En vue des luttes présentes et à venir, il faut nous organiser, par nous-mêmes, pour nous-mêmes. Construire la force révolutionnaire.

Nous ne sommes plus dupes des divers moyens par lesquels le système nous dépossède de nos vies – le taf, les études, le sentiment de non-représentation, l’anxiété, l’ennui généralisé – tout juste contenus par l’industrie de la distraction : société de consommation, loisirs, drogues, etc.

Il nous semble indispensable de créer une force permettant aux différentes composantes de la jeunesse de rompre avec l’isolement pour se rencontrer et s’organiser.
Nous sommes un collectif composés de « jeunes » – lycéen.ne.s, étudiant.e.s ou non – qui se démarque radicalement des organisations syndicales et politiques classiques, de droite et de gauche, par ses objectifs, son fonctionnement et ses modes d’actions.

Nous rejetons toute structure hiérarchique. Nous n’avons d’ailleurs pas de « programme clef » à proposer car nous sommes un groupe informel soudé par une sensibilité commune et des positions évoluant sur la base du consensus.
Au-delà de l’effort théorique, nous privilégions l’action concrète autour d’axes majeurs qui s’inscrivent dans une dynamique globale de lutte contre le capitalisme et son monde.

Nous voulons rompre avec l’isolement : sortir de son « petit coin » – cette cage acceptable – c’est faire le pari que des possibles peuvent naître de la rencontre, et que du nouveau surgisse chaque fois qu’une peur est détruite.
Nous ne voulons plus de la petite misère quotidienne des études, faites de silences tacites et de regards inquisiteurs.

JEUNES car la jeunes n’est pas une catégorie socio-économique, mais plutôt la condition commune de celles et ceux qui cherchent encore l’aventure. Prenons ce risque ENSEMBLE.

AUTONOMES car la politique classique, comme sphère séparée de la représentation, colonise le politique comme espace de partage et de rencontre. Le politique se joue directement dans l’expérience vécue, plutôt que dans une assemblée nationale, un cabinet ministériel ou dans n’importe quel conseil municipal.

DETER parce que l’agir ne peut se suffire dans des discussions inconséquentes, et que des discussions conséquentes demande en retour des gestes offensifs.

DES MAINTENANT, nous pouvons nous organiser contre la loi travail et faire de ce refus l’occasion d’une réflexion plus large, de rires et de gestes partagés.
De ce fait le J.A.D. s’oppose à la loi Travail.
Certes, celle-ci est nouvelle attaque contre les conditions de travail, mais elle est aussi une loi qui veut nous rendre encore plus impuissants quant à nos conditions de vies futures.
L’école nous forme à devenir une force productive de richesse, richesse qui n’est pas la notre et qui nous dépossède de nos désirs.
Nous sommes en attente d’une vie qui n’est pas la notre, ils nous promettent une vie heureuse, mais ce bonheur se paye d’humiliations et de souffrances.
La solitude n’est pas une fatalité, retrouvons-nous AUTREMENT.

J.A.D.
jeunesdeter(at)net-c.fr