Nadir n’entend plus
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : AntifascismeContrôle socialMédiasQuartiers populairesRadio klaxonRépressionResistances
Salut,
Ce texte afin de vous faire partager mon inquiétude envers ce qui ressemble à une drôle de “radicalisation” des personnes du site zadnadir.
Je trouve très inquiétant le repli sur soi que l’on observe actuellement, avec un rejet systématique d’autres points de vue que celui de ces personnes, repli rendu visible par la censure assumée qui s’opère actuellement sur le site, avec, cerise sur le gâteau, cette récente dissociation publique d’avec indymédia (zadnadir a décidé de couper le flux rss d’indy…). Cela ressemble bien à une lente, mais déterminée, glissade vers un inconnu qui peut faire penser à des moments de l’Histoire assez gerbant, où la prise du pouvoir justifiait toutes les saloperies.
La peur de perdre la possibilité de rester vivre sur zone a entrainé des façons d’agir très discutables (donc à discuter, même après coups). Puis la peur de devoir y faire face entraine aujourd’hui ce repli sur soi, qui lui est loin d’être annodin et n’a pas fini de faire des dégâts… Jusqu’où est ce que ça va continuer ???
Si les personnes de Radio Klaxon ressentent les mêmes inquiétudes que moi, je comprends tout à fait leur volonté de ne pas laisser cette arme médiatique qu’est leur équipement entre des mains pas forcément bienveillantes au final (je les remercie d’ailleurs pour ça et pour leur courage, ça ne doit pas être facile pour elles).
Méfions nous de toutes les censures, elles ne sont jamais anodines et très rarement justifiables (ça cache toujours quelque chose d’inavouable et ça emmène toujours vers le totalitarisme) ! Et donc, préservons les outils médiatiques de Klaxon de tout risque de finir entre des mains malveillantes (même recouvertes de gants de soie ou de velours imprimé de jolies petites fleurs, dont les mouvements hypnotisant et les caresses tenteraient de nous faire croire au monde des Bisounours…).
Tentons de redresser la barre si ce n’est pas déjà trop tard… Une saloperie en entraine une autre et au final, il ne restera plus que ça: un gros tas de caca! C’est trop con non?
Aller les gen.te.s réveillez vous !
Comme le reste.
Et dans tout ça encore une fois on ne parle pas des victimes du CMDo. Qui sont-elles, combien sont-elles, visiblement tout le monde s’en fout. C’est si banal, de se faire tabasser, foutre dans un coffre et larguer à 20 ou 30 bornes de la ZAD…
“le repli sur soi que l’on observe actuellement, avec un rejet systématique d’autres points de vue que celui de ces personnes”
C’est maintenant que vous en prenez conscience ?
Ça a toujours été ainsi, ce n’est pas nouveau !
https://master.tus.io/files/6aada6cdc3f0f18d255de2376332fb83
Les victimes du cmdo sont en effet très nombreuses car en plus des victimes agressées physiquement par ses sbires il faut ajouter toutes celles qui sur place flippent d’exprimer critiques et désaccords
ça doit te rendre un peu cinglées de devoir s’organiser autour de ce principe tout pourri
ça pue grave tout ça
Qu’est-ce qu’il faut pas lire, non mais sérieux, vous faites passer le CMDO pour un truc horrible plus dangereux que les armes de la police. C’est déplorable de voir ça en commentaire !
C’est sans doute pas toutes les personnes du CMDO qui font ce genre de choses, mais y’a quand même des personnes qui se la jouent police municipale de la ZAD. Continuer à s’organiser avec des personnes qui font ça (ou leurs proches/complices), c’est cautionner et légitimer.
La meilleur police de la zad (et du monde) c’est chaque un.e de nous mêmes pour ne pas savoir se mettre d’accord pour jambiser les keufs et magistrats de cette bande avant et pendant qu’ils ne prennent le pouvoir.
Maintenant c’est trop tard, ils sont en marche.
Faut arrêter de s’excuser pour les outils de klaxon.
Les outils appartiennent à celleux qui les utilisent. Même quand c’est des fificheurs et fificheuses. Et ça me trou de savoir que certains de mes dons soient utilisés en collaboration avec l’état, mais j’ai donné, les personnes qui utilisent ce don en sont seules ”propriétaires”.
Bon c’est plus dur depuis un bout de temps, de trouver des canaux fiables, pour que les dons aillent bien aux révolutionaires. En même temps,j’ai plus grand chose à filer !!
pour le coffre en mars, ça déjà été mainte dit fois le contexte portait sur le réaménageent de la d281 et les promesses d’alors d’attention porter au curage des fossés, de déplacement des habitats, de non participation au négociation si intervention policière etc
Y’a eu expédition punitive (https://nantes.indymedia.org/articles/40532) suite au défonçage d’un peu de bitume, sans preuve de qui étaient sous les cagoules même si y’a de gros doute sur quelques uns et une demande quasi ignoré en AG de dénoncer cette agression.
La personne tabassé a clairement eu des comportements sexistes répétés sur zone mais détourné le sujet en cherchant à masquer les conflits d’alors reste de la manipulation, sans compter que les meufs sur zone savent parfaitement dégager collectivement une personne.
A relire “Prise de position de la légal team sur les actions de milice à la ZAD” : https://nantes.indymedia.org/articles/40672
Une milice se forme pour rendre justice et appliquer une repression relativement barbare. Si c’est ta vision de la justice, ou comptes tu qu’elle nous emmène?
La censure devient “normale”, même question que la précédente…
On va jusqu’ou comme ça?
La frontière à ne pas dépasser que s’autorise certains “révolutionnaires” est très mince et oscille dangereusement entre le fascisme et l’acte révolutionnaire, tu ne trouves pas?
Le fait que des personnes craignent pour leur intégrité physique s’ils expriment des position allant à l’encontre de celles autorisées par les petits chefs sur la zad te semble t’il normal?
Est ce là le monde que tu souhaites?
Déjà ça dévit en commentaire beaucoup par rapport au sujet de l’article.
Ensuite on a droit à des généralisation abusives : d’un côté toutes les personnes du CMDO ferait partie de la milice (même si y’a pas vraiment de positionnement collectif de ce groupe quand à ces “actions”), de l’autre il n’y aurait qu’une seule personne a avoir été “coffrée” pour des histoires “glauques” (que tout le monde sauf les personnes concernées ont l’air de vouloir raconter).
Bref, c’est pas vraiment le sujet de l’article, alors on passe les commentaires en modé à priori.
Ça devient caricatural que tout article sur la zad, même quand il n’en parle pas, devienne un défouloir anti CMDO, alors que quand tu connais un peu la zad et son histoire tu sais très bien que ce n’est pas ça le souci et il n’en est jamais question.
Le souci c’est une sorte de dissonance cognitive que chaque habitant-e a dû se fader : comment rester, comment continuer de lutter, comment continuer d’avoir En Vie face à l’armée et l’occupation. Chacun-e a fait sa gymnastique intellectuelle pour survivre dans tout ça et se justifie avec ou contre les fiches, avec ou contre le CMDO, etc. Et souvent, la personne qui était là avec toi sous les bombes, bah tu la defendras plus que des gens qui te rappellent d’où tu viens politiquement, pire encore s’ iels te disent que tu merdes. C’est une auto-défense humaine, tellement humaine !
Que des personnes, blessées, n’arrivent pas à pardonner, c’est tout aussi humain.
Mais il est temps, oui, de cesser de tout rapporter sur le CMDO quand quasi tout le monde a sa part de responsabilité.
Le site zad.nadir a le même instinct de protection de merde.
Mais ce texte soulève la vraie question de fond : comment fait-on ? Saborder ou boycotter tous les outils nous rendra-t-il service ? Y’a des infos sur zad.nadir qui sont nulle part ailleurs. La même pour indymedia. Et quelques textes intéressants sur zadibao. Et aussi de la merde sur chacun des 3. Dont acte. Utiliser la censure et la justifier est bien plus merdique politiquement que de laisser passer des textes pourris: c’est partir du principe que les gens sont trop cons pour se faire une opinion. C’est bien loin de ce qui a fondé zad.nadir.
Tiens d’ailleurs, ça vaudrait peut être le coup de se rapeler comment est né le site et quels textes, quel ton l’animait au depart…