Il avait déjà fallu 6 jours pour que les forces du désordre préparent l’assaut du domicile du dangereux militant de Mayenne Survolté, il aura fallu près de 6 mois pour que ces mêmes forces versent au dossier la vidéo qui, soi-disant, incriminerait ledit militant. Sur la commune de Saint Pierre des Landes, le 4 juillet 2012, celui-ci était venu constater l’entame frauduleuse d’un chantier de construction de la ligne THT par RTE et leurs sbires, eux-mêmes protégés par des gendarmes obstruant la voie publique d’accès au lieu dit où se déroulait le chantier. Une fois les dégats constatés par un petit groupe de militant-e-s de Mayenne Survolté et de riverain-e-s, en se rendant à pied sur place, notre ami était revenu auprès du lieu de blocage gendarmesque déplacer sa voiture, de peur de récupérer une contravention.
Faute du versement de la vidéo incriminante au dossier, et bien que poursuivi pour violence avec armes (son véhicule), il n’avait pas pu être jugé en novembre 2012.

Ce sera normalement possible ce 22 mars 2013 à LAVAL avec une vidéo montrant un véhicule faisant une manoeuvre pour se garer.

A l’autre bout de la ligne en construction, Marais sous Tension entreprenait le 18 mars 2012 de déboulonner un pylône en construction afin de faire respecter un arrêté municipal de la commune de Saint Martin d’Aubigny auquel contrevenait la construction dudit pylône. Fort de sa déclaration d’utilité publique, oubliant que celle-ci n’autorise rien sinon qu’elle permet de demander des dérogations à l’application de lois de protection de l’environnement, RTE, avec son bras armé préfectoral, répliquait en faisant arrêter un des 8 déboulonneurs en action ce jour-là. L’opportunité des poursuites étant ce qu’elle est, il sera prétendu que le prévenu était le seul des huit à avoir une clé à molette dans les mains. Il est d’ailleurs bien connu dans le marais cotentin, que les habitant-e-s du coin boulonnent et déboulonnent de l’écrou de 46mm avec les dents. Jugé le 19 juin 2013 à Coutances, il avait été condamné à 2 000 € d’amende dont 1 000 avec sursis et à payer 3 300 € de dommages et intérêt à RTE, dont 2 500 pour quelques boulons à revisser : “cela fait cher du boulon !”.

C’est l’appel de cette condamnation qui sera jugé ce 22 mars 2013 à CAEN