Retour sur la marche nantaise contre les féminicides
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Lieux : Nantes
Témoignage : « Nous étions environ 400. La manifestation était dynamique, on a pu faire un grand tour dans le centre ville. Le passage devant la préfecture n’est pas passé inaperçu ! Outre quelques tags, des affiches ont été collées dans un geste collectif, formant une phrase: « aux femmes assassinées, l’Etat indifférent ». Cela pointe aussi la responsabilité des institutions dans les violences faites aux femmes. En effet, si celles-ci sont possibles et trop courantes, c’est parce que les institutions patriarcales les permettent. Nous savons déjà que le Grenelle contre la violence conjugale ne changera rien. Ses préconisations sécuritaires, qui ne manqueront pas d’être proposées, ne feront pas cesser les féminicides. Ceci même s’il est évidemment important pour les femmes que leurs plaintes soient traitées et aboutissent. Mais pour faire tomber la domination masculine, nous devons, je pense, nous organiser entre femmes, nous soutenir, nous connaître, porter des gestes ensemble. La solution ne peut être que politique, et il nous appartient de l’imposer. Et ce, contrairement aux représentations, certainement pas dans la douceur. Nous ne sommes pas des petites choses douces et gentilles. Nous sommes TRÈS en colère ».
La manifestation a fait un passage place royale, où un hommage à Steve a été scandé. A chaque rue arpentée, la représentation de la femme en tant qu’objet sexuel apparaît de façon évidente, tandis que l’homme y est montré sous l’aspect du puissant, du musclé…du dominant. Le combat est long. Mais une révolution ne peut être que féministe.
Pour plus d’infos, suivez la page : Nantaises en lutte et Collectif d’actions féministes – Nantes
Photos : Estelle Ruiz, Nantes Révoltée
Hier soir, à Nantes a eu lieu la marche contre les feminicides organisée conjointement par les collectifs Nantaises en Lutte et Actions Féministes.
Dans un article publié sur Ouest France en ligne et en papier samedi 7 septembre, Christophe Jaunet s’est permis de nommer deux membres du collectif alors qu’il lui avait été bien précisé de respecter leur anonymat. D’abord parce que cela pourrait leur porter préjudice professionnellement et personnellement. Ensuite, parce que cette lutte est collective et non individualiste. Enfin, cela révèle à nouveau le peu de respect porté à la parole des femmes et que ce journaliste soit masculin n’est pas anodin. À aucun moment, ce journaliste n’a consideré que citer les noms de ces femmes pourrait les mettre en danger. Un refus explicite de nommer que Christophe Jaunet n’a pas pris en compte. Or, nous lui rappelons ici : non c’est non.
Hier soir, nous avons marché, nous nous sommes réapproprié la rue. Il faut être une femme pour avoir fait l’expérience de l’insécurité de l’espace public et comprendre la portée symbolique, politique et émotionnelle de cette marche nocturne. « Les trottoirs pour marcher, pas pour se faire aggresser » a été un des slogans les plus repris.
C’est pourquoi, dorénavant nous communiquerons avec des journalistes femmes. Il est temps de faire entendre nos voix émancipées des tutelles masculines.
oui, enfin bon cette affirmation a priori que « l’amour », par définition, c forcément bien, pas problématique, pas forme sociale de pouvoir et de dépendance, et que donc tout ce qui arrive de pourri n’a rien à voir avec, déso mais en termes simplement de déconstruction féministe maté historique c zéro ; et ça maintient dans une situation où on s’interdit de voir ce qui biche ; genre le final de ce tristement fameux « guide féministe » de droite d’il ya quelques années « maintenant tu as trouvé le bon, tu peux ranger ton guide » ! argh ! y a pas de « bonne » relation amoureuse/affective/sexuelle qui serait classe par sa vertu propre ; ce sont des formes de rapport de pouvoir et d’économie, point
Quelques photos du début de la marche et du chemin-retour par ici : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157710729352208
Évidemment les portraits et leur publication ont été fait avec l’accord des personnes !
Ce vendredi 6 septembre 2019, la marche contre les féminicides organisée par les collectifs Nantaises en Lutte et Actions Féministes, était importante. Nous étions environ 400 personnes et parmi elles une majorité de femmes à réclamer justice et à rendre hommage aux 102 femmes assassinées par leurs conjoints ou ex-conjoints.
Le début de cette marche aura été marqué par des silhouettes, tracées au sol par le collectif Actions Féministes en hommage à ces femmes. Leurs 102 prénoms ont été peints sur une banderole pour se souvenir, que derrière le nombre, il y a des vies brisées par des hommes.
Après une prise de parole, le cortège s’est mis en route derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : »On ne tue JAMAIS par amour ». Nous le disons et le diront toujours, il est grand temps de faire entendre nos voix et se réapproprier l’espace public, en tant que femmes libres et c’est ce que nous avons fait ce soir là. Nous saluons le courage des femmes présentes, pour être venues scander leur révolte dans ces rues où nous ne nous sentons pas en sécurité.
Nous avons vu de l’émotion dans vos gestes et vos paroles mais aussi une grande force qui nous a montré que toutes ensemble, nous pouvons faire une différence. La révolution sera féministe ou ne sera pas et elle commence par là, en se rassemblant, en clamant la fin de notre soumission à la domination patriarcale qui régit notre société et ses institutions.
Place Royale, devant les affiches « Justice pour Steve », nous avons tenu à rendre hommage à Steve et à toutes les personnes victimes de violences policières.
Nous réclamons la justice pour tous et toutes, l’inscription du féminicide dans le code pénal et nous attendons avec impatience la fin de notre société patriarcale. D’ici là, à bientôt.
Nantaises en Lutte.
Il n’y a pas assez de femmes pdg, préfete, commissaire, magistrate, directrice de centre pénitentier. Les femmes aux caisses, qui perdent leur emploi par la robotisation, on s’en fiche. Les illetrées désignées par Macron dans les abattoirs sont à oublier. Les aides soignantes, les aides dans les Ephad ou à domicile, rien à faire.
Un défilé de la bourgeoisie, d’une blancheur immaculée, qui ne défend que ses intérêts de classe comme le furent les très riches et réactionnaires Benoite Groult, Françoise Giroud, Elisabeth Badinter, …
Tu te trompes complètement, cette marche n’avait absolument pas pour fond politique de revendiquer qu’il fallait plus de femmes pdg ou flics. La tentation de tout transformer est décidément bien ancrée dans notre monde. C’est mensonger, et carrément indécent, de critiquer d’une telle façon l’organisation d’une marche contre les féminicides, et en hommage aux femmes assassinées. Dans le langage courant, on appelle ça une calomnie. Tu es ridicule.
Un commentaire employant l’argument craignos habituel de « la lutte qui divise » entre dominants et dominées (renvoyant de fait la responabilité de cette division aux personnes qui en subissent les conséquences, et pas celles qui en tirent profit) a été supprimé.