[st nazaire] rassemblement en soutien à des familles menacés d’expulsion
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Le Collectif "Uni-e-s Contre une Immigration Jetable" et le Collectit de Soutien aux Personnes Sans-Papiers de la région nazairienne
TROIS FAMILLES MENACÉES d'être expulsées de leur logement RASSEMBLEMENT mercredi 11 décembre, 15 h 45, arrêt de bus devant la mairie
TROIS FAMILLES de Saint-Nazaire, déboutées du Droit d’Asile, sont MENACÉES d’être expulsées de leur logement, avec usage de la force, avant fin décembre à la demande du Préfet de Loire-Atlantique et selon un jugement du tribunal administratif.
Ce sont 14 personnes dont 8 enfants scolarisés de la maternelle au lycée qui seraient à la rue fin décembre !
POUR DIRE NON AUX EXPULSIONS !
POUR l’ATTRIBUTION DE LOGEMENTS D’URGENCE !
EN SOUTIEN AUX FAMILLES MENACÉES
ELLES SONT ICI, ELLES SONT D’ICI, ELLES SONT CHEZ ELLES ! nous appelons à un nouveau rassemblement (après celui du 6 novembre)
MERCREDI 11 DÉCEMBRE 15 h 45 ARRÊT DE BUS DEVANT LA MAIRIE avec VALISES, COUVERTURES DE SURVIE, CARTONS POUR CABANE (écrire des slogans dessus)
PRÉVOIR : un goûter à prendre ensemble (ce sera l’heure!) des animations : chants, slogans…
Chahut, chansons et tensions ce mercredi 11 décembre 2019 après-midi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) lors du rassemblement organisé par l’Ucij (uni-e-s contre l’immigration jetable) en soutien à des étrangers sans papiers, menacés d’expulsion de leur logement Cada (centre d’accueil de demandeurs d’asile).
Trois familles, dont la demande d’asile a été refusée, doivent quitter leur appartement d’ici la fin du mois. Le tribunal administratif a répondu favorablement à la procédure en référé engagée par la Préfecture.
Quatorze personnes, dont huit enfants pour la plupart scolarisés, sont menacées de se retrouver à la rue. Une militante ne décolère pas :
On ne leur propose aucune solution alternative. Ces familles sont dans une grande détresse psychologique. L’une d’elle a un fils polyhandicapé. Comment c’est possible de les expulser ?
À ses côtés, des parents d’élèves de l’école Camus. Elles sont là en soutien avec la famille (absente de la manifestation) de trois enfants âgés de 16 mois, 5 ans et 13 ans.
Difficile d’expliquer à nos enfants qu’à la rentrée de janvier leur petite copine ne sera plus là,
confie une maman.
Une vingtaine de familles sur Saint-Nazaire, toutes déboutées du droit d’asile, attendent le jugement du tribunal administratif.
Le 6 novembre dernier, l’Ucij avait organisé un rassemblement identique, place de l’Hôtel de ville. Depuis, le collectif a adressé au préfet une lettre ouverte dans laquelle ils se disent
révoltés par la brutalité et l’inhumanité de cette politique d’exclusion.
La mairie occupée
Et ce n’est pas seulement au préfet que les soutiens aux familles ont souhaité s’adresser. Les élus nazairiens sont aussi dans le viseur comme l’explique un militant :
Quand l’État ne remplit plus son rôle c’est aux collectivités de prendre le relais.
Les manifestants ont alors investi, non sans mal, le hall de la mairie dans un joyeux chahut.
Après les prises de paroles évoquant les situations des familles, ils ont demandé à la Ville de s’engager pour trouver une solution d’hébergement, intervenir auprès du Préfet et prendre un arrêté anti-expulsion.
Le cabinet du maire a proposé de recevoir, avec un élu et le responsable de l’action sociale, une délégation. Proposition refusée par les manifestants qui ont demandé que les élus s’expriment devant toute l’assemblée.
S’en est suivi un dialogue de sourds, rythmé par des chansons et quelques échanges tendus.
De réponses, les militants n’en auront pas même si la Ville assure qu’elle étudie au cas par cas les familles.
Les manifestants, refusant toujours d’être reçus en délégation, ont fini par quitter la mairie en promettant de revenir.