Réunion publique en solidarité aux militantes toulousaines du boycott d’israël
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Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionAntifascismeRacisme
Leur crime. Ils sont poursuivis pour « entrave à l’exercice normal d’une activité économique » à la suite d’un dossier monté par deux organisations pro-israéliennes (dont la section locale LICRA) et adressé au Procureur de la république.
Les faits. Il s’agissait de deux distributions de tracts dans l’espace public toulousain en décembre 2014 et février 2015.
Pourquoi un tel déploiement judiciaire pour 4 dossiers vides? Devant les succès de la campagne BDS partout dans le monde, le gouvernement israélien – de droite et d’extrême droite raciste – a défini la campagne BDS comme une « menace stratégique » et il reçoit le soutien du gouvernement français qui poursuit la criminalisation des actions militantes BDS qui avait démarré en 2010 avec la circulaire Alliot-Marie.
Ces distributions s’inscrivent dans le cadre de la campagne internationale Boycott – Désinvestissement – Sanctions qui est, à l’image de celle du boycott de l’Afrique du Sud dans les années 80, une démarche citoyenne et non violente, initiée par la société civile palestinienne pour lancer un courant d’opinion mondial en faveur du respect des droits des Palestiniens et pour en finir avec l’impunité de l’état d’Israël.
Nous considérons que le droit de critiquer un Etat qui ne respecte pas le droit international, qui occupe,coloniseet pratique une politique d’apartheid, ne peut être remis en question. Ce droit se trouve au coeur même de la notion de société démocratique. Nous dénonçons, avec force, tous ceux qui prétendent y voir de l’antisémitisme pour faire taire toute condamnation de la politique israélienne.
BERNARD, JEAN-PIERRE, LOIC et YAMANN – et tous les militantEs de la campagne BDS en procès – doivent être relaxéEs. Nous demandons l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie et le respect de la liberté d’expression pour la campagne BDS et pour la solidarité avec le peuple palestinien.
Le Comité de Soutien aux inculpéEs BDS toulousains appelle à participer au rassemblement de solidarité devant le tribunal de Toulouse le jeudi 30 juin de 13h à 19h.(M° Palais de Justice).
http://toulouse.demosphere.eu/rv/13183
Le comité de Soutien aux 4 militantEs BDS toulousainEs avait prévu de tenir un meeting ce mardi 31 mai 2016. La mairie refuse le prêt de la salle !
En tant qu’organisation participante au comité de soutien, nous élevons une vive protestation devant votre refus d’accorder une salle municipale pour tenir une réunion publique de solidarité aux 4 inculpés de la campagne BDS le mardi 31 mai.
Il s’agit là d’une atteinte grave à la liberté de réunion et d’expression. Un recours administratif sera fait en début de semaine.
Nous appelons plus que jamais à la Réunion publique : soutien aux 4 inculpéEs de la campagne BDS et pour la liberté d’expression de mardi 31 mai à 20h30 à la salle Osète.
Plus que jamais, la solidarité est notre arme !
Boycott Israël !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Voir la lettre de la mairie de Toulouse
http://www.couppourcoup31.com/2016/05/la-mairie-de-toulouse-censure-la-solidarite.html
Le tribunal de Toulouse, statuant en référé, a fait échec lundi à une tentative de la mairie d’interdire un meeting de soutien aux 4 militants de la campagne BDS appelés à comparaître devant la justice le 30 juin prochain.
La mairie avait dans un premier temps accepté le prêt d’une salle pour la tenue du meeting de solidarité mardi 31 mai.
Mais vendredi, à la veille du week-end donc, et avec l’arrière-pensée maligne que les organisateurs n’auraient plus le temps de se retourner, la mairie faisait volte-face et décidait d’interdire la réunion.
Qu’à cela ne tienne ! Nos camarades ont aussitôt fait un recours, pour que le tribunal statue en référé, compte-tenu de l’urgence. Et ce dernier leur a donné raison lundi, en jugeant que le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, avait porté « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale de réunion ».
Nous invitons tous nos adhérents et sympathisants de la région toulousaine à participer nombreux à ce rendez-vous militant, étape importante de la mobilisation en défense des militants poursuivis par un parquet aux ordres du lobby israélien en France.
Le meeting a lieu mardi 31 mai à 20h30, Salle Osète (6 rue du Lieutenant-Colonel Pélissier, M° Capitole), avec la participation, notamment, de Mohamed Khatib, responsable d’une association palestinienne de défense des prisonniers, et Eric Hazan, écrivain, responsable de la maison d’édition La Fabrique.
Voici, enfin, des extraits de l’ordonnance du tribunal condamnant la mairie :
… Considérant qu’il résulte de ce qui précède qu’en prenant la décision attaquée, le maire de Toulouse a porté, dans l’exercice de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale de réunion ; que, par suite, il y a lieu d’ordonner la suspension de l’exécution de la décision du maire de Toulouse en date du 26 mai 2016 portant refus de mise à disposition d’une salle communale à l’Association Attac Toulouse en vue d’y tenir une réunion publique le 31 mai 2016 ; qu’il y a également lieu d’enjoindre au maire de Toulouse de permettre la tenue de la réunion publique du 31 mai 2016 de 20h00 à 23h30 dans la salle Osète, objet de la demande de mise à disposition, ou dans une salle équivalente ;
… Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de la commune de Toulouse la somme demandée de 1 500 euros à verser à l’Association Attac Toulouse sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ;
ORDONNE :
Article 1er : L’exécution de la décision du 26 mai 2016 du maire de Toulouse refusant de mettre à disposition de l’Association Attac Toulouse une salle communale est suspendue.
Article 2 : Il est enjoint au maire de Toulouse de mettre à disposition de l’Association Attac Toulouse la salle Osète ou une autre salle équivalente le mardi 31 mai 2016 de 20h00 à 23h30.
Article 3 : La présente ordonnance est exécutoire immédiatement en application des dispositions du deuxième alinéa de l’article R. 522-13 du code de justice administrative.
Article 4 : La commune de Toulouse versera à l’Association Attac Toulouse la somme de 1 500 euros sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 5 : La présente ordonnance sera notifiée à l’Association Attac Toulouse et au maire de Toulouse.
Copie en sera adressée pour information au préfet de la Haute-Garonne. Fait à Toulouse le 30 mai 2016.
http://www.europalestine.com/spip.php?article11919