Récits et analyses de l’occupation du parc mistral, grenoble
Catégorie : Global
Thèmes : ArchivesParc mistral
Hiver 2003-2004. Les travaux de construction d’un « grand stade » sont sur le point de démarrer dans le parc Paul Mistral, en plein centre de Grenoble : les autorités socialistes ont décidé d’amputer l’un des rares espaces verts d’une ville déjà très polluée, au profit d’un espace privé, réservé au football professionnel.
Une association de riverain-e-s lutte contre le projet, progressivement rejointe par plusieurs dizaines de personnes qui construisent des cabanes dans les arbres menacés d’abattage. L’occupation nuit et jour du parc durera plus de trois mois, rencontrant un relais médiatique inattendu et un soutien populaire large et divers. Elle sera défaite en février par un véritable exercice de police (encerclement physique par la construction d’une palissade, CRS au sol pendant trois jours et gaz lacrymos pour les centaines de personnes en soutien, négociations et menaces pour les occupant-e-s des arbres, intervention finale d’une troupe d’élite…).
La brochure « Récits et analyses de l’occupation du parc Mistral » raconte les péripéties de cette aventure, du point de vue de différentes personnes en lutte. Elle est maintenant disponible sur infokiosques.net. On peut la lire et la télécharger, et pourquoi pas l’imprimer et la photocopier, en se rendant à l’adresse suivante :
http://infokiosques.net/article.php3?id_article=230
Au sommaire :
– Petite histoire de l’occupation du parc Mistral à Grenoble, novembre 2003 – février 2004
– Tract « pourquoi prenons-nous froid dans les arbres ? »
– Impressions imprécises d’un okupant au sol
– Récit de trois jours d’expulsion par deux occupant-e-s d’un bosquet d’arbres
– Récit à chaud de trois jours d’état de siège
– Petite analyse des communiqués des autorités grenobloises
Le document PDF comporte plusieurs photos.
Voici l’introduction de la brochure :
« Les efforts des autorités publiques pour gommer le souvenir de l’occupation aussitôt après l’expulsion nous font saisir à quel point la transmission de cette expérience est utile au prolongement de la mobilisation locale, à la diffusion des pratiques qui s’y sont développées et à l’invention de foule d’autres, toutes aussi enthousiasmantes. Eviter les procès collectifs – et donc leur médiatisation -, détruire scrupuleusement les dernières traces de l’occupation (cabanes, affiches sur les murs de la ville, graffitis sur les palissades autour du parc) et écarter les revendications par leur réduction à la défense » aussi noble que donquichotesque » de quelques arbres, c’est minimiser le » risque » qu’un mouvement continue à vivre au-delà de l’événement qui l’a fait naître.
Cette mémoire que nous voulons créer ne doit pas être (seulement) un gentil album photo, mais aussi une pratique systématique et diffuse de l’échange de savoirs, nécessaire à l’évolution et à l’adaptation des formes de luttes et à la construction des rapports de force.
Nous voulons aider à la réappropriation, au dépassement collectif de ce type d’actions. Nous voulons encourager l’occupation généralisée de tous les espaces publics (et privés) disponibles, vides de sens et vides tout court. L’expérience de Grenoble contribue au défrichage de terrains et de modes de lutte encore peu explorés en France (à part dans la vallée d’Aspe), et sur lesquels il y a vraiment moyen de s’amuser.
Nous voulons que tou-tes les gen-tes qui veulent de l’info non médi-argh-tique puissent avoir accès à une foule de points de vue sur la vie qui s’est déroulée au parc, sur les obstacles qu’elle a pu rencontrer dans son organisation, sur des choses chouettes et moins chouettes qui y ont eu lieu.
Ces textes sont enfin les reflets d’un événement qui nous travaille, d’interprétations plus ou moins bancales, et certainement pas figées. Ces textes sont partiels, subjectifs, excessifs. Alors ce serait super bien d’être critiqué-es, corrigé-es, commenté-es, et ce serait vraiment encore plus mieux si tou-tes celleux qui ont participé à cette expérience de près, de loin, du trottoir d’en face, ou à d’autres encore, décrivaient leurs ressentis, leurs analyses pour les diffuser sous forme de brochure(s), d’articles dans les médias alternatifs, de tracts… »
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