ac-info
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Il y a 3 millions de mal-logés en France, certainement des centaines de milliers de plus, en comptant les sans-papiers ou les SDF qui ne sont pas inscrits sur les listes de demandeurs de logement.

Des millions d’entre nous, qui risquent de brûler vifs ou de mourir à petit feu des maladies du mal logement, du froid, du plomb, qui survivent comme des chiens dans l’univers carcéral de l’hébergement d’urgence, dans les taudis, qui n’ont plus rien à bouffer une fois le
loyer payé, qui se font expulser, couper les fluides.

Un gouvernement de droite qui poursuit la politique de ses prédécesseurs de gauche, en démolissant des centaines de milliers de logements, en vendant des dizaines de milliers d’autres, en maintenant
dans la précarité ceux d’entre nous à qui on ne donne pas les papiers.

Des mairies de gauche, où les Verts et le PS s’accordent pour construire une minorité de HLM accessibles aux pauvres, favorisent les couches supérieures de la société en faisant du logement intermédiaire.

Deux fois en quelques mois, des brûlés vifs dans des immeubles appartenant à la SIEMP (un avant l’été dans le 20ème, l’autre dans la
nuit du 29 au 30 août 2005 dans le 3ème)… La SIEMP, cette société dirigée par le président du groupe Verts au conseil de Paris, René Dutrey, société censée éradiquer l’insalubrité à Paris et qui laisse
des centaines de mal-logés en danger dans des immeubles qui lui appartiennent. En attendant, l’action de la SIEMP a triplé de valeur depuis 2001.

Nous continuerons à nous battre pour que chacun d’entre nous, célibataire ou en famille, français ou immigré, avec ou sans papiers puisse vivre décemment, notamment en ayant accès à un logement conforme à ses besoins.

Il n’y a pas de crise du logement : au moins cent quarante mille logements sont vides rien qu’à Paris. Les politiques de tous bords qui disent le contraire et ont toujours toutes les bonnes raisons
de ne pas reloger sont de fait responsables.

Leurs larmes de crocodiles à l’occasion des drames ne
suffiront pas à les dédouaner.

L’ « hommage » aux morts, c’est avant tout continuer à lutter, contre les démolitions, pour un logement pour tous. Une lutte qui passe par
des attaques contre tous les responsables sans distinction de couleur politique.
C’est la raison pour laquelle nous sommes obligés de rappeler que la signature AC! au bas d’un tract notamment signé par des Verts de Paris
n’engage que les individus qui ont donné leur accord pour ce tract et ne nous engage en rien.

AC! Paris Air Libre, AC! Paris 10-11-12 Précaires en colère,
AC! Trappes-SQY