Vendredi soir, alors que la cour de cassation rendait son verdict pour le compagnon Alfredo, l’enterrant vivant, une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant la mairie de Montreuil. Des prises de paroles, de la musique et le cortège se met en branle.

Aux cris de « Fuori Alfredo/tutti/tutte dal 41 bis » , « Pierre par pierre, murs par murs, nous détruirons toutes les prisons », »La prison c’est la torture, la solidarité, cramer les préfectures » , « Olele olala détruisons les prisons et les centre de rétention »,  » Les prisons en feu, les matons au millieu », « Contre l’isolement, contre toutes les prisons, solidarité avec nos compagnons » , et du clapping « liberté pour tou-tes les enfermé-es », très bien reçu par les passant-es dont certain-es se sont aggregé.e.s au cortège.

Après avoir marché jusqu’à Robespierre, le cortège tourne rue Voltaire où se situe Archi5 un cabinet d’architecte qui participe à la construction de prisons, dont Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sartre, et qui s’était déjà fait refaire la façade la, la, la et encore la,. Des œufs et des boules de noël pleines de peinture pleuvent, alors que les architectes sont encore dans leurs bureaux.

Il semblerait même que quelqu’un-e ait finit le travail la nuit même.

Les flics, 4 voitures, ont  encadré la déambulation, et la dispersion a eu lieu place de la république, avec encore des prises de paroles et, bien que tout ce soit bien passé, un goût plus qu’amer reste, ayant appris durant la manifestation la décision négative de la cour de cassation.

La lutte contre l’enfermement et l’isolement ne s’arrête pas à l’Italie, ni au seul cas d’Alfredo. La prison est une abomination, l’isolement une torture et aujourd’hui, le 41 bis un tombeau.

Battons-nous pour détruire l’état, qui assassine sciemment des révolté-es, pour un refus d’obtempérer comme pour un explosif devant une caserne.

Pour un monde sans flic, ni prison, ni juge.
Sans délégation, ni démocratie, ni chef.
Sans mari, ni dieu, ni patron.
Sans Pouvoir.

Liberté pour tou-tes