Témoignage : « Nous étions environ 400. La manifestation était dynamique, on a pu faire un grand tour dans le centre ville. Le passage devant la préfecture n’est pas passé inaperçu ! Outre quelques tags, des affiches ont été collées dans un geste collectif, formant une phrase: « aux femmes assassinées, l’Etat indifférent ». Cela pointe aussi la responsabilité des institutions dans les violences faites aux femmes. En effet, si celles-ci sont possibles et trop courantes, c’est parce que les institutions patriarcales les permettent. Nous savons déjà que le Grenelle contre la violence conjugale ne changera rien. Ses préconisations sécuritaires, qui ne manqueront pas d’être proposées, ne feront pas cesser les féminicides. Ceci même s’il est évidemment important pour les femmes que leurs plaintes soient traitées et aboutissent. Mais pour faire tomber la domination masculine, nous devons, je pense, nous organiser entre femmes, nous soutenir, nous connaître, porter des gestes ensemble. La solution ne peut être que politique, et il nous appartient de l’imposer. Et ce, contrairement aux représentations, certainement pas dans la douceur. Nous ne sommes pas des petites choses douces et gentilles. Nous sommes TRÈS en colère ».

La manifestation a fait un passage place royale, où un hommage à Steve a été scandé. A chaque rue arpentée, la représentation de la femme en tant qu’objet sexuel apparaît de façon évidente, tandis que l’homme y est montré sous l’aspect du puissant, du musclé…du dominant. Le combat est long. Mais une révolution ne peut être que féministe.

Pour plus d’infos, suivez la page : Nantaises en lutte et Collectif d’actions féministes – Nantes

Photos : Estelle Ruiz, Nantes Révoltée