Rennes: 4 personnes en prison pour un autocollant
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Genre/sexualitésRacismeRépression
Lieux : Rennes
DE L’HUMOUR OPPRESSIF SUR PLACE OU A EMPORTER – Appel au Boycott de Bagelstein.
Au 18 rue de Bertrand à Rennes se tient un magasin de vente à emporter qui utilise des propos oppressifs comme outil de communication, sous couvert de blagues de « beauf » et second degrés.
La décoration du lieu est principalement constituée entièrement de blagues oppressives. Sur place, on peut déguster un Bagel en lisant: « Il existe trois catégories de femmes: les putes, les salopes et les emmerdeuses. Les putes couchant avec tout le monde, les salopes couchent avec tout le monde sauf avec toi, les emmerdeuses ne couchent qu’avec toi (Frédéric Dard) ».
Mais le racisme, le sexisme, la LGBTphobie, le validisme, la psychophobie, l’âgisme, l’islamophobie, etc seront pour votre plus grande joie aussi à emporter. De même sur l’emballage, Bagelstein vous donne des conseils, tels que « Un homme amoureux ne brisera jamais le cœur d’une femme. Mais son cul peut-être. » Vous pourrez déguster des propos bien gras, et vous délecter d’homophobie en lisant un encadré: « J’en ai marre de ces gays là ».
Ce genre d’humour réitère des stéréotypes et des oppressions qui portent atteinte à la dignité d’un grand nombre de personnes et qui entraînent d’autres formes de violences.
Il est intolérable de rire de cela, alors même qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint en France, que 100% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement, que le taux de suicide est 7 fois plus élevés chez les personnes LGBT+(Lesbienne,gay,bi,trans,intersexe,agenre,asexuel,queer), et 14 fois plus chez les personnes victimes de psychophobies. Ces chiffres sont quelques exemples parmi tant d’autres qui montrent que les oppressions impactent profondément la vie de personnes concernées.
C’est pourquoi nous dénonçons les outils de communication oppressifs utilisés par Bagelstein, et nous appelons au boycott de tous leurs établissements.
Comité Féminismes – AG Rennes 2
Pour info, Bagelstein à des ensaignes dans de nombreuses villes :
http://www.bagelstein.com/t-ou
SaLuT (& merci)
Je relaie à tour de bras,
MAIS
la réponse est « quel est donc le contenu de l’auto-collant anti-sexiste ?
Citez-le ou montrez-le afin qu’effectivement les lecteurs aient tous les éléments pour réagir comme il convient (et faut pas traîner pour mettre en route une traînée de poudre).
Merci & SaLuT.
M. L.
bon alors exiger de voir la teneur d’un autocollant anti-sexiste pour savoir si on est solidaire d’un tel appel, déjà, c’est plutôt questionnant. un autocollant ant-sexiste est un auto-collant anti-sexiste, point barre. et à propos de bar, vu la situation il semble que les personnes n’ont pas eut le temps de faire une photo de leur action puisqu’elles se sont faites malmener illico.
ensuite il est possible que la personne qui a publié cette info sur indymedia nantes (qui pour rappel reçoit les publications de tout le monde sans demander d’identité) n’ait rien à voir avec cette histoire et/ou ne vienne pas sans arret voir ce qui se passe sur sa publication.
au pire si tu veux AB-SO-LU-MENT savoir, tu peux essayer de contacter ce qui semble être l’origine de l’info : https://www.facebook.com/Comit%C3%A9-F%C3%A9minismes-AG-Rennes-2-1041980562529537/ mais essaye de changer un peu de ton et de remplacer l’exigence de voir par la volonté de mieux comprendre, ça peut aider à avoir des réponses.
Je suis calme MAIS…
Je semble, étrangement, être la seule personne manifestant le souhait de connaître… L’information essentielle de l’histoire, l’information à l’origine du sujet de l’article.
Faut pas ?
Franchement, ça me dépasse.
Il s’agit d’informer, ou pas ?
De quel « anarchisme » retourne-t-il ici ?
Les condamnés ont ils fait appel, il y a t il une défense organisée, une demande de remise en liberté ? S il y a 3 gus en taule ça mérite de se prendre un peu la tête pour les tirer de la. Crier hou les vilains sexistes cela me paraît léger dans cette situation . Moi aussi j aimerai bien comprendre pourquoi personne n organise un soutien juridique et financier aux quartes inculpés.
http://www.liberation.fr/france/2016/06/02/affiches-de-bagelstein-prison-ferme-pour-des-militants-feministes-a-rennes_1456798
Tellement de lol dans ces commentaires…
Qu’est-ce qu’on peut bien avoir à foutre du sticker qu’ils ont bien pu mettre. L’information dans cet article, si jamais, c’est qu’il y a des gens en taule, que Bagelstein sont des vrais salopards, et qu’ils ont des boutiques partout en France, et donc dans ton quartier, dont la plupart (ou au moins certains) ont de belles vitrines sans rideau de fer.
Prends les dispositions qui s’imposent et colle les autoc’ que tu veux sur leurs sales gueules, le reste n’a que peu d’importance.
Le vendredi 27 mai 2016, deux étudiants de Rennes 1 et deux étudiants de Rennes 2 ont été condamnés à des peines de prison ferme (de 3 à 1 mois)
par le juge du Tribunal correctionnel de Rennes, et transférés immédiatement à la prison de Vezin. Leurs casiers judiciaires étaient
pourtant absolument vierges. Et les faits qui leur étaient reprochés mineurs : une banale altercation, sans gravité aucune, la veille, à la
suite de la manifestation contre la loi travail, avec un tenancier de restaurant qui se permettait d’apposer dans son établissement des
affiches à l’humour vertement sexiste – voire, pour certains d’entre eux, la simple possession de marqueurs dans leurs sacs. Si de telles peines sont absolument délirantes, les rationalités de cette « justice » ont, elles, le mérite d’être claires : ces jeunes étudiants ont été
enfermés, parce qu’il leur a été reproché de nuire « sans motif légitime, aux commerçants du centre-ville ». Une fois de plus, le tribunal de Rennes a donc instruit un procès politique, visant à faire payer à ces quatre étudiants le « malaise », la « déprime », la lassitude » des commerçants du centre-ville du fait de la mobilisation contre la loi travail et son monde, qui dure depuis près de trois mois. Ces peines absolument disproportionnées à l’encontre de ces quatre étudiants constituent une nouvelle étape dans la dynamique de répression en cours contre le secteur militants rennais.
En attente de leur libération, pour leur venir en aide dès à présent, nous vous invitons à contribuer à la hauteur de vos moyens et de vos envies :
Le but, étant de payer :
1° Les 1100 € de dommages et intérêts
2° Les frais d’avocat pour des éventuelles démarches d’appel et/ou d’effacement du casier judiciaire
3° Les frais de cantinage pour améliorer leur quotidien en prison.
Merci pour eux !
https://www.lepotcommun.fr/pot/x5itkba0
Jeudi 26 mai, en fin d’après-midi, quatre personnes ont voulu aller constater d’elles-mêmes le contenu de l’humour oppressif affiché par Bagelstein, suite au communiqué publié la veille par le Comité FéminismeS de Rennes 2, qui dénonçait les propos de l’enseigne.
Alors qu’ils lisaient les inscriptions qui constituent la « décoration » des tables, ils ont été pris à partie d’abord par l’employée, puis par le gérant qui avait fait le lien entre ces personnes et le communiqué. Les propos et les gestes du gérant étaient très agressifs, nos camarades se sont faits insulter et menacer, il voulait clairement en découdre pour se venger de la mauvaise publicité qui avait été faite contre son restaurant sur internet. Celui-ci a profité du premier prétexte pour agresser physiquement l’un d’entre eux, et la BAC est arrivée immédiatement, prévenue par le personnel. Elle a interpellé nos quatre amis, sans prendre en compte la violence du gérant.
Après avoir passé la nuit en garde-à-vue, les interpellés sont passés en comparution immédiate, suivant ainsi les conseils de leurs avocates. Durant le procès, il leur a principalement été reproché leur engagement militant dans la lutte contre la Loi Travail, car l’événement, bien que n’ayant pas de lien direct, s’est déroulé un quart d’heure après la fin de la manifestation. À aucun moment le motif de leur présence sur les lieux n’a été présenté, à savoir la dénonciation d’une communication fondamentalement oppressive (sexiste, raciste, homophobe,etc.), car le juge a considéré que cela ne concernait pas l’affaire. Pourtant, c’est bien parce qu’ils étaient scandalisés par le fait que Bagelstein fonde son marketing sur l’affichage de citation discriminantes que ces étudiants sont venus voir la vitrine. En effet, l’affichage sur l’emballage des produits, des menus et des murs multiplie des propos inacceptables, sous couvert de second degrés, tels que : « L’amour c’est sportif, surtout lorsque l’un des deux n’est pas d’accord. », « Donne : pouffe en bon état. A peine utilisée. Peu de conversation. » ou encore « J’en ai marre de ces gays là. »
Pour s’être simplement manifesté contre cette communication, ces quatre personnes ont écopé de 1100€ de dédommagement et de un à trois mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, alors même qu’ils avaient des casiers judiciaires vierges. Depuis vendredi 27 mai, ils sont donc en prison pour « violence en réunion lors de manifestation », alors que ce sont eux qui se sont faits attaquer par le gérant et que la manifestation était finie. La peine est tout simplement démesurée ; or ce n’est pas la première fois au cours de ces dernières semaines que tombent des condamnations injustes fondées sur des dossiers vides. Cette peine s’inscrit entièrement dans un processus de criminalisation du mouvement social dans son ensemble.
Nous dénonçons cette condamnation infondée et exigeons la libération immédiate de nos camarades, ainsi que leur amnistie.
Nous appelons à un soutien massif pour les incarcérés et à des rassemblements pour dénoncer la communication oppressive de Bagelstein.
Comment le sexisme d’une marque a envoyé des étudiants en prison
http://www.lesinrocks.com/2016/06/04/actualite/sexisme-dune-marque-a-envoye-etudiants-prison-11834586/
« La #polémique est loin d’être terminée. A #Nantes, #Bagelstein a déployé une campagne de com’ qui surfe sans complexe sur l’affaire Denis Baupin, et donc 100% malaise, pour teaser l’ouverture prochaine d’une nouvelle enseigne »
Du coup l’idée c’est de nous dire : « continuez à en parler et vous énerver : ça nous fait de la pub! » … c’est ça ?
communiqué de la #CNT Rennes:
https://twitter.com/frederic_simeon/status/739015787323752448
Je prend ça au second degrés et ça me fait rire meme si certaines blagues sont bien lourde. Mais quand c’est du Frederic Dard… :-)
Mais comme disait Coluche: on peux rire de tout, mais pas avec tout le monde. C’est manifeste.
Moi non plus je ne crie pas au blasphème quand je vois le bagelstein, je comprends qu’on puisse trouver ça drôle comme je comprends qu’on puisse trouver ça oppressif. Le problème c’est que quand on essaie de s’y intéresser on se retrouve en prison… Personnellement j’en ai rien à foutre de son restaurant, je ne veux pas me lancer dans un rapport de force avec la chaine j’ai d’autres combats à mener, et même si je l’avais voulu il aurait fallu être sacrément con pour tenter de le faire avec les flics dans notre champ de vision à côté non ? ça ne les a pas empêchés de mentir sur nous, et de nous envoyer à l’ombre pour tout l’été.