Ce matin la police a rendu visite au squat Érythréen. Il y a 16 personnes qui vivent là-bas. Les policiers leur ont dit de prendre leurs sacs et de partir et que le lieu serait bientôt fermé. Il n’est pas encore expulsé mais nous nous attendons à ce qu’il le soit demain.

Toutes les maisons qui ont été squattées la nuit précédente ont été fermées hier par la police puis ont été réouvertes, mais elles seront refermées bientôt car les policiers sont dans des voitures en face.

Toutes les personnes qui ont essayé d’entrer dans le lieu de distribution se sont fait bondir dessus par des policiers qui attendaient dans le parking en face toute la nuit. Beaucoup de gens n’ont pas pu dormir la nuit dernière et ont marché toute la nuit dans la pluie pour trouver quelque part où ils pouvaient rester. Nous avons distribué toutes nos tentes hier – et Médecin du Monde a aussi donné à tout le monde des bâches et Salam a encore distribué des couvertures.

Il y a beaucoup de gens en rétention à Coquelles, y compris un mineur que la police refuse de croire à propos de son âge. Hier 16 mineurs ont été arrêtés dans la descente sur les afghans. Il y a quatre enfants de moins de 10 ans ici en ce moment.

Les gens qui sont détenus ont les plaintes habituelles sur Coquelles – mauvaises conditions de vie, mauvaise nourriture, comportement raciste et humiliant de la police – par exemple, les officiers se sont bouchés le nez quand des gens passaient à côté dans le couloir, impliquant qu’ils puaient. Beaucoup de gens à l’intérieur n’ont aucune idée de leurs droits, bien que France Terre d’Asile travaille à Coquelles, beaucoup de gens auquels nous avons rendu visite et avec lesquels nous avons parlé n’ont jamais entendu parler d’eux. La police a délibérément empêché la communication entre les différentes sections de la prison – les gens sont précipités dans le hall pour manger et retirés très rapidement pour qu’ils ne parlent pas entre eux. Les chambres sont pleines – jusqu’à cinq personnes dans chacune.

Beaucoup de gens à l’intérieur ont été arrêtés dans la grande descente sur la distribution – la police a pris leurs sacs et refuse de leur rendre – ils disent toujours « demain, demain ».. Les gens sont incapables de changer de vêtements. Un homme n’a même pas de chaussures parce que les policiers lui ont refusé, quand ils l’ont arrêté, de les récupérer dans son sac – et donc il a été emmené pieds nus au fourgon de ramassage puis au commissariat..

Avec la pluie battante et le nombre incroyable de policiers dans les rues, les gens ne savent pas quoi faire. Ils n’ont nulle part où aller, nulle part de sûr, nulle part de sec et les gens sont tellement fatigués.

Plus d’infos sur https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com & https://lille.indymedia.org/

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PS : La mairie de Calais fait ce qu’elle peut pour faire fermer le local « NoBorder » à Calais. Les soutiens sont nécessaires pour cela également.