Face aux défenseurs d’un régime colonial, raciste et d’apartheid, nous ne nous laisserons pas intimider !
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Le dimanche 6 mars à Paris lors de la manifestation dans le cadre de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes, un incident inédit et grave s’est produit. Des policiers en civil ont observé la manifestation puis interpellé une jeune femme vêtue du T-Shirt « Boycott Israël Apartheid / Justice en Palestine » qu’ils ont conduite au commissariat. Les manifestan-te-s solidaires se sont arrêté-e-s et ont scandé des slogans en soutien à la Campagne BDS jusqu’à ce que Hasna soit relâchée du commissariat. Elle est convoquée le lundi 14 mars à 14H au commissariat rue des Ours au motif : « Provocation à la haine en raison de l’origine par écrit »
En juin 2015, Benyamin Netanyahou a lancé un appel afin de constituer un « large front » et mener la guerre contre BDS. Les dirigeants français, menés par le premier ministre (lui-même se déclarant « éternellement lié à Israël ») se sont depuis lors engagés plus encore dans la répression politique de la Campagne internationale BDS afin de soutenir le criminel de guerre au pouvoir à Tel-Aviv : Cela se traduit entre autre par le vote d’un vœu présenté en Conseil de Paris par le PS, parti de la maire Anne Hidalgo, et LR, pour condamner la campagne BDS et par les intimidations et procès politiques à l’encontre des militants BDS qui appellent au respect du droit international
Le 7 mars, lors du dîner du CRIF ; officine au service de la politique criminelle d’un état qui viole le droit international depuis sa création, le 1er ministre de la France n’a pas hésité à surenchérir « « Et puis (…) il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël» !
Face aux succès grandissants du mouvement BDS dans le monde, qui est un mouvement citoyen, antiraciste et non-violent pour les droits fondamentaux du peuple palestinien, Israël n’a pas d’autre ressource que d’essayer de faire interdire BDS pour cause d’antisémitisme.
Mais aujourd’hui la grande majorité de l’opinion publique ne se laisse plus embarquer dans l’ignoble chantage à l’antisémitisme, et de plus en plus de Juifs ont rallié la Campagne BDS. Coloniser un pays, écraser le peuple autochtone, le pousser à bout et lui imposer un régime d’apartheid au nom des Juifs du monde entier, qui se risque à contester que cela ne peut que favoriser l’antisémitisme ?
Nous rappelons, au 1er Ministre, au Ministre de l’intérieur ainsi qu’au Ministre de la Justice, le courrier en date du 20 novembre 2015 adressé à Mme Taubira alors Ministre de la Justice par Jean-Jacques Urvoas, Président de la Commission des Lois et député du Finistère, membre du Parti Socialiste :
Aujourd’hui, Les politiciens qui soutiennent le régime israélien d’apartheid sont à court d’arguments : ils amalgament l’antisionisme avec l’antisémitisme et le terrorisme, ils prennent les juifs du monde entier en otage, voulant obstinément en faire les complices des crimes de guerre et d’apartheid d’un état qui leur est étranger. Ils osent prétendre que BDS est illégal mais cautionnent les violations constantes du droit international et des droits humains par l’état israélien.
Nous ne plierons pas, BDS continuera, nous resterons aux côtés du peuple palestinien et des anticolonialistes israéliens jusqu’à ce que les 3 objectifs de la campagne BDS soient réalisés : mettre fin à la colonisation, à l’occupation et démanteler le mur, gagner l’égalité des droits des Palestiniens d’Israël, et appliquer la résolution 194 de l’O.N.U. sur le droit au retour des réfugiés palestiniens.
http://www.bdsfrance.org/face-aux-defenseurs-dun-regime-colonial-raciste-et-dapartheid-nous-ne-nous-laisserons-pas-intimider/
La guerre menée par l’État d’Israël contre le peuple palestinien n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire : c’est une guerre coloniale.
Depuis des décennies, le peuple palestinien subit l’occupation, la colonisation, le blocus, la fragmentation, la négation de tout droit, l’emprisonnement massif, les destructions de maisons, les exécutions extrajudiciaires, le vol de la terre et de l’eau, les pires discriminations…
Le fait d’être juif/ve n’implique aucune obligation d’allégeance à Israël ni à sa politique criminelle.
Je suis juif/ve et avant tout attaché-e aux droits, aux libertés et à la justice pour tous.
A ce titre, j’appelle :
à boycotter Israël parce le crime prétend se faire en mon nom. Je refuse que le peuple palestinien paie pour des crimes (l’antisémitisme, le génocide nazi) commis par les sociétés européennes.
à boycotter Israël parce que les dirigeants occidentaux sont complices de la politique israélienne et que, sans sanctions, le rouleau compresseur colonial se poursuivra.
à boycotter Israël parce que je suis fidèle à une longue tradition de Juifs/ves considérant que la lutte pour leur émancipation et contre l’oppression qu’ils/elles ont subie est indissociable de la lutte pour l’émancipation de l’humanité.
à boycotter Israël parce que la politique de ce pays n’est pas seulement criminelle contre les Palestiniens, elle met sciemment les Juifs/ves en danger.
à boycotter Israël pour les mêmes raisons qu’on a boycotté I’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid.
à boycotter Israël parce que la situation faite au peuple palestinien viole les droits humains les plus fondamentaux et qu’elle doit cesser. C’est le peuple palestinien qui a lancé cet appel au BDS et les anticolonialistes israéliens nous adjurent de boycotter leur pays.
Je refuse la justice d’exception qui veut criminaliser le BDS et museler la solidarité envers les droits des Palestinien-ne-s.
Premiers signataires :
Eitan Altman
Eliane Bennarosh
Rony Brauman
Sonia Dayan-Herzbrun
Sonia Fayman
Georges Federmann
Gisèle Felhender
Jean-Guy Greilsamer
Georges Gumpel
Éric Hazan
Samy Johsua
Marcel-Francis Kahn
Hubert Krivine
Laurent Lévy
Daniel Lévyne
Gus Massiah
Jean-Claude Meyer
Maurice Rajsfus
André Rosevègue
Catherine Samary
Michèle Sibony
Pierre Stambul
https://www.youtube.com/watch?v=L5QPni0S8EA
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Le diner du CRIF a été l’occasion d’un nouveau festival de déclarations scandaleuses et terriblement dangereuses, la pire étant probablement cette assimilation pure et simple de l’antisionisme à l’antisémitisme dans la bouche d’un Premier Ministre parlant es qualité.
En effet, cette façon de faire des Juifs de France les enfants chéris de la République, et de la critique d’Israël la preuve d’une haine antisémite, est le moyen le plus sûr de développer l’antisémitisme.
Sous prétexte qu’il parle au diner du CRIF, supposé être représentatif des Juifs de France, le Premier ministre disserte sur l’antisémitisme en lui donnant une place et un statut supérieurs à toute autre forme de racisme. Que Netanyahou trouve son compte dans un tel discours qui justifie son appel aux Juifs de France à rejoindre Israël, c’est évident.
Certes il déclare que la France ne serait pas la France sans ses Juifs, un propos jamais tenu pour les autres composantes de la population de notre pays, et là encore il isole les Juifs dans la protection que la France leur doit. Il attise la concurrence des victimes en faisant des Juifs victimes de l’antisémitisme des victimes plus à protéger que les autres (au moment où les expulsions de Rroms se poursuivent dans un silence assourdissant du CRIF notamment, et où la France ne respecte pas ses obligations légales vis-à-vis des réfugiés).
Et la campagne citoyenne et non violente “Boycott Désinvestissement Sanctions” serait antisémite, parce qu’elle délégitimerait Israël, alors qu’elle ne fait que mettre le doigt sur le fondement colonial et le système d’apartheid constitutifs de cet État.
D’une certaine façon, après avoir fait porter la suspicion de terrorisme sur tous les “racisés”, en particulier “arabo-musulmans”, en enclenchant le débat foireux sur la déchéance de nationalité, il n’est pas loin d’encenser la double fidélité des Juifs de France à la France et à Israël.
Nous espérons que cette fois beaucoup plus de Juifs comprendront que ce “philosémitisme” – ces déclarations d’amour aux Juifs de la part des autorités d’Etat -, loin d’être une protection, est le plus terrible ferment de développement de l’antisémitisme et même des théories du complot juif.
Plus que jamais, la parole juive contre le racisme doit être une dénonciation de toutes les discriminations, et en particulier de celles dont l’État se rend coupable.
Le Bureau national de l’UJFP, le 9 mars 2016.
Al Araqib: 95e destruction…
95e destruction !
“95 ! Ce nombre semble tellement abstrait que je vous propose un petit calcul : depuis juillet 2010 cela fait « en moyenne 17 destructions par an, une toutes les 3 semaines ! Essayez d’imaginer que toutes les 3 semaines la police casse tout chez vous et vous vole vos biens…
Cette fois, comme il n’y a plus rien, les policiers leur ont pris leurs chaises, leurs tapis, les toiles qui leur servent d’abri… et même leurs vêtements !
Et la Justice israélienne leur réclame plus de 46 000€ (2000 000 shekels) pour payer les frais de destruction !
Hier, à la soirée consacrée à Stanislaw Tomkiewicz quelqu’un a parlé des valeurs juives… http://la-feuille-de-chou.fr/archives/64973
Ce matin, gueule de bois quand je vois ces brutes armées portant kippa !
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/86238
Où l’on a la preuve que le lobby sioniste impose les intérêts de l’Etat fasciste dans la politique des autres Etats. Quelqu’un en doutait encore ?
VOEU DU GROUPE TOULOUSE ENSEMBLE CONDAMNANT LE MOUVEMENT DE BOYCOTT CONTRE LE PAYS D’ISRAËL 16-0215
AFFAIRES JURIDIQUES ET ASSEMBLÉES – ADMINISTRATION DU CONSEIL MUNICIPAL –
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Mesdames, Messieurs,
Israël et la France sont des pays amis qui partagent les valeurs de liberté et de démocratie. La Ville de Toulouse entretient de nombreuses relations dans les domaines économiques, universitaires, culturels et avec certaines villes israéliennes depuis plusieurs années, dont Tel-Aviv, en vertu du jumelage conclu en 1962 et prorogé par toutes les municipalités qui se sont succédées.
Depuis quelques années, un mouvement de boycott d’Israël, incarné notamment par le groupe BDS (« Boycott, Désinvestissement, Sanctions »), se renforce, participant à un climat nauséabond. Pourtant l’appel au boycott d’Israël a été d’une part condamné à plusieurs reprises par le Premier ministre, Manuel Valls, et d’autre part déclaré illégal par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation du 20 octobre 2015.
Au-delà des appels au boycott des produits israéliens, le groupe BDS appelle de manière constante au boycott de toute forme d’échange et de relation avec Israël, et notamment dans le champ des échanges culturels qui sont, par essence, vecteur de paix et de tolérance.
Au contraire de cette démarche, la Ville de Toulouse tisse des liens tant avec les villes d’Israël qu’avec celles de Palestine dans le cadre de plusieurs projets de coopération économique, culturelle et technique, grâce à un jumelage avec la Ville de Tel-Aviv et un accord de coopération avec la Ville de Ramallah.
C’est pourquoi, le Conseil municipal de la Ville de Toulouse, à l’instar du Conseil de Paris qui a émis un voeu en termes similaires le 17 février dernier :
– condamne le boycott envers Israël, en particulier les activités du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions et ses activités à Toulouse ;
– s’oppose publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations et réaffirme son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien se manifestant par la coexistence paisible de deux états dans des frontières sûres et reconnues ;
– s’engage à poursuivre et renforcer ses relations avec les villes israéliennes et palestiniennes dans tous les champs des politiques publiques municipales ;
– appuie le refus d’accueillir dans les établissements publics ou subventionnés de la Ville de Toulouse des événements visant à promouvoir le boycott d’Israël.
Pour le Maire,
L’Adjoint Délégué
François CHOLLET
Israel boycotte les produits palestiniens destinés aux habitants de Jérusalem
Nouvelle punition collective : sans l’avoir annoncé, le gouvernement israélien a bloqué des camions de produits frais et notamment de laitages palestiniens, qui livrent régulièrement les habitants de Jérusalem. “C’est un boycott politique”, a fait savoir le gouvernement israélien, en réprimant les manifestations des producteurs à Beitunia, près de la prison d’Ofer.
Les firmes palestiniennes ainsi boycottées, Hamoda, al-Juneidi Dairy,Food products, al-Rayyan Dairies, Salwa Foods, et Siniora Food Industries, exportent leurs produits à Jérusalem en vertu des accords signés en 1995 (“Protocoles de Paris” pendant le “processus d’Oslo”) entre l’OLP et Israël.
Environ 50 % des produits fabriqués par ces companies palestiniennes sont destinés aux Palestiniens de Jérusalem Est et aux Palestiniens en Israel.
La firme Hamoda, vient de faire cesser sa production de lait, et si ce boycott se poursuit, elle peut perdre 1.2 milliard de shekels (309.5 millions de dollars) par an, a-t-elle fait savoir.
D’autant que ces firmes n’ont pas été prévenues et se sont vu rétorquer qu’il s’agissait d’une mesure de rétorsion politique.
L’avocat Mustafa Barghouthi qui est le secrétaire général de “L’initiative Nationale Palestinienne” a déclaré que la seule réponse devait être l’interdiction faite aux produits israéliens d’entrer dans les territoires palestiniens, d’autant qu’Israel ne respecte pas ces protocoles de 1995, et interdit régulièrement l’entrée en Israel de nombreux produits palestiniens.
Un sondage très officiel effectué en Palestine en juin 2015 a d’ailleurs montré que 86 % des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza sont favorables à un boycott des produits israéliens.
Source : http://www.maannews.com/Content.aspx?id=770679
Michel Warschawski journaliste et militant pacifiste d’extrême gauche franco-israélien, apporte son soutien à la militante Hasna et au mouvement BDS.
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/86301