Non au cpe! riposte de classe aux attaques capitalistes!
Catégorie : Global
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Le CPE est en fait dérivé du CNE qui ne concerne que les embauches de travailleurs sans distinction d’âge par les petites entreprises, instauré cet été. Un rapport officiel vient de confirmer, s’il en était besoin, que le CNE n’a pas contribué à réduire le chômage (dont les chiffres repartent à la hausse en dépit de tous les tripatouillages des indices), mais qu’il a réellement précarisé ceux qui étaient embauchés sous ce contrat! Les patrons, par la voix de la présidente du MEDEF, ne font pas mystère que leur objectif est d’augmenter l’exploitation des prolétaires en généralisant la précarité et l’insécurité. Après les attaques sur la sécu, les retraites, ce sont les anciennes dispositions du Code du travail réglementant l’exploitation capitaliste en limitant quelques uns de ses excès afin de préserver la paix sociale, qui leur paraissent maintenant être d’intolérables concessions aux travailleurs.
Parallèlement le gouvernement renforce une nouvelle fois la pression sur les travailleurs immigrés et leurs familles, non seulement par des lois iniques, mais en les désignant implicitement comme des perturbateurs, voire des terroristes en puissance, bref en les soumettant un peu plus encore aux harcèlements policiers. Il s’agit d’affaiblir toute la classe ouvrière en s’en prenant à sa fraction la plus faible, mais aussi de la paralyser en attisant par tous les moyens le racisme qui la divise.
Le CPE et toutes ces attaques s’inscrivent dans la tendance générale du capitalisme à plier la force de travail à ses moindres exigences, à en faire, y compris dans les grands pays capitalistes riches qui dominent la planète, une main d’oeuvre taillable et corvéable à merci. Les difficultés économiques actuelles du capitalisme qui se manifestent par l’aggravation de la concurrence sur le marché mondial et se traduisent par des heurts croissants entre Etats (y compris au sein de l’Europe: voir les rivalités sur la question des OPA entre la France et l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, etc.), font que dans tous les pays, les capitalistes s’attaquent à leurs travailleurs pour maintenir ou accroître leurs profits; en Allemagne, par exemple, les différents gouvernements (de gauche ou d’union droite-gauche), après s’être attaqués aux retraites, veulent maintenant imposer l’allongement de la durée de travail sans augmentation de salaires!
Pour une riposte de classe aux attaques capitalistes!
Face à cette offensive capitaliste qui, morceau par morceau, mais inexorablement, s’attaque aux conditions de vie et de travail des prolétaires, il n’y a pas d’autre moyen de résister et de vaincre, que la lutte véritable. Ce n’est pas par des actions parlementaires, par les chiffons de papier des bulletins de vote (à quoi a servi le non au référendum?), mais seulement par la mobilisation, la lutte ouverte et la grève qu’il est possible de faire reculer le gouvernement et les patrons. Pour cela il ne faut pas compter sur les partis de gauche qui lors qu’ils étaient au gouvernement ont eux aussi multiplié les mesures anti-ouvrières, généralisé les «petits boulots» et ouvert en grand les portes à la précarité. Mais il ne faut pas compter davantage sur les directions syndicales qui ont fait échouer les luttes sur les retraites ou qui l’année dernière ont fait avorter la mobilisation des travailleurs en la détournant dans l’impasse du référendum. Entièrement acquises à la collaboration entre les classes et à la défense du capitalisme national, elles continuent à faire la seule chose qu’elles savent et peuvent faire: le sabotage de la mobilisation et de la lutte. Fixer comme objectif, comme le font la plupart des groupes d’extrême gauche, de les pousser à la lutte, revient à mieux leur permettre d’étrangler le mouvement.
La seule solution, c’est le retour aux méthodes et aux moyens de la lutte de classe, en rupture avec toutes les orientations conciliatrices avec des intérêts capitalistes; c’est l’union dans la lutte entre travailleurs de toute catégorie, entre jeunes et vieux, précaires et employés stables, hommes et femmes, français et immigrés; c’est l’organisation pour la lutte sur des bases classistes, indépendamment des appareils de professionnels de la paix sociale et de la collaboration entre les classes. Les prolétaires qui produisent toutes les richesses de la société, ont entre les mains la force de faire échec à toutes les attaques bourgeoises, dès lors qu’ils entreront en lutte sur leurs propres bases de classe et avec leurs organisations de classe.
Et alors, ils auront aussi la force, guidés par leur véritable parti de classe reconstitué, de renverser cette infâme société capitaliste où s’engraisse une minorité impudente de bourgeois tandis que les masses énormes de l’humanité ne connaissent que chômage, exploitation, misère et guerres.
parti communiste international
Correspondance:
Editions Programme 3 rue Basse Combalot 69007 LYON
2/03/06 Imp. spé. – supplément au Prolétaire n°479
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