fo – cgt – cfdt = sociales traitres !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennesLuttes salariales
Comment s’allier avec des syndicats qui prônent la haine et la ségrégation !
C’est la grève, c’est la fête mais c’est surtout la honte qui resurgit le plus de nos cortège unitaire.
Non contant de prendre toute la place sonore qui empêche les travailleur-euse-s , étudiant-e-s, lycéen-ne-s, chomeur-euse-s , sans-papiers, retraité-e-s de pouvoir se rencontrer et discuter et donc de s’organiser, ces syndicats sèment la division continuellement.
À paris ce n’est rien moins que des appels au viol et propos sexistes qui sont infligé au micro aux grévistes du 9 mars.
À montpellier les syndicats FO et CGT demandent un bus «spécial rrom» et ont déjà coupé partiellement une ligne de bus que de nombreuses personnes de la communauté rromani empruntent, en étroite collaboration avec un conducteur de la TAM également élu municipal FN de montpellier , reprenant en cœur les propos les plus racistes du genre «les étrangers puent».
Pendant le mouvement des retraites, à rennes la CGT avait déjà divisé en soutenant uniquement ses membres «innocents» jugés en même temps que d’autres grévistes considérés trop «coupable».
On peut également se rappeler le coup de force des gros bras de la CGT à paris qui avaient expulsé des grévistes sans papiers de la bourse du travail.
La CGT s’est également prononcé contre le droit à l’égalité d’union maritale pour les homosexuel-le-s.
Et on ne compte plus le nombre de fois où ils ont pris à partie des manifestant-e-s qu’ils jugeaient trop violent-e-s car pas dirigé-e-s par eux, en prétextant que ce pourraient être des infiltrés de la police. Rappelons leur que ce sont ces syndicats (FO, CGT,…) qui défendent les divers corps de polices et matons et que ces infiltrations de casse sont dans la procédure policière, qu’ils ne « font que leur travail », c’est à dire casser les luttes sociales.
Tout ces doubles langages ne peuvent que briser des élans de révoltes et ne sont que pures hypocrisies.
FO pénitencier va jusqu’à qualifier une amélioration des tarifications des cantines en taule de « restauration luxueuse » qui empêcherait la réinsertion, tellement les gens ne penseraient qu’à bouffer quelque soit les conditions de vie. C’est ce qui est dit également des sans-abris. Triste définition des êtres humain-e-s ! Ces syndicats soutiennent ses matons qui régulièrement se mettent en mouvement contre les prisonnièr-e-s en lutte et enferment encore un peu plus en bloquant les visites par exemple et que dire de leur appui aux matons harceleur-euse-s et tortionnaires.
D’ailleurs leur médiocrité ne s’arrête pas là car comment se comportent les élites de la CGT , FO, CFDT avec ses subalternes et bien de la même manière, comme pour les CONTI qui se sont retrouvés seuls face au tribunal . Ou encore quand ils insultent de « grève de bourgeois » les salarié-e-s qui ne sont pas satisfait-e-s de l’augmentation que propose le patronat. Comme si on pouvait limiter la réappropriation de nos forces de travail et de nos vies.
Tout ceci ne sont que quelques exemples et vous en avez sûrement bien d’autres en tête…
si nous voulons nous émanciper, commençons par nous débarrasser de nos faux amis !
Ni pouvoir ni soumission
« jaune », « syndicalisme jaune », ce n’est pas raciste. à moins que « rouges » ne fasse référence aux amérindiens.
« Non contant de prendre toute la place sonore qui empêche les travailleur-euse-s , étudiant-e-s, lycéen-ne-s, chomeur-euse-s , sans-papiers, retraité-e-s de pouvoir se rencontrer et discuter et donc de s’organiser, ces syndicats sèment la division continuellement. »
C’est parfaitement exact, mais il faudrait comprendre comment les syndicats, qui étaient à l’origine des organes de lutte, sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui : des organes de l’État dont le travail est de diviser les exploités et de saboter toutes les luttes. Et cela partout sur terre !
C’est le syndicalisme en tant qu’idéologie qui est devenu l’ennemi de toute lutte, et cela parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus de place pour la lutte spécifiquement économique ; toute lutte s’affrontant immédiatement à l’État, elle devient aussitôt politique et ne peut vaincre que si elle l’assume pleinement. Les syndicats dans ce cadre n’y ont plus de place, et ont donc été récupérés par l’État qui les finance, leur donne une crédibilité d’interlocuteur et… leur offre son idéologie, comme c’est très bien décrit dans le texte ci-dessus.
Il n’y a pas d’illusion à avoir : TOUS les syndicats, quelles que soient leur belles intentions ou leurs belles paroles, sont destinés à devenir des soutiens de l’État capitalistes et donc des ennemis de la lutte. Tout le monde fait référence à la lutte anti-CPE de 2006, en oubliant de dire que les syndicats s’en sont fait très rapidement exclure…
La dénonciation des syndicats est un sport national, tout comme celle des soi-disant privilèges des cheminots à chaque grève déclenchée à la SNCF. Les attaques contre le mouvement syndical viennent de la droite ou des gouvernements en place. On ne s’en étonne guère. Mais elles sont aussi véhiculées au sein de la gauche plus ou moins radicale. Dépassés ? Sclérosés ? Les syndicats et leurs militants ne seraient-ils pas plutôt au cœur du rapport de force entre les travailleurs et les classes dominantes ? Retour sur des expériences récentes.
L’actuelle protestation contre le projet de loi travail n’échappe pas à la règle : des plumes se mobilisent pour célébrer un souffle protestataire que porteraient une « foule »[1] ou des « subjectivités rebelles »[2] contre des organisations syndicales « à bout de souffle » et en voie de « bureaucratisation » avancée. Prises dans le jeu des relations professionnelles et de la recherche de l’unité syndicale la plus large possible, les directions syndicales peuvent s’éloigner des préoccupations de la masse des salariés. C’est un fait. Mais dénoncer certains travers du mode de fonctionnement des confédérations syndicales conduit souvent à occulter le rôle des syndicalistes dans la dynamique d’une mobilisation telle que nous la vivons ces jours-ci.
Le terrain des luttes se travaille
Alors que certains vantent l’irruption d’une société ou d’un peuple 2.0 au-delà des organisations, voire contre celles-ci, rappelons simplement que le lancement de la pétition contre la loi El Khomri est surtout le fait de syndicalistes, essentiellement de la CGT, mais aussi d’autres organisations (FO, UNSA, CGC, UNEF, syndicat des avocats) regroupés autour de la féministe Caroline De Haas, ancienne dirigeante de l’UNEF. De même, la création sur Facebook de l’événement appelant à manifester le 9 mars est une réaction face à l’attitude timorée de l’intersyndicale mais on trouve des militants de la CGT parmi ses organisateurs. Surtout, ce sont les réseaux militants, tant virtuels qu’organisés dans les localités, les entreprises et les établissements scolaires, qui ont assuré la diffusion de cet appel et le succès d’une mobilisation de rue qui dépasse les seules organisations.
Dans un autre domaine, deux films récents donnent à voir le rôle clefs des militants syndicaux dans la contestation de l’ordre néo-libéral. D’abord le magnifique documentaire Comme des lions réalisé par Françoise Davisse (sortie en salle le 23 mars) sur la lutte des salariés de Peugeot Aulnay contre la fermeture de leur usine. L’action des militants et délégués CGT du site est essentielle pour comprendre l’intensité et la durée de la grève et sa popularité au-delà des seuls rangs syndiqués. Ils assurent la transmission d’un savoir-faire et de leurs expériences militantes accumulées sur des décennies contre les logiques d’éclatement des collectifs ouvriers et contre les syndicats maisons alliés à la direction de Peugeot.
Ensuite, mentionnons le film jouissif et percutant de François Ruffin, Merci Patron !, actuellement en salle, qui est dédié à Marie-Hélène Bourlard, ancienne déléguée CGT. C’est cette militante qui permet la rencontre entre le journaliste petit-bourgeois[3] et les Klur, la famille ouvrière au cœur de l’intrigue dont le père, Serge, a été licencié d’une filiale du groupe LVMH. Dans un monde social de plus en plus clivé, les syndicalistes ouvriers jouent un rôle irremplaçable d’intermédiaires à la base de possibles synergies militantes entre les professions intellectuelles et les classes populaires. C’est cette alliance qui a fait, rappelons-le, la force passée du mouvement ouvrier et notamment du PCF, où se côtoyaient des militants ouvriers et des enseignants.
Un renouveau syndical par la force des choses
Depuis 30 ans, les syndicats sont censés disparaître et se couper du monde du travail. A force de vieillir et se scléroser, on se demande bien comment il existe encore des syndicats aujourd’hui. Or force est de constater que les syndicats sont toujours présents dans les grandes entreprises (SNCF, EDF, Renault, La Poste…) tout comme dans les complexes industriels majeurs (Peugeot à Sochaux, Michelin à Clermont-Ferrand, la Navale à Saint-Nazaire…). Le plus souvent CGT en tête alors même que le rapport de force est plus que jamais défavorable. Par la force des choses, les militants de ces syndicats ne viennent pas tous des années 1970. Les organisations se sont renouvelées : de nouveaux embauchés se sont syndiqués et de jeunes ouvriers sont devenus représentants du personnel. Le syndicat SUD s’est par ailleurs structuré dans d’autres secteurs, comme la santé et le social, les prestataires de services, ou encore la culture.
La diversité sociale des militants syndicaux et leur ancrage dans les milieux populaires contrastent avec l’embourgeoisement généralisé du monde politique. De façon significative, nombreux sont les travailleurs issus de migrations récentes, du Maghreb notamment, à se mobiliser dans les syndicats de leurs entreprises comme on peut le voir dans le film Comme des lions et, plus généralement, au sein de la métallurgie. Mais pas seulement : ancien délégué CGT de Cellatex, Maurad Rabhi dirige par exemple la fédération Textiles, Habillement et Cuirs. Et on pourrait multiplier les exemples dans les syndicats locaux, notamment dans le commerce, la restauration ou encore la propreté[4]. Or de tels profils populaires sont largement absents dans les partis et municipalités de gauche. En fait, les syndicats apparaissent comme l’un des rares milieux où les ouvriers et employés de service, hommes et femmes, loin d’être relégués, sont aux avant-postes, en première ligne. Et même lorsque les syndicalistes deviennent permanents, ils ne se coupent pas forcément du monde du travail car ils peuvent être détachés au cours de trajectoires professionnelles souvent longues. C’est souvent après avoir expérimenté la dureté du travail subalterne que certains se consacrent totalement à l’organisation syndicale et se soustraient de la répression syndicale. Contrairement là-encore aux partis politiques, où l’on devient professionnel très tôt, dès la sortie du système scolaire, sur des postes d’attaché parlementaire ou de collaborateur d’élu.
Comme des Lions, sortie en salle le 26 mars
Comme des Lions, sortie en salle le 26 mars
Des contre-pouvoirs populaires
Face aux discours anti-organisationnels simplistes, il est important de souligner que les profils militants sont multiples et que les rapports de force dans les entreprises se constituent autour de syndicalistes qui s’organisent aussi grâce aux mandats. Ils s’appuient sur les possibilités d’échapper, en partie, aux contraintes de la production pour faire en quelques sortes un autre travail, militant, au service des salariés. C’est le travail quotidien des syndiqués, surtout de celles et ceux toujours présents dans les entreprises ou actifs dans leur union locale, y compris lorsqu’ils sont retraités, qui pose les bases des protestations collectives. Sans ce travail de terrain, de transmission de valeurs et d’organisation collective, le « peuple » ou la « foule » seraient bien désarmés. Cette organisation syndicale constitue même une résistance aux risques de confiscation des mobilisations sociales par les élites petites-bourgeoises[5].
Le syndicalisme est en effet un puissant vecteur de mobilisation des classes populaires dans l’espace public, un outil efficace de lutte contre leur marginalisation politique. L’apprentissage à l’œuvre au sein des syndicats permet aux ouvriers de tenir un rôle de représentant dans l’espace public à travers la mobilisation d’un savoir-faire relationnel et de l’acquisition d’une confiance en soi contre une honte sociale. S’affirmer face à la hiérarchie, face aux cadres dirigeants, dans le cadre de la lutte syndicale donne des ressources pour tenir tête ensuite aux classes moyennes et supérieures dans les organisations et l’espace public. Alors que les membres de la petite bourgeoisie tendent à dominer la vie militante, l’engagement syndical constitue l’une des principales matrices permettant une promotion de militants issus des classes populaires qui n’entendent pas s’en remettre à d’autres pour les représenter et les défendre.
C’est ce que j’ai pu observer à l’occasion d’une enquête menée auprès de cheminots d’une région rurale : les travailleurs du rail se sont forgé des outils au sein du syndicat pour s’impliquer dans les réseaux associatifs et politiques locaux et pour politiser leur action au-delà des revendications locales. Ils sont en mesure de contrarier l’entre-soi des municipalités sinon essentiellement dirigées par des représentants des élites sociales et culturelles. La dénonciation des orientations managériales et de la hiérarchie dans l’entreprise ferroviaire se prolonge dans l’espace local où les cheminots CGT et SUD peuvent contester la structuration du pouvoir municipal autour des membres de l’encadrement et politiser les enjeux électoraux.
Même à cette échelle, j’ai pu observer une distance entre certains représentants syndicaux et les syndiqués. Il ne faudrait pas le nier : les dirigeants syndicalistes peuvent être pris dans le piège de l’évolution des relations professionnelles, impulsée notamment par les managers des grandes entreprises, qui les éloigne de leur base militante et des réalités quotidiennes de leurs collègues de travail. Ils peuvent aussi découvrir tout un horizon de fréquentations et d’activités qui les distinguent de celles et ceux qu’ils sont censés représenter.
Cette professionnalisation et cette bureaucratisation peuvent favoriser la dépossession des syndicalistes « de base ». Mais, au lieu de pointer l’existence des syndicats ou même des permanents comme source de tous les maux et faiblesses du mouvement social, c’est probablement du côté du contrôle des permanents par les militants que se joue la possibilité d’un rapport de force qui se ferait avec la mobilisation de la masse des salariés. Du côté également de leur capacité à s’adresser aux fractions les plus dominées et les moins organisées des classes populaires. À cet égard, les politiques organisationnelles de syndicalisation peuvent constituer des leviers puissants pour lutter contre la reproduction des rapports de domination au sein des mouvements sociaux qui favorisent les hommes, les plus diplômés, les nationaux, etc. D’une façon générale, un rapport de force favorable aux classes populaires se construit dans le temps, à travers la structuration d’armes militantes et collectives de lutte contre l’exclusion politique du plus grand nombre.
Le dernier commentaire est assez savoureux : il nous raconte tout un tas de choses sur les syndicats et les luttes menées par eux, sans mentionner une seule fois que toutes ces luttes ont… échoué ! Et la seule lutte qui a gagné quelque chose ces dernières années, la lutte anti-CPE, a ÉJECTÉ les syndicats de la tête du mouvement dès le départ ; résultat : un mouvement qui s’est étendu, qui a commencé à contaminer les salariés, provoquant des interventions en solidarité dans les AG et dans les manifestations, ce qui a poussé le gouvernement à retirer son projet – ce qu’il n’avait dans un premier temps absolument pas l’intention de faire, ça n’était aucunement une manœuvre de sa part.
Que sont les syndicats aujourd’hui ? Ce sont des parties de l’État ; ils sont financés par lui, soutenus politiquement et médiatiquement par lui, ils sont partie de la gestion des exploités à travers le paritarisme, et parfois ils sont carrément employeurs comme dans leurs « chasses gardées » des docks ou des métiers du livre. Rien à voir avec un outil de lutte, comme on peut le voir !
« Le syndicalisme est en effet un puissant vecteur de mobilisation des classes populaires dans l’espace public, un outil efficace de lutte contre leur marginalisation politique. L’apprentissage à l’œuvre au sein des syndicats permet aux ouvriers de tenir un rôle de représentant dans l’espace public à travers la mobilisation d’un savoir-faire relationnel et de l’acquisition d’une confiance en soi contre une honte sociale. S’affirmer face à la hiérarchie, face aux cadres dirigeants, dans le cadre de la lutte syndicale donne des ressources pour tenir tête ensuite aux classes moyennes et supérieures dans les organisations et l’espace public. Alors que les membres de la petite bourgeoisie tendent à dominer la vie militante, l’engagement syndical constitue l’une des principales matrices permettant une promotion de militants issus des classes populaires qui n’entendent pas s’en remettre à d’autres pour les représenter et les défendre. »
On ne peut s’empêcher de ricaner en lisant ça : il s’agit ni plus ni moins pour les syndicats selon l’auteur de ce texte de rabattre les salariés vers la démocratie ! On voit donc pour qui ils roulent : les partis politiques institutionnels et l’État capitaliste. Ajoutons que j’aimerais savoir qui sont les « membres de la petite-bourgeoisie » qui tendraient à « dominer la vie militante », et ce que deviennent ceux qui obtiennent « une promotion de militants issus des classes populaires », à part être des bonzes syndicaux ou des politiciens pur jus ! Souvenons-nous des Harlem Désir, des Cambadélis et autres, tous effectivement passés par la « matrice syndicale » dans leurs premières années…
Le discours des syndicats est et a toujours été d’enfermer les salariés sur « leur » site, « leur » région, « leur » boîte, et d’empêcher toute extension des mouvements, toute solidarité entre salariés et jeunes, retraités, chômeurs, sans-papiers, etc. N’importe qui a participé à une lutte en voulant se donner les moyens de la véritable lutte le sait parfaitement, puisqu’il s’est immédiatement heurté à l’encadrement syndical, qui ne porte pas l’uniforme mais est bien plus efficace que les CRS ! Et le plus intéressant, c’est que c’est PARTOUT comme ça, partout où il y a des syndicats !
La lutte ne peut se passer d’affronter les syndicats et de les réduire à l’impuissance ; toute lutte qui se laisse dominer par les syndicats a d’ores et déjà perdu : il y a un siècle d’expériences de luttes pour le prouver !
Le commentaire qui fait l’apologie des syndicats n’est en fait que la reprise d’un texte écrit par Julian Mischi qui est une… Sociologue ! A cramer aussi, donc.
Pour ce qui est de la victoire de la lutte anti-CPE, moi j’ai plus l’impression que, si effectivement la mobilisation a été plus forte et plus offensive que la plupart des autres mobilisations récentes, le retrait du CPE a plus été causé par les rivalités entre sarkozy et de villepin, ce qui a conduit à une fragilité du gouvernement à ce moment-là, non ?
Pour répondre à la question posée par le commentaire précédent, il est je pense clair que le mouvement anti-CPE a obligé la bourgeoisie et le gouvernement à reculer parce que la massivité du mouvement et surtout la solidarité dont il faisait preuve avec d’autres mouvements – grèves, lutte des sans-papiers à l’époque – faisait tache d’huile. Sarkozy a commencé à jouer sournoisement sa propre carte en se prononçant pour le retrait, mais au départ de Villepin refusait toute discussion, jusqu’au moment où il a bien été obligé de constater que le mouvement ne faiblissait pas et continuait à croître.
Pour un gouvernement, reculer sur une loi ou une décision, ça n’est pas rien ; c’est une humiliation et une preuve qu’on ne dirige pas tout, ce n’est donc pas de gaîté de cœur que celui de Villepin l’a fait. Du reste, les gouvernements successifs ont tout fait pour effacer les leçons du mouvement anti-CPE : sans les syndicats, on peut gagner, par la solidarité et la discussion la plus large, en permettant à tous ceux qui sont pour la lutte de s’exprimer, on peut agréger d’autres mouvements, ce qui s’est passé dans les manifs parisiennes notamment. Le mouvement actuel fait hélas ! partie d’une tentative de perversion du mouvement de 2006, il est dirigé par l’UNEF notamment que j’ai vu se faire virer manu militari du présidium des AG étudiantes dès le début du mouvement anti-CPE. Quant aux syndicats officiels, ils étaient en 2006 invités à dégager de la tête des manifs ! Je ne crois pas qu’il en soit de même aujourd’hui…
Merci pour la précision par rapport à mon interrogation.
Effectivement, là où je suis en tout cas les têtes de manif sont squattées par les syndicats. Malgré ça, durant les manifs il semble y avoir un sursaut de réaction contre les syndicats, avec notamment des cortèges qui se séparent etc.
J’ai l’impression qu’on a un certain potentiel, le problème étant qu’on s’en tient aux dates imposées par les syndicats (9, 17, 24, 31 Mars), alors qu’on devrait organiser nous-mêmes nos propres manifs sauvages de manière intensive.
Sinon le titre ne mentionne pas SUD – Solidaires, pourquoi ? Ils ne sont pas moins social traitres que les autres, notamment quand ils s’associent à FO pour demander à armer la flicaille municipale : http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-fo-et-sud-veulent-armer-la-police-municipale-4086657
bien d’accord et on peut parler de la CNT qui à paris composant le cortège libertaire avec d’autre orga plus communiste que libertaire ne se dégonfle pas et appel à l’ordre et se désolidarise de manifestant.es qui sont dans la pratique révolutionnaire plutôt que dans un folklore insultant (http://paris-luttes.info/ou-alors-ca-va-peter-retour-sur-la )
cette même CNT qui à nantes, proposant une université populaire réac’ et révisionniste, délivre une analyse historique raciste sans aucun complexe, avec des propos tel que « Après leur avoir obéi ils ont fait danser les blancs. »
http://ulnantes.cnt-f.org/univpop/index.php/Accueil
que dire de plus que à bas tous les syndicats et organisation gouvernante même si elles s’annonce libertaire ou pseudo anarchiste