Mondialisation des industries du sexe: oppression maximale
Catégorie : Global
Thèmes : ArchivesRacisme
La traite des femmes et des enfants à des fins de prostitution est d’autant plus importante que la prostitution est légale car le marché est alors ouvert. Les Pays-Bas et l’Allemagne sont, à cet égard, exemplaires en Europe […]. Dans les quelques 250 bordels d’Amsterdam, les femmes prostituées travaillent de 12 à 17 heures par jour et subissent des contrôles sanitaires pour protéger la santé des clients (les clients ne sont pas soumis à ces contrôles, eux ne sont pas considérés comme un risque sanitaire)! 80% des personnes prostituées sont étrangères et 70% d’entre elles sont dépourvues de papiers, ayant été victimes de la traite. C’est donc l’organisation proxénète qui est la grande pourvoyeuse des bordels, son investissement massif d’argent sale au sein des Red Light Districts, à Amsterdam notamment, a entraîné la création de zones franches où s’épanouissent librement les activités criminelles. En Allemagne, toute répression du proxénétisme a été abandonnée depuis la légalisation de la prostitution en 2001. L’Allemagne autorise même le proxénétisme conjugal, ce qui encourage la traite par le biais des agences internationales de rencontre, mais gare dans ce cas à l’épouse étrangère d’un Allemand qui voudrait quitter son proxénète de mari! Elle encourrait l’expulsion à moins de pouvoir prouver son autonomie financière[…]
[…] Les défenseur-e-s de l’industrie du sexe utilisent assez souvent un argumentaire qui vise à culpabiliser – pour les disqualifier -, toutes celles et tous ceux qui ne partagent pas leur avis. Considérer la prostitution comme un esclavage ferait, dans leur logique particulière, gravement tort à la dignité des personnes qui sont prostituées. Or, l’analyse structurelle de la prostitution n’est aucunement une attaque contre les personnes prostituées, ne les prive ni de rationalité ni de capacité cognitive. Il est parfois tout à fait rationnel de ne pas chercher à quitter une condition dont on ne saurait sortir au risque de sa survie, voire de sa vie ou de celle d’un proche. De même, l’analyse structurelle de la traite des esclaves noirs n’a jamais porté atteinte à la dignité humaine de ses victimes, ni abouti au racisme, c’est tout le contraire. Tout être humain est digne, quel qu’il soit, seul le sort qui lui est fait peut ne pas l’être […].
Lire l’article: « Mondialisation des industries du sexe: oppression maximale des femmes et des enfants du Sud, de l’Est, du Sud-Est, etc… », par Catherine Albertini, chercheuse et membre de « Choisir la cause des femmes »
«L’hypocrisie a-t-elle un sexe? ou comment masquer l’insoutenable réalité de la prostitution», par Johanne St-Amour
Dans sa chronique « Voyages » intitulé « L’appel du sexe », dans l’édition du journal « Le Devoir » du samedi 18 et dimanche 19 juin, Monsieur Cazelais propose de lever le voile sur l’hypocrisie qui entoure l’industrie du sexe, dont les revenus monstres pourraient être comptabilisés avec les millions de retombées économiques générés lors d’événements à grande affluence comme le Grand Prix de la Formule Un. L’industrie du sexe, qui de toute façon tire parti du tourisme, est une réalité incontournable et malgré les inconvénients subis par ceux et celles qui sont obligéEs de vendre leur corps, dit-il, est une attraction touristique comme une autre. Mais pourquoi s’attarder spécifiquement aux composantes économiques et touristiques avantageuses de l’industrie du sexe, notamment de la prostitution ? Pourquoi occulter les autres composantes de cette réalité ? À ne lever qu’une partie du voile de l’hypocrisie, ne risque-t-on pas de masquer doublement la partie très opaque de l’insoutenable réalité de la prostitution?[…] Lire l’article.
«Manif contre la publicité sexiste de Molson: manque de professionnalisme à TQS».
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