Conspiracy watch et taguieff : une histoire d’amour ?
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Taguieff publié par Ring sur la “misandrie contemporaine” (sic) : https://www.huffingtonpost.fr/pierreandre-taguieff/penalisation-client-prostitution_b_9530494.html
http://www.conspiracywatch.info/author/pierre-andre-taguieff
“… À la fois critique de la gauche et de la droite, et lui-même critiqué par des représentants des deux camps, Taguieff défend une position qu’il nomme « mélioriste » et qu’il décrit en ces termes : « La démocratie libérale n’est certes pas parfaite, mais elle est perfectible, elle est même le seul système politique à l’être. Elle doit être défendue parce qu’elle est le seul type d’organisation politique garantissant aux individus leur liberté d’agir et de penser »19. Cette idée de « méliorisme » ou, selon une formulation plus paradoxale, de « conservatisme critique » a été développée dans la conclusion de son ouvrage sur le Sens du progrès (2004) et dans un article paru dans la revue québécoise Égards20, dont la ligne éditoriale conservatrice et catholique traditionaliste peut sembler très éloignée de ses idées. Mais cela n’a rien d’étonnant puisque Taguieff a toujours été partisan d’une politique du « dialogue » (hormis dans certains cas, tel celui du négationnisme), ce qui lui avait valu des critiques à l’occasion d’articles publiés dans des revues de la Nouvelle Droite comme Éléments ou Krisis.
Taguieff a été membre de la rédaction de la revue Le Meilleur des mondes (éditions Denoël) qui a paru de 2006 à 2008. Parfois décrite comme néo-conservatrice, la revue a compté Les Contre-réactionnaires (2007) parmi ses publications associées qui rejettent les « vieux mythes » politiques et utopiques pour tenter de voir clair dans « le meilleur des mondes possibles », celui qui est, c’est-à-dire « le seul qui soit ».
Taguieff contribue à Dreuz info21, un site francophone qui se présente comme « américain conservateur, chrétien et pro-israélien »22, mais qui, selon Samuel Laurent du journal Le Monde, « mêle islamophobie, ultra-sionisme et théories néoconservatrices »23.
…
Dénonciation de l’« immigrationnisme »
Dans un article dont une version abrégée parut dans Le Figaro du 9 mai 200650, Taguieff dénonce sous le nom d’« immigrationnisme » un chantage des « bien-pensants » qui prohibe un examen objectif des réalités de l’immigration en érigeant en dogme qu’elle est à la fois inéluctable et bénéfique. Taguieff reproche à ces « bien-pensants » leur irresponsabilité, aussi bien quant aux conditions de vie des citoyens d’aujourd’hui que quant à l’avenir de la communauté nationale. Cette dernière n’est pas envisagée par lui comme un héritage immuable et transcendant – la terre et les morts de l’extrême droite fin-de-siècle -, mais comme un “nous” sans lequel ni la démocratie ni la République ne sont envisageables. Il considère ce phénomène comme le signe d’une mésestime de soi dont souffrent les Français.
…
Sur l’« islamophobie »
Pierre-André Taguieff défend au printemps 2002 l’ouvrage d’Oriana Fallaci, La Rage et l’Orgueil78, qui suscitait de vives réactions dénonçant son caractère anti-musulman79, voire xénophobe80, haineux ou ouvertement raciste81. Il en approuve le fond, qui a le mérite de briser selon lui des tabous sur l’islam. Lui-même déclare « Je ne suis pas devenu islamophobe, mais résolument “islamismophobe” »69…”
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-André_Taguieff
Zemmour, de Benoist, Shermer (libertarien anti-féministe et accusé de viol) comptent aussi parmi les références de Rudy Reichstadt proche du PS et de cercles pro Israel. CW est une référence pour les “anarchistes” de la CNT-AIT Toulouse, Veille Extrême, Soliran, Les Enragés, Non Fides, Mondialisme. Anticonfusionnisme sélectif, racisme inavoué, pro Israel ?
des potos à eux https://refractairejournal.noblogs.org/post/2018/05/27/que-vois-je/
http://www.conspiracywatch.info/Pierre-Andre-Taguieff-sur-Le-Cimetiere-de-Prague–d-Umberto-Eco_a635.html
http://www.conspiracywatch.info/Entre-la-guerre-juive-et-le-complot-americano-sioniste_a65.html
http://www.conspiracywatch.info/Une-mise-au-point-sur-Eurabia_a485.html
http://www.conspiracywatch.info/Sur-DSK-haines-et-delires-a-foison_a672.html?com
http://www.conspiracywatch.info/Alain-Finkielkraut-un-systeme-parfait-adamantin-insubversible_a304.html
Que du beau monde !
Nous publions ci-dessous, avec l’autorisation de L’Observatoire des sondages qui l’a publiée en deux parties les 10 et 13 janvier derniers, l’analyse, ou plutôt le démontage, d’un sondage sur le « complotisme » dont les résultats eurent un grand écho médiatique lors de leur publication.
L’Ifop, la fondation Jean Jaurès et le site Internet associatif Conspiracy Watch ont choisi le moment « anniversaire » des attentats de janvier 2015 pour publier un sondage sur la crédulité des Français face aux théories conspirationnistes qui supposent communément que l’histoire est un produit de l’action d’un groupe occulte officiant dans l’ombre. Les sondeurs ne s’étant guère illustrés ces dernières années par leur rigueur sur ce genre d’enquêtes [1], l’Observatoire ne se faisait guère d’illusion sur la qualité de cette publication. Les premiers comptes-rendus de la presse avec leurs titrailles sensationnalistes publiés avant sa parution officielle confirmaient ces doutes [2]. De fait celle-ci est particulièrement calamiteuse. […]
http://www.acrimed.org/Complotisme-fake-news-a-la-Une
Précision préliminaire : la citation 2 vise Stéphane Hessel, diplomate, ancien résistant, ancien déporté, qui fut à la Libération l’un des rédacteurs de la Déclaration Européenne des Droits Humains, et il lui est reproché d’avoir appelé au boycott d’Israël. Quant à la citation 3, elle vise le MRAP, qui a dénoncé la citation 2.
Citation 1 :
« On ne peut qu’être stupéfait et consterné devant la multiplication et la banalisation, en France tout particulièrement, d’une corruption idéologique du débat public entre spécialistes reconnus par leurs pairs, ou supposés tels : cette corruption de la discussion scientifique, parasitée par des passions politiques intellectualisées, consiste à substituer la dénonciation et le dénigrement à l’argumentation rationnelle, à jeter l’anathème sur tout objecteur, à frapper d’excommunication tout contradicteur. » [1]
Pierre-André Taguieff
Citation 2 :
« Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu’on ait envie de lui écraser la tête ».
Pierre-André Taguieff
Citation 3 :
« Je ne souhaite pas répondre sur cette phrase manipulée par une officine islamo-communiste appelant tous les jours à la haine contre Israël ».
Pierre-André Taguieff
Il y a quelques années, Isabelle Kersimon était inconnue du grand public. A cette époque, elle écrivait des livres sur le tabac, les régimes ou la cellulite…
Puis elle a décidé de se consacrer à un secteur beaucoup plus porteur médiatiquement, la lutte contre les « islamistes » et les « fréro-salafistes » (comme elle dit). Quelles sont les diplômes ou qualifications d’Isabelle Kersimon pour parler de ces sujets ? Je ne sais pas, mais ses écrits sur l’islam et l’« islamisme » sont si caricaturaux qu’elle ne doit pas souvent mettre les pieds dans des mosquées.
Sa vision du « 9-3 » est également particulièrement définitive et tranchée: « dans le 9-3, ce sont les élèves et leurs parents qui font la loi. Celle de la République n’a plus cours », écrit-elle[1]. Des propos sans aucune nuance, plus dignes du café du commerce que d’une journaliste sérieuse. Si « la loi de la République » n’y était plus respectée, comment expliquer par exemple la stricte (et zélée) application de la loi de 2004 interdisant le voile à l’école (loi que Mme Kersimon soutient ardemment). Mme Kersimon peut-elle citer une seule école du « 9-3 » où cette loi « n’a plus cours »?
Un féminisme à géométrie très variable
Dans ses écrits pour divers médias (généralement marqués à droite, comme Causeur, Le Point et Le Figaro), Kersimon dit reprocher aux « islamistes » et « frères musulmans » leur sexisme, leur antisémitisme et leur « communautarisme ».
A la manière d’une Elisabeth Badinter dont elle est une admiratrice, Isabelle Kersimon dénonce surtout le sexisme quand il concerne des musulmans ou des arabes.
Paradoxalement, la soi-disant « féministe »Isabelle Kersimon a également été contributrice au magazine d’Elisabeth Lévy Causeur, connu justement pour son anti-féminisme.
Le magazine Causeur est aussi à l’origine du tristement fameux “Manifeste des 343 salauds” qui a suscité la colère de nombreuses personnalités et associations féministes. Dans ce texte d’un sexisme achevé, des hommes revendiquaient le droit d’ « aller aux putes », par le biais d’une pétition finement titrée « Touche pas à ma pute »[2]. Parmi les signataires, on trouve des personnalités aussi peu soupçonnables de féminisme qu’Ivan Rioufol, Eric Zemmour ou Richard Malka, l’avocat de DSK. Je n’ai trouvé aucune dénonciation de ce lamentable « manifeste » par notre féministe à géométrie variable Isabelle Kersimon.
Isabelle Kersimon et le racisme
Et ce n’est pas seulement le féminisme d’Isabelle Kersimon qui est à géométrie variable, c’est aussi son antiracisme. En fait le seul antiracisme qui semble l’intéresser est la lutte (légitime) contre l’antisémitisme. Dans ses écrits, on ne trouve quasiment rien sur le racisme anti-noirs, anti-musulmans, anti-arabes ou anti-roms.
Isabelle Kersimon s’est par exemple offusquée des critiques de Wiam Berhouma envers Alain Finkielkraut dans l’émission Des Paroles et des actes. En revanche, je n’ai jamais lu ou entendu Kersimon dénoncer les innombrables propos racistes anti-noirs, anti-antillais, anti-musulmans et anti-arabes de Finkielkraut[3]. Non, Kersimon préfère qualifier d’« ennemie de la République »(sic) celle qui a dénoncé ces propos racistes, plutôt que celui qui les a proférés.
« Contre-enquête » mais surtout contradictions
En 2014, Kersimon a co-écrit un livre intitulé “Islamophobie: la contre-enquête”, cherchant à minimiser voire à nier l’existence d’une islamophobie institutionnelle et médiatique (dont elle est pourtant l’une des parfaites incarnations). Depuis la sortie de ce livre, Isabelle Kersimon s’est encore radicalisée, et l’autre co-auteur du livre Jean-Christophe Moreau a dû publiquement la désavouer, les propos d’Isabelle Kersimon devenant trop contradictoires avec le livre qu’elle avait pourtant co-signé. [4]
Par exemple, elle écrit une chose et son contraire sur les accompagnatrices scolaires voilées. Dans le livre “Islamophobie: la contre-enquête”, elle co-écrit que le Conseil d’Etat a bien fait de désavouer la circulaire Chatel qui interdisait les accompagnatrices scolaires voilées, circulaire qualifiée de “laïcité mal comprise”:
…Alors que dans cet article publié dans Le FigaroVox, Isabelle Kersimon écrit exactement l’inverse, approuvant la circulaire Chatel, qu’elle qualifie de “sage et juste”:
Isabelle Kersimon la mythomane
Ces derniers jours, Isabelle Kersimon s’est encore distinguée, d’abord en propageant de fausses suspicions envers la journaliste Hela Khamarou, qu’elle a ensuite désespérément tenté de rattraper…
En juillet 2016, Isabelle Kersimon s’est à nouveau distinguée en confondant l’auteur de l’attentat terroriste de Nice Mohamed Bouhlel avec un homonyme, et le liant à tort avec le CCIF. Si elle a finalement dû reconnaître son erreur et supprimer son article diffamatoire, elle n’a toujours pas présenté d’excuses aux personnes qu’elle a injustement pointées du doigt. [5]
Et le 1er août 2016, Isabelle Kersimon a publié sur son site un article qui nie la réalité des meurtres islamophobes:
Ces meurtres sont pourtant une réalité, comme par exemple le cas de Marwa, tuée à Dresde car musulmane et voilée[6], ou de Mohamed El Makouli, victime d’un meurtre islamophobe au Beaucet dans le Vaucluse en 2015. [7]
Nier cette réalité montre le mépris d’Isabelle Kersimon pour les musulmans qui sont victimes de crimes racistes.
Isabelle Kersimon publiquement désavouée par son propre éditeur
En septembre 2016, suite à une nouvelle pseudo-enquête d’Isabelle Kersimon sur Mohamed Bajrafil, l’éditeur de Kersimon Plein Jour l’a publiquement critiquée et désavouée, de manière on ne peut plus claire:
C’est rarissime de voir un éditeur désavouer aussi vigoureusement l’un(e) de ses auteur(e)s.
http://jc-moreau.com/?p=438
Depuis quelque temps, on compte un nouveau venu dans la galaxie grandissante des chasseurs de « complotistes » (1). C’est un certain Gérald Bronner, qui fustige à longueur d’articles et d’interventions le « complotisme » et le principe de précaution (qu’il tente d’assimiler à du complotisme).
Bronner s’en prend notamment à ceux qu’il appelle avec dédain les « précautionnistes », qui refusent notamment les OGMs ou l’énergie nucléaire. S’il se présente généralement comme un sociologue, Bronner néglige de préciser qu’il travaille également pour le conseil scientifique d’Areva, l’un des leaders mondiaux du secteur… nucléaire ! (2)
Difficile de ne pas faire de lien avec sa virulente hostilité au principe de précaution.
Dans son dernier livre “La planète des hommes. Réenchanter le risque” (PUF, 2014), Bronner donne un exemple de ce qu’il considère être les méfaits du principe de précaution : lors de l’épidémie de choléra qui a frappé Haïti en 2010, Bronner fustige « la ronde des atermoiements précautionnistes » qui aurait selon lui retardé l’utilisation d’eau de Javel pour traiter les eaux contaminées.
Bronner écrit :
« Il y avait une solution simple pour éviter l’hécatombe : traiter les eaux avec de l’eau de Javel. C’était sans compter la ronde des atermoiements précautionnistes. Fallait-il le faire, compte tenu de la mauvaise réputation de l’eau de Javel ? Cette hypothèse fut évoquée, des comités se réunirent pour délibérer sur les dangers supposés de cette utilisation… En l’occurrence, il fallut attendre 5 000 morts et un article de la revue Science qui tirait la sonnette d’alarme, pour qu’on en revienne à des considérations sensées. On purifia les eaux avec de l’eau de Javel et l’épidémie s’interrompit. »
Seul problème : cette histoire est une pure affabulation, comme l’a rapporté le journaliste du Monde Stéphane Foucart :
« Sollicitée par Le Monde, la meilleure source possible sur le sujet – l’équipe d’épidémiologistes qui a identifié l’origine de la contamination – confirme le caractère fantasmagorique de l’édifiante histoire.
De plus, les documents de l’OMS et de l’Unicef montrent que l’une des mesures mises en œuvre dès le départ de l’épidémie a précisément été l’utilisation et la distribution de divers produits chlorés. Nul atermoiement, nul « précautionnisme mortifère », selon l’expression de M. Bronner. Interrogé, le sociologue reconnaît l’erreur et, beau joueur, remercie Le Monde de l’avoir portée à sa connaissance. » (3)
Dans son précédent ouvrage intitulé “La Démocratie des crédules” (PUF, 2013), ce même Bronner étudiait le « biais de confirmation », cette tendance à croire les histoires qui vont dans le sens de ses convictions ou préjugés, quelle que soit la véracité de ces histoires. Comme le fait remarquer Stéphane Foucart, Bronner a démontré sans le vouloir ce qu’il dénonce : il s’est mis à croire sans faire les vérifications nécessaires une histoire complètement bidon, mais qui avait le mérite de confirmer ses convictions et préjugés.
Parmi ces fameux « crédules » que Gérald Bronner fustige, il peut donc ajouter un nouveau nom : celui de Gérald Bronner lui-même !
Références:
(1) Après les incontournables Pierre-André Taguieff et Rudy Reichstadt : http://reichstadt.canalblog.com/
(2) Voir page 9 de ce document publié par Areva: http://www.areva.com/mediatheque/liblocal/docs/groupe/Rapport-annuel/2013/pdf-ra-2013/RA2013-FR.pdf
(3) http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1803
en lisant l’article du huttington post ci dessus.
extraits :
“les attitudes et les conduites sexistes ont disparu, mais qu’elles n’existent plus qu’en tant que survivances, même si l’on considère le fait qu’elles sont surtout présentes dans certaines populations issues de l’immigration (…).”
“Le sexisme existe bien, mais il faut le reconnaître là où il est observable, dans les sociétés restées imperméables aux valeurs et aux normes de l’individualisme libéral et égalitaire ainsi qu’à l’exigence de laïcité. Or, c’est le plus souvent de ces sociétés théocratiques et patriarcales que sont originaires les populations qui viennent s’installer en Europe. On ne saurait s’étonner que de tels migrants ne déposent pas aux frontières de Schengen leur culture sexiste.”
“les activistes néo-féministes, aveuglées par leurs convictions idéologiques héritées de l’antiracisme anticolonialiste, ne peuvent ni ne veulent reconnaître le fait. Les “immigrés” ou les “migrants”, quoi qu’ils puissent faire, sont à leurs yeux des victimes désignées du “racisme”, et à ce titre soustraits au regard critique. (…) ”
” la dévalorisation croissante de l’homme – en tant que mâle -, la disqualification montante de la masculinité et, plus particulièrement, la bestialisation toujours plus intense du mâle hétérosexuel. Le mépris pour le “gros hétéro de base” est allé croissant dans le monde culturel, voire dans le monde politique, bastion toujours supposé du sexisme alors même qu’il a été pris d’assaut par les adeptes de la parité généralisée. C’est ce mouvement de péjoration croissante que j’appelle ici misandrie ou androphobie, mélange de peur, d’aversion et de haine à l’égard de “l’homme”. ”
comment des militants de gauche ou libertaires peuvent encore inviter ce type ou cautionner ses paroles ?
d’autant plus qu’il est édité par l’extrême droite ?
La trajectoire de Caroline Fourest, vigie anxieuse d’une France sous « menace islamiste », e?minence grise et visiteuse du soir de la gauche au pouvoir, est moins un cheminement personnel que le reflet d’une de?rive : celle d’une gauche hagarde pour qui la Re?publique tient lieu depuis quinze ans de question sociale. Une enque?te de la Revue du Crieur, dont le sixie?me nume?ro sort jeudi 23 fe?vrier.
Caroline Fourest est parmi les siens. Le 6 de?cembre 2016, dans la salle du groupe socialiste de l’Assemble?e nationale, le de?pute? socialiste Jean Glavany organise ses Rencontres annuelles de la laicite? – en 2015, Latifa Ibn Ziaten, me?re d’un des militaires tue?s par Mohamed Merah a? Toulouse, y avait e?te? « hue?e » et « agresse?e » parce qu’elle portait le voile.
L’animateur de la journe?e, Gilles Clavreul, de?le?gue? interministe?riel a? la lutte contre le racisme et l’antise?mitisme (Dilcra ), un proche de Manuel Valls, est un ami. Au Parti socialiste, C. Fourest est une figure connue : invite?e re?gulie?re des universite?s d’e?te?, on la croise dans des confe?rences de presse, des meetings ou dans ce type de session a? huis clos destine?e a? pre?parer le programme du parti pour 2017. Elle n’est pas toujours tendre avec le PS, peut y e?tre conteste?e, mais elle fait partie des meubles. Elle est proche d’anciens de SOS-Racisme, a encourage? avec bienveillance l’e?mergence de mouvements comme Ni Putes ni soumises ou Osez le fe?minisme, biberonne?s dans la galaxie socialiste.
Ceux qui ne l’aiment pas assurent qu’elle sert de boussole lai?que de?re?gle?e a? un parti qui ne pense plus. Ceux qui l’appre?cient, comme le se?nateur PS de Paris David Assouline, louent son « courage ». Selon l’E?lyse?e, elle a une « relation directe » avec Franc?ois Hollande. Mais son re?seau proche au sein du PS est surtout vallsiste. Elle connai?t l’ancien Premier ministre depuis longtemps. Apre?s les attentats, C. Fourest a e?te? vue de temps en temps dans les couloirs de Matignon. Serait-elle son cerveau ? De tre?s proches de M. Valls nuancent : Valls, disent-ils, consulte tous azimuts et l’acade?micien (fort peu socialiste) Alain Finkielkraut est plus influent qu’elle. Ils se de?crivent en tout cas tous les deux en vigies d’une laiicite? attaque?e, se voient en porte-drapeau de la lutte contre l’extre?me droite et bataillent contre une partie de la gauche. Comme C. Fourest l’a rappele?, quand Manuel Valls parle de « deux gauches irre?conciliables », c’est moins pour parler d’e?conomie que de « ceux qui font des meetings avec Tariq Ramadan », l’intellectuel suisse conteste? que C. Fourest
caricature en cheval de Troie de « l’islam politique fondamentaliste des Fre?res musulmans » en Europe.
Cette « ligne de fracture » politique, Caroline Fourest l’a the?orise?e il y a plus de douze ans. Dans un texte intitule? « Gauche contre gauche », paru dans sa revue ProChoix,elle fustigeait « une gauche antiraciste qui devient antiblasphe?me gra?ce au mot “islamophobe” », et ces « fe?ministes qui deviennent pro-voile et traitent les autres fe?ministes de “racistes” ». Un an plus tard, elle appelait me?me au combat : « Une autre gauche est encore possible, mais elle ne pourra survivre sans un affrontement ide?ologique fratricide avec la gauche confuse et sa tentation obscurantiste. » Comme elle, Manuel Valls aime a? fustiger la constellation des « islamo gauchistes ». Cette expression, qui a fait flore?s a? droite et a? l’extre?me droite, a e?te? e?labore?e au de?but des anne?es 2000 par Pierre-Andre? Taguieff dans son livre La Nouvelle Jude?ophobie. Cet historien des ide?es est de?crit par Fiametta Venner, compagne et coauteure de C. Fourest, comme un de ses « inspirateurs ».
« Sur la laicite?, elle a fourestise? Valls », de?plore un intellectuel qui fre?quente l’ancien Premier ministre. De son co?te?, Malek Boutih, de?pute? socialiste de l’Essonne et ancien pre?sident de SOS-Racisme, n’a pas de mots assez e?logieux pour C. Fourest : « Elle a les mains dans le cambouis. Elle combat les Tartuffe qui sont toujours dans la nuance et ne jouent jamais franc-jeu, cette socie?te? molle, confortable, qui dit “pas d’amalgames” et a laisse? pe?ne?trer les ide?es re?actionnaires au cœur de la gauche franc?aise. Elle me?ne une bataille centrale : on ne peut pas e?tre de gauche et antilai?que. » Il s’e?tonne du « degre? de haine qu’elle suscite » : « On dirait que c’est la sorcie?re de Salem qu’il faut bru?ler. »
……..
http://www.regards.fr/IMG/pdf/les_croisades_de_caroline_fourest.pdf
j’aurais penser que le caractère trollesque de ceci sautait aux yeux … il n’en est rien
Vu la modération en présence et son absence complète d’expérience, de soin et de bagage politique (et la censure facile de tout ce qu’est un peu révolutionnaire et pas post-moderne), c’est MORT.
Allez, tous ensemble sur indymedia : vive le hamas ! a bas les impérialistes !
ouais !
… je propose que la modération actuelle soit remplacée par de véritables révolutionnaires pas post-modernes et ne faisant pas partie du hamas !
« La critique englobante de la « théorie du complot » est devenue dans l’espace médiatique une arme de destruction massive de toute discussion rationnelle. Et il est à peine paradoxal de constater que cette critique utilise les mêmes procédés que ceux qu’elle dénonce, comme le montre une émission récente de France Culture. La critique de la « théorie du complot » en version France Culture permet de comprendre comment et pourquoi sa dénonciation est devenue un argument de propagande médiatique…
Il existe, il a toujours existé, « des complots » et « des comploteurs » ainsi que des sociétés secrètes et, plus banalement encore, des lobbies et des groupes de pression qui cherchent, de manière plus ou moins cachée, à peser sur les prises de décision politiques. Il existe aussi des gens qui pensent que le monde est entièrement gouverné par ce qu’ils pensent être autant de forces occultes qui tireraient les ficelles et que tout s’expliquerait par là. Sous cette forme, le conspirationnisme est moins une « théorie » qu’une vision de la société et de l’histoire qui mérite d’être critiquée, c’est-à-dire d’abord analysée et comprise. […]
Pendant la première demi-heure de l’émission, Pierre-André Taguieff, encouragé par Raphaël Enthoven, tente de définir les propriétés de cette théorie qu’il présente, en dépit de quelques dénégations, comme une théorie unique aux multiples facettes dont il s’agit seulement de recenser les propriétés. Notre savant explique que cette prétendue théorie repose sur une vision conspirationniste du fonctionnement du monde ; elle raisonne, selon lui, en s’interrogeant exclusivement sur le fait de savoir « à qui profite le crime » ; elle reposerait sur des croyances naïves et acritiques propagées par des individus de mauvaise foi ; elle multiplierait les sophismes et les stéréotypes, pratiquerait l’amalgame, recourrait au plagiat et n’hésiterait pas à fabriquer des faux. Elle s’appuierait sur une conception de l’histoire délirante, obsédée par la dénonciation de grands complots aussi chimériques qu’imaginaires, fomentés par les juifs, les Francs-maçons, des ploutocrates, etc. […]
Mais tout peut entrer dans la « théorie du complot » comme le montre le « spécialiste » qui, loin de refuser l’amalgame, répond :
P.-A. Taguieff : « C’est le modèle paléontologique appliqué dans un domaine qui est mi-policier mi-journalistique. Il y a un modèle policier du travail journalistique, notamment chez certains journalistes d’investigation. Edwy Plenel fait partie d’une immense famille… Ce point de vue qu’on trouve dans le gauchisme culturel aujourd’hui qui consiste à s’intéresser aux zones d’ombre. L’expression d’ailleurs est fameuse et utilisée par lui. Ce sont des gens qui s’intéressent aux zones d’ombre, zones d’ombre, souterrain, crypte, caveau, nuit, tout cela c’est le complot. C’est l’imaginaire du complot. Le complot évidemment ne se fait jamais au grand jour. On fomente des complots dans les caves et les zones d’ombre. Et donc il y a un espèce… »
Ainsi, selon Taguieff, tout serait transparent et au grand jour ; rien ne serait caché et donc prétendre révéler d’hypothétiques secrets fait des journalistes des « théoriciens du complot ». On espère qu’il existe encore quelques journalistes d’investigation à France Culture qui ne se laisseront pas dissuader de faire leur travail. Et on espère également, en dépit de ce qui suit, que France Culture accueillera encore quelques sociologues soucieux de mettre au jour des relations qui ne sautent pas aux yeux.
[…]
http://www.acrimed.org/La-theorie-du-complot-en-version-France-Culture-par-P-A-Taguieff-savant
Sur les pseudo-enquêtes de Taguieff lire en ligne Guillaume Weill-Raynal : “Le latin Taguieff”.
celui-là a l’air d’avoir des problèmes personnels assez redoutables qu’il ne peut pas évacuer ailleurs qu’ici.
ou bien c’est pour tester la capacité à réagir des modos à des spams compulsifs, ou pour faire fermer les commentaires ?
en tout cas ça montre le niveau des potes de Taguieff qui n’ont pas trouvé d’autre porte parole…….
« La théorie du complot » en version France Culture (par P.-A.Taguieff, savant) (2)
Pierre Bourdieu, « complotiste » jargonnant et académique
Sans transition, en effet, après avoir réglé leur compte aux journalistes d’investigation, P.-A. Taguieff – tout naturellement… – s’en prend au sociologue Pierre Bourdieu qui ferait partie de « l’espèce » et doit, lui aussi, être classé dans la décidément très vaste catégorie des adeptes de la « théorie du complot » :
http://www.acrimed.org/IMG/mp3/theorieducomplot2.mp3
P.-A. Taguieff : « Et donc il y a une espèce… Comme dans la sociologie d’ailleurs de Bourdieu, ce qu’a vu très bien dans son dernier livre Nathalie Heinich, notamment dans le recueil de textes Contre-feux de Bourdieu. Bourdieu dénonce, par exemple, un gouvernement mondial invisible. Bon, manifestement, il cite un certain nombre d’organismes qui ressemblent beaucoup à des sociétés secrètes selon lui. Sa sociologie est une traduction plus ou moins jargonnante, en tout cas académique d’une certaine théorie du complot, ce que Popper appelait la théorie sociologique du complot. »
Notre directeur de recherche au CNRS cite donc, en passant, comme une preuve irréfutable, un livre récent d’une de ses collègues, Nathalie Heinich. Celle-ci a publié un pamphlet – Le bêtisier du sociologue – que nous avons déjà évoqué ici même : prétendant parler, elle, au nom de la vraie science, elle dénonce chez ses collègues ce qu’elle pratique pourtant elle-même allègrement, et au carré, dans son propre livre de circonstance, dans lequel elle milite avec ardeur contre tout militantisme, excepté le sien. Il ne suffit pas, en effet, de se prévaloir de l’inusable « neutralité axiologique » exigée par Max Weber (l’absence de jugement de valeur dans les travaux sociologiques) pour régler une fois pour toute, comme elle croit le faire, la question des rapports entre la sociologie, le politique et l’engagement militant.
Mais si, dans son opuscule, Nathalie Heineich prend effectivement à partie le « complotisme » de Pierre Bourdieu, coupable à ses yeux d’avoir parlé d’un « gouvernement mondial invisible », elle se garde bien de condamner toute l’œuvre : il s’agit « seulement » d’un « moment d’égarement », l’expression « une grosse faiblesse, à la fois intellectuelle et psychique » de Pierre Bourdieu à la fin de sa vie comme on peut le lire sur le site « Conspiracy Watch » [1].
Moins prudent que sa collègue, Taguieff ne fait pas dans le détail et dénonce toute l’œuvre de Bourdieu. Pour ce faire, il évoque, sans le moindre souci de précision, le texte d’une conférence du sociologue prononcée en mai 2000 à Zürich devant l’Union des syndicats suisses et en juin 2000 à Berlin devant les étudiants de l’Université Humboldt : un texte qui a été reproduit dans Contre-feux 2 (Raisons d’agir éditions, 2001, p. 43-55) sous le titre « La main invisible des puissants ». Pour saisir l’ineptie de l’accusation de « complotisme », il suffit de suivre la note [2]. Mais cette disqualification allusive ne suffit pas à Taguieff qui décrète que c’est toute l’œuvre du sociologue qui relèverait d’« une certaine théorie du complot ».
Bourdieu « conspirationniste », ne serait-il pas en outre, potentiellement ou réellement, aussi antisémite ? Et s’il est antisémite, cela n’expliquerait-il pas qu’il soit un adepte de la « théorie du complot » ? C’est Raphaël Enthoven qui se charge de faire ce rapprochement en posant une question faussement naïve dont la relation avec la « théorie du complot » est pour le moins assez lointaine : « Vous iriez jusqu’à dire, comme Jean-Claude Milner sur les ondes de France Culture que Les Héritiers de Bourdieu c’est un livre sur les juifs ? »
Cette allusion à la « charge indécente et diffamatoire de Jean-Claude Milner » que nous avions désignée en ces termes dans un article que nous lui avons consacrée ressasse et entretient le doute bien que cette charge, chose rare, ait fait l’objet d’un droit de réponse sur France Culture. Peut-être faut-il voir dans cette interrogation et dans la réponse un cas de ce « dubitationnisme » dont Taguieff a forgé le « concept » et dont il abuse quelque peu :
P.-A. Taguieff : « Non ça je… on peut soutenir cette thèse, mais ce n’est pas la mienne. Non moi je vois simplement la sociologie de Bourdieu comme une sociologie s’intéressant aux stratégies liées à des réseaux qui complotent. Je pense que le modèle, le paradigme de la pensée de Bourdieu est un modèle conspirationniste. »
En soutenant qu’il s’agit d’une « thèse » qui « peut se soutenir » Taguieff entretient donc le doute – un doute qui lui fournit l’occasion de réaffirmer « simplement » que la sociologie de Bourdieu repose sur « un paradigme » : façon pseudo-savante de désigner un modèle sous-jacent, complotiste évidemment. Et comme chacun sait que le « complot juif », dénoncé par les antisémites est un exemple exemplaire de « théorie du complot »…
II. La « théorie du complot » comme argument de propagande médiatique
Ainsi, les critiques englobantes de la « théorie du complot » ne se bornent pas à débusquer des interprétations abusives ou délirantes : ils les amalgament et leur amalgament tout ce qui, de près ou de loin, mais surtout de loin, leur déplaît.
Des amalgames ajustés au goût cultivé de certains journalistes
Cette critique par amalgames, surtout quand elle peut se prévaloir de références savantes, est particulièrement ajustée aux exigences des médias cultivés. Arte, jadis, en avait fournit un fort bel exemple, comme Acrimed l’avait montré en deux articles consacrés à « une émission de propagande de Daniel Leconte » qui proposait des « documentaires à charge », suivis d’un « débat à sens unique ». France Culture, du moins dans certaines de ses émissions, semble s’y complaire également.
De quoi s’agit-il en fait ? De donner une apparence savante à une dénonciation qui englobe dans une même vision du monde de pseudo-explications par des complots imaginaires et des tentatives d’explications par des causes (qui sont parfois des conspirations) bien réelles. La dénonciation des premières permet, à peu de frais, de se débarrasser des secondes.
Vous menez une recherche sur le lobby militaro-industriel américain qui cherche par des moyens discrets à peser sur les prises de décisions politiques, et l’on peut vous accuser de voir des complots partout ; vous enquêtez sur le fait de savoir qui a fait couler le Rainbow Warrior ou quel fut le rôle de la CIA dans la chute d’Allende au Chili et vous êtes censé être obsédé par les actions des services secrets qui comploteraient contre la démocratie ; vous suivez l’épistémologie de Gaston Bachelard selon laquelle il n’y a de « science que du caché » et vous êtes là encore atteint par ce qui finalement serait moins une théorie qu’une sorte de maladie. En réalité, « la théorie du complot » telle que la conçoivent quelques pseudo-savants et les journalistes qui les suivent n’existe que dans la tête de ceux qui la dénoncent. Tout et n’importe quoi peut se voir rangé sous cette dénomination et il en est de même de la pseudo-psychiatrie du « délire » étendue à des explications de toute nature. Au point que les pourfendeurs de cette version de la théorie du complot finissent par prêter leur propres élucubrations et leur propre imagination à ce qu’ils dénoncent, un peu à la manière de ces présidents de ligues de moralité qui conjurent et pourchassent leurs propres « perversions », à travers celles, souvent imaginaires, qu’ils ont tendance à voir un peu partout autour d’eux.
Le « cas » de Pierre-André Taguieff – que nous nous garderons pour notre part de qualifier de « paranoïaque » (même si « cette thèse peut se soutenir »…) – est, à cet égard, éclairant. Enthoven qui ne peut pas ne pas voir l’obsession dénonciatrice de son interlocuteur lui tend la perche pour qu’il s’en défende.
http://www.acrimed.org/IMG/mp3/theorieducomplot3.mp3
Raphaël Enthoven : « Mais je vous pose la question, enfin je me fais l’interprète de ceux qui se la posent en vous écoutant, est-ce que vous ne faites pas vous-même le même travail, c’est-à-dire de sociologue du complotisme ? Est-ce que, en pointant des liens, des réseaux, des accointances, des homologies, des structures, des isomorphismes entre différents discours, est-ce que vous ne tombez pas vous-même sous le coup du reproche que vous formulez à l’attention des complotistes ? En somme, est-ce que vous ne seriez pas… est-ce que … que répondez-vous à ceux qui considèrent que vous voyez des paranoïaques partout et qu’en somme il y aurait une paranoïa propre à la détestation de la paranoïa ? »
La réponse est révélatrice de l’une des logiques qui est au principe de la dénonciation, englobante au point d’en devenir délirante, de la « théorie du complot ». Pour se doter du prestige qui donne à ses versions les plus vulgaires une caution savante, elle se présente elle-même comme une « autocritique » d’un ancien « égaré » :
P.-A. Taguieff : « Ah oui, mais cela, on peut le dire évidemment de tout examen critique, bien sûr. Je ne peux pas répondre puisque c’est un argument ad hominem. Donc je peux dire : ‘écoutez, je suis de bonne foi, lisez mes textes, voyez tout de même les autocritiques que je peux faire, je n’ai pas une trajectoire je dirais rectiligne parce que, tout simplement, je me suis moi-même égaré à un certain moment’. Par exemple, quand je travaillais sur l’extrême droite, je me fondais sur une idée très banale et reçue et qui d’ailleurs est une des théories du complot des années 50 et 60, l’idée communiste qu’il y a un grand complot fasciste mondial. Idée que ce brave boy-scout intellectuel qu’est Daniel Lindenberg a repris dans son dernier livre. »
Cette allusion qui se veut méchante vise peut-être Le procès des lumières [3], dans lequel personne, hormis Taguieff, ne pourrait trouver le moindre indice de la thèse d’un « grand complot fasciste mondial ». Elle vise, plus sûrement, un essai précédent du même auteur Le Rappel à l’ordre [4], dans lequel celui-ci classait Taguieff parmi les « nouveaux réactionnaires ». Quelle meilleure réplique que de lui attribuer une « théorie du complot » avant de généraliser :
P.-A. Taguieff : « Donc, ce sont des gens en quête d’indices d’un complot fasciste ou néo-nationaliste ou néo-conservateur, peu importe, mondial qui est une idée qui, évidemment, relève du mythe, enfin, bon. Et moi-même j’étais persuadé, j’étais en quête, je cherchais des indices au début des années 80, je tenais un discours militant, engagé, antifasciste traditionnel. »
Et si Taguieff reconnaît avoir été atteint par cette maladie, c’est pour dire que, à la différence de certains de ses anciens petits camarades – Lindenberg, Plenel, etc. –, lui, il est vraiment guéri. Et même bien guéri parce qu’il a été très malade et qu’il a touché le fond du conspirationnisme. Et qu’il faut avoir été très malade pour être définitivement guéri. Et puisqu’il le dit il ne faut surtout pas en douter…
P.-A. Taguieff : « Bon, ben j’ai rompu avec cela. Mais il faut aller jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au bout de l’erreur. Plenel l’a fait mais il y est resté. On peut rester dans l’erreur, on peut rester dans le mythe, on peut rester dans les fantasmes, mais on peut aussi s’en sortir. Je pense que sur ces questions là j’ai échappé à la pensée conspirationniste, mais pour l’avoir traversée. »
La lucidité à laquelle Taguieff prétend désormais est rehaussée par une autocritique illusoire. Après avoir vu des complots partout, il voit désormais partout des « théories du complot » et passe son temps à les pourchasser, à la manière de ces anciens staliniens qui deviennent des antistaliniens de manière stalinienne. Et France Culture concourt à donner des lettres de noblesse à une chasse aux « complotistes » imaginaires : une chasse que nombre de médias accueillent et pratiquent avec délectation. […]
Rudy Reichstadt, ce nom vous dit quelque chose ? Probablement pas. Son occupation principale est de tenir un blog nommé pompeusement « Observatoire du Conspirationnisme » (Conspiracy Watch pour les intimes). Expert autoproclamé, fervent défenseur d’Israël, proche de BHL, disciple de Pierre-André Taguieff et très proche de Caroline Fourest, c’est surtout le jeu des réseaux qui lui a permis d’exister. Il publiera ainsi sur le site de la revue néo-conservatrice « Le Meilleur des mondes« , issu du « Cercle de l’oratoire » groupuscule des néo-conservateurs français les plus extrêmes. Analysons ensemble le réseau de Rudy Reichstadt.
Par deux fois, il se voit offrir une tribune aux « séminaires » de »La Règle du jeu » (le site de Bernard-Henri Lévy). Il y revêt maladroitement le costume d’expert en -isme en tous genre, ânonnant des poncifs pour se raccrocher aux branches. Ce fut le cas par exemple lors du fameux documentaire, réalisé par son amie Caroline Fourest, pour lequel sa prestation fut l’objet d’une critique au vitriol de la part de Pascal Boniface, l’auteur du fameux « Les intellectuels faussaires« .
Séminaire de « La Règle du Jeu », « Radicalisation politique et théories du complot », le 16 juin 2013, débat animé par Alexis Lacroix avec, Guy Konopnicki, essayiste et journaliste à Marianne et Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch.
http://www.dailymotion.com/video/x10y0sc
Les « Séminaires » de « La Règle du jeu » ont été créés par BHL et Alexis Lacroix. Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, y est invité le 16 juin 2013. Comme à son habitude, il utilise son répertoire de techniques de manipulation : insinuations, amalgames, diffamations, tout en se proclamant défenseur de valeurs universelles inattaquables : laïcité, démocratie, lutte contre le racisme et l’intégrisme, antifasciste, etc. Puisque le blogueur estime être victime de procès d’intention sur internet de la part de militants « conspirationnistes », nous avons choisi, dans un souci d’équité, d’utiliser ses propres productions chaque fois que c’était possible pour comprendre ses motivations réelles.
Les potos (harceleurs) du GARAP
Comment Publié: le mardi 29 mai 2018 à 16:11 par ziggy star
Pour en finir avec les pratiques des petits inquisiteurs anonymes qui prétendent nous donner des leçons de radicalité sur Facebook.
NON, L’ANTIFASCISME, CE N’EST PAS LE SECTARISME, C’EST JUSTEMENT LE CONTRAIRE !
Sommaire :
1 – Objectifs, contours et dévoiement de la lutte contre le fascisme
2 – Pour en finir avec l’imposteur « Errico Malatesta » des Enragés
3 – Sources et preuves
4 – Concernant l’usurpation du nom de Malatesta, une citation du vrai Errico
5 – Parce qu’on peut aussi en rire
6 – Conclusion
Et en note 3 : liste non exhaustive des individus et groupes attaqués pèle-mèle par E.M. (vérifiez, vous êtes sans doute dedans, vous ou votre groupe, organisation ou collectif)
Ce dossier est comme toujours libre d’usage. Vous pouvez le sauvegarder et le publier où et comme bon vous semble.
1 – OBJECTIFS, CONTOURS ET DÉVOIEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE FASCISME
Lutter contre le fascisme sous toutes ses formes est une nécessité, dans la rue comme sur Internet. On l’a encore vérifié cet été en Méditerranée, face au navire anti-migrants affrété par les identitaires : une fois de plus, la plupart des États et l’Union européenne ont laissé faire et seule la mobilisation déterminée des opposants puis l’action directe se sont avérées réellement efficaces pour bloquer et repousser partout cette menace.
Ici à Héraklion, où j’écris ces lignes, plusieurs de mes compagnons de tablée ont participé à notre action antifasciste crétoise du 30 juillet au 2 août, contre la tentative de faire escale du C-Star. Les flics et politiciens locaux ont complètement été dépassés, les autorités portuaires de Ierapetra ont subi une pression énorme, jusque dans leurs locaux, face à la foule, et de nombreux camarades et compagnons se sont postés « bien équipés » le long de la côte sud de l’île, en guise de comité d’accueil. Dès lors, les fascistes ont changé de cap pour aller se cacher derrière un ilot au large, avant d’abandonner toute tentative de négociation et repartir définitivement(1). L’antifascisme, c’est d’abord ça : réagir et s’organiser rapidement face à toute menace, avec détermination, et ne compter que sur nous-mêmes.
La lutte contre le fascisme implique également d’identifier les passerelles qui mènent à l’extrême-droite, d’une part en brouillant les repères politiques (confusionnisme) et d’autre part en propageant des théories du complot (complotisme). Le but de cette lutte n’est plus seulement de défendre et soutenir les victimes effectives ou potentielles du fascisme, mais surtout de rappeler que le fond du problème est ailleurs, qu’il se situe dans le capitalisme lui-même, qui n’est pas un complot puisque son fonctionnement est visible de tou-te-s(2), et dans les rapports de classe qui constituent la société autoritaire.
Lutter contre le fascisme implique donc nécessairement de refuser les préjugés et stigmatisations qui jettent hâtivement l’opprobre sur des individus ou des groupes d’individus. Si nous visons des personnes pour leurs discours ou leurs méfaits, nous devons toujours être extrêmement rigoureux et précautionneux dans nos jugements et nos allégations, afin de ne pas reproduire ce que nous condamnons par ailleurs.
Lutter contre le fascisme implique également de refuser des attitudes hautaines et autoritaires parmi nous. Nul ne peut se prétendre supérieur, même dans nos activités de formation, et aucune hiérarchie ne traverse notre mouvement dans ses formes multiples. De même, personne n’est habilité à distribuer les bons points et les mauvais points parmi nous.
Lutter contre le fascisme implique enfin de respecter et de défendre notre diversité. Le fascisme transforme et mythifie le passé, cache ce qui peut gêner sa revendication identitaire, masque ses contradictions, nie jusqu’à ses paradoxes et se fabrique une image de prétendue pureté qu’il exige pareillement d’autrui. C’est ainsi qu’il excommunie et uniformise les individus pour obtenir une masse servile et aliénée. Le fascisme, c’est le refus de la diversité jusque dans les aléas de l’existence dans laquelle tout un chacun se cherche, évolue, découvre, rencontre et se questionne. Nos identités ne sont pas figées. La vérité du jour n’est pas toujours celle du lendemain. Nos engagements nous jouent parfois des tours et l’erreur fait partie intégrante de la vie.
Lutter contre le fascisme, c’est donc refuser le sectarisme propice à conspuer la moindre différence, c’est comprendre que nos parcours de vie se croisent au départ de contextes très variés, c’est appeler à la tolérance mutuelle et au respect des opinions et des modes de vie, c’est faire preuve d’ouverture et de capacité à échanger. Bien sûr, défendre la liberté de penser et choisir sa vie ne signifie pas, pour autant, accepter les menaces verbales et physiques que propagent les fascistes dans leurs discours et leurs actions. Bien au contraire : tout ce qui vise à hiérarchiser ou épurer notre diversité est inlassablement identifié, analysé et combattu. Car l’engagement antifasciste ne se réduit pas à une implication dans le débat de société, mais aussi à une participation concrète à l’action directe contre le fascisme. Une lutte âpre mais lucide, dans laquelle la discrétion que confère l’anonymat — choisi par la plupart d’entre nous, exceptés quelques chanteurs, auteurs ou réalisateurs — et la puissance de feu que procure la recherche d’informations — notamment sur Internet — ne doivent jamais être détournées de leur but, au service de règlements de comptes et de rivalités futiles.
Malheureusement, depuis quelques années, une poignée d’antifascistes virtuels qui ne s’agitent que sur le web usent et abusent de nos procédés à des fins qui s’éloignent complètement de nos objectifs. Ces personnes, qui reconnaissent passer l’essentiel de leurs vies devant leurs écrans, poussent à son paroxysme l’épluchage des propos et publications d’autrui dans le but de rechercher et d’établir des liens idéologiques et sociaux entre des personnes.
Ces moyens d’investigation, nous sommes nombreux à les avoir utilisés pour mieux comprendre les connections très diverses au sein de l’extrême-droite et pour débusquer les voies obscures qui y mènent. Quand nous avons, chacun à notre manière, démasqué des passerelles comme Etienne Chouard et quelques autres, il ne s’agissait pas d’une poignée de liens approximatifs et très indirects avec la fachosphère, mais de très nombreux liens vérifiés, directs et permanents.
Le problème est qu’aujourd’hui, cette poignée d’antifascistes 2.0 — dont l’appellation antifasciste est à questionner au vu de leurs agissements — passent l’essentiel de leur temps à attaquer frénétiquement la quasi-totalité du mouvement antifasciste et anticapitaliste, de l’extrême-gauche aux groupes libertaires les plus divers.
Depuis environ trois ans, presque tout le monde y passe(3), à la moindre occasion, pour une publication, une photo, une rencontre, une référence ou même un mot, un seul, utilisé plutôt qu’un autre. Un collectif a même été visé pour un simple choix de couleur. Rivés à leurs fauteuils, ces enquêteurs à temps complet se comportent avec nous comme des condés et prétendent appartenir à notre mouvement alors qu’ils font tout pour le discréditer, le diviser, mettre en exergue les points de divergence, déballer tout et n’importe quoi, et ce, sans même permettre aux intéressés de répondre à leurs sources approximatives, insinuations tendancieuses et conclusions erronées. Non seulement ils nous calomnient, mais en plus, ils nous interdisent tout droit de réponse (même le plus poli et argumenté), effaçant systématiquement nos commentaires rectificatifs et nous bloquant dans la foulée, tout en maintenant leurs publications accusatrices. Quand des amis communs essaient à leur tour de publier nos droits de réponse en commentaires, ils sont à leur tour censurés et bloqués.
Ces chevaliers blancs d’une hypothétique pureté antifasciste, mais qui n’ont rien à voir avec l’antifascisme, se montrent aussi sectaires que nos ennemis. Ils n’admettent pas la contradiction, les nuances dans les opinions, les degrés d’opposition, les désaccords quant aux stratégies possibles, les priorités différentes dans la multitude des luttes, la diversité dans les choix de vie personnels et jusqu’à l’utilisation de certains mots plutôt que d’autres qui sont considérés comme tabous sans même examiner l’usage qu’on peut choisir d’en faire (oligarchie, paradigme, décroissance, etc.). Ils procèdent par amalgames et par raccourcis, se donnent souvent l’apparence de grands intellectuels ténébreux alors qu’ils sont aussi abscons qu’illisibles, manichéens que réducteurs, et souvent à côté de la plaque des œuvres citées (des erreurs et des approximations sont fréquemment relevées par celles et ceux qui les ont lues vraiment). L’un d’entre eux a même prétendu, par exemple, que le premier mai est une fête pétainiste.
Pire encore. Ces petits inquisiteurs de l’orthodoxie antifasciste et anticapitaliste (voire anarchiste) osent attaquer beaucoup de camarades et compagnons pour leur parcours chaotique, l’évolution de leurs positionnements passés et actuels, leurs choix apparemment contradictoires ou encore leur condition sociale présumée, alors que, quand on gratte un peu sous le masque anonyme de ces inquisiteurs, on découvre justement qu’ils feraient mieux, là encore, de se taire, en restant humbles et tolérants.
Je ne prendrai qu’un seul exemple(4), mais l’un des plus célèbres pour son agressivité, sa vanité et son sectarisme :
2 – POUR EN FINIR AVEC L’IMPOSTEUR « ERRICO MALATESTA » DES ENRAGÉS
Beaucoup ont eu affaire à lui, un jour ou l’autre :
– à sa verve docte et hautaine ;
– à ses néologismes politiques délirants qui rappellent beaucoup ceux de Soral ;
– à ses copiés-collés compulsifs en commentaires (souvent 30 ou même 40 commentaires à la suite, dans un même monologue omniscient) ;
– à son attitude parfois menaçante dès le moindre désaccord ;
– à sa propension à fouiller durant des heures tout votre passé pour trouver quelques différences avec votre positionnement actuel ;
– à son intolérance viscérale ;
– à son rejet total des choix personnels hétérodoxes ou adogmatiques par rapport aux canons idéologiques.
Je ne vais pas dévoiler ici l’identité de la personne qui se cache sous le pseudonyme du célèbre anarchiste italien. Je ne vous livrerai ni son prénom ni son nom ni son visage tout entier, comme je pourrais le faire. Pourtant, lui ne s’est pas gêné pour le faire contre des camarades et des compagnons anonymes qu’il a délibérément mis en danger. Non, je ne le ferai pas ici, car ce ne sont pas nos méthodes. C’est avec le faux « Errico Malatesta » que nous voulons en finir, pas avec l’homme qui se cache derrière ce masque. Notre but est que plus personne ne soit dupe et que ce genre de pratiques soient définitivement discréditées.
Je vais donc me contenter de vous donner ses initiales dans la vraie vie et, surtout, vous montrer à quel point cet individu est en contradiction totale avec ce qu’il prêche de façon virulente et intolérante. Un peu comme ces prédicateurs démasqués pour avoir fait exactement l’inverse de ce qu’ils professaient.
Je vais également vous montrer son nez (parmi les images en PJ). Pourquoi spécialement son nez ? Parce qu’il a beaucoup menti et déformé la réalité sur nous.
« Errico Malatesta » des Enragés s’appelle en réalité J. C. et a 47 ans.
Il habite dans une petite ville du sud de la France et n’a quasiment jamais participé aux luttes locales. On ne le voit nulle part et pour cause : il passe sa vie entre sa tablette et son ordinateur. Il se déplace très peu aux manifestations à Pau ou Toulouse. Il n’a fait que passer en voyeur sur une ZAD, un jour de juin 2015, puis sur autre une zone de luttes, quelque temps plus tard, toujours en courant d’air et sans participer. Bref, il lutte exclusivement sur Internet et principalement contre nous qui luttons pourtant de toutes nos forces dans la vraie vie.
Il nous accuse le plus souvent d’être des petits-bourgeois, sans savoir si nous mangeons toujours à notre faim, les uns et les autres, ou si nous sommes obligés de rapiner parfois pour nous en sortir. La pire insulte parmi ses attaques, de loin, est d’être un « bourgeois déclassé ». Pourquoi ? Parce que c’est justement ce qu’il est en réalité. En effet, il a été commerçant à son compte pendant quinze ans, avec un magasin de gadgets abrutissants, avant de faire faillite il y a trois ans (il était également féru et collectionneur de bagnoles). Depuis, il galère, comme la plupart d’entre nous, tout en nous reprochant, à tout bout de champ et sans connaître sérieusement ce que nous faisons et comment nous vivons, d’être des « boutiquiers », des « marchands » ou des « petits bourgeois ».
Il nous accuse également, pour beaucoup d’entre nous, d’avoir voté à certaines élections dans le passé (quand il parvient à le savoir). Ceci en occultant que la plupart d’entre nous n’avons presque jamais voté dans notre vie, sinon jamais. Il accuse deux d’entre nous, par exemple, d’avoir soutenu José Bové en 2007, avant de prendre nos distances peu après quand le résistant du Larzac s’est rapproché du tartuffe libéral Cohn-Bendit. Mais que faisait, de son côté, notre accusateur, en 2007 ? Bonne question, non ? Et bien, il soutenait la campagne de… Ségolène Royal, au premier et au second tour ! Oui, vous avez bien lu : cet « Errico Malatesta » qui prétend nous donner des leçons de radicalité en exhibant nos erreurs et hésitations passées était tout d’abord un militant chevènementiste, puis un fan de Ségo, aussi passionnel que prosélyte (il a beaucoup publié sur Internet, à l’époque sous son vrai nom et sous un autre pseudo).
Comme le prouvent ses écrits d’alors, publiés ici et là (nous avons tout en main : liens, sauvegardes, copies d’écran, y compris sur les sites des candidats), il a soutenu :
— Jean-Pierre Chevènement au premier tour en 2002.
— Ségolène Royal au premier tour en 2007.
— Jean-Luc Mélenchon au premier tour en 2012.
Il a même participé activement à ces trois campagnes électorales. C’était bien son droit. Pas de souci. Mais alors, pourquoi être à ce point donneur de leçons aujourd’hui ? Pourquoi une telle arrogance à l’égard d’autres parcours et choix personnels ? Et surtout : où est l’essentiel dans tout ça ? Est-ce dans le fait de voter ou de s’abstenir une fois tous les cinq ans, ou est-ce dans ce qu’on fait concrètement tous les jours, quand on est vraiment actif dans les luttes et la solidarité ?
Pour en avoir discuté avec plusieurs membres des Enragés qui étaient très proches de J. C. alias Errico Malatesta avant de le fuir et de quitter la gestion de la page, ce dernier se comporte en réalité de façon contraire à ce qu’il professe.
Mais laissons de côté son passé de commerçant chevènementiste, qui n’a été évoqué ici que pour montrer sa duplicité quand il brandit le passé (souvent déformé) de ses contradicteurs. Et passons à ce qu’il en est de la situation actuelle, depuis trois ans.
J. C. alias Errico Malatesta ne chasse pas seulement les poux dans tous les profils qui passent à sa portée. Il occupe également son temps à espionner son entourage, notamment les membres des Enragés et à multiplier les pressions quand le moindre désaccord apparait. La plupart de ses collaborateurs (beaucoup moins nombreux qu’il n’y parait) ayant été des collaboratrices, il use également d’allusions sexuelles, tout en dévoilant un immense besoin d’être adulé et une mythomanie délirante d’après les témoignages. La collaboration à ses côtés dure rarement plus d’un an, parfois beaucoup moins. Le turn-over est permanent depuis la création de la page et il s’est retrouvé seul à plusieurs reprises.
A chaque rupture, c’est le même schéma. D’abord les violons pour se faire plaindre en exagérant sa situation — autrement dit le chantage émotionnel. Puis, quand ça ne marche plus, au bout de plusieurs tentatives, il passe à un véritable harcèlement, beaucoup plus menaçant, qui peut aller jusqu’à inquiéter des anciens membres. J. C. alias Errico Malatesta retourne alors complètement ses méthodes inquisitrices contre ses proches. Plusieurs anciennes collaboratrices restent marquées par cette période et ne veulent plus avoir affaire à lui. Toutes le présentent comme une personne toxique et l’une d’elle comme un prédateur.
Il y a pire encore, en l’occurrence la souffrance de ses victimes sur Facebook. Comme évoqué plus haut, J. C. alias Errico Malatesta est connu dans la petite sphère militante du réseau social pour avoir dévoilé l’identité de plusieurs personnes actives dans des luttes, au risque de les mettre en danger : prénom, nom et parfois photo du visage tout entier.
En novembre 2015, J. C. alias Errico Malatesta est allé encore plus loin en publiant carrément une photo montrant la fille d’un camarade qu’il accusait d’abord d’antisémitisme puis d’être une taupe infiltrée. Ce fut un véritable choc. Pour couper court à ce délire aussi injuste que dangereux, l’individu attaqué se dévoila totalement, publiant notamment des documents contredisant les allégations de son accusateur. Comble du ridicule : parmi ses faits d’armes, le camarade visé avait participé à une action contre la candidate socialiste durant l’élection présidentielle 2007, alors que J. C. alias Errico Malatesta, à l’inverse, soutenait sa candidature !
Plus grave encore, le 5 février 2017, le petit inquisiteur, qui voue une haine viscérale aux ZAD, s’est attaqué violemment à une jeune zadiste de 22 ans. Selon son habitude insupportable, il a notamment préjugé qu’elle était chrétienne et réactionnaire parce que… d’origine polonaise ! De même, il a préjugé qu’elle était bourgeoise après avoir trouvé une vieille photo d’elle sur… un voilier ! Très vulnérable au moment des faits, la jeune zadiste répondit que c’était faux, mais son accusateur refusa de l’écouter, continuant à la pilonner de critiques toujours plus humiliantes et culpabilisantes, y compris en messages privés. Très affectée, elle n’en dormait plus. Dans le « Groupe de soutien à la ZAD NDDL, du Testet et à toutes les ZAD ! » où J. C. alias Errico Malatesta était venu publier ses calomnies contre elle, des compagnons de lutte trompés par ses mensonges surenchérissaient en écrivant notamment :
— « Ouf ! Heureusement que tu es là, Errico Malatesta, merci. Merde, j’ai donné mon numéro à une facho et en plus bourgeoise ! »
Sept mois plus tard, la jeune femme témoigne que « cet acharnement contre [elle], dans une période déjà très difficile, a provoqué des pensées suicidaires ». Cet épisode de sa vie l’a beaucoup choquée.
Contrairement à ce que J. C. alias Errico Malatesta a raconté sur elle, cette jeune zadiste est la petite-fille d’un mineur polonais dont la famille a résisté au nazisme et dont plusieurs membres ont été exterminés en camps de concentration. De l’autre côté de sa famille, ses autres grands-parents étaient des réfugiés espagnols qui ont fuit le franquisme. Loin d’être une bobo (et quand bien même), elle est fille d’un couple d’infirmiers et n’a aucun revenu régulier, sans emploi stable et trop jeune pour toucher le RSA. Elle vit très modestement de petits boulots saisonniers et de récup’ alimentaire. Mais militante végane et se refusant à avaler n’importe quoi, elle trouve « à peine de quoi bouffer ». On est loin, très loin du portrait de la petite bourgeoise. De plus, sur la photo dénichée et brandie par J. C. alias Errico Malatesta, il s’agissait simplement du souvenir heureux de vacances inoubliables avec ses parents sur un petit voilier que son père avait réussi à louer à petit prix, grâce à ses connaissances dans ce domaine.
Pour couronner le tout, cette jeune femme avait auparavant subi des violences policières sur la ZAD du Testet en septembre 2014, alors âgée de 19 ans. La répression était terrible à l’époque, deux mois avant le meurtre de Rémi, par exemple, lors du gazage et du piétinement des enterrés qui bloquaient courageusement l’entrée de la ZAD. J’étais moi aussi présent sur place et me souviens de tout ça comme si c’était hier. L’entrée ouest de la ZAD était devenue un camp d’entrainement pour les gendarmes en tenue de combat. Nous étions régulièrement agressés, insultés, frappés ou embarqués.
Il existe d’autres victimes du comportement inacceptable de J. C. alias Errico Malatesta, mais arrêtons-nous là pour l’instant, sauf s’il nous pousse à remettre le couvert, auquel cas ce sera avec d’autres exemples et force détails. Tout ce qu’on demande, c’est qu’il arrête de nous agresser et et nous diffamer.
3 – SOURCES ET PREUVES
– Plusieurs amis sur place, qui sont des voisins géographiques très proches de J. C. alias Errico Malatesta (dont certains qui le connaissent depuis l’époque où il avait encore son magasin et soutenait ardemment Chevènement puis Royal).
– Des compagnons qui ont fréquenté longtemps le même café-music que lui (dans la même ville que son commerce).
– Des camarades qui l’ont croisé (très rarement) sur des lieux de luttes où il n’a fait que passer.
– Des ancien-ne-s collaborateurs/trices de la page des Enragés, depuis le début.
– Un collaborateur actuel de la page des Enragés, lassé de voir ainsi gâché ce projet intéressant.
– Plusieurs victimes de ses agissements plus ou moins graves et des témoins.
Plusieurs de ces personnes, notamment parmi ses victimes, ainsi que des camarades antifascistes lassé-e-s de son sectarisme, se sont chargé-e-s de leur côté d’effectuer toutes les sauvegardes et captures d’écran nécessaires : publications sur les sites de candidats, forum de discussions, publications avec son ancien compte facebook, vidéos publiées et aimées avec son compte youtube. Ces pièces sont entre leurs mains et elles ne les publieront qu’à la demande de l’intéressé.
Personnellement, j’ai été attaqué par ce sinistre personnage virtuel au moins quinze fois en deux ans et je n’ai jamais riposté, malgré la bassesse des mensonges, des déformations ou des insinuations de ces attaques, souvent anachroniques, contre moi. Si j’ai finalement décidé de le faire, c’est parce que trop de gens n’en pouvaient plus, à commencer par Maud, excédée par ses insinuations et notre impossibilité d’apporter la moindre réponse(5). La vie est dure et on peut très bien comprendre que tout un chacun puisse commettre des maladresses, même répétées. Mais notre patience a des limites. Et surtout, en me penchant sur ce sujet, j’ai été mis en relation avec un nombre impressionnant de victimes, ce qui m’a conforté dans ma décision d’intervenir.
4 – CONCERNANT L’USURPATION DU NOM DE MALATESTA, UNE CITATION DU VRAI ERRICO
Le vrai Errico Malatesta, célèbre anarchiste né en 1853 dans la péninsule italienne, était clairement opposé à ce genre de pratiques. Il avait pris position, à plusieurs reprises, contre toute attitude hautaine, intolérante, sectaire et déconnectée de la réalité sociale.
La preuve ici :
« Parlons avant tout de la morale. Il n’est pas rare de trouver des anarchistes qui nient la morale. Tout d’abord, ce n’est qu’une simple façon de parler pour établir qu’au point de vue théorique ils n’admettent pas une morale absolue, éternelle et immuable, et que, dans la pratique, ils se révoltent contre la morale bourgeoise, sanctionnant l’exploitation des masses et frappant tous les actes qui lèsent ou menacent les intérêts des privilégiés. Puis, peu à peu, comme il arrive dans bien des cas, ils prennent la figure rhétorique pour l’expression exacte de la vérité. Ils oublient que, dans la morale courante, à côté des règles inculquées par les prêtres et les patrons pour assurer leur domination, il s’en trouve d’autres qui en forment même la majeure partie et la plus substantielle, sans lesquelles toute coexistence sociale serait impossible ; ils oublient que se révolter contre toute règle imposée par la force ne veut nullement dire renoncer à toute retenue morale et à tout sentiment d’obligation envers les autres ; ils oublient que pour combattre raisonnablement une morale, il faut lui opposer, en théorie et en pratique, une morale supérieure : et ils finissent quelquefois, leur tempérament et les circonstances aidant, par devenir immoraux dans le sens absolu du mot, c’est-à-dire des hommes sans règle de conduite, sans critère pour se guider dans leurs actions, qui cèdent passivement à l’impulsion du moment. Aujourd’hui, ils se privent de pain pour secourir un camarade ; demain, ils tueront un homme pour aller au lupanar !
La morale est la règle de conduite que chaque homme considère comme bonne. On peut trouver mauvaise la morale dominante de telle époque, tel pays ou telle société, et nous trouvons en effet la morale bourgeoise plus que mauvaise ; mais on ne saurait concevoir une société sans une morale quelconque, ni un homme conscient qui n’ait aucun critère pour juger de ce qui est bien et de ce qui est mal pour soi-même et les autres. Lorsque nous combattons la société actuelle nous opposons, à la morale bourgeoise individualiste, la morale de la lutte et de la solidarité (…). Une autre affirmation nuisible, sincère chez les uns, mais qui, pour d’autres, n’est qu’une excuse, c’est que le milieu social actuel ne permet pas d’être moraux, et que, par conséquent, il est inutile de tenter des efforts destinés à rester sans succès ; le mieux, c’est de tirer des circonstances actuelles le plus possible pour soi-même sans se soucier du prochain, sauf à changer de vie lorsque l’organisation sociale aura changé aussi. Certainement, tout anarchiste, tout socialiste, comprend les fatalités économiques qui obligent aujourd’hui l’homme à lutter contre l’homme ; et il voit, en bon observateur, l’impuissance de la révolte personnelle contre la force prépondérante du milieu social. Mais il est également vrai que, sans la révolte de l’individu, s’associant à d’autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais.
Nous sommes, tous sans exception, obligés de vivre, plus ou moins, en contradiction avec nos idées ; mais nous sommes socialistes et anarchistes précisément dans la mesure que nous souffrons de cette contradiction et que nous tâchons, autant que possible, de la rendre moins grande. »
Errico MALATESTA, « Le Réveil » (Genève, 5 novembre 1904)
Traduction « Les Temps Nouveaux » (Paris, 8 décembre 1906)
5 – PARCE QU’ON PEUT AUSSI EN RIRE
Ayant décidé, avec mes proches, de ne produire aucun document ou copie d’écran dévoilant l’identité du petit inquisiteur excepté son nez (et souhaitant lui permettre de réfléchir et de renoncer à ses pratiques), je vous propose en pièces jointes un petit bouquet de copies d’écrans récentes, uniquement sous son pseudo E.M. On pourra y observer, par exemple, que l’une des rares personnes qu’il défend systématiquement, sinon la seule, c’est Bernard-Henri Levy (04/02/2016, 05/02/2016, 20/07/2017, etc.).
Concernant, non plus seulement J.C. alias Errico Malatesta, mais la page des Enragés dont il est le principal et parfois l’unique contributeur, voici le lien d’une page parodique très drôle, « Les Enrageux », à aller voir absolument :
https://www.facebook.com/AntifaAnticonfusionnisteEnrageux/
Et maintenant, voici quelques extraits des déclarations publiques plus anciennes de J. C., entre 2007 et 2013. C’est-à-dire avant qu’il prenne le pseudonyme Errico Malatesta en 2014 pour se fabriquer une nouvelle réputation et répandre des anathèmes avec une intolérance inouïe. Son procédé principal à partir de 2014 ? Discréditer ses contradicteurs en recherchant et en attaquant leurs opinions passées, cinq ou dix ans en arrière. Pour une fois, retournons-lui la pareille. Voici les siennes de 2007 à 2013 (toutes les preuves ont été sauvegardées, liens et copies d’écran).
– « Pour que Royal l’emporte face à Sarkozy ? Il faut voter pour elle au premier tour et lui donner un signal fort. » (21/04/2007)
– « Partout autour de moi, ce sera Royal. On a même réussi à convaincre les derniers Bayrouistes fiévreux de début mars. » (21/04/2007)
– « Je ne m’inquiète plus désormais : Royal sera la première présidente de l’Histoire de France. » (21/04/2007)
– « Le socialisme deviendra ce que l’on en fait. Jamais candidat socialiste n’aura possédé une telle indépendance, excepté peut-être Mitterrand. Nous sommes à l’orée d’une grande aventure, car je crois que, sous ses airs un peu rigides, Royal possède la capacité de changer une quantité incroyables de choses concrètes, pratiques, réelles, mais aussi collectives, impalpables et tout simplement utiles. » (22/04/2007)
– « Jean-Pierre Chevènement est un homme élégant. Il soulève son chapeau pour saluer quelqu’un dans la rue. » (12/03/2010)
– S’adressant à un contradicteur : « Tu es fonctionnaire et tu possèdes donc beaucoup de temps libre. Tu ne dois pas travailler beaucoup plus de 18 heures par semaine. » (22/10/2010)
– « La France, premier pays fliqué d’Europe ? C’est faux. L’Espagne est devant nous. France, second pays le plus vaste d’Europe. Pays à l’habitat éclaté. Pays le plus visité au monde. France, lumière des peuples. » (22/10/2010)
– « J’ai été l’un des premiers à soutenir la démarche de Jean-Luc Mélenchon. » (25/10/2010)
– « Mélenchon est en train de devenir incontournable. C’est notre prochain président. » (25/10/2010)
– « Je suis civique. Je n’ai pas raté une élection depuis plus de 20 ans. » (25/10/2010)
– « C’est une chance pour le Front de Gauche que Pierre Laurent soit passé, il est dans une démarche unitaire. » (26/10/2010)
– « Il n’y a pas d’autre choix que celui d’assumer le mot populiste, même si, pour l’oligarchie en place, c’est un gros mot. » (26/10/2010)
– « Ceux qui n’ont pas compris que la bataille médiatique est avant tout une question de personne sont hors-jeu de la vie politique, sous la politique du spectacle en ce début de 21ème siècle. On peut le regretter, mais c’est comme ça et il faut s’y faire. Quand on veut jouer à un jeu, il faut accepter la règle du jeu en place. Pour imposer des idées, il faut d’abord imposer un homme. Les médias réclament du Mélenchon et il faut leur donner du Mélenchon. » (26/10/2010)
– « Pour info, Jacques Généreux passe ce soir sur Taddéi. » (26/10/2010)
– « Le dernier livre de Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous, fait un carton dans toutes les librairies. Mardi, je vais chercher le mien. » (30/10/2010)
– « Les anars sont souvent mobilisés, oui. Mais en terme de traduction politique, personne ne peut trouver grâce à leurs yeux. Bref, on s’en fout un peu. » (30/10/2010)
– « Les anars votent pour la bière. » (30/10/2010)
– « Les anars, je les connais très bien. Je pourrais écrire un livre sur eux. Et il serait drôle, très drôle. » (30/10/2010)
– « Pour regarder les années Mitterrand, on ne pourra se contenter de parler de bilan plutôt positif mais d’inscription profonde de sa politique dans le mouvement socialiste, le tout, et c’est là qu’il faut saluer la performance, à rebours de la vague néolibérale innervée par l’école de Chicago frappant durement le monde anglo-saxon. » (09/01/2011)
– « L’élection de Mitterrand intervient 13 ans après 1968, pseudo révolution libertarienne ratée. » (09/01/2011)
– « Les exemples historiques ne manquent pas pour illustrer la force politique incroyable que peut dégager un peuple uni derrière un grand dessein. Je souhaite à tout le monde, et surtout aux plus jeunes d’entre nous, de pouvoir revivre l’extraordinaire liesse populaire de 1981. Un cri de joie et d’espoir qui vaut toutes les coupes du monde. » (09/01/2011)
– « Cette élection ne ressemblera à aucune autre. Jean-Luc Mélenchon fait chaque mois d’authentiques bonds dans les sondages. Désormais la campagne est enfin lancée. Les candidats vont porter et expliquer leurs programmes aux Français. Et comme toujours, c’est le peuple souverain qui en décidera. » (29/01/2012)
– « Une première dame, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne. » (13/06/2012)
– « Bon article de l’excellent SuperNo qui permet de vulgariser le travail d’historienne d’Annie Lacroix-Riz. » (26/01/2013)
6 – CONCLUSION
Non, l’antifascisme, ce n’est pas le sectarisme, c’est justement le contraire. L’antifascisme, ce n’est pas donner des leçons de pureté, c’est comprendre et faire comprendre que notre diversité est une richesse, et que l’émancipation sociale est à construire avec des compagnons et camarades aux approches, formations, expériences et opinions différentes. L’antifascisme, ce n’est pas remplacer la police et l’armée par quelque chose de pire. L’antifascisme, ce n’est pas se priver de sa conscience critique, mais penser et agir librement dans le respect des autres et de soi-même. L’antifascisme, ce n’est pas s’interdire de critiquer la politique d’Israël au prétexte de notre lutte contre l’antisémitisme. L’antifascisme, ce n’est pas non plus s’interdire de critiquer l’islamisme au prétexte de notre lutte contre l’islamophobie. Et ainsi de suite. L’antifascisme, c’est encore moins épingler n’importe qui à la légère, dans une frénésie monomaniaque et paranoïaque de raccourcis et d’amalgames.
La dignité de notre lutte réside dans le fait de respecter et faire respecter autrui, sans compter pour cela sur le pouvoir capitaliste et autoritaire dont le fascisme est l’auxiliaire de police.
Coupons les passerelles avec l’extrême-droite, mais sans nous couper les bras. Restons vigilants, mais lucides. Partons du monde tel qu’il est, des humains tels qu’ils sont, en prenant garde de ne pas sombrer dans l’élitisme ni l’exclusion systématique comme dans les procès staliniens. Essayons plutôt d’être solidaires dans les luttes, même si certaines nous importent plus que d’autres. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.
Yannis Youlountas, avec le concours de plusieurs compagnons et camarades antifascistes, anticapitalistes et anti-autoritaires
(1) L’exemple crétois, cet été, apporte une nouvelle preuve de la nécessité et de l’efficacité de l’antifascisme : http://blogyy.net/…/defend-europe-la-race-superieure-fait-…/
puis http://blogyy.net/2017/08/01/defend-europe-fuit-la-crete/
(2) Sur le complotisme et le confusionnisme : http://blogyy.net/…/16/pourquoi-le-complotisme-est-un-fleau/
http://blogyy.net/2016/12/29/cest-quoi-la-complosphere/
et http://lahorde.samizdat.net/…/devenir-fasciste-avec-la-con…/
(3) LISTE NON EXHAUSTIVE DES INDIVIDUS ET GROUPES ATTAQUÉS PÈLE-MÈLE, occasionnellement ou perpétuellement, par J. C. alias Errico Malatesta, avec un ou plusieurs exemples d’attaques parmi d’autres entre parenthèses (merci à M., B. et E. qui ont épluché son mur Facebook et sourcé cette liste fastidieuse) :
– Alternative Libertaire (30/03/2016, 03/04/2016, 24/07/2016, 20/07/2017, etc.)
– Des membres de la Fédération Anarchiste (26/01/2016, 12/06/2016, etc.)
– Proudhon (11/04/2016, etc.)
– Rennes Libertaire (10/05/2016, etc.)
– Les Editions Libertaires (26/01/2016, 12/06/2016, etc.)
– La CNT (12/12/2015, 03/04/2016, etc.)
– Les éléments fascistoïdes anarchisants (27/04/2016, etc.)
– Paris-Lutte-infos (04/04/2016, 10/06/2016, 16/07/2016, etc.)
– Mouvement Inter Luttes Indépendant (14/04/2016, 08/05/2016, etc.)
– Certains Libertaires (10/05/2016, etc.)
– Les appelistes (04/04/2016, etc.)
– Les éditions Le Passager Clandestin (23/06/2016, etc.)
– « Les cortèges de tête » (24/08/2017, etc.)
– SUD (12/12/2015, etc.)
– John Holloway (03/07/2016, etc.)
– « certains antifas » (24/08/2017, etc.)
– Le groupe antifasciste Lyon et Environs (17 /07/2016, etc.)
– Quartiers Libres (15/12/2015, 10/05/2016, etc.)
– La Horde (09/02/2016, 17/09/2017, etc.)
– 100% anti-FN (16/07/2016, etc.)
– « La plupart du milieu antifa parisien » (16/07/2016, etc.)
– « L’extrême-gauche » (01/04/2016, 14/04/2016, 24/08/2017, etc.)
– Révolution permanente (01/02/2016, 12/03/2016, etc.)
– Le NPA (07/01/2016, etc.)
– Ballast (10/05/2016, etc.)
– Occupy Wall Street (10/06/2016, etc.)
– Attac (08/02/2015, 10/12/2015, 13/12/2015, 14/04/2016, 19/09/2017, etc.)
– La lutte contre le TAFTA (10/12/2015, etc.)
– Le militantisme (12/12/2015, 01/04/2016, etc.)
– Franck Lepage (08/03/2016, etc.)
– « La gauche radicale » (14/04/2016, 24/08/2017, etc.)
– Le Monde Diplomatique (20/07/2017, etc.)
– Les éditions La Fabrique (14/04/2016, etc.)
– Serge Quadruppani (23/03/2016, etc.)
– Acrimed (07/01/2016, 12/03/2016, 09/07/2016, 20/07/2017, etc.)
– Rencontres des Médias Libres de Meymac (20/07/2017, etc.)
– Edward Snowden (26/06/2016, etc.)
– L’ELZN au Chiapas (12/12/2015, etc.)
– Le film de fiction La Belle Verte (03/03/2017)
– Le concept de décroissance (03/07/2016, etc.)
– Serge Latouche (16/12/2015, 25/01/2016, 23/06/2016)
– Le journal La décroissance (10/12/2015)
– « Les écolos » (24 /08/2017)
– « La surconcentration de profils fascisés sur la ZAD du Testet » (01/09/2017, 26/09/2017)
– Les végétariens, les véganes (28/01/2016, etc.)
– Les AMAP (15/12/2015, etc.)
– Les antipubs et les déboulonneurs (12/12/2015)
– « La lutte contre le consumérisme » (16/08/2015, 01/06/2016)
– L’Eglise de la Très Sainte Consommation (12/12/2015, 03/07/2016)
– Alessandro Di Giuseppe (10/12/2015, 12/12/2015, 03/07/2016, 16/09/2017)
– Coluche (18/06/2016, etc.)
– Siné (05/05/2016)
– Noël Godin (04/02/2016, 05/02/2016)
– « Les sociaux chauvins libertaires » (09/12/2015)
– Gilles Perret (19/09/2017)
– Rebellyon (04/04/2016, etc.)
– L’insurrection qui vient (14/04/2016, etc.)
– « Le mythe autogestionnaire » (12/12/2015, 14/07/2016, etc.)
– Le film documentaire Ne vivons plus comme des esclaves (12/12/2015)
– Le film documentaire Je lutte donc je suis (03/07/2016)
– « L’idée encyclopédiste issue des Lumières » (20/02/2017)
– « Les pages cynico-burlesques comico-stalinoïdes banalisant le retour au goulag » (12/11/2016)
(4) Nous verrons ultérieurement si faire de même avec un autre inquisiteur-calomniateur s’avère nécessaire ou pas. Puisse ce démontage suffire à bannir ce genre de pratiques et à raisonner les camarades concernés.
(5) Quelques exemples d’attaques contre moi, de mensonges grossiers et d’effacement systématique des preuves sont disponibles en PJ, parmi les copies d’écran. Merci à toutes celles et ceux qui ont essayé de publier mes éléments de réponses, sans jamais y parvenir eux non plus (idem en PJ).
NOUVELLE MISE AU POINT QUELQUES JOURS PLUS TARD (02/10/2017) AVEC PLUSIEURS COMPLÉMENTS À CE DOSSIER :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1827689190875033&set=a.1386628864981070.1073741828.100009019095596
“ERRICO MALATESTA” M’APPELLE (07/10/2017), S’EXCUSE DEVANT TÉMOINS ET PROMET DE TOUT EFFACER :
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1830138927296726
MA DERNIÈRE LETTRE (11/10/2017), EN GUISE DE CONCLUSION :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1831709977139621&set=a.1386628864981070.1073741828.100009019095596
.
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1826763490967603
UN GROUPE DE GARAPINS sponsorisé par l’obséquieux monsieur Radioman
“N’en doutez pas si le parti bolchevique renaît de ses cendres à la faveur de la prochaine guerre mondiale et que je suis nommé commissaire du prolétariat à l’information, je ferai nommer Paulo à la place de David Pujadas. Méfiez-vous cependant, si l’information se met à servir les trusts capitalistes à l’étranger, je la supprimerai.
Radioman Paulo a un incontestable brio dans sa façon de poser les questions aux « minorités » auxquelles il donne enfin la parole, une façon sur sa radio perso VOSSTANIE, de les flatter en n’ayant pas l’air de se foutre de leur gueule (et il est pervers), chose que n’oserait pas le nain de France 2. Il sait flatter, relancer en tortillant du cul avant de se prendre pour un grand DJ en interrompant la conversation pour glisser l’intermède musical qui sied si bien aux « grandes » (radios). […]
“le Groupe d’Action pour la Recomposition de l’Autonomie Prolétarienne, acronyme (comme a dit le cultivé Paulo) GARAP pour les quelques intimes. N’ayez crainte brave gens, il ne s’agit ni des GARI ni d’un méchant groupe armé clandestin mais d’un GARAGE à quelques intellectuels déclassés[1], certes des garapins plus intelligents que la moyenne des troupes de base du gauchisme, mais guère éclairés en histoire du communisme et assez penauds dans la pratique politique. Mais ne soyons pas trop méchants, les jeunes conscients en politique maximaliste sont une rareté à notre époque. Nos garagistes sont en effet plein de bonne volonté, aptes à la modestie, capables de pertinentes réflexions quoique ponctuelles sans cadre théorique autre qu’un soi-disant matérialisme dialectique plus anarchisant que marxisant, plus activiste que capable d’innovation théorique plus à l’affût d’une modernité qui sent le rance. Mais laissons travailler notre dynamique radioman à la voix chaude et rassurante, jamais agressif quoique souvent mielleux. Et remerciez-moi je me suis fadé les quatre heures que dure l’interview, comme 89 personnes avant moi sur You Tube.”
https://proletariatuniversel.blogspot.com/2014/07/un-groupe-de-garapins-sponsorise-par.html