POLICE, CAPITALISME,
HORS DE NOS VIES !

Le 5 mai, 3 militants tourangeaux comparaissent devant le tribunal de Strasbourg. Ils participaient au contre sommet de l’OTAN. Ils dénonçaient avec plusieurs milliers de personnes le fait que l’Occident renforce sa machine de guerre impérialiste et cherche à l’utiliser à des fins de répression des mouvements sociaux. La crise se développe.
Les bourgeoisies s’arment pour contrer, annihiler, détruire toute contestation du capitalisme.

Les bourgeois préfèrent la mort ;
nous voulons la vie !

Que répondent les tenants du pouvoir face à la misère ? Face à la crise écologique conduisant à la catastrophe ? Nous y réfléchissons, mais. en dehors du capitalisme, point de salut. Leurs seules perspectives sont donc de maintenir l’exploitation, la domination, et ce même si la planète commence à dire qu’elle ne peut plus subir le rythme que le capital lui impose.

Même si nous n’avons pas de projets ficelés (est-ce souhaitable d’en avoir ?), nous essayons de construire un monde où l’être humain soit au centre de l’organisation sociale et non plus la recherche de profit. L’économie doit servir à l’organisation des échanges des biens et des services en fonction de ce que les personnes composant la société auront déterminé. Comment imaginer des formes d’organisations sociales permettant la prise de décision collective ? Quelle place l’être humain occupe pour qu’il puisse exprimer ses souhaits sans qu’il cherche à dominer autrui ? C’est à une véritable refonte de la conception de l’individu
bourgeois que nous devons réfléchir, au même titre que de construire de nouveaux rapports sociaux égalitaires. Face à nos aspirations, sous couvert de « défendre la démocratie »l’Etat s’arme de plus en plus !

Chacun, chacune se rend compte de la pression policière grandissante. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on apprenne que telle personne a subit un contrôle se terminant par les violences des pandores. Les manifestations font de plus en plus l’objet de déploiements policiers, avec son lot de violences, de personnes embastillées pour plusieurs mois sur la seule foi des témoignages des flics, auteurs de violences. Dans ce contexte, la hiérarchie policière et la Justice entérinent complètement cette situation. La crise de légitimité de ces institutions étatiques se renforce, bien qu’elles cherchent à la masquer avec l’aide des médias.

Les travailleurs, lorsqu’ils occupent les usines, doivent aussi subir la répression. D’autres, comme à ERDF (Electricité Réseau Distribution France), risquent d’être poursuivis car ils coupent l’électricité (sabotages ? Oui au regard de l’histoire du mouvement ouvrier) pour imposer un rapport de force afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications : lutte contre la privatisation, amélioration des conditions de travail, augmentation des salaires… Leur légitimité est d’autant plus grande qu’elle se fonde sur le fait que les patrons s’approprient des « parachutes » de plusieurs centaines de millions d’Euros.
Accepter la répression, c’est accepter cet ordre social qui ne nous offre comme perspectives que la routine des corridors glacés du salariat, l’isolement social, l’abrutissement publicitaire conditionnant notre mental à la concurrence dans l’uniformité (comme par exemple la mode, le conformisme corporel).

C’est pourquoi, se mobiliser contre toutes ces grandes messes capitalistes que sont les différents sommets est porteur d’avenir ; nous le construisons quotidiennement de nos mains, de notre imagination, de notre volonté.

De Tarnac à Villiers le Bel, de Londres à Strasbourg, la libération de tous nos camarades victimes de la répression ou des violences policières est une condition vitale pour notre émancipation. Nous voulons exprimer concrètement et publiquement que nous luttons pied à pied pour notre émancipation sociale, contre la répression pour que la liberté prenne le pas sur l’enfermement.

Rassemblement
mardi 5 mai 2009 — 18 h 00
Place Anatole France – Tours

Collectif antirépression – Tours / anti.repression.tours@gmail.com