Agression fasciste à La Roche-Sur-Yon
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Antifascisme
Lieux : la roche sur yon
Nous venons d’apprendre qu’une attaque à eu lieu à la Roche-sur-Yon ce samedi avant la manifestation contre l’extrême droite, sur un militant qui collait pour le NOUVEAU FRONT POPULAIRE. Cette attaque à caractère politique et raciste ne doit pas être invisibilisée par la propagande médiatique collaboratrice de l’extrême droite.
Nous appelons toutes et tous nos camarades antifascistes Vendéen.nes à ne pas attendre le chaos xénophobe pour faire front partout autour de nous face à la haine, à nous mobiliser en groupes et à agir en conséquence face au racisme actuel.
Ne vous laissez pas envahir par la peur ou le désespoir de voir le retour de la plus crade idéologie au pouvoir.
L’extrême droite tout comme ses miliciens.es et fanatique.es n’ont pas leurs places dans nos campagnes.
Nous sommes, vous êtes la lumière dans cette obscurité ambiante, nous sommes, vous êtes le bruit dans ce silence assourdissant.
Luttons pour une Vendée solidaire, populaire et toujours antifasciste.
Pour éviter de revoir les députés macronistes retourner à l’Assemblée et en voir de nouveaux du RN, les forces vendéennes s’étaient dispersées sur quatre manifestations antifascistes ce samedi.
Moins de monde certes, mais une détermination intacte voir exacerbée quand les manifestant/es à La Roche-sur-Yon ont appris qu’un militant (racisé) du Nouveau Front populaire avait été lâchement agressé par cinq racistes le matin même.
Alors qu’il collait des affiches à La Roche, il se retrouve à un moment seul. Là il doit faire face à cinq personnes, il est insulté de façon raciste, menacé, puis frappé.
Notre camarade M. est plus que choqué et nous lui apportons notre soutien.
Voilà encore une malheureuse démonstration de ce qui se passe quand les idées des fachos sont à la Une. Les racistes attaquent en meute. Galvanisés et sentant l’impunité, ils se lâchent et frappent.
Le RN au pouvoir serait une catastrophe, les agressions se multiplieraient, voir pire, à n’en pas douter.
Nous aurons l’occasion de revenir sur cette agression très prochainement.
Il reste en peu moins d’une semaine pour se mobiliser et faire que le Nouveau Front populaire déjoue toutes les attaques médiatiques de ses adversaires qui se vautrent dans les mensonges tout en déroulant le tapis rouge au RN.
Ce commentaire ne respectait pas la charte et contenait un appel à voter pour un parti.
Comme nous l’évoquions dans un précédent article, nous revenons sur les faits.
Premièrement, nous avons avancé une chose qui s’est avérée fausse. Nous écrivions que M. était sur une opération de collage du Nouveau Front populaire. Il n’en était rien. Nous nous en excusons. Les infos qui nous arrivaient aller pourtant toutes dans ce sens, ça nous permettait d’avancer cela. Mais nous avons désormais la seule version qui compte, celle de M. que nous avons rencontré. Il nous a raconté ce qui lui est arrivé samedi.
TW : propos racistes et violence
Samedi M. et un de ses amis revenaient d’une distribution alimentaire de l’association Assam Dignité. Celle-ci est solidaire avec les personnes migrantes en situation d’errance et de précarité. Les deux amis se séparent au niveau de la place du Marché, derrière l’église Saint-Louis. M. va aux toilettes publiques de la place. En sortant, il est interpellé par un groupe de cinq personnes assises sur les bancs voisins. M. les salue, poliment. Le groupe demande d’où vient M., qui leur répond être de La Roche. Mais ce n’était pas la réponse attendue par ces racistes. Ils voulaient savoir son pays d’origine. Là les choses s’enveniment. Les insultes racistes fusent : « sale nègre », « on est chez nous », « t’as rien à faire là », « vous les noirs, il faut que vous soyez tous déportés ». Le groupe fait explicitement rapport aux élections en disant que dans quelques semaines, son cas sera réglé avec l’arrivée du RN au pouvoir.
M. est abasourdi par ces insultes qui lui tombent dessus. Mais plus violent encore, il reçoit un coup de poing dans l’œil droit. Une jeune femme du groupe, lui lance alors « on va te découper ! ». Pris de panique, M. s’éloigne sous le regard de passants restés passifs malgré avoir vu toute la scène, qui n’a duré que quelques dizaines de secondes. M. repart du centre-ville choqué. Lors de notre rencontre, plusieurs jours après, il l’était encore et les larmes coulaient sur ses joues en évoquant son agression. Nous lui apportons de nouveau tout notre soutien.
Nous lui avons demandé ce qu’il comptait faire ensuite, avec le soutien d’Assam dignité. Et c’est là que ça ce complique. Sa situation administrative et la peur des représailles l’empêche d’aller déposer plainte. Sans domicile, M. a peur de retourner dans le centre-ville puisqu’il avait pris l’habitude de dormir sous le porche de l’église Saint-Louis. Le 115 ne trouve pas de solution pour lui, faute de place. En attendant, M. vit avec la peur de recroiser ses agresseurs. Un avocat proche de l’association réfléchi de son côté aux suites à donner.
Pas besoin d’en dire vraiment plus. Les fachos se sentent tout puissant avec le discours banalisé de la haine. En plein centre-ville, en journée, ils se sentent libres de libérer leur haine. A force d’écouter les médias complaisants avec les idées prônaient par l’extrême-droite, nous le disons et le répétons, après les mots il y a les passages à l’acte. Les élections qui arrivent seront déterminantes pour savoir si ce pays sombrera dans plus de haine ou pas. Ce genre d’agressions racistes et violentes sont déjà nombreuses et se multiplieront.
Manifestation antifasciste vendredi à 18H place Napoléon à La Roche.