En Kanaky comme ailleurs : en finir avec le temps des colonies
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La répression coloniale s’intensifie en Kanaky avec une nouvelle vague d’interpellations, d’assignations à résidence, et l’incarcération de leaders indépendantistes, déporté·es vers la France.
Depuis plus de six semaines, la Kanaky vit une situation pré-insurrectionnelle. Ce mouvement de révolte prend une ampleur inédite depuis la fin des années 1980.
En cause, une proposition de loi sur le dégel des votes, portée et soutenue par les loyalistes, les Républicains et le Rassemblement National, qui a pour but d’affaiblir et marginaliser les aspirations du peuple Kanak, déjà fragilisé après la tenue d’un référendum illégitime sur l’indépendance en 2021. Regroupé·es notamment à travers la CCAT (Cellule de Coordination Actions sur le Terrain), proche du FLNKS (qui regroupe plusieurs partis et organisations politiques), ou encore de l’USTKE (union syndicale), les indépendantistes s’organisent contre l’occupation coloniale à travers des actions de blocages, l’édification de barrages, ou encore des grèves importantes.
Depuis le début du mouvement, au moins 11 personnes ont été tuées, parmi lesquelles des Kanaks par des gendarmes ou des miliciens suprémacistes blancs. On dénombre également des milliers de blessés. Très lourdement armés, les groupes de colons caldoches sont soutenus, voire encouragés, par les autorités à la solde de la métropole.
À la veille des élections, la situation politique se retrouve plus que jamais dans une impasse.
Emprisonner et déporter des leaders indépendantistes à 17 000 kilomètres de chez eux constitue non seulement une atteinte grave aux libertés fondamentales, mais occulte aussi de facto toute possibilité d’une reprise de dialogue.
Éparpillé·es dans différentes prisons françaises, voici leurs noms :
- Christian Tein, dirigeant de l’UC et de la CCAT, (incarcéré à Mulhouse)
- Frédérique Muliava, directrice de cabinet du Président du Congrès de la « Nouvelle-Calédonie » (incarcérée à Riom)
- Brenda Wanabo, responsable de communication de la CCAT, (incarcérée à Villefranche sur Saône)
- Dimitri Qenegei, commissaire politique de l’Union calédonienne dans la région Djubéa-Kapone (incarcéré à Villefranche sur Saône)
- Guillaume Vama, militant écologiste de l’association Agir NC (incarcéré à Bourges)
- Steve Unë, ingénieur, (incarcéré à Villefranche sur Saône)
- Yewa Waetheane, sociologue (incarcéré à Nevers)
Sur le sol kanak, deux activistes ont été écroués : Gilles Jorédié et Joël Tjibaou, fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, assassiné en 1989.
Tsedek ! réaffirme son soutien inconditionnel à la résistance Kanak.
Nous soutenons les demandes de libération immédiate de tous·tes les prisonnier·ères politiques indépendantistes, le retrait immédiat des forces d’occupation française, mais aussi l’abrogation de la loi dite du “dégel” et l’annulation de la validité du dernier référendum portant sur l’indépendance.
Ici comme ailleurs, il ne peut pas y avoir de “paix” ou de “retour au calme” sans justice, c’est-à-dire sans décolonisation.
Vive la Kanaky libre !
https://tsedek.fr/2024/06/25/en-kanaky-comme-ailleurs-en-finir-avec-le-temps-des-colonies/
En tant que sympathisant de LFI, çà vous fait pas chelou quand vos camarades brandissent des drapeaux français en manifs? Avez-vous l’intention de boycottez les produits français comme vous le faites avec les produits israeliens? Ou considérez vous qu’il faut hiérarchiser les colonialismes et que vous n’irez pas jusque là quand-même?
boycottER les produits français
on voit pas ce que LFI vient faire ici, par contre, on voit très bien ce que les nostalgiques des colonies ne supportent pas : qu’on remette en cause l’ordre colonial.
on a pas vu venir une véritable critique, c’est qu’il n’y en a pas
nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir les contradictions……..
Les contradictions des gaucho-nationalistes par exemple, n’ont rien de rien de R, de révolutionnaire !
Mais c’est qui les gaucho-nationalistes là pour toi ? Le collectif Tsedek ? Ou les collectif anti-coloniaux qui revendiquent l’indépendance d’un pays comme en Kanaky ? Ou bien tu dis que dès qu’il y a un lien, quel qu’il soit, avec la gauche institutionnelle, on doit classer les personnes parmi les gaucho-nationalistes ?
Pour revenir au vrai sujet : l’article n’a absolument RIEN à voir avec LFI. Ca parle de la Kanaky. J’aimerais moi aussi comprendre pourquoi le premier commentaire s’empresse de ramener Tsedek à LFI. Et pourquoi on fait immédiatement référence à l’UJFP, qui n’a non plus rien à voir avec le texte.
Parce que si tout ça vient du raccourci : Tsedek = juifs décoloniaux, donc on les assimile à l’UJFP et ces collectifs ont appelé à voter Front Populaire donc on les assimile à LFI, c’est non seulement un peu léger, mais aussi antisémite
Il y a plus de morts que ça. Même s’il n’y a pas de chiffre officiel et que le nombre de disparu.e.s complique énormément la visibilité. Mais rien qu’il y a un mois, la communauté Kanak comptait déjà des dizaines de morts, en n’avançant que les cas où iels étaient sûr.e.s d’elleux.
Ce commentaire ne respectait pas la charte.