La France, l’un des pays les plus corrompus de la planète (100 milliards d’euros détournés, gaspillés ou volés… chaque année), aux dirigeants arrogants et suffisants, fâcheusement donneuse de leçon et moralisatrice, s’apprête donc à reconduire le même système de gouvernance pourri. Sans même que ceux, largement majoritaires en France le 29 mai 2005, qui ont exprimé un puissant ras-le-bol de cette démocratie en trompe-l’œil et de cet ultra-libéralisme assassin, puissent être représentés.

La faute en reviendra aussi, cette fois, à la « vraie » gauche, ou gauche non libérale, qui pour l’heure, se montre incapable de se présenter unie à cette foutue et incontournable élection présidentielle (qu’il est urgent de changer). Car, après tout, avons-nous besoin d’un « chef », quand on voit les abus et dérives dont se rendent coupables les « heureux » impétrants une fois installés sur le trône de la République ? Alors qu’il suffirait d’une autorité collégiale, représentant toutes les sensibilités et minorités, pour incarner le sommet de l’Etat.

A quoi assistons-nous ? Comme c’est le cas depuis des décennies, mais avec une ampleur jamais atteinte, à un gavage quotidien de mensonges pour nous faire avaler les plus grosses couleuvres. En l’occurrence, la soi-disant évidence d’un choix -décidé d’avance par les puissances financières-, entre deux personnages aussi peu convaincants et engageants l’un que l’autre : Sarkozy, la peste noire, et Royal, le choléra.
Il va sans dire que ni l’un ni l’autre n’inspire les millions de Français qui ont subi 5 ans de politique fasciste, glorifiée par les nauséabonds médias inféodés, dans l’indifférence quasi absolue des classes moyennes, sous l’œil complice de Chirac et Villepin.

Si donc la gauche non libérale ne parvient pas, alors que son potentiel est de 25% des voix, à présenter un candidat unique, il sera hors de question de participer à cette mascarade d’élection. Et donc : abstention !

Il va de soi également que si, comme des millions de Français l’espèrent, un candidat unique de la vraie gauche est présent, son programme devra largement reprendre les mesures suivantes, faute de quoi : abstention !

Abrogation de toutes les lois répressives et régressives votées depuis mai 2002.

Social /travail

-Smic à 1500 euros.

-Confirmation de la durée légale hebdomadaire de travail à 35 heures.

-Suppression du CNE (contrat nouvelle embauche) et de toutes les formes de sous-contrats de travail.

-Fin de l’oppression, de l’avilissement et de la répression des chômeurs par une réforme profonde des missions de l’ANPE et de l’UNEDIC : suppression du contrôle mensuel, retour au contrôle semestriel ou ponctuel, dispense de recherche d’emplois pour les demandeurs de plus de 50 ans, instauration d’une retraite progressive (à la carte) pour les chômeurs de plus de 50 ans. Interdiction de radier un demandeur d’emploi sans autres ressources que ses maigres allocations.

-Instauration d’un revenu minimum d’existence de 750 euros, notamment pour les jeunes.

-Réforme de la représentation syndicale, fin du monopole de quelques centrales dans les négociations sociales avec le pouvoir et le patronat.

-Renforcement du secret professionnel pour les travailleurs sociaux.

-Interdiction du travail de nuit pour les femmes et jeunes de moins de 18 ans.

Santé/retraite

-Extension de la Couverture maladie universelle par le relèvement du montant des revenus susceptibles d’en bénéficier.

-Gratuité des cotisations mutuelles complémentaires pour les revenus inférieurs au Smic.

-Harmonisation des régimes de retraite avec alignement des garanties sur les régimes les plus favorables.

-Avec au minimum : consolidation de la retraite à 60 ans à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés, et possibilité de départ à la retraite anticipée progressive et/ou à la carte à partir de 50 ans.

Organisation législative et administrative

-Suppression du Sénat et des 346 sénateurs inutiles.

-Suppression des Conseil généraux (intégration du personnel au sein des Conseils régionaux, mais suppression des 4000 conseillers généraux).

-Suppression des communautés de communes qui ne se justifient pas.

-Interdiction absolue de tout cumul de mandat indemnisé et/ou exécutif.

-Fin des rentes de situation des élus. Réduction du nombre des députés : un par arrondissement, soit 329 au lieu de 577 actuellement. Réduction de moitié des indemnités parlementaires et réduction à 3 ans de la durée du mandat de député, de conseiller régional, de maire et de conseiller municipal, avec mandat renouvelable une seule fois. Instauration de la responsabilité personnelle de tout élu (indemnisé) devant ses électeurs.

-Réduction de la durée du mandat de Président à 3 ans, en attendant son remplacement par une autorité collégiale au sommet de l’Etat, élue au suffrage universel pour une durée de 3 ans, non renouvelable.

-Encadrement strict du pouvoir des maires, lequel est limité aux seules questions d’organisation matérielle et administrative de sa commune. Suppression de tout pouvoir sur ses administrés en matière personnelle, sociale, de police, ou judiciaire, avec respect absolu de la vie privée.

-Mode de scrutin et comptage des voix : instauration d’une part de proportionnelle pour les élections législatives et régionales, et comptabilisation obligatoire de tous les citoyens majeurs -qu’ils participent ou non au scrutin- nul de pouvant être élu au premier et deuxième tour s’il n’obtient pas la majorité par rapport aux citoyens majeurs en âge de voter.

Justice

-Gratuité des actions judiciaires (frais de défense compris) pour les revenus inférieurs à 3000 euros.

-Réforme de la désignation des membres du Conseil supérieur de la magistrature, avec garantie de l’indépendance absolue de cette instance.

-Création de postes de juge d’instruction avec réforme de l’instruction conduite par deux magistrats pour une même affaire : un à charge, l’autre à décharge.

-Création d’une instance judiciaire spécifique contre les abus de pouvoirs et la corruption des élus de la république.

Presse

-Modification radicale du métier d’informer. Attribution d’un statut de journaliste, obligatoirement indépendant, en fonction de ses compétences professionnelles, et non plus en fonction de ses revenus (comme actuellement).

-Non reconnaissance du statut de journaliste aux communicants des groupes de presse dépendant d’un pouvoir financier ou politique (ils sont 80% dans cette situation aujourd’hui, qui se prétendent journalistes).

-Suppression de la redevance de l’audiovisuel.

Population immigrée

-Régularisation de tous les immigrés qui en font la demande, dans un délai maximum de 3 mois.

-Procédure de naturalisation accélérée et simplifiée.

Finances publiques

-Renforcement des pouvoirs de contrôle et de sanction de la Cour des Comptes et des Chambres régionales des comptes (pouvoirs largement réduits par le gouvernement Raffarin/Sarkozy).

-Reforme des règles de passation des marchés publics avec baisse des montants rendant obligatoire le contrôle des élus.

-Augmentation de la taxation des échanges boursiers pour les gros porteurs, les fonds d’investissement, les investisseurs institutionnels, etc.

Sécurité routière

-Mettre fin à l’arnaque financière des amendes infligées pour des petites infractions routières : petits excès de vitesse de moins de 10-20 km/h, etc.

-Aggravation des peines pour les grands excès de vitesse de plus de 40 km/h ayant des conséquences accidentelles graves -corporelles ou mortelles-.

Cette énumération n’est pas exhaustive, il ne s’agit pas non plus d’un programme. A chacun de la compléter et de s’en servir, si elle lui est utile.

Verdi