisme » étant du vent, on rejoint les anti-masques ? Non, toujours pas.
Toujours pas, parce que pour nous comme pour beaucoup de militants le refus de se joindre aux anti-masque n’est pas lié à une hypothétique peur de se voir traiter de « complotiste », ça nous ferait une belle jambe, mais parce que d’une part leurs discours nous est politiquement ennemi et d’autres part leurs alliances sont nauséabondes.
Un discours libéral empreint de darwinisme social :
La minimisation constante de l’épidémie au prétexte que cela ne toucherait « que les vieux et les personnes fragiles ». Quel est le problème avec les personnes de plus de 60 ans, les diabétiques, les personnes immunodéprimés ou les personnes obèses pour ne citer qu’elles ? En quoi sont-elles des quantités négligeables ?
Plus généralement la minimisation de l’épidémie nous semble être un point que le mouvement anti-masque partage de façon constante avec le gouvernement, lui qui a décidé de privilégier l’économie à la vie des gens et qui nous contraint de vivre avec une marée haute de contaminations et de morts, laissant le virus circuler et donc muter tranquillement. De plus la minimisation de l’épidémie, si ce n’est sa négation, nous empêche de penser sérieusement des outils de prévention et de santé communautaire pour protéger les personnes fragiles.
Nous partageons avec Cerveaux Non Disponible le désarroi face à la focalisation sur la question du port du masque. Cela serait risible si ce n’était pas si grave quand par ailleurs s’empile les avancées sécuritaires autrement inquiétantes. Si le port du masque n’a pratiquement aucune utilité en extérieur, c’est par contre une méthode simple pour freiner la circulation du virus en intérieur. Exiger des masques gratuits serait une revendication sociale sensée, revendication qui a très tôt été portée par les Brigades de Solidarité Populaires alors que le gouvernement prétendait à l’inutilité du masque pour cacher la pénurie.
Si la gestion sécuritaire de la pandémie nous semble catastrophique l’exaltation de la « liberté » contre la « dictature sanitaire » des mouvements anti-masque nous semble relever d’un individualisme des plus libéraux. La structuration sociale de l’épidémie, le fait qu’elle touche en très grande majorité les populations pauvres pendant que les riches se font des restos clandestins voila qui est complètement absent du discours des anti-masques, qui évoquent à peine la destruction concertée de l’hôpital public.
Pour toutes ces raisons le discours des anti-masques nous semble faire le lit de positions ultralibérales et validistes tout en éclipsant les dominations systémiques que l’épidémie exacerbe, ce qui explique leur grand succès auprès des groupes politiques et des médias d’extrême-droite comme Sud Radio ou FranceSoir.
Ensuite, dans presque tous les endroits (Dijon, Quimper, Le Mans, Narbonne, Nimes…) ou des rassemblements anti-masque ont eu lieu ceux-ci ont été impulsé par des membres du collectif ReinfoCovid. Si bien qu’il est presque impossible en France aujourd’hui de dissocier le mouvement anti-masque de ReinfoCovid et de son porte-parole Louis Fouché. Quel est ce collectif ? Qui le compose ?
Le collectif ReinfoCovid a été créé en octobre 2020 essentiellement par des médecins, des naturopathes, des coachs en bien être et des politiques qui soutenaient qu’il n’y aurait pas de 2e vague, et qui défendaient la liberté de prescrire de l’hydroxychloroquine, ainsi que la figure du professeur Raoult. Pour rappel ce dernier que ReinfoCovid présente comme un rebelle, est un notable marseillais, éminent représentant de Big Pharma qui a obtenu l’un des plus importants financements jamais perçu pour un établissement de santé (72,3 millions) grâce à son réseau de relations au sein de la droite sarkozyste.
Le collectif ReinfoCovid compte parmi ses membres des personnes qui se positionnent clairement à l’extrême-droite comme sa porte parole Alexandra Henrion-Caude (militante de la Manif pour Tous) et plusieurs contributeurs réguliers du site trumpiste FranceSoir.
Son porte parole Louis Fouché, véritable marathonien de youtube, s’il prétend parler à tout le monde a surtout pour habitude de répondre à des invitations de médias ou de personnalités d’extrême-droite : CNews, Sud Radio, FranceSoir, Radio Courtoisie, François Asselineau, Salim Laibi.
Alors que Hold-Up avait déjà été analysé sous toutes les coutures, que la participation de plusieurs membres de la mouvance Q-Anon à ce film avait été relevée, et que son adhésion de fond au discours de ce mouvement fasciste pro-trump avait été établie, Louis Fouché a participé (avec d’autres membres de ReinfoCovid) aux bonus d’une nouvelle version du film, en janvier 2021. Déjà au moment de sa sortie en novembre il déclarait : « la seule contribution de Hold Up pour moi est d’appeler au courage, à l’héroïsme, à la Résistance »
Le 29 avril 2021 Louis fouché prend la parole à Nîmes lors d’un rassemblement anti-masque comptant plusieurs centaines de personnes. Au milieu de son discours au style évangélique bien particulier qui distingue ceux qui sont éveillés de ceux qui ne le sont pas il lance un clin d’œil appuyé à la tribune fasciste des généraux paru 8 jours avant dans Valeurs Actuelles et qui, au moment où il parle, fait le buzz médiatique : « On peut jouer à plein de jeux différents. Je vous invite à ouvrir plein de possible dans les jeux. Le jeu de rejoindre les collectifs. Le jeu de rassembler les collectifs. Le jeu de les aider à reprendre le pouvoir. Le jeu de changer de système monétaire et de créer des monnaies locales. Le jeu de vous remettre en amitié avec les policiers et policières municipaux, les CRS. Et il y en a plein là, peut être même parmi nous. Je vous l’ai déjà dit mais dans le collectif il y a des généraux, des amiraux. Il y a des gens qui sont dans l’armée. »
Il finira son intervention en demandant au public d’ovationner la police.
Donc non, ce n’est pas parce que nous aurions peur d’être traité de « complotistes » que nous ne rejoignons pas les anti-masque mais parce que nous nous opposons à leurs discours et au champ politique dans lequel ils s’inscrivent. Pas besoin de les assimiler à des « complotistes adeptes de la lune creuse » pour s’opposer à eux. Leurs discours et leurs alliances les situent clairement du coté des ultralibéraux réactionnaires qui défilent à SudRadio et à FranceSoir.
S’il est évident qu’un grand nombre des personnes qui se joignent aux manifestations anti-masque le font par ras-le-bol de l’absurdité criminelle de la politique gouvernementale, ils n’en défendent pas moins sur le fond une approche individualiste et inégalitaire très proche de celle du gouvernement.
Il y a un grand chantier à ouvrir d’analyses et de réflexions. Nous devons, nous militant·es anarchistes, communistes, autonomes, nous mettre au travail sur ces questions. L’absence de ce travail laisse la possibilité aux discours réactionnaires de progresser parmi nous sous couvert d’appel à la « liberté ». Et cela d’autant plus que le discours des anti-masques loin d’être seulement stigmatisé par des manœuvres gouvernementales est également grandement encouragé et relayé par toute une partie de la bourgeoisie qui enchaîne les coups de pression politiques et médiatiques pour nous amener vers toujours plus d’autoritarisme.
Nous pensons que c’est à cause de l’absence de cette élaboration et de discussions parmi nous que des camarades se mettent à défendre des figures clairement ennemies comme le climatonégationniste de droite Didier Raoult, et que des textes comme celui que nous critiquons ici peuvent être relayés sans aucun regard critique sur des médias issus des luttes émancipatrices.
En ces temps troublés prenons soin de nos luttes,
Des camarades pour l’auto-défense sanitaire et populaire
https://paris-luttes.info/lettre-a-propos-de-reinfocovid-15012
ce genre de reflexion illustre le parti pris à priori contre toute mesure sanitaire proposée par la communauté scientifique.
« » »Tout le monde sait qu’avec les réouvertures des lieux publics les contaminations et les hospitalisations vont réaugmenter »…
Ce n’est que votre avis purement personnel et il ne repose sur aucune base scientifique en réalité. Ce genre d’affirmation, moi ça me choque tout autant de la part de gens qui se prétendent de gauche. »
non ce n’est pas un avis perso, ça a été établi lors de la sortie du premier confinement et confirmé par la sortie du deuxieme confinement,par desmesures ni de droite, ni de gauche, ni anar juste des mesures .
et affirmer que dire des faits qui ne vous plaisent pas est de droite, donc que vous évidemment êtes de gauche est d’une malhonneteté absolue.
Tout le monde connait des gens de gauche ou anar qui défendent le masque et la vaccination , et d’autres qui sont contre.
rien de droite ou de gauche la dedans.
Comme n’importe quelle épidémie le COVID se transmet par contact, donc pas besoin d’un avis scientifique pour comprendre que multiplier les contacts ne peut que faire circuler la maladie. Après tout le monde est bien d’accord, c’est pas en croisant des gens quelques secondes, même sans masque, dans la rue qu’on va se contaminer. Par contre en hurlant et chantant pendant des heures les uns contre les autres le risque devient bien réel, pas besoin non plus d’un avis scientifique pour le comprendre. Mais tant pis pour le risque, le pire risque serait de ne pas faire une boum géante, n’est-ce pas? Si on ne fait pas une rave party on risque de devenir fou ou de se suicider.
C’est bien ce que dit ce texte les positions anti mesures de précaution, pro je fais tout ce qui me fait envie tant pis pour les soignants épuisés et les vieux qui vont crever, ne sont ni de droite ni de gauche, elles sont seulement égoïstes et l’égoïsme c’est ce qu’il y a de mieux partagé, et pas seulement en période de pandémie.
Cette réponse s’adresse à ces « hédonistes » « de gauche » qui eux, prétendent que vouloir prendre un minimum de précautions veut dire se ranger du côté du gouvernement, alors que ce gouvernement n’est pas plus qu’eux préoccupé par le sort des malades et de leurs proches. Et que l’extrême droite, c’est un fait, est soudain devenu le plus grand défenseurs des « libertés ». Parce qu’ils veulent pouvoir faire ce qui leur plaît quoi qu’il en coûte à ceux pour qui la « liberté » ce serait des conditions de travail acceptables et ne pas crever.
Que des fachos et des libéraux défendent l’égoïsme et le libéralisme quoi de plus normal? En revanche on attendrait des libertaires qu’ils soient empathiques, solidaires et lucides.
Comment peut-on prétendre que le masque ne protège pas des postillons du voisin en cas de contact proche et prolongé? Comment peut-on croire malgré toutes les preuves du contraire, passées et présentes, que le vaccin ne protège pas des épidémies?
dans la ville où je vis en belgique ça fait au moins deux mois
qu’il y a des fêtes partout, sans masques ni distanciation sociale.
on est une des villes avec le taux le plus bas.
je peux vous dire que ces fetes se comptent en centaines de pers.
à chaques fois qu un de ces rassemblements à été pointé du doigt on attendait dans les medias de pouboir montrer la montée de positivité ou de malade, rien n’a changé.
Pourquoi ne pas dire de quelle ville il s’agit? ça permettrait de vérifier dans quelle mesure ces « nombreuses fêtes de centaines de personnes » existent réellement. L’épidémie recule dans de nombreux pays, grâce à la vaccination, mais aussi en raison des mesures sanitaires encore en vigueur en Belgique. Comment affirmer dans ces conditions que l’épidémie n’aurait pas reculé encore plus si des fêtards n’avaient pas participé à des fêtes? Comment savoir si ces « fêtes un peu partout » ont généré des contagions, qui ont abouti à des morts? Les fêtes en plein air ne peuvent pas générer de cluster, seulement des contaminations de personne à personne, donc les conséquences sur la progression du virus sont difficilement traçables. Cent contaminations de plus, une dizaine de morts au bout de la chaîne de transmission, ça n’apparaîtra jamais dans les statistiques.
Une BOUM,c’est tellement vital que ça justifie le risque de tuer ne serait-ce qu’une personne fragile? Quand on ne peut pas être certain des conséquences d’une fête sans masque on prend le risque d’attendre encore un peu avant de prendre le moindre risque.
Que les prisonniers exigent de pouvoir voir leurs proches (avec masques mais avec contacts rapprochés…), qu’ils exigent que les matons prennent des mesures de précaution, qu’ils soient vaccinés, ça peut se comprendre, c’est même essentiel, évident!
Que les résidents des EHPAD exigent aussi de voir leurs proches (avec masques mais contacts rapprochés…) et que les soignants observent des mesures de précaution, qu’ils soient vaccinés, même chose!
Mais que pour pouvoir faire des boums avec des centaines d’inconnus, sans masque parce que c’est un peu désagréable, on fasse prendre le moindre risque de mourir ne serait-ce qu’à une seule personne âgée ou fragile, je ne comprends pas comment on peut le justifier.
On a suivi toutes les mesures sanitaires, on s’est confiné·es, on a arrêté de faire la fête, de prendre et de donner de l’amour.
Aujourd’hui, les conséquences psychologiques sont incalculables. Beaucoup se sont recentré sur elleux-mêmes, a essayer de s’en sortir, à ne pas sombrer (j’en fais partie).
Toutes ces mesures et ses conséquences psychologiques nous empêchent de lutter, d’être solidaire, de nous organiser pour soutenir les plus fragiles face au covid, d’obliger l’État à mettre des thunes dans les métiers du soin.
Voilà aussi pourquoi nous sommes certain·es à lutter contre le port obligatoire du masque partout, contre les confinements qui nous isolent, à faire des BOUMs pour retrouver le sourire et l’énergie de soutenir nos proches qui en ont besoin (covid ou autre).
Arrêter avec les maths, les courbes, la peur de tout.
Nous avons besoin de liens.