« Nantes est riche d’une histoire sociale, mutualiste, syndicale et l’économie sociale et solidaire s’inscrit dans cette tradition. Terreau d’innovation socialerésistant mieux à la crise, l’ESS contribue à faire du territoire une métropole active et solidaire » dixit Nantes métropole.

La ville de Nantes et la métropole se présentent très souvent comme un modèle d’économie sociale et solidaire, à la pointe du combat pour la bifurcation écologique ! Et pourtant l’envers du décor est cruel. Tout d’abord la fermeture de la recyclerie « Station service » de Rezé jusqu’à l’attente d’un administrateur judiciaire laissant dans l’incertitude 24 salariés. Ensuite l’abandon du projet de « supermarché du réemploi » au quartier de la Bottière pour cause de problèmes de financements. Aujourd’hui c’est la Ressourcerie de l’île, pourtant en plein développement, qui est à présent menacée de liquidation judiciaire, avec un risque pour les 36 salariés de l’association dans les semaines à venir.

Même si nous pouvons être critique sur les associations de l’économie sociale et solidaire loin d’être des structures autogestionnaires et démocratiques et reproduisant parfois les mêmes logiques de management et de pression à la production que dans des boites privées, il nous semble pourtant capital de ne pas laisser tomber des structures à but non lucratif comme les ressourceries et recycleries qui par le réemploi d’objets, permettent aux plus précaires de se meubler ou s’habiller pour des prix dérisoires.

La mairie de Nantes, sous la pression populaire, a eu l’intelligence de renoncer au grand projet inutile d’arbres aux hérons, permettant d’économiser 80 millions d’euros. Il nous paraitrait cohérent dans une volonté de bifurcation écologique et sociale d’utiliser une partie de cette somme pour soutenir des associations qui prônent l’économie circulaire. Ce qui pourrait également permettre à ces structures de réinsertion, de pérenniser des emplois vertueux dans les domaines sociaux et écologiques, éloignés des logiques de profits des capitalistes qui se font au détriment de l’environnement.

Nous n’avons aucune confiance vis-à-vis de la ville de Nantes et Nantes métropole.
C’est en nous mobilisant que nous pourrons imposer un autre avenir que la liquidation !

NANTES Métropole : la bifurcation écologique sans les acteurs associatifs ?