De la liberté d’expression en général, et du cas bricmont en particulier
Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeRacisme
De la liberté d’expression en général, et du cas Bricmont en particulier
Paris a reçu ce week-end la visite de Jean Bricmont, intellectuel belge marqué à gauche, lors de deux débats : l’un autour de la liberté d’expression, organisée à la CIP par Radio libertaire, dans lequel il était dans le public, et l’autre en tant qu’intervenant principal au café Le Lieu-Dit, autour du film Manufacturing Consent consacré à Noam Chomsky.
Jean Bricmont a une position de défense absolue de la liberté d’expression qui le conduit à s’opposer à toute forme de censure, y compris lorsqu’elle touche des adversaires et des ennemis politiques comme des négationnistes. Si on peut ne pas partager cette analyse, elle est sur le fond tout à fait défendable.
Ce qui pose problème en revanche, c’est de défendre cette liberté d’expression avec des fascistes [1], de leur accorder des interviews [2] ou encore de publier dans leurs médias [3]au risque de leur donner une respectabilité et d’entretenir un confusionnisme qui ne va pas aider les militants qui les combattent sur le terrain.
Faire de la politique, c’est faire des choix, et c’est aussi savoir clairement distinguer ses amis de ses ennemis. Or, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Il nous semble qu’un intellectuel engagé ne peut vivre en état d’apesanteur sociale au point de faire abstraction et du contexte social et politique concret dans lequel il évolue lorsqu’il prend position, ce qui inclut la prise en compte des rapports de force en cours, qui ne sont pas forcément en faveur de l’antifascisme. Un intellectuel de la renommée de Bricmont devrait en tenir compte lorsqu’il contribue par ses interventions à renforcer symboliquement nos adversaires [4]. Et la lutte pour la liberté d’expression ne saurait se mener isolément des autres luttes en cours, dont elle dépend intimement.
Nous posons donc la question : si Bricmont est sincèrement de gauche, pourquoi sert-il ainsi les intérêts des adversaires les plus zélés de ce courant, qui ont d’ailleurs toujours su s’allier quand il le fallait aux capitalistes et à leurs complices – la Cagoule était par exemple financée par les Bettencourt, le Gud ou Occident nous ont aussi donné quelques beaux exemples d’opportunisme politique – malgré toutes leurs dénégations et leurs discours soit-disant « anticapitalistes » ?
Pour illustrer notre propos, il nous semble intéressant de publier ci-dessous un texte d’Henri Goldman, membre de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (équivalent de l’Union française juive pour la paix) et rédacteur en chef de la revue Politique intitulé « Pétition : on peut tout signer, mais pas avec n’importe qui », qui traduit bien notre point de vue à l’égard de la pétition signée récemment (et sans doute en partie rédigée) par Bricmont aux côtés de nombreux fachos notoires, pour défendre la liberté d’expression du négationnaiste Vincent Reynouard et demander l’abrogation de la loi Gayssot (à laquelle certains d’entre nous s’opposent par ailleurs) [5]. Car il est évident, malgré toutes les dénégations de Bricmont, que les noms des signataires d’une pétition a autant de sens politique que le texte de cette même pétition.
Nous vous invitons vivement à consulter l’original de ce texte d’Henri Goldman
http://www.blogs.politique.eu.org/Petition-on-peut-tout…-mais
pour des infos complémentaires (notes de bas de page, liens vers d’autres sites) et à lire le court échange entre l’auteur et Jean Bricmont dans les commentaires qui le suivent.
Il est à noter que Jean Bricmont a trouvé de bon goût de répondre à ce texte dans un lieu d’une neutralité politique à toute épreuve : le blog de Paul-Eric Blanrue.
http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article444
Et ce sans même prendre la peine de mettre un lien vers le texte auquel il entendait répondre.
Signé : des anarchistes en colère
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Pétition : on peut tout signer, mais pas avec n’importe qui
Par Henri Goldman
L’affaire n’a pas fait grand bruit en Belgique. Un certain Vincent Reynouard. Français résident en Belgique, a écrit une brochure de 16 pages intitulée « Holocauste ? Ce que l’on vous cache… » dans laquelle il conteste l’existence des chambres à gaz et l’ampleur du judéocide. Arrêté à Bruxelles en août 2010, il purge en ce moment une peine d’un an ferme à la prison de Valenciennes en vertu de la loi Gayssot de 1990 qui interdit le fait de « contester […] l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international [dit de Nuremberg] annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945. ». Je précise que Reynouard se réclame ouvertement de l’idéologie national-socialiste.
Là-dessus, le dénommé Paul-Éric Blanrue, co-auteur de l’impérissable Carla et Nicolas, chronique d’une liaison dangereuse (Scali, 2008), avec le concours du professeur Jean Bricmont de l’UCL qui en sera le premier signataire, décide de lancer une pétition pour protester contre cette incarcération. La pétition précise bien : « Il ne s’agit pas […] de soutenir les idées de Vincent Reynouard mais de défendre son droit à les exprimer et, ce faisant, de défendre un des principes fondamentaux de la République française. » L’objectif, à cette occasion, est de demander l’abrogation de la loi Gayssot, considérée comme une loi liberticide.
Depuis son entrée en vigueur, cette loi a fait l’objet de très nombreuses contestations. En 2005, cette contestation s’est élargie à l’ensemble des « lois mémorielles ». Une pétition (« Liberté pour l’histoire ») demandant leur abrogation fut signée par 19 historiens de premier plan, de Pierre Nora à Marc Ferro en passant par Jean-Pierre Vernant, René Rémond et Pierre-Vidal-Naquet (tous trois décédés depuis). Pourtant, aucun d’entre eux ne se retrouve parmi les signataires de la pétition en soutien à Vincent Reynouard, pas plus que d’autres adversaires connus des « lois mémorielles » comme Robert Badinter ou, en Belgique, mon ami Mateo Alaluf.
Car la principale curiosité de cette pétition, c’est le profil de ses signataires, dont de nombreux Belges. Parmi eux, à côté de tous ceux qui me sont inconnus et de quelques personnages particulièrement troubles comme Thierry Meyssan ou Robert Ménard, de Reporters sans frontières, je repère deux catégories de signataires au profil marqué. En très grand nombre, des personnages qui cousinent sans aucune ambiguïté avec l’extrême droite antisémite. Citons, en France, parmi une kyrielle d’autres, Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen du FN, les journalistes François Brigneau (Rivarol, Présent…), Roland Helie et Michel Schneider (Nationalisme et république), l’ancien membre de l’OAS et conseiller régional du FN Pierre Descaves, Alain Soral, gourou de la mouvance rouge-brune et grand supporter de Dieudonné qui fut lui-même un des premiers signataires de la pétition, Robert Faurisson, le « pape » du négationnisme en personne, Jean Brière, exclu en 1991 des Verts français pour antisémitisme, l’écrivain catholique-traditionnaliste Anne Brassié… Et, parmi les signataires belges, Siegfried Verbeke, ancien dirigeant du Vlaamse Militante Orde, Michel Delacroix, ex-sénateur du Front national (celui qui chantait « Ma petite Juive est à Dachau… »), Koen Dillen, ancien député européen du Vlaams Blok et fils de son fondateur. Ceux-là sont, pour leur part, totalement d’accord avec les thèses de Reynouard. À côté d’eux, on dénombre malheureusement quelques militants égarés d’une certaine gauche antisioniste obsessionnelle, que je n’accuse pas pour autant de négationnisme actif. En réalité, cette question ne les intéresse pas. Leur mobile, en soutenant cette pétition, est de poursuivre la dénonciation sans relâche de l’instrumentalisation par Israël du génocide nazi, une instrumentalisation qui ferait régner un véritable terrorisme intellectuel empêchant toute critique de ses agissements. Pour eux, cette cause est tellement importante qu’on ne doit pas s’interdire, en la poursuivant, de s’allier avec d’authentiques nazis, leur conférant ainsi une nouvelle respectabilité. Mesurent-ils la gravité d’un tel geste et le tort qu’ils portent ainsi à la cause qu’ils prétendent défendre ?
Lors du vote en 1990 de la loi Gayssot et en 1995 de la loi belge contre le négationnisme, je m’y étais opposé. Mais aujourd’hui, il me semble que leur abolition donnerait un très mauvais signal. Il vaudrait simplement mieux préciser que ce n’est pas la recherche historique qui est visée mais seulement l’appel à la haine qui prend cette recherche comme paravent. Dans ce sens, il me semble légitime d’élargir la loi de 1995 aux génocides subis par les Tutsis et par les Arméniens. Mais j’ai des amis qui pensent autrement, avec d’excellents arguments.
Mais ceux-là n’auraient jamais accepté de laisser planer le moindre doute sur la réalité du judéocide et de ses modalités. Jamais ils ne se compromettraient avec des négationnistes avérés pour quelque prétexte que ce soit. L’hostilité, mille fois justifiée, aux agissements de l’État d’Israël et à sa propagande ne saurait d’aucune manière servir de prétexte au recyclage des fascistes.
Face au négationnisme, les meilleurs militants de la cause palestinienne n’ont jamais failli. Ils n’ont pas dit, comme l’écrivain Michel Drac justifiant sa signature en bas de la pétition : « Les thèses des révisionnistes m’intéressent assez peu ». Ils n’ont pas plaidé pour une liberté d’expression illimitée quand elle n’est que l’alibi de l’incitation à la haine. Ils ont parfaitement compris que, d’une certaine manière, « négationnisme et sionisme se confortent mutuellement ». Quand, en 2001, une conférence négationniste fut organisée à Beyrouth à l’initiative de courants néonazis et avec la participation annoncée de Roger Garaudy, quatorze intellectuels arabes demandèrent dans un appel son interdiction. Parmi eux, Mahmoud Darwich, Elias Sanbar et Edward Saïd. Si je peux me permettre, prenez-en de la graine, camarades.
[1] Nous employons ce terme de manière générale, comme un synonyme d’« extrême-droite », bien que nous ayons tout à fait consciences des nuances qu’il faudrait y apporter, mais ce n’est pas l’objet ici.
[2] Par exemple à Clap 36, la boîte de prod’ de Dieudonné, interview dans laquelle Bricmont dézingue la « gauche morale » qui ferait du « chantage à l’antisémitisme » à l’égard de Dieudonné – non pas que ce chantage n’existe pas en certaines circonstances (il n’est d’ailleurs pas exclusivement le fait de la « gauche morale », mais aussi de la droite sioniste la plus réactionnaire) : on l’a vu utilisé contre Daniel Mermet, Edgard Morin ou plus récemment Joseph Kessel. Mais le problème ici est que Dieudonné est réellement antisémite.
[3] Par exemple sur le blog de Paul-Eric Blanrue, soutien de Dieudonné et de Faurisson dont l’avocat, John Bastardi-Daumont, a fait fermer le forum de l’Action antifasciste
http://www.forum.actionantifasciste.fr/
il y a quelques mois sans que cela ne pose visiblement de problèmes à Blanrue ou Bricmont, pourtant si prompts à défendre par ailleurs la liberté d’expression.
[4] Ce qui est de l’ordre du symbolique se traduisant concrètement sur le terrain par une recrudescence des violences émanant de groupuscules d’extrême-droite, qui se permettent même désormais de s’inviter à nos manifs à l’occasion.
[5] A ce propos, notons d’ailleurs que Bricmont n’a visiblement pas signé la pétition de soutien à Jean-Marc Rouillan, ré-enfermé il y a deux ans pour avoir fait valoir son droit à la liberté d’expression (dont il est privé, n’ayant pas le droit de s’exprimer sur son passé de combattant révolutionnaire) sur décision beaucoup plus arbitraire que celle qui a conduit à l’enfermement du négationniste Vincent Reynouard. Simple oubli ? Le texte de cette pétition et la liste de ses signataires peuvent être consultés sur le site de CQFD.
La liberté d’expression est une liberté bourgeoise.
Au même titre que la liberté de circulation : du moment qu’on a les papiers en règle et aucune restriction judiciaire.
Où pour être plus explicite la liberté d’entreprendre.
Alors, la défense de la liberté d’expression, que viennent faire des « anarchistes en colère » dans cette galère ?
En tout cas, merci pour l’info, je ne savais pas que Bricmont était présent ce jour là.
@ Un autre anarchiste en colère : vrai qu’il y a des libertés, des droits et une égalité formels qui n’ont que peu à voir avec la liberté les droits ou une égalité réels. Mais n’est-ce pas justement tout l’enjeu de la lutte des classes, que de tenter de rendre réel ce qui n’est que formel, par la suppression des dominations ? Et les anarchistes n’ont-ils pas un rôle à jouer dans ce combat ?
@ Il est temps : Quelle imagination vous avez pour tirer de telles conclusion de ce texte ! A moins qu’il ne s’agisse d’un problème de lecture ? Dans ce cas, rehaussez vos lunettes ou retournez à l’école.
-De plus, l’étiquette « anar » est particulièrement grotesque pour des gens qui se réfèrent au forum.actionantifasciste, dont tout le monde sait que ce n’est qu’une annexe des illuminés d’hapoel
toujours les mêmes obsessions l’article ne parle pas de ca, mais du fait que Bricmont et ses amis qui « luttent contre la censure » ont fait interdire un forum Qui leur déplaisait nuance
on aimerait aussi voir Bricmont puisqu’il est contre la censure et de « gauche » monter au créneau pour défendre les antifascistes russes et biélorusses qui finissent régulièrement en tôle ou assassinés purement et simplement par la flicaillle de Poutine et leurs supplétifs néo nazis boneheads,mais jusqu’à preuve du contraire ca ne semble pas la principale priorité de cet « intellectuel de gauche ».
On a fait une erreur dans le texte : il ne fallait pas lire Joseph Kessel mais Stéphane Hessel.
3 commentaires de troll cherchant à importer le conflit israelo palestiniens on été caché. Les commentaires s’y rapportant son par extension cachés aussi.
« 3 commentaires de troll cherchant à importer le conflit israelo palestiniens on été caché. Les commentaires s’y rapportant son par extension cachés aussi. »
Sauf que les « commentaires s’y rapportant » sont toujours bien là et que l’expression « importer le conflit israelo palestiniens », pour reprendre la formulation des médias officiels, est particulièrement inadaptée pour parler de colonialisme et d’apartheid. C’est comme si on parlait du conflit franco-algérien pour désigner la guerre d’Algérie.
Mais en admettant que les références au sionisme soient hors sujet, il y avait tout le reste qui concerne directement l’article, même si les critiques ne plaisent pas :
Est-il encore possible d’avoir une opinion différente des « anars » autoproclamés ? Pour ceux qui se poseraient des questions, tous ces vaillants commentaires sont des réponses à des commentaires supprimés. C’est vachement plus facile comme ça. La contradiction tue la facilité !
N’en déplaise aux partisans de l’expression unique, les anars n’écrivent pas ce genre de texte, ou il faudra donner des références autres que cette signature anonyme, et ils combattent le fascisme et l’extrême droite principalement là où ils sont : au pouvoir. Et sans se chercher à tout prix des ennemis communs avec ce pouvoir.
L’ennemi du monde libre enfin démasqué !
Avec la progression du fascisme dans le monde, il était temps que les responsables soient dénoncés publiquement. Et leur chef Bricmont en premier lieu.
De faux naïfs avaient bien essayé de détourner l’indignation populaire sur des innocents, comme le pouvoir, les médias, la classe politique UMPS, les groupuscules fascistes LDJ et Betar, le CRIF, les intellectuels médiatiques, qui partagent les mêmes valeurs.
Mais, heureusement, l’action antifasciste veillait ! Et le principal danger pour notre monde libre a été clairement identifié.
Gloire à nos anarchistes « en colère » qui ont su frapper l’ennemi principal au lieu de se fourvoyer contre les amis du pouvoir !
« Quelle imagination vous avez pour tirer de telles conclusion de ce texte ! A moins qu’il ne s’agisse d’un problème de lecture ? Dans ce cas, rehaussez vos lunettes ou retournez à l’école »
C’est vrai que le cas Bricmont doit être extrêmement important pour justifier un article censé dénoncer ce qui symbolise le négationnisme en Europe.
Vu la fréquence de ce genre d’articles sur Indymedia, on est forcé de constater les priorités des « anarchistes » en colère en ce qui concerne LEUR « lutte » contre le négationnisme et l’extrême droite !
De plus, l’étiquette « anar » est particulièrement grotesque pour des gens qui se réfèrent au forum.actionantifasciste, dont tout le monde sait que ce n’est qu’une annexe des illuminés d’hapoel.
A propos de la loi Gayssot, ils expliquent très bien ce qu’une certaine catégorie d’« antifas » pense tout bas :
Faut-il aller plus loin que la loi Gayssot et fusiller les fascistes, ou bien s’allier à l’extrême-droite sous prétexte de rejeter l’État ?
http://www.hapoel.fr/2010/09/apres-faurisson-noam-choms…cmlm/
« Le point de vue de Chomsky est typiquement libéral et petit-bourgeois, et rappelle que seule la classe ouvrière peut mener la lutte antifasciste, pour la simple raison que seule la classe ouvrière va jusqu’au bout des choses de manière conséquente.
Comme nous le disions dans l’article « Avec le sang des fascistes, rendre plus rouges nos drapeaux », face au fascisme aucun compromis n’est possible, ni même d’ailleurs avec les réactionnaires en général.
Nous avons besoin d’une dictature de classe s’exerçant sur la bourgeoisie et les réactionnaires, nous avons besoin d’un État socialiste réprimant les activités anti-populaires, nous avons besoin d’écraser le fascisme… et les fascistes! »
Belle confusion entre un antifasciste attaqué par le pouvoir et l’extrême droite et le précurseur des « antifas », qui a initié la même chasse aux supposés antisémites, à l’époque c’était Makhno, accusé d’antisémitisme.
Bravo, les nanars !
C’est vrai – 15:34, « importer le conflit israelo-palestinien » était sans doute mal choisi. Il aurait mieux valu écrire un ou des trolls qui cherchent à faire diversion et à nous refourguer de «l’UMPS» et autres foutaises (du style «pensée unique») venues en droite ligne du FN et des petits copains du chef : Dieudonné et Soral. Deux crevures qui ont souvent été en phase avec le dénommé Bricmont et un autre belge qui répond au nom de Collon. Personnage qui lui aussi a étonnamment parfois ses entrées à l’extrême-gauche ou chez les libertaires.
Pour sûr on peut faire Ha, ha ! (mardi 14 décembre 2010 – 15:54). Le lapsus (Joseph Kessel confondu avec Stéphane Essel) peut paraître fort confondant. Le problème c’est que contrairement à Makno à l’époque, Bricmont n’a pas été traité ici d’antisémite. On lui reproche seulement (par la voix d’un représentant de l’équivalent belge de l’UJFP) d’avoir signé une pétition avec des antisémites. Ce qui n’est pas exactement la même chose.
Par contre Dieudonné est bien qualifié ainsi. Ca vous emmerde ?
Et bien si il faut le dire : Bricmont n’est pas qu’un haut scientifique qui demande la liberté d’expression pour les néo-nazis, c’est aussi un antisémite. Quoi d’étonnant au fond ?
Il n’y a qu’a se reporter à ses ecrits délirants sur le « sionisme » décrit comme un pouvoir transnational.
De l’antisémitisme le plus traditionel qui soit
Il est particulièrement indécent d’utiliser CQFD pour ces basses manœuvres. Et encore plus Jean-Marc Rouillan. Merci de relire leurs textes qui sont à l’opposé de ce que disent certains ici.
Que Bricmont n’ait pas signé la pétition, qu’est-ce que ça vient foutre ici ? En plus de tous les ennemis de Jean-Marc, il y a beaucoup de ses faux amis, y compris des anars, qui ne l’ont pas signée non plus. Je n’ai pas vu beaucoup d’articles d’hapoel ou du forum antifa sur ce sujet.
Mais le plus beau, c’est de nous annoncer que la dénonciation de l’UMP, du PS et de la «pensée unique» serait des « foutaises venues en droite ligne du FN et des petits copains du chef : Dieudonné et Soral » !
A ce stade, ce n’est même plus la peine de discuter : à travers le « cas Bricmont en particulier » on voit bien les projets de nos antifas sur « la liberté d’expression en général ».
L’expression UMPS ne serait pas une invention du petit milieu qui grenouille autour du FN ? Effectivement à un tel degré de dénégation (on est pas obligé d’utiliser « négationnisme » à tort et à travers !) ce n’est pas la peine de discuter.
« Mais le plus beau, c’est de nous annoncer que la dénonciation de l’UMP, du PS et de la «pensée unique» serait des « foutaises venues en droite ligne du FN et des petits copains du chef : Dieudonné et Soral » ! »
la terminologie UMPS a été entendue la première fois dans la bouche de -de villiers avant d’être repris en coeur par le pen et sa fille pour être repris ensuite par les fascistes dieudonné et soral suffit juste d’aller visiter leur site
des « progressistes » c’est bien connu
le terme « pensée unique » était a l’origine prononcé dans les millieux altermondialistes contre la doxa ultralibérale et les tenants de l’ultra libéralisme béats devant Reaggan et le Thatcherisme qui prétendaient quelle prétention avoir arrété l’histoire et qu’il n’y avait point d’autre alternative que l’ultra libéralisme et l’économie de marché , les fafs l’ont récupéré pour dénoncer la gauche, l’anti colonialisme et la critique de la dictature du tout sécuritaire
pareil quand les fafs veulent se la jouer « social » ce qu’il ne seront jamais ils utilisent le mot « mondialisme » au lieu de mondialisation avec tout les sous entendus racistes que ca comporte
on sait trés bien lire et décrypter les sous entendus des fafs et leur récupérations, des mots comme « UMPS » ou « pensée unique » utilisés par les commentateurs précedents sont assez révélateurs de la ou ils vont puiser leur terminologies pour le moins répugnante
Excusez-moi de ne pas être au courant au jour le jour des jeux de mots de l’extrême droite comme certains ici. J’ai d’autres sujets de préoccupation dans ma vie militante. Quels que soient les « inventeurs » de UMPS, le terme est particulièrement pertinent et je l’ai entendu dans des manifs où aucune extrême droite n’était présente.
De même que l’expression « PS : P comme pourris, S comme sionistes », c’est aussi Le Pen ou Soral qui l’ont inventée ? Dites plutôt que c’est la comparaison entre deux partis aussi pourris l’un que l’autre qui vous dérange dans votre diabolisation du SEUL ennemi intérieur.
Quant au terme « pensée unique », il a été employé par tous les révolutionnaires depuis au moins 50 ans, et on comprend qu’il dérange des antifas en peau de lapin dans la mesure où c’est précisément leur mode de pensée. Il n’est que de voir leurs compulsions obsessionnelles à ne considérer comme extrême droite ou négationnistes QUE les ennemis du pouvoir.
C’est autre chose de s’en prendre à ceux qui ont avec eux l’Etat, le gouvernement, les médias, la classe politique, la justice et la maréchaussée. Se retrouver tous du même côté, c’est tellement sécurisant !
Au lieu de raconter n’importe quoi, merci de me donner la référence du « soral dans le texte et en vo », je serais curieux de voir ça. Merci par la même occasion de m’expliquer en quoi cette phrase ne reflèterait pas la triste réalité de la pensée unique. Expliquez-moi aussi la différence de fréquence des attaques de soi-disant anars contre Bricmont ou Blanrue et contre l’extrême droite proche du pouvoir ?
Quant à l’éternelle mise en compétition des divers Indy, avec alternance de flagornerie et d’insultes, elle est tellement récurrente qu’elle ne surprend plus personne.
Sur Indy Paris et Grenoble, il n’y a pratiquement plus de commentaires, mais c’était peut-être le but recherché.
Quant à Lille, c’est le seul Indymedia avec Nantes où la modération est régulièrement faite et expliquée aux contributeurs, on ne voit donc pas la nécessité de la faire a priori. Mais de toutes façons il y a longtemps que les trolls qui traitent tout le monde de rouges-bruns ou d’antisémites en ont été virés, les antifas auraient donc plutôt intérêt à se faire oublier sur ce point. Et éviter de pavoiser : on n’y voit pas systématiquement l’éternelle comparaison négationniste entre crimes contre l’humanité dans le monde et racisme dans les banlieues en France.
De toutes façons, la modération a priori est une négation de l’esprit d’Indymedia. Personne ne peut avoir confiance en un site où la modération n’est pas transparente, c’est ce qui distingue Indymedia des sites politiques et du « courrier des lecteurs » où seuls les commentaires sélectionnés sont visibles.
Vu la haute tenue du débat, et vu que je suis soit soralien, soit sioniste, je locke l’article. Franchement, vous voulez vraiment continuer à faire des commentaires comme ça ?