[guingamp] rassemblement contre l’invasion du rojava
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Anti-répressionAntifascismeGuerreKurdistan
Lieux : Guingamp
16
Oct
le mercredi 16/10/2019 à 16:00
Place de l'échiquier
Place de l'échiquier
Les organisations Guingampaises sous-citées invitent à se rassembler à 18h place de l’échiquier à Guingamp le mercredi 16 octobre, pour protester contre l’invasion du Rojava ( Kurdistan de Syrie) par l’armée Turque et en solidarité avec les populations civiles Kurdes, Turques et Syriennes.
UL CGT Guingamp, NPA Guingamp Lannion Bégard, PCF Guingamp, Gauche Indépendantiste ( Breizhistance ), Solidaires Trégor Argoat.
Les peuples du monde arrêteront la main de l’assassin Erdogan !
Guingamp n’est pas sur la ligne de front du nord de l’Etat de Syrie.
Mais nous militants internationalistes de toutes obédiences, communistes , libertaires, féministes , militants ouvriers, écologistes, militants luttant pour toutes les autodéterminations des peuples, avec toutes nos différences, nous nous rassemblons contre les politiques de guerre, d’annexion voire d’extermination des peuples frères.
Nous n’oublions pas le prix payé par le peuple de Guingamp pendant les noires années de guerre du 20ème siécle : première et seconde guerre mondiale, guerre d’Indochine et guerre d’Algérie.
Costarmoricains, nous n’avons pas la mémoire courte et nous nous souvenons que l’an passé la sénatrice communistes des Côtes d’Armor Christine PRUNAUD, observatrice lors des élections au Kurdistan fut emprisonnée par le régime autoritaire d’ Erdogan.
Erdogan a donc mis ses menaces à exécution, en lançant une nouvelle opération militaire d’ampleur contre l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES, Rojava), avec une invasion terrestre et des bombardements sur les villes frontalières de Serekanye, Tall Abyad et même Qamishlo, la capitale du Rojava.
L’une des principales motivations de cet acte de guerre de la part du président turc est de détourner le mécontentement grandissant des couches populaires défavorisées dans son pays, de plus en plus appauvries sous les effets néfastes d’une crise économique qui ne cesse de s’approfondir et de masquer ses échecs politiques depuis les élections municipales et la mise en évidence de détournements de fonds énormes.
Encore une fois, la chasse aux Kurdes est avancée pour gonfler le gilet de sauvetage nationaliste. La France et la communauté internationale doivent créer les conditions de soutien et d’aide aux populations kurde et syrienne
Nous militons et œuvrons pour la paix et le désarmement dans le monde. Nous sommes fermement opposée aux interventions extérieures par la guerre qui ne font qu’alimenter le désespoir, la détresse et la misère sociale.
L’objectif est clair : détruire la zone d’autonomie créée par les Kurdes, qu’Erdogan ne peut voir que comme une menace pour son pouvoir et son projet nationaliste, alors qu’il a été mis en difficulté lors des dernières élections municipales.
L’annonce faite par Trump du retrait des troupes US de la zone tampon située entre la Turquie et la zone sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), quand bien même le président des États-Unis serait revenu en partie sur ses déclarations, a été prise comme un feu vert donné à Erdogan pour commettre un nouveau massacre.Peut il en être autrement lorsque l’on sait que la Turquieet la France sont sous commandement intégré de l’OTAN et que nulle décision ne peut se prendre sans l’aval de la Maison Blanche et du gouvernement impérialiste qui décide de tout en dernier ressort.
L’expérience du confédéralisme démocratique en plein chaos syrien est, malgré ses difficultés et ses limites, porteuse d’un espoir pour toute la région. Le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.
Nous ne pouvons être indifférents au sort des populations qui vivent sur ce territoire, ainsi qu’à celui des combattantEs des Unités de protection du peuple (YPG) et des FDS en général. Les victimes pourraient se compter par milliers, et les risques d’enlèvements, d’extorsions, de viols et de massacres sont là.
Lors de l’invasion d’Afrin l’année dernière, ce sont des milliers de personnes qui ont été tuées ou qui sont portées disparues.
En tant que défenseurs du droit à l’autogouvernement pour tous les peuples, et en tant que compagnons de Kendal Breizh, volontaire internationaliste breton mort sous les bombes turques à Afrin, nous faisons notre la déclaration de la commune internationaliste du Rojava
« c’est une révolution internationaliste, parce que beaucoup d’internationalistes ont rejoint cette révolution, en première ligne contre l’État islamique et le fascisme turc, nous avons aidé dans les hôpitaux, planté des arbres et travaillé pour construire une société démocratique et écologique, basée sur la libération des femmes. »
De notre mobilisation à tous et toutes dépend la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au Rojava mais aussi la survivance de ce projet révolutionnaire née au sein de la résistance Kurde, ce qui le rend insupportable pour le régime d’Erdogan, en guerre avec les Kurdes du Rojava, mais aussi dans les territoires Kurdes d’Irak et de Turquie.
Nous n’oublions pas dans nos mobilisations de dénoncer l’implication du lobby militaro-industriel français très présent en Bretagne et impliqué dans le commerce de mort avec la Turquie à qui il fournit armes et bombes.
En effet, parmi les grandes entreprises françaises qui fournissent des systèmes d’armements, de la formation ou du maintien en condition opérationnelle à la Turquie figureraient notamment : Thales, Airbus Group (ex-EADS), MBDA, DCI, Dassault Systems.
Nous n’entendons pas exonérer notre propre pays de ses visées post colonialistes et mercantiles, et nous ne nous laisserons pas endormir par les phrases creuses de Macron et de Le Drian et leurs lamentations sur la fuite des djihadistes.
Nous exigeons l’arrêt immédiat de l’opération militaire de la Turquie, qu’il s’agisse de l’invasion terrestre ou des bombardements.
Nous revendiquons le fait que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes, ce qui est un axe majeur de la communication et de la politique de la Turquie pour justifier l’écrasement des populations kurdes, d’un côté comme de l’autre de la frontière.
L’embargo total sur les armes (correction cgt car les sanctions sont d’abord subi par la population)contre la Turquie d’Erdogan doit également être posée y compris au sein de la Communauté Européenne et par l’ONU.
Nous appellons à construire, la solidarité, et à soutenir les populations du Rojava, mais aussi les peuples Turque et Syrien victimes d’une guerre ou d’une répression menée par des gouvernements dictatoriaux.
Nous rappellons qu’il n’y aura pas de paix durable et définitive au Moyen Orient sans le rétablissement du peuple Palestinien dans son droit à l’indépendance et à l’autodétermination.