Israélisation de la gouvernance de la france : le cas emblématique de georges ibrahim abdallah
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Georges Ibrahim Abdallah, ainsi qu’une dizaine de détenus politiques et sociaux, basques et arabes de la centrale de Lannemezan, en solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens qui sont en grève de la faim pour dénoncer la politique israélienne de “détention administrative” et pour soutenir et exiger la libération inconditionnelle du militant palestinien Bilal Kayed, ont fait la grève du plateau pendant trois jours du 4 au 6 août.
Nous voudrions aujourd’hui insister sur le fait que le maintien en détention de ce militant communiste libanais solidaire du peuple palestinien est un cas emblématique d’israélisation de la gouvernance de la France.
En effet :
• non seulement Georges n’a pas été condamné à une peine de prison à perpétuité sur des preuves de culpabilité dans l’assassinat d’un conseiller militaire étatsunien et d’un agent du Mossad en France, mais sur une suspicion de complicité,
• non seulement Georges n’a pas bénéficié de l’échange négocié par l’entremise de l’Algérie alors que les Forces Armées Révolutionnaires libanaises ont relâché leur otage Antoine Perraut,
• non seulement la Justice a refusé à plusieurs reprises sa libération une fois la peine de sureté de 19 ans accomplie,
• mais quand la Justice elle-même a décidé de sa libération à la condition (classique et prévue par la loi) de son expulsion
• alors même que les autorités libanaises sous la pression d’un mouvement en faveur de Georges avait affirmé et confirmé qu’elles étaient prêtes à l’accueillir au Liban
• le Ministre de l’Intérieur (Manuel Valls) a refusé de signer l’arrêté d’expulsion, empêchant ainsi sa libération.
Ainsi, nous pouvons dire que Georges est devenu un détenu administratif. C’est le pouvoir exécutif qui a refusé d’appliquer la décision de Justice. Sa condamnation à la perpétuité est devenue une condamnation à la perpétuité réelle, traitement considéré comme inhumain.
Le maintien en détention de Georges est un exemple de suppression de la séparation des pouvoirs. C’est ce que vivent des milliers de Palestiniens détenus administratifs en Israël, maintenus en détention pour des périodes de 6 mois indéfiniment renouvelables par la seule volonté gouvernementale, en dehors de toute procédure judiciaire, sans même de chef d’inculpation, au nom de la « sécurité ». Le fait que cela soit en application d’une loi britannique datant du mandat que le Royaume Uni avait sur la Palestine ne contredit pas qu’il s’agit en 2016 d’une pratique typiquement israélienne.
Dans le débat sur l’état d’urgence, on a vu dans les discours s’opérer un glissement faisant de la « sécurité » le premier droit de l’homme, alors même que la déclaration des Droits de l’Homme invoque la « sureté », qui n’est pas un synonyme, mais au contraire la garantie d’être à l’abri de mesures arbitraires, telles les lettres de cachet de l’Ancien Régime (et du Régime Valls-Hollande).
Si le CDI est menacé dans le droit du travail, on nous propose aujourd’hui la DDI, la détention à durée indéterminée de tout « suspect » dans des centres de rétention, à l’israélienne. On peut imaginer que ces centres seront entourés de barrières en fil de fer barbelé innovantes dont Israël est le champion, mais cela fera l’objet d’un autre article.
Nous ne céderons pas à l’état d’urgence, nous manifesterons en octobre à Lannemezan pour le triste 32° anniversaire de la détention de Georges Ibrahim Abdallah, nous maintenons l’exigence de sa libération.
Le Bureau national de l’UJFP, le 7 août 2016
http://www.ujfp.org/spip.php?article5085
Antisémitisation des questions françaises et carcérales par l’ujfp, merci d’avoir validé c’est formidable.
Dire “israélisation” pour désigner quelque chose qui ressemble avant tout à une lettre de cachet bien catholique, faut vraiment n’avoir que le mot Israël dans le cerveau.
C’est formidable !
Le jour où l’antiracisme sera quelque chose d’universel, et pas juste un truc défendu par les premiers concernés (chacun luttant contre son propre racisme, dans une espèce de concurrence les uns avec les autres), ça vaudra la peine de s’y intéresser peut-être …
En fait le fait même de parler d’antisémitisme à chaque conneries qui est sortie, et d’en faire LE racisme le plus grave, fini par provoquer le contraire voulu par ces obsédés d’un seul racisme (ou égocentriques peut-être).
Transformer toute critique d’Israël en antisémitisme, seuls les sionistes et leurs idiots utiles osent ça, avec l’impertinence de ceux qui se savent protégés par la pensée dominante, du CRIF à Coleman, en passant par Sarkozy et Hollande…
Les lettres de cachet, aujourd’hui, ne sont pas le fait des cathos, mais d’Israël, qui intervient directement contre Georges Abdallah ; le nier et faire comme si on n’était pas au courant, c’est tout simplement du négationnisme !
Naïveté, idéalisme, antisémitisme ou positionnement/tactique soc-démocrate ?
Les actions reprochées :
•perpétuité sur suspicion de complicité
•échange négocié otage / prisonnier / encabané-e-s / privé-e-s de liberté. Cet échange et son respect ou non respect sont étatique
• refus de libération une fois la peine de sureté de 19 ans accomplie
• libération + expulsion refusée / censurée bloquée etc …
sont des actions étatiques de tous états.
La séparation des pouvoirs est une illusion citoyenniste gauchiste qui démontre une profonde méconnaissance de la fonction étatique.
Pourquoi choisir le mot “israelisation” plutôt qu’ “iranisation” “russisation” “américanisation”, francisation” ou tout autre état+isation ?? ?
Le caractère spécifique d’un tel ciblage et choix de vocabulaire saute aux yeux de qui veut bien voir
Le négationnisme, c’est la relativisation et la banalisation des crimes par comparaison avec d’autres crimes. C’est le cas des trolls qui ne veulent pas qu’on parle du cas de Georges Abdallah par tous les moyens, y compris celui-là.
Le caractère spécifique d’un tel trollage saute aux yeux de qui veut bien voir, et on ne nous fera pas taire !
Georges Ibrahim Abdallah solidaire de Bilal Kayed et de tous les prisonniers palestiniens
Georges Ibrahim Abdallah, ainsi qu’une dizaine de détenus politiques et sociaux, basques et arabes de la centrale de Lannemezan, en solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens qui sont en grève de la faim pour dénoncer la politique israélienne de “détention administrative” et pour soutenir et exiger la libération inconditionnelle du militant palestinien Bilal Kayed, feront la grève du plateau pour trois jours à partir d’aujourd’hui.
Bilal Kayed, dirigeant du FPLP, a entamé une grève de la faim le 15 juin 2016, pour protester contre sa mise en détention administrative par les autorités sionistes, alors qu’il devait être relâché le 13 juin, après plus de 14 ans de captivité dans les prisons de l’occupation.
Plus ici sur CoupPourCoup 31 http://www.couppourcoup31.com/2016/07/40-jours-de-greve-de-la-faim-pour-le-prisonnier-palestinien-bilal-kayed.html
Grève solidaire collective de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, dont le camarade Ahmad Saadat.
Lire ici sur Samidoun http://samidoun.net/2016/07/ahmad-saadat-joins-hunger-strike-transferred-to-solitary-confinement-on-bilal-kayeds-47th-day-of-hunger/
Plus de 170 organisations internationales ont signé l’appel pour la libération de Bilal Kayed.