Hier, ils étaient une vingtaine, aujourd’hui c’est une centaine de ports en grève dure et illimitée, qui sont bloqués par les travailleurs. Pêcheurs et dockers se sont violemment affrontés ces derniers jours notamment à Marseille aux Vieux-Port ou à Lorient. Pavés contre lacrymos, barricades de pneus enflammés contre charges et matraques.

Aujourd’hui, c’est à Paris qu’ont eu lieu les affrontements entre 200 pêcheurs-dockers et CRS (4 blessés graves chez les CRS). Les leaders syndicaux sont rejetés par la base qui les traitent de collabos, de vendus, de signataires.

Les syndicalistes pleurnichent : « faut que le gouvernement cède, on ne peut plus les tenir ».

Une centaine de ports bloqués, mais aussi six dépôts de carburants. L’essence, le pétrole, le nerf de l’économie se voit paralysé sur tout le littoral.

Et le mouvement continue de s’étendre et de se durcir : les routiers vont prochainement rejoindre la lutte et menacent de bloquer les grandes autoroutes. (n’oublions pas que dans les années 80, au dernier mouvement des routiers, ils ont envoyé l’armée pour les mâter !).

Alors que demain reprend une énième journée de micro-grève de 24h militairement orchestré par la CGT, il serait peut-être temps de faire pêter la baraque, de converger les secteurs en lutte, de faire se rejoindre : routiers, dockers, pêcheurs, retraités, fonctionnaires, lycéens et étudiants. Ce n’est pas le régime sarkozyste mais la logique économique derrière lui qu’il faut attaquer. D’ailleurs, Sarko dit bien lui-même qu’il est impuissant face à la mondialisation capitaliste, et que sans le feu vert de Bruxelles, rien n’est possible. Alors que le baril de pétrôle atteint les 130$ UNIQUEMENT A CAUSE DES SPECULATEURS (le PDG de Total doit avoir une maison en or, maintenant), c’est bien le capitalisme qui se cache derrière tous les conflits sociaux particuliers.

VIVE LA GREVE GENERALE, LIMITEE, ET INSURRECTIONNELLE !