De la préservation de la nature à celle de la race blanche : la violence indicible du programme opportuniste et réactionnaire du rn
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Antifascisme
Lieux : Pays-de-la-loire
Hervé Juvin en Loire-Atlantique
Faute de cadres locaux, Marine Le Pen a désigné comme tête de liste des Pays de la Loire Hervé Juvin, député européen du RN, rattaché au groupe parlementaire d’extrême-droite Identité et Démocratie. Hervé Juvin est le fondateur du mouvement « Les Localistes », dont il résume ainsi le programme : « une écologie heureuse, très loin des bobos sectaires écologistes ». Il défend le concept d’ « écologie intégrale » qui renvoie à l’idée de « protéger hommes et femmes du technicisme et de la marchandisation modernes en les préservant dans leur état naturel ». Leur état naturel n’est autre que l’ordre social établi, que Juvin et ses alliés ont tout intérêt à défendre puisqu’en tant qu’homme blanc et bourgeois, il les place au sommet. De la préservation de la nature à celle de la race blanche, ce concept prétendument écologiste implique le rejet de l’immigration, des « théories du genre », de l’homosexualité et de l’homoparentalité, de la transidentité et de l’avortement. Une posture identitaire et rétrograde, bien loin des préoccupations environnementales. Ses prises de position critique vis à vis de la mondialisation n’empêche pas Hervé Juvin d’être actionnaire de nombreuses multinationales comme Amazon, Danone, Total ou encore Microsoft. En 2018, ces multiples placements lui ont rapporté plus d’un million d’euros. Ajoutons qu’Hervé Juvin est accusé de violences conjugales par sa femme en novembre 2019.
Gabriel de Chabot en Maine et Loire
Gabriel de Chabot est fils de militaire et comme son épouse, descendant d’une famille de la noblesse française. Affichant son soutien au lobby de la chasse, on devine la vision conservatrice qui présente cette pratique comme exclusivement écologique et régulatrice, posture démontée par les scientifiques. Aujourd’hui chef d’entreprise, il a travaillé pour Bouygues Constructions de 2005 à 2012, en France et à Achgabat, au Turkménistan. Il se trouve que WikiLeaks a justement épinglé Bouygues à ce sujet : l’entreprise bénéficiait en effet à cette époque, d’un quasi-monopole et entretenait des liens « douteux » avec le chef d’État Turkmène. L’enquête révèle l’implication de Bouygues Constructions dans un vaste système de corruption et de pot-de-vins impliquant le dictateur, système sur lequel l’ambassade de France « fermait les yeux ». On peut se demander quelles étaient les missions de De Chabot dans cette affaire. Ouvertement souverainiste, De Chabot présente le RN comme « dernier rempart contre la dissolution de la nation ». Cette thèse de la « dissolution de la nation » s’inscrit dans les théories du « grand remplacement » et du « choc des civilisations » portées par les groupes identitaires.
Raymond de Malherbe en Sarthe
Raymond De Malherbe, diplômé de Sciences Po Paris a travaillé comme ingénieur en organisation et commercial au rang de cadre supérieur. Alors qu’il mise sur « l’écologie localiste », il est lui-même président de la Chambre de Commerce et d’Industrie française à Taiwan et a dirigé des multinationales comme l’Oréal, Chanel ou encore Lancel.
Jean-Michel Cadenas en Mayenne
Ancien lieutenant-colonel de la gendarmerie, spécialisé dans le maintien de l’ordre public, Jean-Michel Cadenas milite au Front National depuis 1972. En mars 2021, il tweet des propos racistes à l’encontre d’un élu PCF de Nancy l’accusant de communautarisme.
A l’heure où la disparition des espèces, le réchauffement climatique et la pollution de notre habitat s’accélèrent, la proposition politique du Rassemblement National n’a aucune ambition écologiste. Cette prétendue préoccupation pour l’avenir de la planète n’est en fait qu’une stratégie électoraliste utilisée pour nourrir un projet nationaliste au service de la classe dominante. Cette manœuvre politique ne doit en aucun cas nous faire oublier que ces hommes blancs et riches cherchent à maintenir leur domination sociale. Leur soi-disant rejet du mondialisme ne vaut que lorsqu’il s’agit d’immigration, non pas quand il est question d’investir ou de diriger les multinationales responsables de l’exploitation de millions de personnes à travers le monde et de l’écocide en cours. N’oublions pas non plus que le Rassemblement National, contrairement à ce qu’il prétend, est étroitement lié à certains groupes néo-nazis. A Nantes par exemple, des membres de la section Loire-Atlantique du RN, comme la déléguée départementale Éléonore Revel, entretiennent des liens avec des membres du groupe Arsouille Naoned connu pour avoir commis plusieurs agressions racistes violentes à Nantes.
Le RN ne trompe personne et cette fausse démocratie directe est un leurre au service de la classe dominante. Contre le fascisme, l’État et le capital, une révolution reste à faire !
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