Face au constat d’une mobilisation qui peinait à démarrer et se limitait à des manifestations plebiscites le dimanche, l’assemblée générale de Rennes 2 a voté le blocage de la fac (hormis le batiment des étudiants étrangers). Et cela, dans le but de mobiliser les étudiants et de se libérer du temps pour s’organiser contre la loiasile et immigration.

Le mardi matin, le blocage a été largementrejoint et a été suivie d’une ag : il a été décidé de ne pas se limiter à demander le retrait de cette loi raciste mais aussi d’en empêcher son application.
Les actions de la semaine ont visé l’ensemble de la machine à contrôler les sans-papiers et les précaires.

En premier lieu, les contrôleurs des transports en commun qui sont de véritables chasseurs de pauvres et qui n’hésitent pas à appeler les policiers à chaque fois qu’ils se trouvent devant une personnes ne pouvant pas présenter ses papiers.

Puis les administrations chargées de la « gestion » ou du contrôle des sans-papiers : envahissement et redécoration de la mairie qui expulse un squat de sans-papiers, envahissement de la CAF chargée d’appliquer les lois racistes et de contrôler les allocataires, un ciblage du tribunal administratif qui tranche sur l’expulsion des étrangers contestant leur OQTF (obligation de quitter le territoire).

Jeudi, le conseil constitutionnel a validé le texte de la majorité presidentielle en censurant les articles des républicains et du fn, sur des arguments de forme et non de fond. Cette loi, même amaigrie, reste une loi raciste et poursuit la stratégie de mise au travail généralisé.

L’ag s’est mobilisée toute la journée, tôt le matin sur les blocages de lycées et universités, jusqu’à tard le soir lors d’une manifestation sauvage.
Cette capacité à multiplier les actions sur toute une journée met à rude épreuve le dispositif policier qui s’est retrouvé dépassé une fois la nuit tombée. Nous avons, donc, pu assister à une manifestation sauvage plus que débordante.

Entre deux barricades enflammées, de nombreux commerces et administrations ont été pris pour cibles.
La façade de la mairie, du parlement (cour d’appel) et du tribunal administratif ont été ravalé pour dénoncer leur implication dans la « gestion » des étangers.
Des commerces ont été endommagé, comme la multinationale bouygues qui construit des centres de rétentions administratifs.

Complètement déboussolé, le préfet a piteusement cherché à se justifier en rejetant la faute sur la mairie et l’université de Rennes 2 et en tentant de criminaliser la mobilisation en cours.

Après cette semaine bien remplie, nous devons poursuivre la mobilisation, rendez-vous :
– Jeudi midi à Rennes 2 pour un midi festif (devant le hall L)
– Vendredi pour un comité de mobilisation pour préparer la manifestation de samedi (à 14h, devant le hall L)
– Samedi pour la manifestation intersyndicale (14h à Charles de Gaulle)
– Lundi pour la prochaine AG (12h30 devant le hall L) !

Parce que la loi « immigration » c’est mieux exploiter et mieux expulser, empêchons son application !