Solidarité avec les prisonniers de la manifestation du 21 juin à Thessalonique

Du 20 au 22 juin s’est déroulé le sommet de l’U.E. à Porto Carras, à 120 km de Thessalonique, en Grèce. Les anarchistes et les anti-autoritaires ont appelé à des actions contre le sommet. Pendant quelques jours une partie de l’université Aristote de Thessalonique a été occupé par des anarchistes pour créer un espace de discussion, de contre-informations ainsi que pour préparer des actions. Jeudi 18 juin, le cortège anarchiste / anti-autoritaire en solidarité avec les immigrés a rassemblé 4000 personnes. Le samedi 21 juin, la manifestation anarchiste, refusant le dialogue avec les autorités comme avec les groupes réformistes, a choisi une stratégie offensive contre les symboles du pouvoir et du capital, une stratégie de confrontation avec les forces de police.
Lors de cette manifestation dans le centre de Thessalonique, plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées, tabassées et quelques-unes torturées par la police afin d’obtenir d’elles qu’elles signent des feuilles vierges, par la suite remplies par la police d’aveux fabriqués. 29 personnes ont été à ce jour mises en examen. Et le mercredi 25 juin, 7 compagnons ont été placés en détention préventive (max. 18 mois). Les 22 autres, remis en liberté – la plupart avec des cautions fort élevées – seront jugés plus tard. Pour le moment restent en prison 2 espagnols, 1 anglais, 1 syrien réfugié politique vivant en Grèce et 3 compagnons grecs. Tous les prisonniers sont détenus séparément et les 3 compagnons grecs ont été incarcérées dans des prisons pour mineurs, réputées pour la dureté de leur régime.
Au nombre des manœuvres de dépolitisation habituelles, la presse et les politiciers ont tenté de faire passer les attaques qui ont eu lieu durant la manifestation anarchiste pour de simples  » actes de vandalisme « . Mais ils ont en outre eu recours cette fois à leur nouvel arsenal : l’anti-terrorisme. Ainsi l’un des jeunes espagnols de 19 ans a inévitablement été reconnu comme la cheville ouvrière du rapprochement entre le  » mouvement anti-mondialisation  » et l’ETA tandis que le procureur doublait les accusations fabriquées contre chacun des prévenus d’une espèce de délit associatif de  » participation à manifestation violente « . Il est vrai que le cortège anarchiste était le seul à s’attaquer au statu quo démocratique, à refuser de dialoguer avec l’Etat.
Plus que jamais, il est nécessaire d’étendre les actions de solidarité dans le monde, en soutien aux compagnons incarcérés.

Déjà à Berlin, à Copenhague et en Espagne, des occupations et des manifestations ont eu lieu.

La solidarité est une arme ! Par tous les moyens nécessaires !

NB : Un collectif grec a déjà commencé à rassembler des fonds de soutien aux prisonniers, en vue des procès notamment. Pour soutenir financièrement : compte à la banque Piraeus, IBAN : 5209-0164-58-443.