Face à la police / face à la justice – sortie du guide d’autodéfense juridique
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : DéfenseGuideJusticePolicePratiqueResistances
en librairie :
Collectif Cadecol, E. Escondida, D. Timélos, Face à la police / face à la justice, ed. Syllepse, 188 pages, 10€.
le guide sera prochainement disponible gratuitement en version numérique.
REPRESSION ET MOUVEMENT SOCIAUX
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…), on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classes. Les moyens financiers (pour payer les avocats), les relations, la connaissance du système et même la manière dont on s’exprime, tout ceci est déterminant face aux juges.
L’objectif de ce guide d’autodéfense juridique est d’aider celles et ceux qui décident d’assurer collectivement leur défense face à la répression la plus courante, celle dont se sert massivement la justice pour faire régner l’ordre social.
La défense collective vise à se réapproprier les stratégies de défense, qui doivent être choisies par les accusés et ceux qui s’organisent avec eux, et non exclusivement par ces spécialistes du droit que sont les avocats. Elle permet de ne pas se cantonner à l’aspect juridique et légal de la défense : elle cherche à créer le rapport de forces qui évite de laisser l’individu isolé face à la machine judiciaire. En dehors des cas de défense collective, le guide fournit à celles et ceux qui sont confrontés à la répression pénale les moyens nécessaires pour la comprendre et s’en défendre le mieux possible.
UN GUIDE D’AUTODEFENSE JURIDIQUE
Quels sont mes droits lors d’une garde à vue ?
Suis-je obligé de donner mon ADN ?
Puis-je me défendre seul ?
C’est notamment pour répondre à ces questions que Face à la police/Face à la justice propose une vue d’ensemble des procédures les plus courantes, qui représentent plus des deux tiers des affaires jugées par les tribunaux correctionnels : comparution immédiate, convocation par procès-verbal du procureur, convocation par procès-verbal d’officier de police judiciaire. Enquêtes, perquisitions, fouilles, contrôles d’identité, garde-à-vue, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, peines, fichiers, mineurs : chacun de ces sujets est évoqué dans les treize chapitres du guide.
Face à la police/Face à la justice n’imagine pas que la procédure pénale soit une garantie pour celles et ceux qui se sont fait arrêter. Mais la machine répressive doit agir au nom du droit : connaître celui-ci, c’est apprendre la langue de son ennemi, c’est décrypter son idéologie pour pouvoir se repérer dans les méandres de ses dispositifs de répression. Il devient parfois possible d’échapper aux pièges les plus grossiers et d’user de tous les moyens, même légaux, pour s’en sortir au mieux.
Dans la répression, on est dominé par l’urgence. Il est alors très utile de disposer d’un instrument déjà existant, même s’il est mis en veille lorsqu’on n’en a pas besoin. Cela permet d’avoir posé au préalable certains jalons :
Que l’on n’ai jamais été confronté à la justice car il n’est pas aisé de connaître ses droits notamment face à la pression des flics et des juges.
Que l’on ai déjà des connaissances puisque de nombreuses ramifications des dispositifs de répression existent et les stratégies face à eux nombreuses et rarement toutes connues.
Toutes les données du guide sont sourcées. Pour certains sujets (notamment pour les sans-papiers, les proches de prisonniers, ou la répression des squats), il faudra aussi consulter d’autres guides. Le guide prend en compte les évolutions récentes de l’arsenal répressif, mais celui-ci évolue sans cesse : il faudra donc consulter régulièrement le site dédié à l’actualisation du guide, actujuridique.com. Sur certains sujets, comme l’état d’urgence, un complément est disponible sur le même site.
L’AUTEUR : UN TRAVAIL D’ECRITURE COLLECTIVE POUR L’EMERGENCE D’UN OUTIL MILITANT
Face à la police / face à la justice est le fruit d’un travail d’écriture collective de deux années.
Les auteurs du présent guide ont participé à des collectifs de solidarité et d’autodéfense face à la répression pénale, rédigé des brochures sur le sujet et distribué des flyers du type « que faire en manifestation ». Face à la Police / Face à la Justice s’inscrit dans la continuité de ces initiatives avec la volonté affirmée de créer un guide approfondi, pratique, compréhensible et partageable.
La première édition, rédigée par Elie ESCONDIDA et Dante TIMELOS, est parue en 2007. Presque 10 ans après, la Caisse d’auto-défense collective Paris/Banlieue – dite aussi collectif CADECOL – s’est chargé d’actualiser, réviser et augmenter le guide.
UN OUTIL A DIFFUSER POUR SON CONTENU ET EN VUE D’OUVRIR LES DEBATS SUR LA DEFENSE COLLECTIVE
Le guide est disponible en librairie au prix de 10€. Par ailleurs, le collectif Cadecol organise une diffusion à prix libre du guide pour les lieux collectifs (bibliothèque militante,…) qui voudraient s’en procurer.
Le guide est avant tout un outil militant. Au tribunal, il n’est jamais simple de tenir des positions politiques. L’objectif est de s’en sortir le « moins mal possible » sans se renier ni, bien entendu, gêner la défense d’autrui . Il est important de disposer d’outils d’organisation qui doivent permettre d’articuler la défense juridique et le discours public autour de la lutte et de la répression en elle-même…
Le collectif est évidemment ouvert à toutes propositions ou initiatives visant à diffuser et faire connaître le plus largement possible ce guide. A l’occasion de la sortie du guide, le collectif souhaite organiser une tournée de présentation des thématiques évoquées dans l’ouvrage (il est possible de prendre contact).
contact : cadecol [at] riseup.net
Est-ce qu’Indymedia Nantes est vraiment le lieu pour publier cet extrait du catalogue d’un éditeur proche du NPA et qui publie aussi volontiers des sbires comme la vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris ?
Syllepse, ça n’a rien à voir du tout avec les dizaines et dizaines d’éditeurs libertaires qui ont éclos depuis quelques années. Ce n’est pas parce que des camarades ont choisi d’y faire une incursion qu’on peut oublier les 499 autres titres de cet éditeur de pontes syndicalistes, élus politiques EELV et Front de Gauche, ATTAC, universitaires et conseillers ministériels. Et d’une juge en fonction pour couronner le tout, merde, qui envoie tous les jours des gens pourrir en taule.
N’est-ce pas, si on y tient à tout prix, plutôt le lien vers la version libre qui aurait sa place ici (« le guide sera prochainement disponible gratuitement en version numérique ») ? Les anti-autoritaires ont toujours dit qu’on ne pouvait pas séparer le contenant et le contenu, les moyens et les fins. Qui édite est aussi important que qui écrit.
Pas de truc du genre Syllepse sur Indy, ils ont déjà leur marché ailleurs (et dommage pour la caisse qui s’est prêtée à leur jeu, mais ils font déjà de la pub partout ailleurs, qu’on se rassure).
qu’on remercie le « vieux toto » le + vieux des toto.
C’est pas un article pour Syllepse mais pour faire connaitre l’existence du guide pratique (qui est un gros travail et par des camarades) ET pour tenter une prise de contact avec les groupes locaux pour les questions qui y sont soulevés (c’est ce qui est écrit).
Si on fait le parallèle avec le dernier com’ : parce que un évènement (type AG ou débat) à lieux dans les locaux d’une université, on en parlerait pas ?!? C’est n’importe quoi si le fond est là et que c’est organisé par des camarades.
Faire l’impasse parce que le collectif a du faire ce choix d’éditeur, ça serait bien bizarre. Et c’est surtout – je crois – sur-estimer les rapports de force dans l’édition.
Mais c’est vrai qu’un vieux toto troller n’a rien à apprendre des systèmes de répression pénal donc à quoi bon même avoir ce livre, travail d’écriture collective par des camarades (camarades et contenus dont il ne serait même pas question pour accepter ou refuser la publication?!?)
Merci de faire passer l’article.
PS: 188 page en version numérique ça va faire mal aux yeux…
@18:24, tes arguments ne répondent pas aux problèmes posés par cet article pour le publier ou pas sur Indy (et ailleurs à mon avis, mais bon) : ils se résument à marteler que ce sont des camarades qui ont fait ce travail, ce que personne ne nie ici, parce que la question n’est pas là !
Pour reprendre tes exemples, ça m’étonnerait beaucoup que si « un évènement (type AG ou débat) » avait lieu dans une annexe du Front de Gauche ou à la FNAC, ils passeraient sur Indy, au prétextes que certains camarades auraient fait ce choix incompréhensible. Et la question ne se pose d’ailleurs jamais, parce que justement les camarades autonomes ne font jamais ce genre de choix. Ou alors ne les proposent pas sur Indy, vu qu’ils sont déjà largement diffusés ailleurs.
Là, en matière de publication, tu affirmes qu’il faudrait faire une exception, parce que le collectif « a du faire ce choix d’éditeur ». Ce choix très particulier d’un éditeur commercial et subventionné (« avec le concours du conseil régional » (PS, en l’occurrence) figure dans plusieurs livres de Syllepse en page 3) fait que ce livre est déjà présent sur amazon, fnac.truc (je viens de vérifier) et tous les supermarchés de navarre.
Enfin, « C’est pas un article pour Syllepse », certes, mais c’est un article de Cadecol qui en fait la promotion directe en proposant (sur Indy !) un lien cliquable vers le petit chariot d’achat en ligne de leur site, avec tous leurs autres livres proposés, dont celui de la vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris, sujet délicat que tu as oublié d’aborder dans ton post.
Que vous refusiez l’auto-édition, l’édition indépendante ou les éditeurs anti-autoritaires pour leur préférer Syllepse, c’est votre choix incompréhensible. Ne demandez pas à tout le monde de vous suivre et de vous cautionner. Il y a d’autres espaces qu’Indy pour en faire la publicité.
Quand on tape Syllepse dans la barre de recherche, j’ai l’impression que ce n’est pas le premier article qu’on trouve concernant un bouquin sorti chez cet éditeur. Et je n’ai pas non plus l’impression que l’ensemble des bouquins qui ont pu être présentés, annoncés, ou autour desquels se sont organisés des évènements annoncés ici, soient auto-édités.
Bref, va falloir dresser ici une liste de quelles éditions sont mises à l’index, qu’on puisse déterminer ce qui est conforme ou non à la ligne idéologique en vigueur …
Le critère dont il est discuté ici n’est pas les seuls « bouquins auto-édités » comme tu l’affirmes en restreignant volontairement le propos, mais clairement « l’auto-édition, l’édition indépendante ou les éditeurs anti-autoritaires » (relis le post précédent).
Et puis la question n’est pas celle d’une « mise à l’index » (garde ça pour le Vatican) ou d’on ne sait quelle « ligne idéologique » (et ça garde-le pour les syndicats de cogestion et les élus des partis qu’édite Syllepse), mais tout simplement qu’il puisse exister des espaces indépendants (Indy-média) et autonomes différents que ces gros appareils proches du pouvoir ne parasitent pas.
Il s’agit en réalité d’une attaque qui ne porte pas son nom : contre le collectif.
Les détracteurs ne veulent en réalité pas parlé de l’éditeur mais bien casser les projets d’un collectif (il y a toujours pas une ligne dessus parce que la critique contre le projet du guide ne tiens pas en soi). Il suffit de regarder comment la présence de cadecol les obnubile pour parler soi-disant au départ d’un éditeur : http://www.non-fides.fr/?Sans-fleurs-ni-couronnes
ça sent la mauvaise digestion interne. Faut avoir suivi Paris pour comprendre que c’est de la veille embrouille de milieux alimenté par certain-e-s qui sente le renfermé.
En espérant que les camarades ainsi qu’Indymedia Nantes ne tombera pas dans le panneau (dont je rappel au passage – même si c’est pas un argument – que des ouvrages de Syllepse ont déjà fait l’objet de publication au cas par cas). En tout cas j’ai envoyé un mail à Cadecol pour les prévenir (parce que connaissant les pratiques je suis sur que les auteurs du texte leur ont fait dans le dos sans les mettre en copie).
Salutations.
Ben, pourquoi voudrais-tu qu’il y ait des critiques « contre le projet du guide ». Un guide, c’est technique.
Mais si un manuel d’autoconstruction était refusé ici parce que publié chez l’éditeur du responsable grand’ouest de Vinci, tu dirais du coup que c’est une embrouille de nantais ??? Qu’une caisse d’autodéfense juridique publie son guide chez l’éditeur assumé de la vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris, qui dénonce dans son livre chez Syllepse une « politique qui échoue à lutter contre la délinquance et qui désorganise la police et la justice », là est le problème. Pas ailleurs.
C’est un fait, assez simple : est-ce que ceux qui mettent en page, corrigent, font imprimer, diffusent et s’enrichissent (bref, un éditeur) ce genre de personnage et de prose ont leur place sur indy ? Quand on est du côté de ceux qui tentent de « désorganiser la police et la justice », on peut pas l’accepter. Désolé pour Cadecol qui a changé son fusil d’épaule, dont d’ailleurs la précédente version de leur manuel était peut-être pas pour rien chez un éditeur indépendant (Altiplano) alors que Syllepse existait déjà.
Bon je valide l’article parce qu’il est pas franchement hors charte dans son contenu, et que de nos jours un guide contre la repression, c’est bienvenue. En plus Indy contrairement à d’autres se veut pas la vitrine d’un unique mouvement qu’il faudrait déjà définir, et dans tous les cas les commentaires sont là pour pointer et discuter des limites, notamment des choix de certains éditeurs.
Si d’autres modo y voient un problème, iels peuvent toujours le mettre en débat pour qu’on en cause.
Ah, puis j’ai caché un commentaire, autodésigné comme troll.
quelles sont les conditions du contrat avec syllepse?qui est propriétaire du texte,légalement? est ce que certains passages du texte,repris d’autres brochure de meme contenance,ne constitue pas un plagiat ou un vol de propriété intellectuelle? quelques questions que l’on est en droit de se poser lorsque l’on rencontre le capitalisme éditorial….(mème si on signe troll,modo bas du front)
@13:55 : le choix de Cadecol de vendre leur travail à Syllepse, a pour conséquence que leur éditeur commercial affiche un beau copyright © en page 4.
Ce qui fait que quiconque photocopille le bouquin pourra être traîné devant un tribunal par Syllepse, et donc qu’il n’est de fait PAS à la disposition de tous. Nos spécialistes du droit n’ignorent pourtant pas qu’il existait d’autres régimes juridiques possibles pour négocier leur texte (de Creative Commons à Copyleft), jusqu’à bien sûr la libre circulation et amélioration du contenu sans restriction.
Non contents de restreindre leur propos à « celles et ceux qui décident d’assurer collectivement leur défense » (p. 11), méprisant de fait les personnes qui veulent gagner individuellement de l’autonomie face à la répression, le guide exclut aussi de son champ les sans-papiers comme le cas des expulsions de logements et de squats (intro p. 12). On voit dans quel monde ils vivent et à qui ils s’adressent. De Bakounine et Marx (ed. Altiplano) au Syndicat de la magistrature et le NPA (ed. Syllepse), certains ont fait du chemin en dix ans.
cadecol….de la conversion au démocratisme(si tant est que qqun en soit un jour sorti ds ce collectif)….le spectacle de la contestation a tjrs eu ses bouffons a clochettes…rassurons nous,la démocratie a les pauvres(d’esprit) qu’elle mérite….et ça vole pas très haut(a peu près aussi haut que la modération de ce site-slt modo ;)…ah oui,sinon,cette brochure(livre maintenant)est sans intéret réel pour quiquonque a affaire a la répression(ne suivez pas les conseils des démocrates si vs ne l’etes pas)
Clairement je suis genee par cet article. Je ne me serai pas posé de question sur sa validation si la version libre était déjà en ligne, ce qui est tout à fait faisable, et je pige pas trop pourquoi ça n’est pas le cas.
Du coup je m’oppose pas à la validation de l’article si y’a du monde pour le trouver utile, ce dont je ne doute pas, mais si d’autres personnes que relou s’expriment sur la necessité d’en débattre, bah ça me va qu’on le mette en débat aussi. De là à le refuser, je suis pas sure que j’irai jusque là.
Après une manière constructive de contrebalancer le pseudo pouvoir du copyright, c’est de publier ici en commentaire tous les liens vers des ressources libres sur le sujet ;)
Des ressources sur le juridique on en a pas mal, d’autant que localement, on a, hélas, une légal team qui se démène bien, voir par exemple, en plus des articles sur le sujet sur indy nantes, l’onglet « repression » sur le site zad.nadir.org qui est une mine d’infos et de ressources.
j’crois modo ne pas etre le seul a etre critique de votre démarche publicitaire,si tu lis les commentaires précédents…c’est une vraie histoire d’amour entre toi et moi(tiens d’ailleurs,rien a voir,premiers combat sérieux entre pyd et régime syrien a hassaké, le mot important c’est « premiers »,rapport a d’autres polémiques…)
je ne crois pas avoir demander une mise en débat(étant habitué a lire ce genre de soupe démocrate sur ce site-qui est un des rares a permettre de débattre),juste je donne mon avis,mème si mes avis t’irritent….a bas la france,les juges,les flics,les avocats et les legalteam…et les éditeurs,qu’ils soient gauchistes ou non,prix libre ou fixe,peu cher ou trop cher, »camarades » ou non…le capitalisme,mème gauchiste,reste capitalisme….
Une Réponse aux commentaires (et à l’article « Sans fleurs ni couronne ») se trouve sur le lien suivant :
https://nantes.indymedia.org/articles/33035
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Le guide est dispo, gratos, en PDF:
https://infokiosques.net/spip.php?article538
Il est possible d’en faire des copies sur papier et de le diffuser gratuitement.
Enfin, le bouquin doit être volable dans quelques librairies bourgeoises, sur Paris, Nantes et ailleurs.
Nique le pouvoir et ses juges.