Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’antifascisme francilien
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Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesAntifascismeContrôle socialQuartiers populairesRacisme
Lieux : Ile-de-france
« – Tu sais, ce pays est chouette. Je n’arrive pas à comprendre ce qui a mal tourné.
– Tout le monde a la trouille (…) Ils pensent qu’on va leur couper la gorge. Ils ont peur.
– Ils n’ont pas peur de toi, ils ont peur de ce que tu représentes.
– Tout ce qu’on représente pour eux, c’est des cheveux trop longs.
– Ce que tu représentes pour eux, c’est la liberté.
– La liberté, c’est ce qui compte.
– C’est vrai, il n’y a que ça qui compte. Mais, en parler et être libre, ce n’est pas la même chose. C’est dur d’être libre quand on est un produit acheté et vendu sur le marché. Ne leur dis jamais qu’ils ne sont pas libres ; ils se mettraient à tuer, à massacrer pour prouver qu’ils le sont. Ils vont te parler tout le temps de liberté individuelle. Mais, s’ils voient un individu libre, ils prennent peur.
– Non, ça les rend dangereux. »
(Easy Rider, Dennis Hopper, 1969)
Dans un précédent texte relatif aux tensions autour de l’organisation de la manifestation du 19.03.17, nous avons rappelé l’histoire et le sens du principe de « respect de la diversité des tactiques », en signalant que celles et ceux pour qui l’autonomie d’action et de décision est l’exigence première sont confronté-e-s à une hostilité croissante. En effet, malgré un discours débordant de références au respect, à l’égalité et à l’anti-autoritarisme, rares sont les collectifs qui respectent la diversité tactique et promeuvent le pluralisme militant. Des menaces d’agression à l’encontre des militant-e-s « Black Bloc » ont été formulées (au moins implicitement ici, et de manière plus explicite dans les commentaires). Nous nous sommes alors interrogé-e-s sur un « autoritarisme de gauche » et sur une éventuelle dynamique de récupération culturelle par des militant-e-s séduit-e-s par une certaine « esthétique révolutionnaire » mais dont les pratiques et valeurs semblent plus compatibles avec un certain « citoyennisme autoritaire ».
La manifestation francilienne du 16.04.17 contre le FN a malheureusement été l’occasion d’une exécution des menaces proférées. Nous exposerons dans la première partie de ce texte l’expédition punitive menée contre le cortège autonome par un certain collectif francilien. La deuxième partie souhaite apporter des éléments de compréhension des dérives autoritaires qui gangrènent nos luttes.
1. Une « embrouille » ? Non, un passage à tabac coordonné.
Nous commencerons par la narration de l’agression qui a affecté au moins une trentaine de militant-e-s, narration que nous souhaitons « dépassionnée » malgré la colère qui nous anime. À mi-parcours, les membres de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA) se placent en tête de la manifestation, devant le cortège autonome qui compte autant de militant-e-s « en noir » que de personnes en tenue ordinaire. Quand nous sommes confronté-e-s à un barrage policier, quelques projectiles sont lancés. C’est alors qu’un groupe de plusieurs dizaines (20, 30, 40 ?) d’hommes charge le cortège autonome. Les premières secondes sont très confuses : une femme à terre est rouée de coups de pieds et de coups de bâton, d’autres personnes poussées au sol reçoivent des volées de coups de poing, de pieds et de bâtons, l’ensemble du cortège autonome tente de reculer face à cet assaut mené sans retenue aucune et sans discernement.
Qui sont ces brutes qui s’acharnent avec autant de violence sur nous sous le regard complice et goguenard de la flicaille ? Des arriérés du GUD ? Les miliciens de l’Action Française ? Nous tentons de venir en aide à la femme à terre, l’homme ne cesse de se défouler sur elle : nous sommes bousculés et empêchés d’approcher. Notre regard accroche le bâton qui sert à la molester : c’est un drapeau de l’AFA, tissu enroulé autour de la tige. Nous réalisons alors que ce sont les militants de l’AFA qui frappent nos camarades. Nous perçons la horde d’agresseurs et nous époumonons à exiger un retour au calme. Un homme nous pousse et vocifère : « Une bouteille a été jetée sur un pote, alors on réagit !! » Les assaillants finissent par se replacer derrière leur banderole et nous laissent sidéré-e-s par le niveau de violence déployé. Nous prenons acte que la majorité des participant-e-s au « Black Bloc » a refusé de participer à une escalade de la violence et a immédiatement quitté la manifestation. Nous saluons l’initiative de groupes bien mieux préparés, « équipés » et dont les effectifs combinés étaient autrement plus importants que ceux de l’AFA.
Mais de notre côté, nous ne pouvons nous résoudre à nous retirer. Nous approchons le cortège AFA pour exiger une explication. Le ton monte immédiatement, nous récoltons diverses insultes et menaces. Des manifestants s’interposent et nous épargnent les coups que les rustres vociférants tentent de nous infliger. Nous reculons quand une deuxième charge de l’AFA est lancée : encore une fois le niveau de violence exercé semble traduire la volonté de porter sévèrement atteinte à l’intégrité physique et morale des personnes désignées de manière relativement aléatoire (« tout ce qui se trouve derrière l’AFA »). Des réponses fusent : « Flics, AFA, même combat ! », « GUD, AFA, même combat ! », « SO, AFA, même combat ! ». Les échanges autour de ces deux épisodes montrent une condamnation quasi-unanime de la part des personnes présentes (les avis entendus allant de « c’est extraordinairement grave » à « c’est grave mais passons, il y a plus important »). Les retours des personnes n’ayant pas assisté à l’agression laisse poindre des tentatives de rationalisation : « les agresseurs étaient-ils réellement nombreux ? », « Les coups portés étaient-ils vraiment destinés à faire mal ? », « A-t-on vu des blessé-e-s ? » Bref, ce ne serait qu’une « embrouille » interne, une histoire de « milieu », alors circulez !
Les membres de l’AFA qui ont su échanger quelques mots avec nous n’ont plus abordé cette histoire de « bouteille ayant atterri sur un militant AFA » mais se sont focalisés sur les « pratiques des autonomes », caricaturées et stigmatisées [1]. Ainsi, il semble bien que ce soit le non respect de la diversité tactique, témoignant d’une volonté d’appropriation des luttes [2], qui ait motivé cette agression rondement menée. Les menaces proférées depuis début mars viennent soutenir cette hypothèse. Le mode opératoire suggère que cette attaque d’une violence digne de la BAC a été envisagée en amont de la manifestation : drapeaux enroulés, banderole AFA levée pour éviter des images honteuses, coordination des assaillants sur quasi toute la largeur du cortège, etc. Il s’agit bien d’une agression collective et politique.
Membres de l’AFA, nous avons lutté à vos côtés. Nous avons déroulé nos espoirs sous vos pas. Marchez doucement, car vous marchez sur nos espoirs. Notre position est claire : jamais nous ne saurons tolérer l’exercice de la violence contre des camarades. On oublie pas, on pardonne pas. Plus jamais nous ne partagerons le moindre moment, le moindre espace avec vous, plus jamais nous ne saurons tolérer votre proximité physique. PLUS JAMAIS. Il serait aisé de répondre par une violence coordonnée (et autrement plus sévère) à votre « démonstration virile ». Mais vos pratiques relèvent pour nous du proto-fascisme, et nous refusons de nous égarer dans ces eaux nauséabondes.
2. Éléments de compréhension de cette dérive autoritaire
La première section portera sur la reproduction par les collectifs « révolutionnaires » des pratiques autoritaires combattues. La section suivante sera dédiée à la question de la construction stratégique de la figure du « déviant » (ici le militant autonome, ce « toto »). La dernière section portera sur les mécanismes de « désengagement moral » servant à justifier le recours à la violence politique.
2.1. Quand le partisan devient chasseur de partisan-e-s
Le rejet de la diversité des tactiques et la volonté d’écrasement du pluralisme militant (ici par la violence physique) sont autant de symptômes d’autoritarisme et de proto-fascisme. Qu’entend-on par autoritarisme ? L’état actuel des connaissances propose que l’autoritarisme (de droite mais aussi de gauche) regroupe trois dimensions : (i) conventionnalisme (adhésion rigide à un système de normes et de valeurs), (ii) soumission autoritaire (attitude de soumission non critique à l’égard des autorités considérées comme légitimes), (iii) agression autoritaire (tendance punitive à l’encontre des personnes transgressant les normes apprises ; e.g., Altemeyer, 1981, 1988, 1996 ; Van Hiel, Duriez, & Kossowska, 2006). Le comportement des militants que nous visons ici est exemplaire de cette définition de l’autoritarisme : pratiques militantes stéréotypées ajustées à un ensemble restreint et immuable de normes, dogmatisme, biais hiérarchiques, comportement punitif violent à l’encontre des partisan-e-s de la diversité tactique.
Comment expliquer ce proto-fascisme de l’AFA au sein du mouvement social actuel ? La notion de « complexe de Marighela » peut selon nous contribuer à éclairer ce phénomène. Dans sa préface à la réédition du Manuel du Guérillero urbain (Marighela, 1969, 2009), Rigouste propose que ce complexe « consiste pour le révolté, en se réappropriant certaines armes et certaines pratiques, en observant et en se confrontant à la répression, à reproduire certains désirs du maître comme le fait de gouverner et donc de se prémunir de la trahison du partisan. C’est ce processus qui voit (…) la renaissance de l’État. Le complexe de Marighela, ou complexe de la résistance concurrente, consiste pour celui qui est pourchassé comme ennemi intérieur à pourchasser les traîtres chez lui. En traquant ses ennemis intérieurs, il forme alors les cadres d’une avant-garde politique et militaire, un proto-État. » Le partisan chassé se transforme en chasseur de partisan-e-s. D’après l’auteur, le complexe de Marighela serait donc « le fruit d’une conception autoritaire de l’émancipation » ancrée dans une « concurrence pour la conquête de la population ».
Nous retrouvons dans les luttes franciliennes actuelles cette volonté de la part de quelques collectifs d’imposer un modèle militant, d’acquérir le statut d’organisateurs des initiatives et de mettre à l’écart les partisan-e-s de la diversité tactique, ces camarades recatégorisé-e-s en éléments perturbateurs à expurger des cortèges. En déviant-e-s à châtier et bannir.
2.2. Construction stratégique de la figure du « déviant »
Si les préjugés racistes fournissent une justification aux agressions intergroupes, les préjugés de déviance semblent bien être à l’origine de la légitimation des violences intragroupes. Ces violences sont dirigées vers les membres du groupe d’appartenance sensés représenter une menace aux normes, croyances et pratiques établies, et la lutte contre la déviance intragoupe n’a cessé de motiver des pratiques de « purges politiques ». Les travaux sur le McCarthyisme (Gibson, 1988 ; Sullivan et al., 1979) et ceux sur la Grande Purge Stalinienne menée de 1936 à 1938 (Conquest, 1990 ; Connor,1972) montrent qu’une menace externe semble justifier une lutte contre les déviants de l’intragroupe aussi acharnée que la lutte contre un autre groupe (e.g., Marques & Páez, 2008). Ici, il apparaît que les menaces systémiques actuelles conduisent les militants autoritaires de gauche à mener une lutte contre les militant-e-s autonomes aussi acharnée que la lutte contre le FN.
Les militants autoritaires de gauche arguent que les pratiques autonomes (notamment « Black Bloc ») n’ont aucune valeur sociale (e.g., pertinence stratégique, etc.). L’attribution de valeur sociale est étroitement associée aux normes, croyances et valeurs. Ainsi, la déviance représente non pas un ensemble de conduites objectives mais une construction stratégique dont la signification change en fonction des tendances et des priorités politiques (e.g., Staerklé, 2008). La déviance est relative à des normes et valeurs fonction des époques et des groupes. Les représentations de la déviance sont instrumentalisées par les groupes et les pouvoirs sociaux qui dépeignent « stratégiquement » certaines conduites comme déviantes. Par la construction de la déviance ou l’exagération de sa portée intragroupe, les autoritaires « tentent de légitimer l’ordre social qu’ils sont amenés à défendre. Cette mise en exergue de la déviance permet de définir les cibles de l’action disciplinaire et répressive et ainsi de justifier l’intervention institutionnelle propre à soutenir un ordre social donné. » (Staerklé, 2008) Ainsi, l’autoritarisme, savoir culturel développé dans des contextes sociaux perçus comme menaçants, apparaît comme un élément déterminant dans le soutien au contrôle social agressif.
Les travaux de Festinger (1950) sur la cohésion des groupes avaient déjà montré que les membres d’un groupe s’écartant de l’opinion majoritaire sont voués à l’ostracisme. Durkheim (1893) a mis l’accent sur le caractère fonctionnel de la déviance dans la vie des groupes. « En facilitant l’adhésion des membres normatifs aux normes violées, la déviance contribue à l’affermissement de la cohésion et de l’uniformité au sein du groupe » (Marques & Páez, 2008). Tout acte contre-normatif sera considéré comme déviant. L’acte social de punition a comme conséquence première non pas la prévention de futurs écarts aux normes mais plutôt « la réaffirmation de l’engagement et de la solidarité chez les vertueux » (Inverarity, 1980). Ainsi, l’attaque contre le cortège autonome aura permis aux vertueux de l’AFA de souder leurs rangs la veille d’une journée d’action contre le FN. Vertueux, nous vous laissons donc dans cet entre-soi que vous êtes pourtant capables de dénoncer « chez les autres ».
2.3. Désengagement moral
Nous pouvons aisément anticiper les éventuelles réponses de l’AFA, et des personnes motivées à légitimer les pratiques que nous dénonçons ici. Ces réponses s’ancreront en effet dans une dynamique de « désengagement moral », dynamique reposant sur des mécanismes cognitifs opérants à plusieurs niveaux (e.g., Bandura, 1999) : (i) reconstruction de la perception du comportement d’atteinte à autrui afin de lui conférer une valeur morale, (ii) minimisation par l’individu de son rôle dans l’action d’atteinte à autrui, (iii) minimisation des conséquences du comportement d’atteinte, (iv) reconstruction de la perception de la victime de manière à lui attribuer la responsabilité de l’atteinte subie.
Le premier niveau implique des mécanismes relatifs à la justification morale de l’atteinte à autrui (e.g., protéger le cortège, faire avancer la lutte), à l’utilisation d’un vocabulaire euphémisant (e.g., opération de maintien de l’ordre), et au recours à des comparaisons induisant un contraste favorable à l’action d’atteinte (e.g., les « totos » ont jeté des bouteilles en verre et ont mis en danger les migrant-e-s). Le deuxième niveau met en jeu des mécanismes permettant le déplacement ou la diffusion de la responsabilité individuelle (e.g., il s’agit d’une réponse collective spontanée suite à une agression à la bouteille). Le troisième niveau implique des mécanismes permettant l’évitement d’une confrontation directe aux conséquences pour autrui du comportement d’atteinte, ou la réévaluation de ces conséquences dans le sens d’une sous-estimation (e.g., ce n’était que quelques petits coups portés par seulement quelques-uns). Enfin, le quatrième niveau met en jeu des processus permettant d’attribuer à la victime (et non à soi) la responsabilité de l’atteinte subie. Ce blâme porté à la victime peut prendre des formes extrêmes comme la déshumanisation. Elle permet fondamentalement d’exclure la victime du domaine des obligations morales (e.g., Opotow, 1990).
Conclusion
Faibles capacités cognitives, capital culturel misérable, déficience chronique dans les choix stratégiques et tactiques : tels seraient nos traits définitoires. Nous avons affirmé qu’il serait aisé de répondre à la violence subie par une violence coordonnée. De même, il nous serait (ô combien) aisé de répondre aux accusations de misère intellectuelle en mettant en exergue les innombrables faiblesses qui caractérisent trop souvent certains discours « militants » : des analyses se présentant comme des « nouveautés absolues », des « révélations », des concepts qui se voit attribuer un pouvoir explicatif illimité ; aucun lien avec les disciplines scientifiques couvrant les thématiques abordées, aucun effort pour définir adéquatement le vocabulaire employé ; un « langage maison » plus ou moins hermétique, ésotérique, des concepts flous et élastiques ; parfois, appropriation de termes scientifiques non pertinents, hors contexte, en dénaturant leur sens véritable ; aucun mécanisme auto-correcteur dans l’activité intellectuelle : aucun impact des faits empiriques sur les « théories » assénées, recours à des anecdotes en guise de preuves, qui confirment les théories avancées et ignorent sélectivement celles des autres, etc. Le plus souvent, est vrai ce qui est cohérent avec les postulats idéologiques avancés. Dans le domaine des pratiques militantes, la liste des faiblesses serait encore plus longue. L’état actuel des connaissances sur les déterminants du changement social met en évidence la pertinence des « pratiques émeutières », notamment dans le contexte de l’état d’urgence. Nous aborderons cette question dans un futur texte.
Camarades autonomes, il nous revient maintenant de nous organiser de manière à ne plus subir cette dérive autoritaire et obscurantiste, en Île-de-France et ailleurs. Réunissons-nous ! Pour renforcer notre présence dans les luttes contre le fascisme, contre les régressions sociales, pour l’écologie, contre les violences policières et contre toutes les oppressions, racistes, sexistes, homophobes, etc.
Signé : des encagoulé-e-s, diplômé-e-s, femelles et mâles sapiens, dont les traits phénotypiques sont variés, dont la niche écologique se situe au-delà du périphérique.
Notes
[1] Les personnes peinant à appréhender la cohérence interne de la tactique « Black Bloc » seront bien avisées de consulter les ouvrages de référence en sociologie des « Black Blocs » (e.g., Dupuis-Déri, 2007).
[2] Faut-il le rappeler ? Comme une manifestation contre la loi « Travaille ! » n’appartient pas à la CGT et son SO, une manifestation antifasciste n’appartient pas à une organisation telle que l’AFA.
Au secours, un étudiant en socio veut nous étaler sa science mal digérée… C’est vraiment relou.
Une tentative de la pratique de la charia par des antifascistes à géométrie variable certainement.
C’est chaud ! L’AFA Paris/Banlieue c’est pire que le SO de la CGT !
La « sociologie des black blocs » ???
Vous êtes sérieux ?
Donnez plutôt la parole aux « premier-e-s concerné-e-s », par exemple:
– Seattle, 30 novembre 1999 – Du bon usage de la théorie
https://infokiosques.net/spip.php?article353
– Black Bloc(s), au singulier ou au pluriel… mais de quoi s’agit-il donc ? (2000)
https://infokiosques.net/spip.php?article53
– L’Union émeutière contre l’Union européenne – Nice décembre 2000
https://infokiosques.net/spip.php?article71
– Appel pour l’action directe (2001)
https://infokiosques.net/spip.php?article19
– Des black blocs pas vraiment sans Gênes… (2001)
https://infokiosques.net/spip.php?article3
– Evian 2003 : Il faut éliminer le G8 (mais pas seulement)
https://infokiosques.net/spip.php?article70
– OTAN en emportent les black blocs – Notes sur la journée strasbourgeoise du 4 avril 2009
https://infokiosques.net/spip.php?article684
– Queer Ultra Violence (2011)
https://infokiosques.net/spip.php?article1021
C’est bien gentil ces considérations de cafétéria de fac de socio et toute cette prétentieuse novlangue post moderne machin chose de cet auteur qui visiblement est bien imbu de lui même et surtout bien imbuvable.
Encore faudrait-il ne pas jouer les jeunes rebell’s et faire Ahou Ahou Ahou, en attendant avec la queue qui frétille de voir rappliquer les charognards du spectacle que sont tous ces You tubeurs et autres Periscopeurs sordides, histoire de se mater ensuite entre potes sur des réseaux paraîtrait-il sociaux mais qui puent carrément de la gueule. Et oui chers Ahou, Ahou, Ahou derrière chacune de ces caméras présentes en manif, ne se cachent pas forcément des camarades et surtout n’est pas Cop watcher qui veut.
Ne parlons même pas de voyeurs putrides comme l’autre tâcheron de Gaspard Glanz de Taranis News et sa bande de journalos à la manque qui vous prends largement pour des des connes et des cons en jouant le média alternatif et engagé (On rigole) . Alors qu’il limente mine de rien son petit CV et surtour son petit commerce (En osant en plus parce les cons ça ose tout comme dit le vieil adage, venir vous taper des thunes depuis son site à la con) histoire on le sait de finir plus tard par « Vendre ses services » dans des agences de presse tout ce qu’il y a de plus mainstreams et commerciales.
Faudrait aussi évoquer tous ces médias fait par de Fachos qui depuis les indigents et indigestes mouvements des indignés et autre Nuit debout qu’on laisse tranquillement s’incruster dans nos manifs ET Y COMPRIS DANS LES CARRES DE TETE, citons entre autres pour les plus connus des petites ordures fascisantes qui fonctionne en réseau bien interconnecté entre elles. comme LDC News, Le Cercle des Volontaires, L’agence info libre, Independenza web machin etc etc. Ou pire encore les médias de propagande de l’autre ordure de Poutine tels que RT France et autre « Sputnik News » qui se permettent de filmer toutes nos manifs et toutes nos luttes, sans que ça ne semble avoir interpellé et questionné beaucoup les auteurs de ce communiqué aussi lourdingue que prétentieux .
Ha oui et pour l’excuse et le déni on connaît vos genres d’arguments cher auteur et cher Ahou Ahou Ahou qui nous a pondu ce texte « He ben on va quand même pas demander les Cv de tous les gars qui filment en manif quand mêeeeeeeeeeeeeeme ». Société du spectacle et auto voyeurisme 2.0 quand tu nous tiens.
Pour finir ne vous demandez pas pourquoi on voit de moins en moins de gars dépêchés a flicaille genre Baceux, CRS, GM et autres DCRI (les ex RG) etc etc. Venir filmer dans nos manifs, ils n’ont même pas a se fatiguer à le faire, ils ont juste a ouvrir You Tube, Daily Motion, Viméo ou pire « Ru Tube » ou Face Book et repomper toutes ces images (Et les gueules de camarades) tranquillou depuis les ordis de leurs comicos et porcheries diverses. Ha au fait FAUDRAIT PEUT ETRE VOUS POSER LA QUESTION ??? Mais combien de camarades se sont fait alpaguer et on finit en GAV ou en interdiction de manifs durant tout le mouvement contre la loi travail après avoir été filmé sans qu’ils ou elles ne le demande par tous les voyeurs du « RIOT PORN » amateurs et « professionnels ».
SAUVE TOI ET PROTEGETOI EN MANIF, CASSE TOUS LES VOYEURS ET TOUTES LES CAMERAS DES YOU TUBEURS ET AUTRES « PERISCOPEURS ». CE NE SONT PAS ET CE NE SERONT JAMAIS DES CAMARADES.
SOLIDARITES AVEC TOUS ET TOUTES LES CAMARADES ARRETE ET TABASSE PAR LA FLICAILLE PENDANT LE MOUVEMENT CONTRE LA LOI TRAVAIL
ANTI EOS 5, ANTI GO PRO et ANTI PERISCOPE ACTION.
1612 – AFAB – ALL FAFS ARE BASTARDS
L’AFA-PB pose problème depuis plusieurs années, à ce sujet notamment lire :
http://nopasaran.samizdat.net/IMG/pdf/lcqv_1_.pdf
je reve ou le commentaire de AFP est un noyage de poisson du turfu : c’est quoi le rapport juste ?
A ceux qui perdent leur temps à stigmatiser les auteur-e-s de ce texte en désignant un éventuel « étudiant de socio imbu de lui-même qui a mal digéré sa science » :
(i) C’est un groupe affinitaire anarcho-autonome qui signe ce texte, composé de femelles et de mâles qui ont dépassé l’âge d’être étudiant-e-s.
(ii) Nous avons choisi un style et un contenu « exigeants » en réponse aux accusations systématiques de « misère intellectuelle chez les totos ». Nous continuerons, et tout comme nous soutenons la diversité des tactiques, nous respectons la diversité des tons et des approches.
(iii) L’essentiel des références n’a aucun rapport avec la sociologie et il n’y a pas une once de post-modernisme. La discipline invoquée est la psychologie sociale, et l’approche est rationaliste.
(iv) S’appuyer sur des connaissances scientifiques n’a rien de prétentieux, bien au contraire : les opinions c’est comme les trous du cul, tout le monde en a. Alors, modestement, nous puisons dans l’état actuel des connaissances sur les dynamiques que nous subissons.
(v) Ce texte est pour l’instant bloqué par paris-luttes.info/ et nous ne sommes pas à l’origine de sa publication ici. Nous passons, constatons, prenons le temps de dissiper quelques malentendus. Du reste, nous nous sommes cassés le cul à partager quelques éléments de réflexion : nous espérons en toute modestie que certain-e-s prendrons le temps de le lire et de critiquer (si envie/besoin) son contenu et non ses auteurs.
Keep calm and stay the black sheep
ah parce que y avait encore des gens qui prenaient les petits fachos de l’afapb au sérieux à paris?
Hé, commentateur, ce n’est pas parce que tu ne « connais personne qui se revendique anarcho-autonome » que personne ne peut le faire.
Tu dis que « le mot anarchiste se suffit à lui-même », mais tmtc, il y a des anarchistes de plein de tendances, et il y a des « organisations » anarchistes comme la FA, AL, la CGA, ou même anarcho-syndicialistes comme la CNT, donc en soi ça n’a rien de choquant que de vouloir préciser « anarchiste » ET « autonome ». La réalité c’est qu’on est plein à être les deux à la fois, avec comme sources d’inspiration des théories, pratiques, textes, événements historiques touchant aux deux termes, à l’anarchisme depuis ses débuts, Joseph Dejacque, Mikhail Bakounine, Louise Michel, Ravachol, Emma Goldman, Errico Malatesta, Piotr Kropotkine, etc. jusqu’à aujourd’hui, en passant par le développement du courant autonome dans les années 1970, à la suite notamment de l’Internationale situationniste, la réactualisation de la propagande par le fait et la réappropriation individuelle, l’attachement à la critique de la vie quotidienne et du travail, la chourre, les squats, le DIY, etc. Je dis ça rapidement car j’en zappe nécessairement des aspects importants, mais oui, « anarchiste » et « autonome » vont ensemble et si ça se distingue pas de trucs bien cradingues comme pour les « communistes anti-autoritaires » qui sont anti-staliniens et anti-léninistes en général, c’est quand même une manière de montrer qu’on vit l’anarchisme autrement que la FA ou AL, sans pour autant considérer ces derniers comme des ennemis.
Après, « anarcho-autonome » ça vient effectivement de la flicaille, mais bon, il faut reconnaître que ça nous décrit plutôt bien, en tout cas vraiment mieux que « ultra-gauche » ou je sais pas quoi. Bon, je dis « nous » sans dire qui je suis, mais on se comprend, « anarcho-autonomes » pour décrire le Comité invisible et ses ambitions manipulatrices, ses appels au suivisme, ça ne correspondrait pas. Mais pour décrire des anarchistes aux pratiques et à l’organisation « autonomes », ça va.
;)
« Mais pour décrire des anarchistes aux pratiques et à l’organisation « autonomes », ça va. »
Non mais faut arrêter deux secondes de délirer … y avait des anarchistes bien avant les autonomes !
Y avait des squats avant les autonomes, y avait de la chourre avant, y avait même des expropriations avant (les anars à leurs débuts ont été de sacrés expropriateurs ), y avait des manifs véners avant les totos, y avait même une haine des orgas avant eux … Et en fait toutes ces choses n’appartiennent d’ailleurs ni aux totos ni aux anars, ce sont des pratiques que d’autres gens ont aussi toujours eu ! Surprise, le monde de la débrouille ou du rejet de ce monde ne tourne pas autour de vos nombrils ! (tout comme le rejet des élections par exemple … quand on discute avec les gens dans la rue ces jours-ci c’est revigorant de voir des gens qui ne se disent pas anars et qui tiennent les mêmes propos que nous sur les élections !)
Et j’insiste, dire anarcho-autonome, ou anarchiste autonome (puisque certains y voient une différence de taille ..) c’est aussi con que dire fasciste-autoritaire, une tautologie. Et je vois ça un peu comme une réaction de gamins qui ont besoin de se distinguer de leurs parents … sauf que la majorité des « anars-tout-court » n’ont pas transité par des orgas, et donc n’ont pas ce besoin bien œdipien de tuer le père en lui crachant au visage leur « autonomie ».
Soit on donne au mot Autonome son sens politique, en référence à l’Autonomie, et là pas de lien avec l’anarchisme, soit on prend ce mot au sens étymologique, et là c’est un pléonasme inutile, car on ne peut pas être anarchiste sans être autonome (ou alors cela veut dire qu’il y a des anarcho-dépendants ?) …
Les mots ont un sens, pas la peine d’essayer de faire passer vos vessies pour des lanternes …
D’ailleurs, y a plein d’endroits du monde où les anarchistes ne comprennent pas ce que c’est que cette Autonomie, et ne comprennent pas pourquoi des anars auraient quelque chose à voir avec des gens à l’idéologie marxiste (c’est pas comme si l’anarchisme n’avait pas un passé très douloureux et qui ne s’oubliera jamais avec le marxisme).
Et vous voyez, même sur médiapart, ils ont pas trop compris ce que c’est l’anarchisme, mais en tout cas ils savent que c’est différent de l’Autonomie : https://blogs.mediapart.fr/gilles-ivain/blog/260516/les-anarcho-autonomes
Pour ceux qui ont du temps à perdre, sur le marxisme autonome : http://revueperiode.net/reification-et-antagonisme-loperaisme-la-theorie-critique-et-les-apories-du-marxisme-autonome/
Pour le reste, je pense qu’il serait intéressant qu’on utilise les mots anarchistes et libertaires, comme cela se fait à d’autres endroits du monde … vu que dans ces endroits il semble s’y passer le même phénomène qu’en France au qu’ailleurs, c’est-à-dire que des anars prennent des orientations réformistes, en essayant d’imposer leurs changements d’orientation à tout l’anarchisme … le mot libertaire est donc depuis plusieurs années utilisé par ces gens qui ne se reconnaissent plus dans l’anarchisme, et qui vont lorgner ailleurs parce que l’herbe a toujours l’air meilleure dans un champs bourré aux exhausteurs de goût, et qu’il faut le reconnaître, être anarchiste c’est difficile, alors mettre de l’eau dans son vin pour se faire des copains c’est tentant quand on est capable de tout relativiser, et de dire le contraire de ce qu’on disait la veille.
Et c’est navrant et désolant que certains essaient de forcer à associer, à dépasser, des choses qui ne seront jamais dépassables, quand bien même ils le décideraient tout seuls dans leur coin du haut de leur pathétique désir de dicter aux autres la marche à suivre, en piétinant toute une histoire de l’anarchisme qui n’a pas encore été remplacée par leur histoire officielle (celle où les anarchistes n’ont pas été au prémices de tentatives révolutionnaires aux quatre coins du monde et l’ont payé cher …)
Franchement, jouer à « je colle ce que je veux derrière le mot anarchiste », je trouve ça assez pathétique … Y a bien eu des « anarchistes de droite », alors ouais, amusez-vous à associer le mot anarchiste à n’importe quelle idéologie putride, ça ne rendra pas plus crédible ce que vous portez.
Et c’est bien pour ça que je vous propose plutôt d’utiliser le mot libertaire, déjà désigné ailleurs comme le mot pour ceux qui veulent « dépasser » l’anarchisme, car pas assez bien pour eux. Liberto-autonome, autonomo-libertaire, ou auto-lib, bref comme vous voulez, mais ça me semble beaucoup plus pertinent en tout cas.
18 mars 1921, je comprends ta haine des communistes d’État, voire des communistes autoritaires non-encartés, mais je ne comprends pas que tu bloques à ce point sur « les autonomes » en général. Je n’ai jamais dit qu’ils avaient inventé quoie que ce soit, juste dit qu’ils avaient eu en commun des pratiques et des idées avec les anarchistes. De plus, comme pour l’anarchisme, il y a chez les autonomes plusieurs tendances, et surtout: aussi bien chez celles et ceux qui se disent anarchistes que chez celles et ceux qui se disent autonomes, il y a des gens qui se retrouvent dans une tendance ou une « étiquette » (en l’occurrence anarchiste ou autonome) sans l’avoir tout à fait choisi. Ces choses-là dépendent aussi de contextes, de rencontres, et finalement assez peu des « parents » (à moins d’avoir des parents eux-mêmes anarchistes ou autonomes, mais c’est pas la majorité – c’est peut-être ton cas, vu ta crispation apparente). L’important, c’est pas tellement l’étiquette qu’on se donne, mais ce qu’on fait au quotidien, comment on lutte et comment on est dans la vie quotidienne.
Anarchiste, communiste ou autonome, c’est pas tellement le souci.
Ha, et quitte à te heurter encore un peu plus, ne te fais pas d’illusions sur la clarté qu’il y aurait + ailleurs qu’en France à propos des différents termes, de fait la « confusion » se retrouve dans divers pays. Les tendances et les mots s’entrecroisent, car même s’ils sont « importants » ils ne sont pas sacrés.
Tiens, regarde ça par exemple:
http://fuckyeahanarchistposters.tumblr.com/image/159841121574
https://infokiosques.net/spip.php?article555
Dans certaines villes de France, les journaflics (en l’occurrence les flics leur chuchotent souvent qques infos croustillantes donc le mot est bien chois) utilisent le terme « anarcho-libertaire » pour nous définir. Nous, les anarchistes non-encartés, aux pratiques offensives, enfin les « anarcho-autonomes », quoi (haha). Alors le découpage artificiel de « anarchiste vs libertaire », bof, va falloir écrire un dico sur lequel on s’accorderait tou-te-s, c’est pas gagné… Encore une fois, l’important est de donner de l’importance aux faits, aux idées, aux pratiques, plutôt qu’aux mots et aux étiquettes.
Cela dit, vive l’anarchie.
Désolée, je n’ai pas la logorrhée adéquate, et sûrement pas la culture littéraire nécessaire (Je n’ai pas réussi à lire tout le texte, je me suis arrêtée à la diversité des tactiques et la soit-disant présentation des faits…).
Prenez cela pour une réaction à chaud puisque je découvre « ça » (Le texte) juste à l’instant.
Peut-être qu’un vrai rappel des faits devrait être fait, non?
(Sachant que je ne suis pas à l’afa, ni aucune autre organisation).
Il y avait donc une manifestation au départ de Pantin, Une manifestation qui bien que petite avait une certaine gueule avec les migrant-es devant, les sans papier-es ensuite, des collectifs d’immigrés (du Maghreb essentiellement), du droit au logement… Bref, un bordel visible et dynamique des exclu-es du cycle électoral et de celles et ceux qui sont les premier-es touché-es….
Ensuite quelques drapeaux syndicaux (Solidaires et CNT)et les groupe constitués antifascistes et des organisés politiquement (AL, NPA…)…
Ca, c’était au départ et de ce que j’ai compris dans la manif, ce qui avait été prévu.
Et franchement, j’ai trouvé ça bien comme idée. Je me suis mise dans le cortège avec les migrant-es et on a gueulé des slogans sur les frontières et contre les extrême droites dont le FN.
Arrivé-es vers porte de la Villette, quand nous sommes sur de larges avenues, on voit un second cortège se former en parallèle, sur la droite des « premiers touchés », cortège très black-block…
Je passe sur un cocktail (mal?) envoyé contre un mur de la bapsa, celles et ceux qui envoie des trucs sur les caténaires et lignes électriques du tram (Je me dis juste que ceux et celles qui sont usagers dans le coin ne vont pas très bien comprendre, et en même temps j’ai déjà lu ici ou là des explication hautement philosophiques sur les raisons objectives de bruler des dépôts Emmaus…)
Les migrant-es, sans papier-es flippent un peu et on se fait dépassé par ce petit cortège qui va jouer (je n’ai pas d’autres mots que cela) avec les flics, très rapidement d’ailleurs. Ca a duré à peine 10 minutes avant que l’endroit soit noyé par les gazs et que ce très petit monde ait déjà reflué.
Il va sans dire que là, déjà pas mal de migrant-es et sans papiers entre autres sont parti-es de la manif, celles et ceux qui n’avait pas décidé d’aller à un affrontement, qui ne voulaient pas ou ne pouvaient pas aller contre les flics…
D’autant que TOUT LE MONDE le savait, cette manif se faisait la veille du meeting pour que celles et ceux qui voulaient un affrontement direct puissent se la donner le lendemain…
Bref, je fais parti de celles et ceux qui disent qu’il faut continuer à manifester, la séquence émotion de quelques un-es semblant être terminée, on doit pouvoir repartir.
On essaie de faire revenir celles et ceux qui s’étaient mis-es à l’écart des gazs, on essaie de reconstituer un cortège, et on repart.
An tête, il reste quelques migrant-es, mais aussi des antifa dont (je suppose) des gens de l’afa mais pas que…
A ce moment, je vois (un peu inquiète) des mini cortèges « black-blocks » remonter DANS le cortège, vers la tête. Moi et d’autres, je vais parler avec certain-es qui tou-tes m’assurent qu’ils ne feront rien d’offensif, qu’ils ne sont là que pour protéger les migrant-es s’il y a une charge de crs.
Comme une conne, je les crois, et ça repart.
Ca repart sur une 50aine de mètres, mais cela se passe très vite. Je vois des bouteilles voler au dessus de ma tête (en partant du mini cortège Black block), j’entends un mec gueuler à l’avant.
Mini autocritique?: Je fais parti de celles et ceux qui se sont retourné-es vers ceux/celles qui ont jeté ces bouteilles, de celles et ceux qui ont gueulé contre elles/eux, celles et ceux qui les ont bousculé-es en leur criant de se casser.
Je n’ai pas vu de coups portés à plusieurs sur un-e à terre, je n’ai pas vu de hordes (Ca a peut-être existé, je n’en sais rien) et surtout je n’ai pas eu besoin d’ordres pour me retourner et aider à pousser ces gens.
Je l’ai fait, et je pense encore que c’était la juste réaction.
Là encore, ça a duré à peine 5 minutes, ceux qui ont merdé (J’insiste sur ce fait: Pour moi c’était de la grosse merde de balancer des bouteilles à partir du cortège où la majorité des manifestant-es n’avaient pas décidé d’aller à l’affrontement) étant partis sans demander leur reste (et je n’ai entendu aucun des slogans anti-afa/ anti-SO mentionnés dans le texte).
Et la manif a repris sont court jusqu’à l’arrivée..
Voila. Un témoignage à parti d’un point de vu, obligatoirement subjectif.
Simplement, pour finir: Celles et ceux qui parlent de diversité des tactiques devraient penser justement à celles et ceux qui ne veulent/peuvent pas aller à l’affrontement.
Je suis allée à la dernière manif Clément et j’ai eu un goût très amer de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout, tout ça pour le plaisir de quelques un-es à casser quelques boutiques dans le piège le plus pourri possible de Paris (et qui sont partie-es vite fait, alors que nous sommes resté-es nassé-es pendant des heures….
Je n’ai rien contre celles et ceux qui veulent s’affronter, et durant toute la séquence de la loi « travaille » j’étais dans les cortèges de tête. Mais il faut absolument qu’ils/elles pensent à la diversité des tactique (justement) et donc qu’il y ait TOUJOURS la possibilité pour les autres tactiques (manifester, chanter, crier des slogans…) puissent aussi s’exprimer…
J’envoie sans me relire, trop la flemme…
Lyncher ceux qui visent mal … eh ben, au printemps dernier y en a un paquet qui auraient dû se faire lyncher. Je me souviens de la traversée du carrefour au niveau du fameux hôpital, où ceux qui voulait se barrer du milieu des affrontements se prenaient des trucs sur la tête .. bon dans ce moment là il me semble que les gens ont été assez intelligents et ne se sont pas mis à tabasser les tireurs pour autant …
Les effets de foule sont assez flippants, mais là lire les propos de quelqu’un qui trouve ça cool qu’une foule se mette sans savoir pourquoi à pousser et taper des gens, c’est carrément trop.
Bon la même personne raconte qu’elle était dans le cortège des migrants, mais qu’elle ne comprend pas pourquoi on s’en prend à Emmaüs … ok, il doit y avoir des infos qui ont du mal à passer, parce que la lutte contre les collabos de la machine à expulser ne me semble pas un truc déconnecté des migrants, et donc je ne capte pas pourquoi quelqu’un prétendrait se solidariser avec les migrants, tout en étant opposé aux façons concrètes de le faire … ou bien faut vraiment n’en avoir rien à foutre, parce que Emmaüs profite aussi des gens de la rue, les exploite sans les payer, avec toujours le chantage de les jeter à la rue au moindre petit écart … ouais, ils sont gentils Emmaüs, ils ont trouvé une alternative pour se faire du fric, exploiter les plus miséreux de la société, ou bien profiter de leur enfermement. Des gens bien de gauche, qui font croire aux bobos qu’ils font une bonne action en achetant des fringues ou des meubles qu’ils pourraient aussi bien trouver dans la rue.
Je savais que j’allais ouvrir la boîte à Troll en parlant d’Emmaus, mais ça me faisait rire d’avance…
C’est bien, c’est bien, ça me définit comme bobo, traitre à la cause des migrant-es, inconséquente politique, bref, une ennemie de classe.. Je passe d’un coup de l’autre côté de la barricade, tout est bien net et précis, tout est bien en noir et blanc sans nuance… De la part de quelqu’un qui pense que bruler un Emmaus et une façon concrète d’aider les migrant-es, c’est clair que c’est rassurant…
(Et hop! je remets 100 balles dans la machine).
Juste, quand même: Je n’ai jamais parlé de lyncher des gens qui visent mal. Je dis justement ça (copié/collé) »Pour moi c’était de la grosse merde de balancer des bouteilles à partir du cortège où la majorité des manifestant-es n’avaient pas décidé d’aller à l’affrontement ». Ce n’est pas de viser bien ou mal, c’est de jeter des trucs bien cachés/protégés derrière des gens qui n’allaient pas à l’affrontement pour se faire un petit plaisir personnel façon égotrip warrior.
les commentaires de « une… » c’est trop « j’ai pas vu grand chose et j’y connais rien donc je vais dire n’importe quoi et ce sera subjectif et j’y connais rien mais je vais le dire quand même ranafout' »
sinon ne rien dire c’pas mal des fois !