Nouveau cas de balance de sans-papiers aux keufs
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Un sans-papiers dénoncé par la Banque postale
Alou* n’en revient toujours pas. Ce sans-papiers malien de 27 ans, placé au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau depuis le 16 décembre et menacé d’expulsion, a été arrêté après avoir voulu ouvrir un compte à la Banque postale. Il y a un plus de deux mois, le jeune homme se rend à l’agence centrale de la Poste, à Viry-Châtillon (Essonne).
Il remplit les formulaires nécessaires et présente sa carte de séjour. Une semaine plus tard, l’agence le convoque, lui explique que sa carte est fausse ce dont il convient volontiers et qu’on lui refuse l’ouverture de son compte. « On a parlé cinq minutes et je suis reparti, déçu mais pas inquiet », explique-t-il.
La direction assume
Deux mois s’écoulent. Alou reçoit une convocation, sans motif précis, du commissariat voisin. Inquiet, il s’y rend avec trois membres d’une association de soutien aux sans-papiers. Pas une minute, il ne fait le lien avec la Poste. Et pourtant. « Nous l’avons attendu plusieurs heures, raconte Claudette Seze, qui l’accompagnait ce jour-là. Puis nous avons appris qu’il était en garde à vue pour faux et usage de faux et infraction à la législation sur les étrangers. Nous ne l’avons plus revu », conclut cette militante. Alou, lui, reste stupéfait. « Ma carte m’a servi pour avoir un téléphone. Beaucoup de sans-papiers ouvrent des comptes avec des faux. Parfois, les banques refusent, mais c’est la première fois que je vois ça ! »
La direction de la Poste assume. « Dès qu’un faux est présenté, nous faisons systématiquement un signalement au procureur de la République. Ce n’est pas de la délation. Il peut s’agir d’une tentative d’escroquerie ! Cela prouve que nos contrôles sont au point. » Quinze jours après son arrestation, Alou ne sait toujours pas ce qu’il va devenir. Ni le consulat du Mali, qui doit donner son feu vert pour l’expulsion, ni le juge, auprès de qui il a introduit un recours pour vice de procédure et qui pourrait le libérer, n’ont fait part de leur décision.
* Le prénom a été modifié.
Source: leparisien 01.01.2010
les organismes sociaux, bancaires ont tous signé des conventions “anti-fraude” avec l’Etat
Par exemple, l’un des derniers nés parmi ces dispositifs liberticides
http://www.lesechos.fr/info/france/020279318651-securit…e.htm
Tout le monde ou presque trouve cela normal : les rares syndicats qui protestent n’y peuvent rien.
Les agents qui refusent d’appliquer se trouvent sanctionnés de différentes manières : avancement refusé, mise à l’écart
Pour revenir à ce qui s’est passé à la Banque Postale, il y a de forte chance que l’employé n’y soit pour rien : il y a des procédures entièrement automatiques
Ce gouvernement a réussi, aidé par les précédents de “gôche” à rendre suspect toute personne, à dresser les gens les uns contre les autres, les pauvres contre les plus pauvres. Mais jamais contre la grande finance, les capitalistes qui se voient récompensés de leurs forfaitures.
La “gôche” n’est pas revenue sur les lois Paqua/Debré qui ont enclenché ces dispositifs contre les Sans Pap’
La soit-disant crise ne fait pas que des malheureux : le CAC 40 a fait une “performance” de +20% en 2009.
Salauds de pauvres !
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paradoxalement, la grève des Sans Pap’ conduit à encore plus de contrôle sur ceux qui restent et ne seront pas régularisés : encore plus de chasse, encore plus de clandestinité