Repression contre des miltants des droits des animaux
Category: Global
Themes: Anti-terrorismeEcologie
Répression contre deux associations militant pour les droits des animaux à
Lyon
Contact :
dignite.animale@yahoo.fr
contact@le-glaive.com
Mercredi matin, trois militants de la cause animale ont été arrêtés par les
gendarmes à leur domicile, à six heures du matin. Motif invoqué : soupçonnés
d’avoir participé ou aidé à « l’acte terroriste » qui a eu lieu à
l’entreprise Charles Rivers dans la nuit du 28 au 29 juin. Pour info, cette
entreprise américaine élève des animaux de laboratoire. L’acte qualifié de
« terroriste » est l’incendie de deux camions de la société, revendiqué par
l’ALF. L’enquête est menée par le parquet de Paris par le procureur Fanny
Bussac (anti-terrorisme).
Les trois militants ont été emmenés (deux avec les menottes) et mis en garde
à vue, respectivement pendant 27 heures, 38 heures, 58 heures. Les personnes
arrêtées sont Sébastien Lorca, président de l’association « Dignité
Animale » http://www.dignite-animale.com/, Johan Couderc, adhérent de
Dignité Animale, Titouan Couderc, président de l’association « Le glaive »
http://www.le-glaive.com. Ces militants n’ont rien à voir avec cet incendie,
la
brigade anti-terroriste n’a d’ailleurs aucune preuve. Le hic, c’est qu’à
cause de la loi anti-terroriste, les gendarmes ont le droit de mettre en
garde à vue qui ils veulent sans preuve. La garde à vue peut durer jusqu’à
96 heures, et ce sans présence d’un avocat pendant les 72 premières heures.
Au terme des 96 heures, le procureur peut décider une détention préventive
en attendant le procès, détention qui pourrait durer une année. Ces
décisions peuvent être prises avec des « preuves » très minces.
Les gendarmes ont également interrogé plusieurs personnes (dont une pendant
six heures sans interruption et sans repas), perquisitionné chez ces
personnes, et réquisitionné des ordinateurs et documents personnels et du
matériel militant. Pendant une perquisition, les gendarmes ont menacé de
brûler du matériel militant. Les gendarmes ont refusé de dire si le matériel
serait rendu et quand.
Ces faits ressemblent malheureusement à ce qui s’est produit en Autriche :
la confiscation du matériel nuit au travail des associations, les garde à
vue et les interrogatoires avaient entre autres pour but d’intimider les
militants. Les gendarmes ont d’ailleurs clairement dit à l’une des personnes
interrogée que leur objectif était d’empêcher que le mouvement pour la cause
animale (légal comme non légal) se développe, comme en Angleterre par
exemple.
Il paraît très important de réagir, de ne pas se laisser abattre, pour
garder notre liberté d’expression, gravement menacée par cette loi
anti-terroriste et l’usage qui en est fait.
Les personnes mises en garde à vue et des personnes dont l’ordinateur a été
réquisitionné ont décidé de prendre des avocats. Les médias seront contactés
d’ici peu.
Nous pouvons aussi agir, à nous de voir ce qu’il est possible de faire, peut
être :
– constituer un ou des comités de soutien
– soutenir financièrement les personnes (les frais d’avocat sont coûteux)
– faire circuler l’information
– dresser une liste de contacts auprès de qui adresser des courriers de
protestation.
– prêter du matériel informatique aux personnes dont l’ordinateur a été
réquisitionné.
Toutes les idées sont les bienvenues !
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