Ce samedi 30 janvier a eu lieu un gros rassemblement à Angers, à l’appel de collectifs LGBTQIA+ qui entendaient ne pas laisser la rue à La Manif Pour Tous, de l’association de l’Étincelle qui appelait à la soutenir après les attaques que leur local a subit de la part ne néo-nazis proches de l’alvarium (en réalité plus que proches, on y reviendra), de La Grande Ourse qui a récemment subit une expulsion en pleine trêve hivernale, après avoir subit le harcèlement des fascistes à maintes reprises, ainsi que de nombreux autres collectifs locaux que le climat d’extrême-droite qui est en train de s’installer dans la ville poussait à réagir.

Alors que les différents appels ont été rendus publics tout récemment, et que la communication et l’organisation se sont fait dans la précipitation, notre cortège s’est tout de même avéré bien plus fournit que celui des anti-pma, qui avaient pourtant prévu un rassemblement régional plusieurs mois à l’avance. Ce rassemblement était d’ailleurs leur plus gros de ce week-end, preuve que les intégristes peinent à mobiliser contre la question de la PMA.

Cela ne les a toutefois pas empêché de commettre de nouvelles agressions ce week-end, tout comme lors de leur précédente mobilisation qui avait débouché sur une agression lesbophobe par les petits fascistes de l’alvarium, qui étaient cette fois-ci bien retranchés dans leur ruelle.

Assez vite, le cortège s’est scindé, entre les personnes qui souhaitaient suivre le tracé déclaré, et celles qui préféraient profiter d’une proximité inattendue avec le principal local fasciste de la ville pour aller leur rappeler que leur tranquillité était encore loin d’être acquise. Une quinzaine de fafs étaient dans la ruelle de leur local, arme à la main pour plusieurs. La bac ayant été aperçue dans la rue derrière eux (et ayant d’ailleurs plus tard bénéficié du renfort de Baudoin Le Nalio au moment de grenader le cortège), et les GM prenant position en bas de la rue du mail, personne n’a osé prendre le risque de tomber dans une embuscade aussi grossière et prête à se refermer. La suite des évènements ayant donné raison à cette stratégie, puisque la ligne de gendarmes a très vite chargé jusqu’à remonter à hauteur des fascistes, condamnant ainsi les quelques imprudent-e-s qui auraient pu s’y aventurer. Tout le reste de l’après-midi, l’alvarium aura bénéficié d’une compagnie de gendarmerie mobile privatisée pour leurs soins, et empêchant à grand coups de grenades quiconque souhaitait trop s’en rapprocher.

Quoi qu’il en soit, même si la communication fasciste qui a suivi avait de faux airs de fanfaronade, le fait est que les vidéos publiées sur Ouest Casual ne font que signer le changement de leur stratégie de communication, et apporter la preuve formelle de l’implication de membres de l’alvarium dans les différentes agressions revendiquées précédemment sur ce canal. Finit donc leur petite communication politicienne et hypocrite à base de déclarations de leur petit chef telles que « nous n’avons rien à voir dans cette attaque revendiquée par des nazis, et tout ce que nous trouvons à y redire c’est que c’est très cool de leur part d’avoir utilisé de la peinture rouge ».
En publiant de manière quasi-instantanée, alors que la manifestation avait toujours cours, une vidéo prise depuis la fenêtre de leur local sur ce réseau, les néo-nazis angevins n’ont fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà (sauf leurs soutiens municipaux et policiers étrangement) : Il s’agit bien de membres de l’alvarium qui attaquent impunément et depuis des années différents lieux de solidarité ou personnes identifiées comme « militant-e-s », puis le revendiquent par la suite sur le telegram de Ouest Casual, accompagné de la signature « Angers (est) nationaliste ». Le tout perdu au milieu d’autres publications toutes ancrées dans un fascisme assumé.

Espérons que ce changement de communication de leur part permettra à toutes les personnes qui doutaient encore de la nécessité de lutter contre la « liberté d’expression d’agression» des néo-nazis angevins de prendre enfin position, et ne fera que renforcer la lutte antifasciste locale.

Solidarité avec les personnes interpellées, agressées, et plus généralement toutes les victimes de l’extrême-droite angevine et du grand ouest, qui ne peuvent que constater l’impunité totale de leurs agresseurs depuis des années.
Solidarité avec les communautés LGBT+ qui continuent, années après années, de voir des intégristes organiser des manifestations contre leurs droits.
Solidarité avec les personnes précaires et sans domicile fixe qui, en plus d’encaisser constamment des attaques fascistes, se font dorénavant expulser en plein hiver sur ordre du préfet.

Pas de répit pour les fascistes qui, en augmentant constamment le niveau de violence et la fréquence de leurs agressions, ne font que conforter le besoin urgent éprouvé par de plus en plus d’angevin-e-s de leur faire à jamais fermer tout lieu d’organisation, ici comme ailleurs.

Angers est solidaire, Angers est antifasciste.