Petit cr vénère du rassemblement devant la raffinerie de donges
Published on , Edited on
Category: Local
Places: Donges
Rendez-vous annoncé comme blocage à Donges devant la raffinerie jeudi 2 janvier 2020, j’ai loupé les prises de paroles, quand je suis arrivée, les gilets jaunes s’étaient regroupés pour se dire : quand même, on va pas rien faire, des gens sont venus de loin, y a pas de blocage de la raffinerie, on va quand même bloquer le rond point. Le rond point était à 50 m de la tente de la cgt, quasiment aucun syndicaliste ne nous a suivi. En 10 minutes, une route du rond point est bloquée (on laissait passer les voitures mais pas les camions). Du coup, les fdo arrivent, nous demandent de libérer la voie ou sinon ils nous verbalisent. On ne part pas, plus de fdo arrivent mais aucune verbalisation. On est dégagé par la force. Les syndicalistes, appelés à la rescousse, s’avancent à 10 m, et restent en spectateurs. C’est chiant de le dire car on voudrait être tous ensemble, mais à un moment faut dire la vérité, dans l’espoir de sortir de cette impasse. C’est des blocages de l’économie qu’il faut faire, la grève générale restera une incantation car le monde a changé et la précarité touche trop de gens qui ne feront pas grève, les caisses de grève des professions bloquantes ne remboursent qu’une partie infime des salaires perdus, Macron ne cédera pas. il faut leur faire vraiment peur, être incontrôlables, inventifs, créatifs, gilets jaunes
article de France Bleue : Pas de blocage du site
L’accès au site n’est pas bloqué même si aucune goutte de carburant ne sort en raison de la grève. Les camions circulent dans le secteur et peuvent s’approvisionner au dépôt pétrolier voisin (qui appartient à Bolloré et non à Total). Des CRS sont sur place.
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/reforme-des-retraites-rassemblement-devant-la-raffinerie-total-de-donges-1577962926
interview du délégué cgt de la raffinerie total de Donges, ne pas louper ça
https://www.youtube.com/watch?v=d5pcwq99VRo
Je crois qu’il faut que ce qu’il faut remettre en cause, et ce que ce texte ne fait pas, c’est la totalité de sa conception des « blocages » et autres « grève générale » et « convergence », qui sont autant de pièges pour les exploités.
La grève générale a TOUJOURS été une incantation, parce qu’elle vide le mouvement social de son volet politique. C’est bien pour cela d’ailleurs que les syndicats n’ont plus rien à proposer de viable dans la lutte et sont en fait rangés aux côtés du pouvoir : tant qu’il n’y aura pas un aspect clairement politique dans un mouvement de grève – ce que les marxistes appellent la grève de masse – il n’y a rien à en attendre.
Toute la conception de la grève de ce texte repose sur deux postulats : les syndicats peuvent être de notre côté – alors qu’ils sont intégrés à l’État depuis plus d’un siècle ! – et plus un mouvement dure, plus il y a de chances qu’il l’emporte – alors que c’est exactement le contraire : plus il dure, plus il y a de chances qu’il perde !
Donc, pour être clair, les syndicats sont et seront toujours les meilleurs saboteurs d’un mouvement social, parce qu’ils sont en fait des créatures de l’État – financés, crédibilisés, organisés, intégrés par lui – TOUS les syndicats, du plus petit au plus grand, du plus radical au plus réformiste ! C’est le syndicalisme dans son ensemble qui a fait faillite, parce qu’il rejette l’indispensable dimension politique, la lutte contre l’État capitaliste, l’émergence de ceux qui luttent en tant que contre-pouvoir face à l’ordre capitaliste ; il en est d’ailleurs le principal adversaire. Tous les syndicalistes s’opposent avec la dernière énergie à l’auto-organisation du mouvement à travers les AG souveraines, à son indépendance vis-à-vis des syndicats, à son extension sur une base géographique et non corporatiste – ce que nous voyons tous les jours en ce moment ! Le corporatisme qui est le principal obstacle à détruire dans un mouvement de grève, est l’essence même des syndicats : rien de surprenant à ce qu’ils le défendent bec et ongles !
D’autre part, croire qu’il faut « bloquer l’économie » et faire durer le mouvement pour l’emporter est encore une illusion totale : l’État capitaliste comme un tout est capable d’encaisser ce genre d’épreuve, il n’a jamais cédé à un « blocage » dans l’histoire ; Mai 68, qui dure en fait 10 jours, n’a jamais posé ce genre de question, mais bien L’UNITÉ des exploités contre l’État. Et c’est là ce qui fait peur à l’État : qu’une force bien supérieure à la sienne n’émerge de la grève par l’unité et l’auto-organisation de ceux qui y participent. « Bloquer l’économie » fait croire que la paralysie économique pourrait faire plier l’État, l’organisation de caisses de grève laisse entendre que plus ça dure, mieux c’est : on peut avoir un exemple, siouplaît ? En 2006, le gouvernement Villepin n’a pas reculé face à un quelconque « blocage », mais face à l’unité qui commençait à exister entre étudiants et salariés, et face à un mouvement qui décidait seul, sans les syndicats, ce qu’il voulait faire – malgré le sabotage des Gauchistes staliniens dans les commissions.
Ce n’est pas être incontrôlable qui fera plier le gouvernement, si on fait la même chose que les syndicats, mais sans eux, l’État est tranquille ; c’est la réflexion sur ce que nous sommes et ce que nous voulons qui le fera reculer. Et là, notamment à travers ce que dit ce texte, on constate que le mouvement est en train de pourrir et qu’il est en fait déjà vaincu. Le mieux serait de l’arrêter maintenant pour réfléchir sur ce qui s’est passé, et en tirer des leçons pour la prochaine fois. Plus il va durer, plus dure sera la démoralisation d’une défaite maintenant certaine.
Quant aux Gilets jaunes, il n’ont jamais fait partie du mouvement social, leurs méthodes de lutte représentent tout ce qu’il faut fuir : que ce soit le blocage des ronds-points (à quoi ça sert ???) ou les défilés à quelques centaines en centre-ville en montrant bien qu’on a son gilet jaune, c’est-à-dire en s’isolant bien de tout le monde, et surtout des autres exploités !
“” Tous les syndicalistes s’opposent avec la dernière énergie à l’auto-organisation du mouvement à travers les AG souveraines, à son indépendance vis-à-vis des syndicats, à son extension sur une base géographique et non corporatiste
pas du tout des milliers de syndicalistes sont pour l’auto-orgnisation !! j’en ai connu m^me de la cgt ! plein de sud ausi,cessons de voir avec des oeilléres et sortons du simplisme.
certes il y a le mouvement inverse qui est encore majoritaire mais dire “tous” est faux
Les syndicats, çà fait maintenant un peu plus de 100 ans qu’ils ont été intégré dans l’Etat. Tes syndicalistes pour l’autogestion (de quoi?) on les voit pas, en tout cas pas dans l’opposition aux bureaucrates. Et de toute façon qu’ils le veuillent ou non feront toujours allégeance à leur hiérarchie (ils paient leur cotises) et cautionnent qu’ils le veuillent ou non le fait qu’il y ait des gens payés par l’Entreprise pour nous expliquer comment il faut lutter!
Si critique de leur part il y a, cette critique se fait en coulisses, ils craignent trop de faire le jeu du patron.
Un des syndicat qui se réclame de l’autogestion, la CNT Vignolles, invite régulièrement Bernard Friot, un économiste stalinien du PCF, nous vendre son projet de société bien hiérachisée par le diplôme et encadré par l’Etat bien évidemment! C’est dire l’état de ce syndicalisme de l’autogestion!
Tes milliers de syndicalistes ont peutêtre l’auto-organisation dans le coeur mais ne veulent pas la pratiquer.
Surtout que çà ne pourra pas se faire sans conflit contre les bureaucrates syndicaux donc contre tous les appareils syndicaux. Il n’y a pas d’alternative!
Va alors bloquer avec tes petits bras musclés la raffinerie ( et tes doigts encore plus par les commentaires que tu fais) T’as l’air hyper fort. Bisous bisous
Je sais, critiquer celles et ceux qui se bougent, c’est maaal!
Veux tu dire que toute action et toute organisation sans les syndicats est vouée à l’échec? T’en fais un drôle d'”antigestionnaire”!
Et saches que ce n’est pas qu’une question de petits bras musclés, il faut aussi réfléchir un peu et ne pas avoir une mémoire de poisson rouge. On m’a déjà fait le coup et je ne chialerai pas à la trahison quand je m’apercevrai que les syndicats ont juste fait leur travail!
… de toutes les façons, « bloquer la raffinerie » ne sert strictement à rien d’autre qu’à enfermer ceux qui y participent dans une logique syndicale où le « blocage » est l’alpha et l’omega de tout mouvement, ce qui est TOTALEMENT FAUX ! Aucun gouvernement n’a reculé face à ce genre de manœuvre, qui ne sert que d’exutoire à ceux qui y participent et d’alibi aux syndicats pour dire qu’ils font quelque chose de très radical !
Quant Spartacus nous explique que « il connaît… », il ne fait que répondre par un exemple à une argumentation, ce qui est parfaitement démontré par la réponse d’Antigestionnaire. L’auto-organisation à la sauce syndicale reste du syndicalisme, c’est-à-dire une lutte purement sur un plan économique et une base corporatiste qui n’a pas l’ombre d’une chance de l’emporter.
Donc la première chose à faire pour ces syndiqués que connaîtrait Spartacus, c’est de quitter le syndicat ! « Heraus aus den Gewerkschaften », disait le KPD en 1918, tout le monde hors des syndicats ! Pour mémoire, je rappelle comme ça qu’en 2006, le mouvement anti-CPE a commencé par mettre à la porte les syndicalistes de l’UNEF, et ça a été une des raisons de son succès…
je répondais à cette sottise de dire “tous les syndicalistes s’opposent ..”
c ‘est toujours faux de dire tous,tout le temps etc .. car il existe en revanche toujours des contre exemples. je ne dirai jamais tous les anars sont anticpitalistes car il y a des anars libéraux !
Alors quitter les syndicats ? y compris la cnt ?
l’organisation est notre arme ,le capital adore les inorganisés. tiens encore une exception aux “tous” :: tous les mouvements de révolte,syndicat,parti du ps au rn et les mouvements anti autoritaires sont infiltré par les flics.
et parfois ce sont les flics ,le pouvoir qui organisent les actions antoautoritires,alors méfions nous de certains arguments purs et durs dicté par la préfecture.
le mouvement du cpe a gagné pour de multiples raisons ,nombre,aucun cout direct pour le cac 40,soutien total de la gauche réformiste ,et des syndicats .
Ah bon ? Le CAC40 ferait la politique du gouvernement ??? Que voilà une affirmation péremptoire et sans l’ombre d’une démonstration : c’est le politique qui commande à l’économie, pas le contraire ! Nous ne sommes plus dans un cadre libéral, mais dans le capitalisme d’État, ça fait un siècle que ça dure et que chaque jour nous voyons que ce sont les États qui commandent, au moins dans les pays les plus puissants !
Soutien de la Gauche et des syndicats au mouvement anti-CPE ? Comme la corde soutient le pendu, oui, mais dans les faits, étant donné que les syndicats étaient mis sur la touche dès le début du mouvement, je ne vois pas ce que ces organes d’État pouvaient faire d’autre sans se discréditer complètement…
Ce n’est pas l’organisation qui fait le mouvement, la classe ouvrière (et sa conscience) existent indépendamment de toutes les organisations qui soi-disant la représentent. Et dans la période actuelle, l’État est capable de récupérer n’importe quelle organisation dont l’activité n’est pas politique, par exemple le syndicalisme. C’est pourquoi TOUS les syndicats, partout dans le monde, ont été récupérés par la bourgeoisie, ce qui indique clairement par ailleurs pourquoi le réformisme est mort pour la classe ouvrière, ce que les révolutionnaires disent depuis un siècle… Tous les grands mouvements de lutte surprennent les organisations ouvrières, ce qui montre bien qu’en général elles n’y sont pour rien.
Alors, oui, tous les syndicalistes s’opposent à l’autonomie et à l’unité de la classe ouvrière, et s’ils ne le font pas, ils sont contraints de quitter leur syndicat ou ils s’en font exclure ! Ce n’est pas un schéma, c’est la conséquence d’un choix politique. Le syndicalisme est mort pour la classe ouvrière, il ne peut donc être « récupéré » de quelque façon que ce soit, et c’est justement sur l’illusion qu’il pourrait l’être qu’il continue à prospérer. La grande leçon de la lutte de classe depuis un siècle, c’est que toute activité propre à la classe ouvrière ne peut se faire que CONTRE les syndicats, quels qu’ils soient.
Et tant qu’on y est, la police et les provocateurs ne peuvent s’insinuer que dans les espaces qu’on leur laisse ; ils ne présentent aucun danger dans un mouvement de lutte de classe tant que ce mouvement défend les intérêts des exploités et rien d’autre. C’est aussi une leçon du siècle dernier : Malinovsky et Staline (qui était certainement un flic lui aussi…) n’ont pas pu empêcher la Révolution d’Octobre, pas plus que Gapone n’a pu empêcher celle de 1905…
Au fait, on parle de quelle CNT ?…
oui enfin une réponse point par point c ‘est rare sur ce site .
Alors je n’inverse pas la priorité entre le capital et son état,je sais bien que c ‘est l’ordre économique qui dicte au politique. pas de désaccord là dessus .
je n’ai pas dit autre chôse.
oui lemouvement contre le cpe a été soutenu par les partis et syndicats(pas pour toujours de bonnes raison) et non ces partis et syndicats n’ ont pas été mis sur la touche dés le début. là dessus nos analyses divergent.
en tant que militant syndical j’ai soutenu et participé aux manifs.
sans être viré . il est vrai en revanche que le mouvement anti cpe était tres spécifique et que les jeunes voulaient contrôler le plus possible son action. sans y parvenir totalement comme la suite l’a montré avec ses dirigeant flirtant avec le PS. l’orgnisation ne fait pas le mouvement ? exact mis sans orga le mouvement ne va pas loin .
ce rejet de toute orga syndicale car récuperer par l’état conduit à rejeter une force ,notre force que craint la bourgeoisie. alors récupérée cette force ?
il y a toujours un risque et là dessus l’état est très fort,mais encore plus fort quand il n’y a aucune orgnisation du prolétariat.
tu ajoutes:
“”Tous les grands mouvements de lutte surprennent les organisations ouvrières, ce qui montre bien qu’en général elles n’y sont pour rien.
c ‘est confondre jugement et action.
oui le tiers état a été surpris le 14 juillet 89 mais de là à dire qu’il n’y était pour rien ,certes non.
il exite des syndicalistes qui veulent l’autonomie de la classe ouvriére et son unité. et il travaille au sein de structures syndicales. pas facile,mais c ‘est possible . globaliser ,raisonner par tout ou rien est une erreur.
alors là :
“a grande leçon de la lutte de classe depuis un siècle, c’est que toute activité propre à la classe ouvrière ne peut se faire que CONTRE les syndicats, quels qu’ils soient.
la lutte syndicale n’est pas une lutte politique immédiate , c ‘est une défense quasi immédiate contre l’exploitation. moins révolutionnaire qu’un “parti”
c ‘est pourquoi ne rester qu’ au stade syndical c ‘est faire la moitié du travail. mais c ‘est un début et par là les prolos vont de l’avant . c ‘est un frein aussi ,evidemment. mais ne voir qu’un quasi ennemi dans le syndicalisme ,le rejeter en bloc c ‘est au dela de faire un immense cadeau au patronat ,se priver d’une arme dont c ‘est à nous “révolutionnaire ” d’affuter le tranchant.
il est vrai que la police inflitrée et les provocateurs n’empêchent pas les révolutions ..à terme,mais combien d’années ,de décennies perdues?
Combien de morts ? les dégats sont considérables . et là encore c ‘est bien par une organisation et non par de l’à peu pré qu’on peut limiter l’action des flics et de l’état dans le mouvement ouvrier.
hé oui quelle CNT car l’anarchisme a aussi deux visages tout comme la CGT .
Tu confonds l’organisation et l’Organisation.
je ne confonds pas la chôse et le nom de la chôse,et encore moins la structure donnée et voulue et l’idée originelle.
En l’occurence je défends une organisation réelle et donc “militante” qui colle à l’idée d’orga des prolos contre l’inéfficacité des orgas electron libre sans danger pour le capital.
se faire entendre et défendre les idées”aanrchites ” est assez difficile dans tout mouvement,mais être minoritaire n’implique pas que ces idées ne rencontrent pas d’écho. rester au dehors est tres gratifiant car on a pas de contradicteurs,on a toujours la majorité on a raison ,mais c ‘est pas là que se passe le réel révolutionnaire des masses.
alors non je ne confonds pas du tout.
« Aujourd’hui, en France par exemple, la même dénomination “CNT” recouvre deux organisations anarchistes, une aux positions authentiquement révolutionnaires (CNT-AIT) et une autre purement “réformiste” et réactionnaire (CNT Vignoles (6)).
6) “Vignoles” est le nom de la rue où se situe le local principal de cette organisation syndicaliste révolutionnaire et clairement à l’extrême gauche du Capital. »
Bravo ! Maintenant qu’on sait qui sont les bons et les méchants, le prolétariat mondial va enfin pouvoir avancer sur des bases saines !
ça vous donne envie de continuer à discuter avec le CCI ?
pas moi
Gauche communiste et anarchisme internationaliste : ce que nous avons en commun
https://nantes.indymedia.org/articles/21290