Putes sans retraite, en lutte pour les vôtres
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : GenreRacisme
Au crépuscule d’un capitalisme tardif la jouant collé serré avec le patriarcat blanc, notre bien aimé Etat s’arme de tout un arsenal juridique pour faire chier un nombre incalculable de vies : les nôtres, nous les putes. Cette artillerie lourde se caractérise non seulement par une putophobie décomplexée, mais avant tout par une xénophobie et un racisme mortels, ainsi qu’un projet de contrôle des personnes en marge de cette société mortifère.
En effet, les lois putophobes ; c’est-à-dire la loi de pénalisation des clients, la loi sur le proxénétisme, le projet de loi Avia, la loi sur les demandeur.euses d’asile ; les lois SESTA – FOSTA aux Etats-Unis ; nous empêchent de nous auto-organiser et nous traquent. Car toute collègue qui vient en aide à une autre collègue est considérée comme une proxénète, et aucun lieu sécure n’est à notre disposition pour travailler sereinement. Ces lois supposées nous protéger nous poussent à prendre PLUS de risques et à être confrontées à des situations de danger.
Les plus précaires d’entre nous sont celles qui sont contraintes de travailler à l’extérieur dans des coins très isolés, éloignés de toute forme de solidarité. C’est dans ces espaces que les risques de violence sont accrus. Par ailleurs, les putes les plus précaires sont les exilées, les sans-papières, les personnes trans, racisées, en situation de handicap…
La putophobie est protéiforme, elle s’incarne dans la ville, dans la famille, à travers la violence de l’absence, le rejet, l’exigence de se conformer à ce qui les tient écarter de leur honte, ou encore dans les milieux militants, les slogans, les regards, les blagues. Elle ronge nos communautés, nos intimités. Le stigmate nous réduit aux cendres du silence. Et c’est la plus grande des violences.
Le travail du sexe se compose d’une diversité de pratiques et de parcours : escortes, camgrrrls, acteurices porno, strip-teaseuses, dominas, putes et tant d’autres. Nous vendons de notre temps et des services sexuels, pas notre corps. Il reste à l’œuvre, comme dans tout autre travail. Mais les Travailleureuses Du Sexe doivent en plus subir la répression et la stigmatisation.
Nous, nous ne nous trompons pas. Nos ennemi.e.s ne sont pas nos client.e.s. Nos ennemi.e.s sont les agresseurs, les violeurs, les flics, les patrons, l’Etat. L’ennemi principal, c’est le patriarcapitalisme.
- Remember : Les flics ne sont pas des fils de putes. Les putes et autres TDS subissent les violences policières : traques, rafles de sans-papièrEs, vols, chantage, viols, expulsions, emprisonnement. Les putes et autres TDS sont partout : dans les cortèges, dans ta famille, dans ton immeuble, dans ta promo, dans la salle d’attente, sur la piste de danse, et aussi en GAV. Être TDS n’a rien de dégradant, nos existences n’ont rien d’humiliant.
Vive l’anarcha-syndicalisme pute
Ni lois ni patrons
On veut le beurre l’argent du beurre, et une putain de retraite.
Vos ennemis ne sont pas les clients mais les agresseurs… Mais pourtant qui agressent et tuent? Les clients.
Amusant par ailleurs de voir écrire “client.e.s” quand on sait que l’écrasante majorité de ces client.e.s ne sont que des clients, des mecs. Tenter d’occulter cela, c’est occulter que cette situation est crée par des mecs, pour des mecs, au profit des seuls mecs.
faut ralentir la suze, gentiane… en quoi ce texte occulte quoi que ce soit ? pourquoi, toi, tu veux occulter une réalité (des femmes ou trans peuvent aussi payer les services de tds) ? pourquoi tu veux faire comme si les relation client-e-s/putes étaient les seules relations marchandes dans ce monde ? pourquoi, au lieu de te positionner sur le message que ces personnes tentent de te communiquer, tu pars du principe qu’elles sont pas assez feministes pour toi et feraint mieux de fermer leur gueule ?
ok boomer.
Tu as raison spartacus on a oublié de mettre le commentaire qui explique la suppression d’un autre commentaire. On a donc caché ton commentaire parce qu’il était putophobe et n’amenait rien au débat.
Si tu trouves ce site autoritaire personne ne t’oblige à venir y poster des commentaires pareil, tu peux le faire ailleurs. Nous on applique la charte c’est tout, ça te plait pas tant pis pour toi.
Tout ça est un peu hors sujet, du coup on a caché des commentaire, et on postera que cette dernière réponse.
Je vois pas le lien entre se dire anti-autoritaire et parler ensuite d’élection.
La liberté d’expression a des limites (au moins ici, définies par la charte), et si tu insultes des gens et/ou participe à une oppression, ben on cache tes propos.