Au moment d’arriver à la Porte d’Aix, lieu supposé de fin de la manif pour les orgas syndicales, le camion de l’ud 13 cgt a avancé vers les personnes qui s’étaient placées en tête de cortège depuis la début de la manifestation (gilets jaunes, non syndiqué-e-s, autonomes…), et qui attendaient que le restant de la manif arrive pour continuer en dehors de tout tracé pré-défini.

Devant cette manoeuvre (visant à quoi au juste ? à reprendre le contrôle de la situation ?), des personnes se sont interposées et ont fait face à l’attitude hostile des gros bras du syndicat; la suite n’est pas vraiment surprenante, car déjà vues maintes et maintes fois, à Marseille comme ailleurs: les gazeuses « familiales » sont dégainées par le SO, et les gros bâtons aussi.

Plusieurs personnes sont soit blessées par les coups, soit crachent leurs poumons. Des slogans sont gueulés contre ces nervis, les assimilant aux flics. D’autres gens arrivent, certains essayant de « séparer » ou de pacifier la situation (« on est tous ensemble! »).

Comme d’habitude, on peut tirer plusieurs conclusions de ce genre d’épisode: soit oublier à chaque fois en disant qu’il s’agit de malentendus, soit ajouter cette attaque à la longue liste des malfaisances syndicales, qui sont prêtes à piétiner d’autres personnes en lutte pour s’arroger l’hégémonie qui leur permet de dialoguer et négocier avec le pouvoir.

Pas étonnant à ce compte que le mouvement des gilets jaunes, incontrôlable par bien des aspects, ait été snobé pendant plus d’un an par ces organisations..

Pour des luttes autonomes et débordantes.