Un dimanche à alternatiba…
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Catégorie : Local
Lieux : Nantes
L’équipe de sécurité, heu pardon les éco-vigiles recyclables, nous ont vite repéré·es au milieu du marché. Gilet fluo sur le dos et talkie-walkie à la main, il·les se sont mis·es à nous suivre afin de vérifier que notre intervention ne bousculait pas trop le cadre bien policé de « leur festival ». Contrairement à l’année dernière, la distribution de tracts n’était pas interdite mais bien surveillée. Accompagné·es de cet escorte nous nous sommes rendu·es au stand Nantes Métropole afin de dénoncer l’hypocrisie de leur présence. Tandis que la nombreuse propagande de la ville était retirée des présentoirs une banderole contre l’aéroport et le capitalisme était déployée. Des slogans ont alors été chantés et repris par des passant·es pendant que les bénévoles d’Alternatiba, appelé·es en renforts, s’occupaient de ramasser servilement les tracts et de remettre en ordre le stand de la Métropole. Le blocage du stand aura permis de discuter avec des passant·es et de rappeler que ce n’est pas en aménageant ce monde mais bien en luttant qu’on pourra abattre tout ce qui le pourrit.
L’alternative et la transition énergétique ne fera que recycler le capitalisme, organisons-nous pour le détruire ! PS :
Merci aux camarades qui nous ont rejoint et ont traîné dans le coin pendant l’action :-)
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Voici le tract, format PDF dispo sur le blog https://nantesnecropole.noblogs.org/
Alternatiba ne propose pas de briser ce qui pourrit les composantes de nos vies d’êtres humains.
Alternatiba écoblanchit le capitalisme ambiant comme il remplace le béton par des arbres sur son plan. Ce n’est rien de plus qu’une foire aux « bonnes solutions » qui souhaite s’imposer aux nantais.e.s où l’argent et le patronat gardent précieusement leurs places. Une foire neutre, dépolitisée et en bon ordre.
LA FOIRE :
Alternatiba offre la panoplie rêvée du fameux et fumeux « développement durable ». La section « Habitat » propose une brochette d’entreprises venues vendre leurs marchandises sur la place publique… ou ce qu’il en reste.
Il suffit de feuilleter les catalogues en ligne de Crozel architecte, Aquatiris ou Biosfaire (parmi d’autres) pour comprendre ce que propose le Village des alternatives. Rien de plus que de l’habitat individuel aseptisé, inaccessible financièrement pour la majorité des gens mais « écologique ». Des solutions d’assainissement « pour les effluents agroalimentaires industriels, les eaux de ruissellement contenant des détergents, des hydrocarbures » mais bien entendu « écologiques ». Un tas de matériaux « sains et naturels » pour la construction, la décoration ou l’isolation « bio-compatible » (de votre maison individuelle).
L’alternative à notre société destructrice du climat se résume donc ici à quatre murs et un toit en bois, des enduits et bétons cirés bio et une simili-fosse septique à base de roseaux. Elle se calculerait en dizaines voire centaines de milliers d’euros et en éco-prêts. Les vrais prédateurs, les multinationales de l‘énergie et conglomérats du BTP en frissonnent déjà…
Parmi les autres paradoxes façon « développement durable » d’Alternatiba, on retrouve aussi sous le label « Nos amis les bêtes », une entreprise « hors du commun » dont le métier consiste à « … gérer des flux, organiser des opérations, tout en respectant des process, … ». Plus concrètement, Ecomouton remplit ses caisses en envoyant des moutons tondre les pelouses des entreprises ou collectivités. La belle alternative proposée ici est, nous citons, « d’humaniser l’environnement de l’entreprise ». On nous garantit que ces « petits amis » ou « éco-tondeuses » (les moutons) sont de fabuleux anti-stress et, « avantage non négligeable », modifient subtilement l’image d’une société vis à vis des clients.
Parmi ceux-ci, des prisons, dont celle de Nantes, co-gérée par une filiale du groupe Bouygues (top 10 mondial du bétonnage 1 ). Les petits moutons serviront-ils d’éco-anti-stress pour les détenu-es emmuré-es de cette prison, qui collectionne les suicides depuis son ouverture 2 ? Notons qu’elle enferme celles-eux qui luttent contre l’aéroport, mais surtout tout-es celles et ceux qui pour juste survivre sont sous le « coup de la loi ».
Au rayon collaborateurs-trices, la multinationale grande humaniste reconnue, GDF-Suez et sa filiale de stockage de gaz Storengy accueillera les moutons green-mascottes entre ses réservoirs classés Seveso. Faut-il rappeler à Ecomouton et Alternatiba la glorieuse 1 ère place de GDF-Suez dans la course aux centrales à charbon et les 81 millions de tonnes de carbone 3 qu’elle balance chaque année dans les airs et donc dans nos poumons? Ou les désastres écologiques et sociaux de ses chantiers en Amazonie?
Cela n’empêchera pas non plus Nantes Métropole, fière partenaire d’Alternatiba, championne du green washing et fervente promotrice du projet d’aéroport, d’organiser avec ce même GDF-Suez mortifère sa grand messe sur « la ville de demain, humaine, citoyenne, solidaire » (forum Smart City) et sa « semaine verte » (Green Week) où la bande construira en catimini d’autres alternatives Alternatiba-compatibles.
L’associatif à Nantes :
Qui habite à Nantes et a des activités asso ciatives sait bien que toute subvention des « pouvoirs publics » n’est possible qu’avec des contre-parties (auto-censure, «neutralité», soutien aux institutions). La plupart du temps simplement parce qu’une association ne peut survivre sans. C’est ainsi que l’on retouve un encart dédié à Alternatiba dans le dernier Nantes PassionTM, magazine de la ville de Nantes, grande pourvoyeuse d’aéroports alternatifs « Haute Qualité Environnementale ». Cette année encore, la Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole (un bel aéropage de bétonneurs),côte à côte avec la MAIF ou encore la Nef font partie des soutiens de l’évènement.
On ne peut pas nier qu’Alternatiba a réussit à agréger beaucoup d’associations autour de l’évènement, en s’appuyant notamment sur un réseau pré-existant d’initiatives aux objectifs parfois très différents. Cela au prix de grands écarts et silences troubles sur des questions de fond et de forme pouvant mettre à mal leur cohérence politique. Une chose est sûre, quand on est ainsi dans les petits papiers des institutions, il est bien plus facile d’accaparer le centre-ville, permettant ainsi de clamer avoir reçu la visite de 10.000 personnes, la plupart badauds dominicaux habituels du Bouffay, ébahis de cette foire.
On notera au passage le contraste avec les luttes comme celles des migrants qui se font enfermer dès qu’ils posent une toile de tente devant la préfecture en Juillet 2014, ou des grévistes de la faim qui revendiquent ne pas vouloir d’un aéroport et de ses expulsions.
C’est bien toute la différence entre vitrine alternative et mouvement de lutte qui se dessine ici. Pour Alternatiba, il semble que la non-violence passe par la collaboration sereine avec les autorités en désamorçant en amont toute critique véritable et tout risque de frictions policières. À Alternatiba, on se demande plutôt sérieusement si une lutte peut favoriser l’emploi, ou encore comment bien épargner…
C’est à se demander si cet évènement n’est pas une simple opération de communication et de détournement, comme l’affectionne tant la mairie de Nantes.
Alors retouvera-t-on cette année encore ces asso ciations qui proposent d’adopter un SDF, comme on adopte un animal ?
Contre le recyclage des luttes, l’écologie doit s’inscrire dans une alternative radicale Alternatiba est passé du compromis à la compromission. A l’image de la COP 21, aucun enjeu fondamental ne sera débattu dans ce “joyeux village des alternatives”, à l’allure déconcertante de monde enchanté de Walt Disney. Les organisatrices-eurs poussent même le vice jusqu’à remplacer, sur le plan du village, les immeubles par des arbres de la même manière qu’ils doivent s’imaginer que leurs rêves de bisounours pourront remplacer, comme par magie, la réalité du capitalisme et de ses destructions. L’ambitieux programme des conférences nous laisse un temps rêveur (songeur-ses) : comment vivre en harmonie avec la planète ? Comment s’investir contre la pollution? Comment manger ? Comment bouger ? Comment consommer? Comment construire sa maison ?
Ces thématiques, faussement subversives, nous dépossèdent des véritables enjeux. Transformée en entreprise de communication, l’écologie institutionnalisée veut faire de nous un public de consommatrices-eurs du dimanche, servile et déculpabilisé.
Alternatiba cible les “consommatrice-eurs responsables” qui baissent le chauffage à 20° comme recommandé dans le flot des communications officielles. Quelle place pour celle-eux pour qui boucler la fin de mois est déjà une urgence et qui n’ont pas le loisir de “consommer bio pour sauver la planète” ?
Aucune mention de la constellation des VRAIES ALTERNATIVES INDÉPENDANTES ET AUTOGÉRÉES.
Pour ne citer que des exemples locaux, rien sur le Jardin des Ronces, ce potager occupé du Vieux-Doulon qui préserve les dernières terres maraîchères de la ville contre le bétonnage en “éco?quartier”. Rien sur le square Mercoeur transformé en zone humide (euh pardon… en miroir d’eau!). Rien sur les expulsions à répétition des Rroms, orchestrées par l’ensemble des municipalités de la Métropole et encore moins sur les solidarités que cette situation peut faire naître. Rien sur les luttes contre la gentrification de la ville, ce phénomène urbain d’embourgeoisement qui rejette du centre les moins favorisés-ées. Rien évidemment non plus sur la lutte des migrant-e-s, expulsé-es tant de fois, pour obtenir «un toit pour toutes et tous». Rappeler notre responsabilité dans les drames de leurs pays serait malvenu dans une ville tentant de s’affranchir de son passé négrier.
Même le tri des déchêts appartient désormais à l’industrie du recyclage. Pourquoi ne pas évoquer ces personnes qui font les poubelles pour subsister et qui sont condamnés pour «récupération abusive» ?
POUR CONCLURE :
Alternatiba par sa forme (foire aux alternatives, professionalisation…) et son fond (dépolitisé, écolo bien pensant, refus de toute lutte) ne peut qu’aller dans le sens du monde que nous combattons. Car lorsqu’un tel événement recycle la lutte en une activité ludique où le bon «citoyen» peut choisir à quelle organisation il adhère comme d’autres choisissent la danse ou le poney en début d’année, alors il réunit toutes les conditions de base pour bien être récupéré et digéré par le capitalisme et le pouvoir. De plus, en acceptant que paraissent lors de l’évènement des stands comme celui de Nantes Métropole des entreprises collabos comme Ecomouton et tout un tas d’autres boîtes qui ne sont là que pour se faire du fric avec la bonne conscience en promo, Alternatiba ne fait qu’entretenir et renforcer ce monde. Face aux désastres que cause le capitalisme, celui-ci à besoin de se s’acheter une image, de se rendre équitable et d’apparaitre comme équitable et à visage humain. Alternatiba lui offre ce nouveau costume sur plateau recyclé !
Beaucoup des participant.es à cet événement sont certainement de bonne foi et veulent sincèrement «changer le monde». Mais pour changer ce monde il faut s’attaquer frontalement à tout ce qui le maintient en place; on ne peut pas se contenter de «l’aménager» avec des alternatives qui ne font que l’entretenir en redorant son image. La crise climatique n’est qu’une toute petite partie des dégats que cause ce système. Et ce n’est pas en retardant le réchaufement climatique que l’on arrêtera le pillage de l’Afrique par l’Occident, que l’on détruira fera tomber les frontières, que tout le monde pourra se loger et manger à sa faim, que l’on pourra décider nous-mêmes de la façon dont nous organisons notre vie, que l’on abattra l’Etat, que les patrons seront envoyés à la mine de silicium pour nos panneaux solaires, que l’on fera sauter les taules, que l’on brûlera les billets et que l’on pourra combattre efficacement toute forme de domination entre les humains.Alors dès maintenant arrêtons de courir après des évènements comme Alternatiba qui ne sont qu’un masque de plus du capitalisme. Retrouvons-nous, organisons-nous, soutenons-nous dans nos luttes quotidiennes, concrètes et frontales face à ce monde. Ne nous laissons pas berner par ces marchés de bonne conscience, refusons de nous attaquer à ce système en n’en aménageant qu’un bout.
Pour mieux nous digérer ils nous veulent dépendant-es de leurs institutions, non-violentes, intégré-es socialement et éco-responsables. Refusons tout cela, sortons des cadres, cultivons l’autonomie, soyons imprévisibles, virulent-es et sans aucun compromis !
Contre ce monde, ses institutions et ses aménageurs, vive la révolution, vive l’autogestion !
COLLECTIF NANTAIS CONTRE L’AÉROPORT (CNCA)
1. « Les plus grandes entreprises de BTP du monde » Journaldunet.com et BVDInfo
2. « Trois suicides en trois semaines, à Nantes et ailleurs la prison tue » Communiqué du Genepi Nantes
3. « Le véritable bilan annuel de Engie (GDF-Suez) » Observatoire des multinationales
Je suis atterrée par ce post…et de la méconnaissance des sujets évoqués. Le papier ne refuse pas l’encre, c’est bien connu
par contre ça te gêne pas qu’Alternatiba refuse la critique ou du moins se remettre en question. Innacceptable de tolérer un stand de Nantes Métropole quand on sait comment ils expulsent sur Nantes et ses alentours et sont pret à tout pour défoncer 2000 hectares pas bien loin de la Nécropole.
Tant qu’Alternatiba ne prendra pas ses distances avec les institutions ça passera pas pour bon nombre de militants du coin qui préféraient pour une bonne partie aller aux festivités sur la zad et parler de la situation sur le terrain, les tentations de l’Etat de repasser à l’offensive, de la COP 21,…
Oui, je crois qu’il n’y a pas photo. Pour beaucoup de gens qui pourtant sont loin d’être sur les mêmes idées, un truc comme Alternatiba se manifeste délibérément et comme un paillasson pour l’aménagement de l’économie, et comme un alibi verdissant aux politiques destructrices, xénophobes, anti pauvres… On peut parfaitement être écolobobo et même le défendre. Mais il ne faut pas prendre une mine outrée si on découvre qu’on a ainsi des ennemis. Effectivement, bisounoursland à l’ombre de la propriété, de la justice, et derrière les matraques, ça passe pas comme ça.
Vous croyez vraiment qu’on avait un rendez-vous secret avec la reine d’Angleterre et le pape pour se mettre d’accord sur comment on allait pouvoir enfumer les gens sur le développement durable?
J’accepte la critique, pas les mensonges
Delph ine tu ne réponds pas sur en quoi Nantes Métropole à sa place dans ce village des alternatives?
Y’a pas besoin de la ville de Nantes pour développer des initiatives pour le climat, là elle s’en accomode très bien et en profite pour mettre en avant son image de ville soit disant progressiste en la matière. C’est quand même pas bien difficile de comprendre qu’en acceptant qu’ils aient un stand c’est participer à la communication du PS.
Tiens tu vas voir en décembre à Paris le PS comment ils vont gérer les manifs pour le climat… répression, mutilation, circulez y’a rien à voir, on déroule le tapis aux dictateurs, aux chefs d’états réactionnaires, aux lobbys, …
Que les personnes qui participent à Alternatiba développent leur truc pour plus de sobriété c’est mieux que rien faire du tout c’est sûr. Peut être même y’a des gens ils débutent par là et ils viendront ensuite faire des blocages, saboter un peu la machine capitaliste (ça en parle un peu de ça pendant le week end?) j’espère qu’il ya a du débat un peu vif, des confrontations sur les façons de faire comme il peut en avoir dans les assemblées du mouvement sur la zad.
Mais arrêter simplement de servir la soupe à Nantes Métropole et y aura là moyen de créer des ponts.
Je suis d’accord que Nantes Nécropôle récupère Alternatiba pour tenter de verdir son son image mais personnellement je ne suis pas dupe, ne vous inquiétez pas et continuer à être présent, ça me parait tout aussi nécessaire qu’Alternatiba. Pas besoin de mettre les deux en opposition. J’ai découvert l’habitat écologique, la pratique de l’autoconstruction et la possibilité de l’autonomie par ce festival. Cette autonomie énergétique et alimentaire qui permet l’indépendance vis à vis de l’économie. Indépendance sans laquelle la lutte n’est pas possible. Alternatiba permet de diffuser une information inaudible. Il y a des entreprises intéressées mais beaucoup plus d’associations sur le partage de savoir. celui qui s’y rend volontairement y va pour découvrir d’autres alternatives, il n’est pas dupe. celui qui y passe par hasard sera peut être tromper mais il sera aussi forcer de découvrir des choses qui lui sont inconnu . Tout n’est pas blanc ou noir. La conscience ne se construit pas en un jour.
Lorsque je suis passé sur la ZAD en 2013, au plus fort de la mobilisation de cet été là, il y avait 40 000 personnes au rendez-vous. Il y avait des familles avec ou sans gosses, des jeunes, des moins jeunes et aussi des vieux. Tous et toutes venaient comme ils sont, avec leurs vies, leurs désirs, leurs expériences diverses et variées et leurs envies. Depuis les débuts de la résistance jusqu’à aujourd’hui, bien plus de 40 000 personnes, toutes différentes mais toutes unies par la seule volonté que la ZAD existe et que l’aéroport soit stoppé sont passées à NDDL.
Parmi toutes ces personnes, toutes n’étaient pas d’accord sur le type de société qu’elles veulent, sur les rapports de domination qu’elles voient (ou ne voient pas), sur leur rapport au capitalisme, à la spiritualité, à la violence, au travail, au sexe, à l’écologie, etc. Ce que je veux dire par là, c’est que lors de nos luttes passées, présentes et à venir, si nous voulons réussir à construire quelque chose de différent, pour pouvoir peser, il faut commencer par… accepter nos différences. Pas renier ce qu’on est ni ce qu’on veut mais accepter les autres. Peu importe s’ils pensent et font autre chose que nous, qu’ils soient différents, si on avance ensemble vers un même but: Non à l’aéroport de Notre Dame des Landes !
Alternatiba me semble intéressant parce que c’est un outil pour élargir le rapport de force et mobiliser plus largement que les petits cercles militants. Parmi les personnes qui viennent lors de ces villages des alternatives, certains découvrent des choses dont ils n’avaient jamais entendu parler (autoconstruction, permaculture, zéro déchet, habitat collectif, lutte anti Tafta, etc). Ils/elles discutent avec des personnes avec qui ils n’auraient peut être jamais parlé avant; des échanges se font, des liens se créent, des réseaux se connectent. Certains commencent même à militer, chose qu’ils ne faisaient pas avant. Je peux comprendre que vous trouviez qu’ils ne soient pas assez radicaux à votre goût face à l’urgence de la situation mais, pour certains, commencer par afficher publiquement qu’ils demandent à « changer le système et pas le climat », je trouve que ça témoigne déjà d’un engagement personnel nouveau et exprime une volonté collective d’autre chose que de se satisfaire du merdier actuel. C’est ma façon de voir le verre à moitié plein plutôt que de déprimer à le voir à moitié vide. Je me dis aussi que parmi les personnes qui sont venues à un village Alternatiba, certaines iront peut être, dans un futur proche, découvrir une ZAD, son mode de fonctionnement, la philosophie des lieux, l’autonomie, rencontrer et discuter avec les personnes qui la composent et, pourquoi pas, participer activement à la lutte.
Il me semble que nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour faire reculer Vinci et les autres, à Nantes, à Roybon, à Sivens ou dans le Val de Suze comme ailleurs. Créer des divisions ne fait que renforcer les bétonneurs et les vendeurs d’armes. C’est pour ça je ne pense pas que dénigrer Alternatiba sans aucune nuance et avec un brin de mépris pour les gens qui se mobilisent, comme vous l’avez fait dans votre tract, soit la meilleure des manières de commencer une discussion et d’encourager beaucoup de monde à venir soutenir la ZAD. Pour le dire autrement, je pense que vous vous tirez une balle dans le pied avec de telles annonces.
Finalement, ce que je trouve le plus désespérant quand je lis votre article, c’est que vous ne faites pas la différence entre vos alliés objectifs et vos ennemis véritables.
Bonjour
je partage le commentaire précédent et j’ajoute que votre action était contreproductive.
En renversant violemment leurs documents et en n’acceptant pas la présence de nantes Métropole, pas les décideurs mais ceux qui présentaient des projets ou domaines d’intervention en rapport avec l’environnement, vous vous êtes trompés de cible et n’avez certainement pas reçu l’adhésion des nantais présents à cet endroit car j’en ai entendu plusieurs vous traiter de fascistes !
idem sur vos commentaires du village des alternatives d’Alternatiba
Bonjour
J’ai appris votre intervention durant le dimanche, ce qui m’a vraiment désolé et je conspue vote radicalité, votre violence et votre action fasciste
Depuis longtemps je suis militant contre le projet de NDDL, (nb: ACIPA qui était aussi présent rue de la marne, à coté de l’atelier citoyen pour l’aménagement de l’aeroport de Nantes atlantique) militant d’EELV et participe à de nombreuses associations (ADDA, HEN…)
Alternatiba est le festival des alternatives positives et concrètes.
J’étais référent de l’espace Habitat d’alternatiba nantes cette année et l’année dernière que vous décriez fortement.
Les espaces sont tous mêlés d’association, artisans, professionnels concernant ces derniers vos propos ne sont qu’un aggloméra de préjugés. Vous ne citez pas ‘patrick barronnet de la maison autonome’ ou les autres assos présentes aussi, hen,echo-habitant, toit à moi etc…
Nous n’avons pas encore pu avoir paligloo cette année ( auquel j’ai participé près du mans) et si avez d’autres propositions pour compléter l’espace, n’hésitez à soumettre vos propositions.
En citant les manifestations pour les réfugiés
Vous ne semblez pas connaitre le temps passé et la difficulté pour faire accepter un évenement de ce type en plein centre ville, ( exemple à marseille, le maire a refusé la venue d’alternatiba) et c’est un manque de respects à tous les organisateurs et les participants.
Ceux présents de Nantes Métropole, qui ont été choqué de votre interventions ne participent au lobbying pro-aeroport donc la prochaine fois, si vous voulez conduire à des actions violente contre le projet de NDDL, aller voir jacques auxiette, le président du CCI , Vinci ou tous les autres partisans de ce projet désastreux.
Ou participer à l’information du formidable travail accompli sur le projet d’aménagement de l’aeroport actuel.
Faites des actions et paroles positives « POUR » plutôt des paroles ou actions négatives « CONTRE »,sans vraiment proposer de solutions concrètes derrières.
Les seuls termes où je suis d’accord avec vous sont :
« sortons des cadres, cultivons l’autonomie, soyons imprévisibles » et je rajouterai la sobriété, que chacun vive simplement pour que tous puissent simplement vivre.