Appel de l’ujfp pour la marche des solidarités « le racisme d’État tue »
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeQuartiers populairesRacismeResistances
La Marche doit envoyer un signal fort à ce gouvernement qui maltraite quotidiennement un trop grand nombre de ses citoyen-ne-s – des contrôles au faciès vexatoires à la violence de la matraque ou de l’arme à feu – et déshumanise les exilé-e-s pour mieux s’en débarrasser, répondant ainsi aux désidératas de l’extrême-droite : oui, le racisme d’État existe et, oui, il tue !
Les luttes contre l’injustice, le racisme d’État et les discriminations, les violences militaires et policières que nous menons sur le terrain de la Palestine, nous les menons tout naturellement aussi sur le terrain social français. Parce que le racisme nous concerne, nous manifesterons le samedi 17 mars. Soyeux nombreuses et nombreux !
Rendez-vous
- À Paris, Marche des solidarités « Le racisme d’État tue »
Le samedi 17 mars 2018 à 14h00
Place de l’Opéra
Un commentaire trollesque a été caché.
ce texte parle d’une conception erronée de la laïcité sans jamais expliquer ce qu’est la leur…
Samedi 9 décembre, en France, c’était la journée de la laïcité. Dimanche 10 décembre, c’est la journée contre l’islamophobie. Quel rapport entre les deux ? En principe, aucun : la laïcité, c’est la séparation des Églises et de l’État : la condition de la liberté religieuse, c’est la neutralité de l’État. Par principe, si celui-ci est laïque, il ne saurait être islamophobe – pas plus qu’islamophile, d’ailleurs.
En principe, donc ; mais en pratique, quand on invoque la laïcité aujourd’hui en France, c’est d’ordinaire pour parler d’islam. Gageons que ce sera le cas, par exemple, lundi 11 décembre, lors de la journée sur la laïcité organisée par l’ESPE de Paris ; et qu’il sera fort peu question de l’Église catholique. Pourtant, nul ne peut croire que l’islam soit religion d’État en France – sauf à prendre pour la réalité les fantasmes de Michel Houellebecq et de l’extrême droite. Mais qu’importe la réalité, pour ceux qui veulent croire que la laïcité se loge dans les supérettes halal et les burkinis de femmes sur les plages ?
Catholaïcité
En revanche, en France, on ne discute pas du financement public d’écoles catholiques mis en place depuis la loi Debré en 1959. Ou plutôt, on n’en débat plus depuis la reculade du pouvoir socialiste en 1984 face à la mobilisation massive du lobby de l’école libre. C’est seulement quand la République a cédé devant l’Église catholique que la rhétorique républicaine s’est retournée contre l’islam, à partir de la première affaire du voile en 1989. Les deux fronts doivent pourtant être pensés ensemble : si Nicolas Sarkozy communiait avec Benoît XVI dans une même « laïcité positive », c’était pour mieux réserver à l’islam ce que j’ai qualifié de « laïcité négative ».
La rhétorique laïque n’a donc plus rien à voir avec l’universalisme de la laïcité. Par exemple, ceux qui dénoncent les prières de rue oublient les militants anti-mariage pour tous de Civitas agenouillés devant un tableau de la Sainte famille à l’entrée du Sénat en 2013 : ils songent uniquement aux musulmans qui, faute de lieux de culte suffisamment grands, débordent dans la rue à l’heure de la prière. De même, si la loi de 2010 contre la dissimulation du visage dans l’espace public n’est pas censée concerner la religion, mais seulement la sécurité, chacun sait qu’elle vise en fait le voile intégral de femmes musulmanes. La preuve ? nul n’a même imaginé de l’invoquer à propos des Hommen, ces militants catholiques mobilisés contre la loi Taubira ; ils manifestaient pourtant avec un masque sur le visage.
Nouvelle laïcité ?
Depuis 1989, on n’est pas seulement passé du catholicisme à l’islam, soit d’une religion majoritaire, historiquement liée à l’État, à une religion minoritaire, qui bénéficie très peu des financements de l’État : sur les 17% d’élèves scolarisés dans des écoles privées sous contrat, 2 millions sont inscrits dans les 8000 écoles catholiques, contre 2000 pour les trois écoles musulmanes…
Dans le discours sur la laïcité, on a aussi basculé de l’État à la société. C’est un renversement, de la laïcité comme liberté des individus face à l’État à la sécularisation comme injonction de l’État aux individus. Le glissement de sens du mot « public » en est le signe : hier encore, il renvoyait à l’État – en particulier s’agissant de l’école publique. Aujourd’hui, il s’étend à l’espace public, qu’il s’agit de neutraliser, soit une manière de cantonner l’expression religieuse à la sphère privée.
Bref, la « nouvelle laïcité » préconisée par François Baroin en 2003, loin de prolonger une histoire républicaine, est radicalement nouvelle ; les juristes Stéphanie Hennette Vauchez et Vincent Valentin l’ont démontré à propos de l’affaire de la crèche Baby-Loup, elle n’a pas grand-chose à voir avec la loi de 1905. Comme le dit sans ambages l’historien de la laïcité Jean Baubérot, c’est une « laïcité falsifiée ». En fait, la « nouvelle laïcité » n’est pas laïque, bien au contraire. C’est une forme de religion qui prétend imposer sa croyance à toute la société.
C’est pourquoi il me paraît important de ne plus accepter les distinctions médiatiques entre « deux conceptions de la laïcité », l’une exigeante ou stricte, l’autre laxiste ou tolérante. Aujourd’hui, ceux qui n’ont que ce mot à la bouche, mais qui n’ont que l’islam en tête, ne doivent plus être qualifiés de « laïcards » ; en réalité, ce sont de faux dévots de la laïcité. Ne faisons pas le cadeau à ces Tartuffe de les prendre pour des laïcs, et moins encore de leur abandonner la laïcité : c’est en son nom qu’il faut les combattre.
Islamophobie : le mot et la chose
La bataille politique est d’abord une bataille de mots : ceux qu’on refuse, et ceux qu’on choisit. Car nommer les choses, c’est leur donner un sens ; et ceux qui définissent le lexique politique sont ceux qui définissent le monde dans lequel nous vivons. C’est pourquoi il est important de revendiquer la liberté de nommer – par exemple, d’organiser une journée contre l’islamophobie. Pour ma part, c’est précisément parce que certains voudraient bannir ce terme que je tiens à l’employer.
Pour l’État, il sera sans doute difficile d’interdire le mot islamophobie, même si rien ne paraît plus impossible depuis que le ministre de l’Éducation veut censurer tout un vocabulaire antiraciste, à commencer par la notion de « racisme d’État ». En revanche, les offensives se multiplient contre celles et ceux qui prennent la parole « pour les musulmans ». Or nombreux sont ceux qui se laissent ébranler par l’argument des faux dévots de la laïcité : en démocratie, on a le droit de critiquer toute religion. Mieux : dans une société laïque, le blasphème est un droit ! Et c’est vrai.
Cependant, en France aujourd’hui, dénoncer l’islam, c’est aussi une manière de s’en prendre aux musulmans. Ou plutôt, c’est faire référence à un groupe social défini moins par la religion que par l’origine – voire par l’apparence : un président de la République n’avait-il pas évoqué des « Français d’apparence musulmane » ? Bref, il y a bien une racialisation de la référence religieuse. Car la question raciale ne suppose pas des « races » différentes, mais des traitements différents qui racialisent des groupes sociaux, c’est-à-dire qui les stigmatisent et les assignent à des places subalternes, en fonction de leur origine, de leur apparence, mais aussi de leur religion, réelle ou supposée. Une comparaison nous aide à le comprendre : dans l’antijudaïsme, nous avons appris à entendre l’antisémitisme. De même, l’islamophobie va et vient entre deux registres – religieux et racial.
Racisme anti-musulmans
Ceux qui refusent le terme « islamophobie » veulent lui substituer l’expression : « racisme anti-musulmans ». Et si on les prenait au mot ? Non pas pour leur céder le choix du vocabulaire, mais pour analyser le double jeu de l’islamophobie et du racisme anti-musulmans, comme on le fait de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme. La bataille du vocabulaire est essentielle. Il ne faut donc pas laisser interdire des mots ; il ne faut pas davantage se faire imposer un lexique. Toutefois, il ne faudrait pas non plus renoncer à parler, en même temps que d’islamophobie, de racisme anti-musulmans – même si les faux dévots de la laïcité l’utilisent pour faire obstacle à la lutte contre l’islamophobie en détournant l’attention de la chose vers le mot. Car qui peut nier qu’un racisme vise aujourd’hui en France les musulmans, réels ou supposés, et que la rhétorique laïque en est un instrument privilégié quand elle est définie par l’obsession de l’islam ?
ERIC FASSIN
Quelle tristesse de voir un titre aussi agressif : Apprends à lire avant de spammer… » Mon grand père amarchiste tué sous Franco sous l’égide de l’église catholique savait ce que voulait dire le mot laïcité et il aurait bien aimé la vivre… Et pour mes parents, réfugiés en France, ce mot a toujours eu une signification universaliste même si certains usurpateurs se le sont accaparés et d’autres l’ont abandonné pour faire des aliances avec des islamistes comme certains prédicateurs comme celui qui fait la une des faits divers dans les journaux.
Triste qu’entre les deux nous ne pouvons plus exister sans se faire alpaguer avec véhémence..
Alain
Ps : On dira que moi aussi se ne sais pas lire et qu’en plus je fais des fautes d’orthographes !
des arguments d’autorité nous nous passerons
Pour qui n’aurait pas encore compris, la laïcité dévoyée c’est celle de Charlie et de la pensée dominante :
Laïcité, islamophobie et « Esprit Charlie » : état des lieux
« Ayant été confronté hier, comme c’est désormais de coutume dans cette belle France xénophobe du XXIème siècle, à une fulgurance islamophobe sûre de son fait, il me paraît urgent de revenir sur le concept de laïcité -et sur « l’esprit Charlie » qui lui est aujourd’hui bien souvent associé, recours systématique au « Point Charlie Hebdo » (le nouveau Point Godwin) à l’appui. Sujet polémique, donc.
Comme d’habitude, la « laïcité », un concept désormais à mettre entre guillemets tant il a été dévoyé, a été largement abordée lors des débats de cette présidentielle. Et comme d’habitude, bien souvent, la bêtise l’a disputé à l’infâme, sur fond d’islamophobie assumée et de recours systématique au désormais fameux « point Charlie Hebdo », qui consiste à justifier n’importe quelle connerie raciste indéfendable sous couvert d’apologie de la liberté d’expression et d’un chimérique « esprit du 11 janvier » devenu malheureusement (même si c’était prévisible) le cache-sexe favori des xénophobes forcenés à la Pascal Bruckner. Or donc : dans le domaine de la « laïcité », où en est-on, dans la France de l’an 0 après Macron ? Réponse : au fond du trou, et ça n’est pas près de s’arranger. […]
Comme d’habitude, la « laïcité », un concept désormais à mettre entre guillemets tant il a été dévoyé, a été largement abordée lors des débats de cette présidentielle. Et comme d’habitude, bien souvent, la bêtise l’a disputé à l’infâme, sur fond d’islamophobie assumée et de recours systématique au désormais fameux « point Charlie Hebdo », qui consiste à justifier n’importe quelle connerie raciste indéfendable sous couvert d’apologie de la liberté d’expression et d’un chimérique « esprit du 11 janvier » devenu malheureusement (même si c’était prévisible) le cache-sexe favori des xénophobes forcenés à la Pascal Bruckner. Or donc : dans le domaine de la « laïcité », où en est-on, dans la France de l’an 0 après Macron ? Réponse : au fond du trou, et ça n’est pas près de s’arranger. A l’heure d’un FN à l’apogée et de la systématisation des propos islamophobes et arabophobes (si tant est que les gens fassent la différence), dans la rue comme dans les médias (et bien entendu, au sein du monde politique), des attentats immondes créateurs de tragiques dissensions civiles (encore un autre, ce matin, en Angleterre…) de la « crise des migrants » et du surmoi fasciste qu’elle soulève au sein de nos sociétés sociales-libérales, bref, d’un racisme encore mieux banalisé qu’une bagnole de flics pendant la Nuit Debout, voici un petit état des lieux.
La laïcité à la Charlie ? Non merci
Le 8 janvier, sur un plateau de France 5, le peu sympathique Richard Malka s’exclame : « ça fait des années qu’on souffre, à Charlie Hebdo, vous savez, de la petite lâcheté du ‘mais’. La liberté d’expression et de caricature, c’est bien mais, mais il ‘faut pas me provoquer, il ne faut pas parler de ça, mettre de l’huile sur le feu, mais vous allez trop loin. La laïcité c’est bien, mais attention, ce sont, c’est vous les intégristes de la laïcité ». Et de conclure : « C’est pas nous les intégristes ». Vraiment ? Le 30 mars 2016 le tout aussi peu sympathique Riss, dans un édito improbable de connerie satisfaite et haineuse mettant en scène un boulanger bien-de-chez-nous remplacé par un autre, Arabe, chez qui on ne vend plus de sandwichs au jambon (une scène de la vie quotidienne sur Pluton, je suppose), écrit quant à lui : «Depuis la boulangerie qui vous interdit de manger ce que vous aimiez jusqu’à cette femme qui vous interdit de lui dire que vous la préfériez sans voile, on se sent coupable d’avoir ces pensées. Dès cet instant, le terrorisme commence son travail de sape. La voie est alors tracée pour ce qui arrivera ensuite.» Donc : le silence coupable entretenu devant le grand remplacement islamo-gauchiste est ce qui fait le lit du fondamentalisme musulman actuellement occupé à saper les bases de notre société -et du jambon-beurre, victime expiatoire. […]
Car la laïcité à la Charlie, qu’est-ce donc ? Tout simplement : l’impossibilité du dialogue. Malka, le lendemain des attentats, l’a bien dit : il ne veut plus entendre de « mais ». Plus de « Charlie, d’accord, mais ». Plus de « la laicité, d’accord, mais ». Déclaration hallucinante, que la seule douleur ne suffit pas à expliquer. Car ce refus du « mais », soit l’une des locutions les plus fondamentales du débat démocratique, porte en lui tous les germes d’une radicalisation tout azimut, en ce qu’il tient pour évident a priori que certains débats ne valent même pas la peine d’être tenus ; l’idée de cette forme bien particulière de laïcité, qu’on est en droit de juger totalitaire, serait donc la suivante : « soit avec moi, soit contre moi ». Soit Charlie, soit non-Charlie –donc : hors du spectre démocratique compris entre Bat ye’or et Bernard-Henri Levy. Une position pour le moins maladroite, alors même que jamais le principe de laïcité ne s’est fait plus excluant, et qui est susceptible –c’est d’ailleurs ce qui arrive- de jeter certains croyants peu désireux de trancher aussi facilement entre leur Foi et la laïcité dans les bras du communautarisme, quel qu’il soit. Et qui pourrait leur en vouloir ? Personnellement, mes opinions anarchistes, par exemple, valent plus pour moi que les lois de cette république très imparfaite ; si l’on me demande de choisir, ce sera vite vu. Pour un croyant, de même, la foi, donc la conscience, est quelque chose d’intime, de structurant : demander de prendre parti entre ça, et une laïcité perçue à juste titre comme inique et oppressante, c’est se vouer sans trop de chance de se tromper à toutes les désillusions.
Ma laïcité, ainsi, ce n’est pas celle d’une bande de mâles dominants ravis de se gondoler en griffonnant des Petits Mickeys offensants –et, surtout, bien souvent, pas drôles- injuriant une culture minoritaire. Ce n’est pas celle du refus du dialogue avec toutes les religions, et en premier lieu avec l’Islam, au prétexte de la mise au rencard de ces vieilleries « moyenâgeuses » hors de l’espace public. En tant qu’athée respectueux et spirituellement curieux, les blagues sur les religions peuvent me faire rire, jusqu’à un certain degré, mais le muslim-bashing et le fait de tenir tous les croyants pour des crétins néanderthaliens trop demeurés pour avoir perçu la sainte lumière de l’athéisme, très peu pour moi. […]
MA?KO DRÀGÀN
Quelle laïcité est donc la « vraie » à vos yeux ?
Quel meilleur exemple du racisme de Charlie Hebdo ?
Iceberg, voile et jambon : à propos d’un éditorial de Charlie Hebdo
Dans l’édition du 30 mars 2016 de Charlie Hebdo, Riss nous a livré un édito résolument essentialisant et islamophobe. Un édito dont les médias (français) n’ont pas parlé, ou à peine. Les médias étrangers seront plus réactifs [1] – au point que le traducteur en anglais de l’édito en question s’est fendu d’une (consternante) « Mise au point » dans le Charlie Hebdo du 13 avril, s’étonnant que « le monde anglophone a[it] encore explosé dans un accès de rage contre Charlie », et jugeant « étrange » cette « réaction à un papier sur le recul de la laïcité »… Pire, les quelques recensions repérées en France sont plutôt élogieuses. Ainsi, Adeline François, responsable de la revue de presse de RTL, a twitté ceci : « Vous avez le droit de ne pas aimer la une de Charlie Hebdo, mais vous avez le devoir d’y lire l’édito de Riss. » Et sur France Inter, l’édito est résumé, sans autre commentaire qu’une remarque introductive indiquant que Riss n’est pas le plus mal placé pour parler du terrorisme – une affirmation déjà curieuse en elle-même, qui consiste à conférer aux victimes une lucidité particulière sur leurs bourreaux, mais qui se révèle à la fois stupéfiante et inquiétante à la lecture de l’éditorial en question.
Revenant, après l’attentat du 7 janvier 2015, sur les relations tumultueuses entre « Charlie Hebdo et nous », nous terminions en disant : « Désormais, nous relirons Charlie Hebdo… et, le cas échéant, nous le critiquerons. » Mais si le « démontage » qui suit vise à démontrer et dénoncer les procédés et l’absurdité du texte signé par Riss, la question ici n’est pas vraiment Charlie Hebdo, et encore moins Riss lui-même. La question posée est celle d’un système médiatique qui peut laisser passer – et même recommander – un tel éditorial sans sourciller, sans aucunement s’inquiéter de toutes celles et tous ceux qui y sont ouvertement diffamés, accusés – et même jugés « coupables » – de complicité avec le terrorisme. Ou de la banalisation de l’abjection…
[…]
On a beau tourner la chose dans tous les sens, cet éditorial n’est pas qu’un tissu d’âneries (dont on pourrait aisément s’accommoder : à Charlie, c’est une vieille tradition) : il revient purement et simplement à affirmer que tout musulman pratiquant est un terroriste ou un criminel (même pas en puissance). De quel « travail de sape », pour reprendre le vocabulaire de Riss, ce genre de considérations peuvent-elles participer ?
http://www.acrimed.org/Iceberg-voile-et-jambon-a-propos-d-un-editorial
Si, dans les réponses il y a aussi de l’agressivité car les seules réponses véritables sont les intitulés des commentaires « apprends à lire » et « procès d’intention » … Pour le reste il ne s’agit que de dégainer des copier / coller d’articles déjà publiés il y a longtemps sur des blogs de Médiapart et sur d’autres sites, alors qu’il suffirait d’envoyer les liens… Ces formes d’interventions coordonnées montrent une forme de fébrilité pour le moins surprenante pour ne pas dire plus… Du coup les textes perdent beaucoup de leur intérêt, on se demande quelle est l’intention : recycler juste de vieux textes oubliés ? satisfaire des égo ? imposer à marche forcée la notion d’islamophobie ? créer des polémiques ou des divisions stériles à n’en plus finir dans les commentaires d’Indymédia ? Tout ça est bien dommage car du coup on reste sur la forme des articles reproduits et non sur le fond. Et on ne retient, par exemple, dans le premier texte que ce type d’articulation « dans une société laïque, le blasphème est un droit ! Et c’est vrai. Cependant… », « il ne faut pas davantage se faire imposer un lexique. Toutefois… » ou dans le second « les blagues sur les religions peuvent me faire rire, jusqu’à un certain degré, mais… » ou « cette laïcité-là autorise les caricatures du Prophète si vraiment on y tient, mais… »… Il est à déplorer que tous ces « mais », « cependant », « toutefois », etc. n’apparaissent plus en tant qu’articulateurs fondamentaux du débat démocratique et de la fécondité des analyses mais invalident irrémédiablement la première partie de la proposition comme lorsque le voisin du comptoir du bar dit « Je ne suis pas raciste, mais… ». C’est plutôt à ce dernier qu’il faut consacrer ses discussions et aux sites lambda qu’on doit consacrer sa plume, mais sur des sites comme Indymédia les commentaires ne devraient ni être lapidaires, ni assommants… juste directs et constructifs.
Alain
C’est le propre de tous les autoritaires, même chez ceux qui se prétendent libertaires (ou qui ont eu des grands-parents anarchistes), de ne pas supporter la moindre critique ni la moindre pensée déviante.
Comme nous l’expliquait si bien Manuel Valls, « Expliquer, c’est déjà excuser ».
Et comme disait Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale : « Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les « Oui je soutiens Charlie, mais », les « deux poids, deux mesures », les « pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? » Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs. »
Et Nathalie Saint-Cricq, du service politique de France 2 : « Il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie. »
Par contre ces braves gens sont beaucoup plus « tolérants » quand il s’agit du racisme d’Etat : « Je ne suis pas islamophobe, MAIS…. »
Excusez-nous d’avoir d’autres références :
Racisme d’État (1/2): un nouveau «front républicain»
Le 21 novembre 2017, le front républicain est mort en direct à l’Assemblée nationale. Un nouveau front républicain s’est formé quand les députés ont ovationné debout le ministre de l’Éducation nationale : celui-ci a fait l’unanimité, ou presque, non plus au nom de l’antiracisme pour faire barrage à l’extrême droite, mais avec le Front national, contre un syndicat qui combat le « racisme d’État ».
https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/271117/racisme-d-etat-12-un-nouveau-front-republicain
Racisme d’État (2/2): politiques de l’antiracisme
Dans un pays qui n’a jamais interdit le Front national, le gouvernement va-t-il avec le soutien de la classe politique bannir le vocabulaire qui permet de mettre des mots sur la responsabilté des pouvoirs publics? On peut discuter les avantages et inconvénients de parler de « racisme d’État ». Il n’en reste pas moins que la racialisation de la société doit beaucoup à des politiques de racialisation.
https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/291117/racisme-d-etat-22-politiques-de-l-antiracisme
A Direct et Constructif,
Je suis honoré que tu te serves de mes mots pour identifiant mais ta flagornerie me laisse de marbre ; par contre je suis heureux d’apprendre que je suis autoritaire, moi, qui dans mes deux interventions précédentes, n’ai ni employé l’impératif, ni des phrases injonctives à l’infinitif mais qui n’ai fait qu’utiliser le conditionnel de manière assez abondante (ce n’est d’ailleurs pas très courageux de ma part, je t’accorderais aussi cette critique si tu me la faisais !). Je trouve aussi fabuleux que tu m’apprennes qu’être libertaire est héréditaire, soit ! J’accepterais aussi de bon aloi ta critique comme quoi je ne supporte pas la moindre critique sauf que jusqu’à ton message personne n’a relevé chacun de mes arguments pour les démonter un à un (il faut dire que je n’ai pas dit grand-chose non plus qui puisse prêter le flanc, certes…). Maintenant je vois qu’enfin tu te décides à réagir au fait que je déplore les assertions qui finissent par « mais »… Bien que tu le fasses encore par des copier /coller, je dois t’avouer que je ne risque pas de venir défendre les positions d’un ancien premier ministre ni d’une ministre de l’éducation… pour te dire que tes collages sont convaincants ! sauf peut-être (malheureusement !) celui « Je ne suis pas islamophobe Mais… » car on n’entend jamais ça ! Ceux qui ne sont pas racistes n’emploient pas ce mot et ceux qui le sont n’ont pas peur de dire « je suis islamophobe PARCE QUE… » et, crois moi, je suis le premier à le déplorer !
Par contre as-tu lu l’abominable texte « Non au séparatisme islamique » signé par 100 intellectuels dans le Figaro. Non ?! Mais peut-être m’accorderas-tu que j’ai peut-être raison que ta plume hargneuse serait plus utile sur un site lambda et en l’occurrence aujourd’hui sur celui du Figaro…
Alain
Désolé, je lis pas le Figaro, mais par contre je lis la presse libertaire et je suis forcé de constater que de nombreux « libertaires » ont effectivement revendiqué « le droit d’être islamophobe ». Dommage que t’aimes pas les copier/coller, il y a plein d’exemples, mais tu peux les chercher toi-même. C’est pour ça que des libertaires antiracistes ont été obligés de réagir :
https://www.bboykonsian.com/Libertaires-et-sans-concessions-contre-l-islamophobie-_a2635.html
https://www.bboykonsian.com/Libertaires-contre-l-islamophobie-Tract-du-17-avril-2016_a3452.html
Et je ne suis pas généticien, je ne sais donc pas si l’anarchisme est héréditaire, mais comme tu parles de ton grand-père anarchiste, j’ai supposé que c’était pour toi un argument qui avait de l’importance dans cette histoire.
Nier le racisme d’État, c’est le laisser prospérer
http://www.ujfp.org/spip.php?article6239
Le racisme d’État n’existe pas ? : la preuve
http://www.ujfp.org/spip.php?article6062
Mon pauvre Flagorneur, ton nouveau nom ne te sied pas mieux… Comme dit le proverbe chinois : « Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ! », loin de moi l’idée de te prendre pour un idiot mais je te montre un texte qui pourrait apporter de l’eau à ton moulin de l’ »islamophobie » et surtout qui s’adresse à ta mouvance qui irait du PIR(e) à SUD Education 92, mieux, même, je t’offrais un boulevard pour aller t’amuser dans la logorrhée de leurs commentaires consternants. Si tu as peur qu’un doigt de Figaro ne t’empoisonne, tu peux essayer sur : https://forum-politique.org/viewtopic.php?p=4436503 . Non pas que ce texte soit bien difficile à contre – argumenter, bien qu’en plus de la laïcité, il reprend aussi la grossière ficelle du féminisme (que, par les temps qui courent, tu auras quand même plus de difficultés à jeter aux orties ! Mais, bon…)… Faute de rigueur ce texte est surtout fait pour afficher comme trophée une belle brochette de signataires de « qualité »… Comme toi, quand tu étales des libertaires qui reprennent allègrement la notion de lutte contre l’islamophobie.
Mais comme tu commences par ailleurs à douter de l’hérédité de l’anarchisme et que tu « supposes » que l’argument du grand père a de la valeur pour moi, je dois avouer sincèrement que tu touches là un point sensible chez moi. Alors pour te faire plaisir, je vais juste te donner des billes pour que tu puisses tirer sur moi à boulets rouges. Je n’aborderai pas le fond de la discussion sur la laïcité que je défends mordicus en commençant par l’abolition du concordat d’Alsace et Lorraine ou la notion d’islamophobie que j’estime pernicieuse surtout sur le plan juridique, car de tout manière tu n’es pas prêt à écouter en bon militant que tu es (le mot militant est de la famille de militaire et dans militaire il y a « taire »…). Juste en quelques mots, donc de manière sommaire et vraiment imparfaite, je tiens juste à te faire part finalement de mes sentiments subjectifs :
En 1936 il y a eu des français extraordinaires qui sont partis rejoindre les Brigades Internationales pour combattre en Espagne avec mon grand père… De nos jours il y a eu un formidable mouvement de liberté qui a soulevé la Syrie. Le Pouvoir l’a balayé d’une manière épouvantable. Je me suis quand même posé, à moment donné, la question : si les 600 jeunes qui sont partis en Syrie pourraient ressembler un tant soit peu aux Brigadistes courageux… ? Force m’a été de constater qu’ils ont été aspirés, non pas par les forces révolutionnaires, mais par les gouffres amers de l’islamisme radical. Et je me dis que là, il a eu un gâchis énorme et lamentable ! Pauvres gosses aux vies brisées ! Un gâchis, oui ! Pour eux (je ne les excuse surtout pas !) et pour leurs victimes (j’ai aussi une pensée émue par exemple pour ces pauvres enfants juifs assassinés lâchement à Toulouse par Mohamed Merah). Mais qu’est ce qui fait que tous ces jeunes ont emboîté un petit pas d’un côté, plutôt que de l’autre ? Le basculement est ténu, les conséquences sont diamétralement opposées…
Alors je pourrais facilement renvoyer dans un même sac les racistes et les gens comme toi pour leur responsabilité dans laquelle ils ont fourvoyés ces jeunes… Non, je ne cède pas à l’amalgame facile car j’espère, malgré tout, que ton objectif est de te trouver proche des plus opprimés en France… Juste je regrette de n’avoir pas été en mesure de promouvoir plus efficacement des valeurs comme la laïcité notamment qui auraient pu donner d’autres tournures aux événements. Je suis aussi responsable et j’aurai préféré dire NOUS sommes responsables. Ce n’est pas possible. Tes interventions étaient là pour faire taire tes contradicteurs et déposer des textes que personne ne va voir sur leurs sites d’origine, eh bien tu as réussi : je me casse ailleurs où il y a du bouleau…
Tchao…
Alain
La seule laïcité définit comme négative (charlie, valls etc ) est employée par cette faction dont le troll qui inonde les indymédias.
Certain-e-s rejettent la laïcité car notion étatique.
ce ne semble pas être le cas de cette faction,
qui ne définit jamais sa laïcité souhaitée (non dévoyée) !
–
m. Datelo,
– vous êtes parti au boulot faire des bûches de bouleau pour
allumer le feu encore !?
– vous avez raison 25 ans après le Rwanda où la France s’est illustrée par sa complicité au génocide ;
la Syrie nous donne une autre leçon historique. Comment tous ces gens se sont fourvoyés !
– il ne faut pas vous vexer, nous ne sommes pas des enfants de coeur ici…
Le Sénat s’inquiète pour la « liberté psychologique des enfants ». Est-ce parce que la France (presque) toute entière s’apprête à fêter Noël et le petit Jésus, en offrant de mini-tables à repasser à de douces et jolies petites filles et de gros flingues à de courageux petits garçons qui ne pleurent pas ? Est-ce parce que beaucoup de leurs mères battues ne porteront toujours pas plainte ? Non, l’inquiétude du Sénat provient de la présence de quelques femmes voilées au sein de crèches ou du domicile d’assistantes maternelles. Présence qui porterait atteinte au principe de laïcité…
Menée au nom de Lafâme, c’est à présent en celui des enfants que la croisade est relancée. Quitte à en passer par l’humiliation de leurs mères, comme ce fut le cas à Montreuil, en interdisant à des femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires. Véritable sport national, l’humiliation d’une partie de nos concitoyens, assise sur la raison et la défense de Lafâme et de l’enfant, se fait au nom d’une laïcité dévoyée, véritable arme de persécution massive. Au nom de quoi abaissons-nous ces populations ? Chez les militants de gauche, l’on entend trop souvent des propos que d’aucuns jugent simplistes : les croyants seraient des… décérébrés (et les décérébrés n’ont que ce qu’ils méritent). Cependant, certains commencent à comprendre que leur mépris soutient de fait le racisme à peine latent de la persécution légitimée de ces populations, et commencent à réagir… très tard. Car les traces que ces vexations répétées laissent dans les cœurs sont indélébiles.
L’enfant qui aura vu sa mère se faire refouler de son école comme une terroriste en puissance n’est pas prêt de l’oublier ; la femme qui se verra traitée en paria, non plus. Et nous, les blancs, les athées, les croyants mainstream, nous participons à cela, par notre silence, notre approbation tacite ou pire, notre soutien. Notre société, dans un double mouvement, se refuse à voir les violences masculines faites aux femmes et aux enfants, et désigne un ennemi commun pour faire diversion.
Peu importe (ou presque) ce que fait l’homme blanc. Il sera toujours bien moins pire que l’autre, le musulman. Blanchi, il sait qu’il a le droit de faire ce qu’il veut avec ses femmes, ses enfants et ses populations, en utilisant des opprimées pour en humilier d’autres, au prétexte de protéger les plus faibles. Au final, c’est à une vaste entreprise de blanchiment de l’homme blanc, par l’homme blanc, à laquelle on assiste.
http://cqfd-journal.org/Toujours-plus-blanc-que-blanc
A l’heure où une grotesque et offensante campagne de SOS Racisme appelle à s’unir « contre la haine » – et pas contre le mépris et la discrimination – au motif spécieux que « Mon pote et moi on est pareils » , tandis que l’appareil d’Etat poursuit une politique intensive de rafles de roms et de sans-papiers, d’arrestations et d’expulsions de lycéens, de chasses aux voilées, à l’heure où des injures négrophobes et islamophobes sont proférées par une ministre socialiste, à l’heure où la promesse des récépissés contre le contrôle au faciès a été jetée à la poubelle, tandis que le ministère de l’Intérieur conteste l’existence même des contrôles au faciès, et fait appel contre une condamnation judiciaire de contrôles discriminatoires avérés, un retour critique nous a paru nécessaire sur ce que nous appelons l’antiracisme d’Etat. Nous republions donc une série de réflexions extraites de « La mécanique raciste », sur ledit antiracisme d’Etat et ses principaux fondements.
http://lmsi.net/En-finir-avec-l-antiracisme-d-Etat
certain-e-s critiquent le racisme d’état, d’autres les états …
Sortir des illusions gauchistes de ce Mr Tevanian qui falsifie les écrits de Marx pour tenter de faire passer sa thèse théocompatible
Voyons la première phrase
–
Alors que la police continue d’humilier, de brutaliser et parfois même de tuer des jeunes Français noirs et arabes des quartiers populaires en toute impunité
–
Proposons :
–
Alors que la police a toujours humilié, brutalisé et tué des jeunes (et des moins jeunes) fRançais (ou non) de toutes couleurs de tous quartiers/lieux populaires en toute impunité
Oui, les négationnistes n’ont pas leur place ici, ni ailleurs; d’autant qu’à l’Union des Juifs Français pour la Paix on fait un excellent travail notamment en Palestine par la construction de châteaux d’eau, d’aide à la constitution de petites entreprises, interpositions audacieuses, etc… Que ceux qui croient que l’engagement contre l’islamophobie est une allégeance au Hamas pour pouvoir poursuivre l’action humanitaire sur la bande de Gaza ou qu’on a poussé des jeunes sous les fourches caudines Syriennes pour je ne sais quelle raison n’ont qu’à continuer sur Conspiracy Watch…
Des commentaires trollesques ont été cachés. Vu que le débat dérape, ceux-ci passent en modé à priori.