Nantes : des caméras spéciales installées par les crs
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Catégorie : Local
Thèmes : Contrôle socialPoliceRépression
Lieux : Nantes
Il s’agit de caméras directement installées par les CRS, dans une optique de maintien de l’ordre. Des caméras spécialement réservées pour les manifestations. Le dispositif se nomme S.A.R.I.S.E : « Système Autonome de Retransmission d’Images pour la Sécurisation d’événements ».
Initialement réservé à l’antiterrorisme – il a été déployé dans le cadre de l’état d’urgence, pour la première fois, pour la sécurité des 24 Heures du Mans ou à la Grande Braderie de Lille – S.A.R.I.S.E est implanté à Nantes sur tout le long du parcours classique des manifestations depuis des mois. Ce sont des caméras très haute définition, à 360°, qui permettent de retransmettre en temps réel chaque faits et gestes des manifestants. Tout ça en plus des images de l’hélicoptère ! Un CRS était repéré au mois d’avril avec des baudriers d’escalade pour installer ces caméras en hauteur. Certains ont été mise en place au sommet d’immeubles, notamment Cours des 50 Otages. Précisons que le dipositif S.A.R.I.S.E a toujours été mis en place pour des évènements ponctuels, très courts. C’est la première fois à notre connaissance qu’il est installé sur un temps aussi long, plusieurs mois, pour surveiller une ville entière.
Aujourd’hui, dans les rues de Nantes, nous pouvons donc voir, sur certains poteaux, une caméra dôme de la mairie et une caméra mobile de la préfecture. Orwell était en dessous de la réalité.
Le site du ministère de l’intérieur précise concernant ce dispositif, que « des techniciens CRS spécialement formés assurent la mise en place, la gestion et la maintenance de ces moyens vidéos. » Mais le dispositif demeure opaque. A quoi servent ces boîtiers et ces antennes qui complètent les caméras à 360° ? S’agit-il de capter des données de téléphonie ? De collecter des informations numériques sur les manifestants ? De géolocaliser les portables pour inculper les potentiels contestataires ? Si le coût des expulsions a Notre-Dame-des-Landes a été évalué à plus de 5 millions d’euros, qu’en est-il de la répression démesurée et sans fin à Nantes ?
Ces questions restent ouvertes. Une chose est sure : en période d’austérité généralisée, la répression dispose de moyens véritablement illimités. Et Nantes est clairement un laboratoire de cette répression.
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Sources :
Nantes sous surveillance : https://nantes.sous-surveillance.net/spip.php?article4
Nantes. Les mystérieuses caméras appartiennent aux CRS : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-qui-sont-ces-mysterieuses-cameras-5804868
N’y aurait il pas possibilité d’interpeller la CNIL sur le caractère légal de ces caméras ?
Tu peux demander à la CNIL, fais le, je suis même pas sûr-e que tu ais besoin d’autre chose que ta volonté (?). Mais garantis, à la fin tu auras les caméras que la police veut, où elle veut, quand elle veut. Au besoin en ayant recours à une loi de plus. Les plaintes et recours, ne servent pas à rétablir leur « justice », mais servent à l’état pour repairer les failles et adapter le système pour que les résistances ne viennent plus entraver sa marche en avant.
Je serai pas surpris-e que la nouvelle loi sur l’urbanisme, élimine quantité de recours utilisé pour faire capoter le projet de NDDL, par exemple. Ceci par le biais de petits amendements, glissés ça et là, que même la fRance Insoumise ne verra pas passer.
Tant qu’on est dans les luttes, l’assassinat de Remy Fraysse, était parfaitement légal. Pas forcément en fRance, mais le traité de Lisbonne (droit européen, supérieur au droit français, si besoin de le rappeler), autorise à tuer pour le maintien de « l’ordre public ». Vous croyez quoi ? Que les flics se sont trompés en arrosant la ZAD de grenades ? Vous avez vu la misère des mobilisations suite à la mort de Remy ? Pour cet événement dramatique, les rues auraient du être remplies. Au lieu de ça, il n’y eut dans la rue que des personnes déters, dont une fille « bobo » qui m’a marqué, en tailleur et talon aiguille, lors d’une manif’ non autorisé, qui a peut être plus fait flipper l’état, que notre rage et nos cagoules.
Ce qui devait être le coeur de mon commentaire, c’est qu’il faut aussi, entre nous, arrêter de se raconter des histoires. On gentrifie aussi les luttes en les cantonnant au quartiers bourgeois, où on a quasi pas de soutien, personne ne vient « rejoindre le cortège » à part les militant-es qui vont au rancard, certain-es après fait leur courses chez « cache-cache ». Illes foutent des caméras (?) Profitons en pour aller dans les quartiers populaires, qu’étaient avant les centres villes. Allons dans les zones commerciales, faire de la « caisse gratuite », … Faut probablement refaire un travail préparatoire (pour pas leur ramener une compagnie de GMs sans leur acceptation), ça peut être des manifs festives au départ, partager de l’autoréduc’, etc… Il y a aussi dans ces lieux des banques et des symboles de l’état et du capitalisme.
Pour préciser, j’essaie au maximum de tenir se point de vue quand je me trouve à l’organisation de mouvement. je veux pas ici paraître pour un-e donneureuse de leçon, mais si certain-es partagent mon point de vue. Qu’illes poussent aussi de leur côté, pour un changement des lieux de luttes. La préf’ de Nantes, prendra feu toute seule après !