Racisme d’État : la preuve par jean-michel blanquer
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRacismeRépressionResistances
« L’affaire » a commencé avec la dénonciation le 18 novembre, par le « Printemps républicain », de l’organisation, par SUD-éducation 93, d’un stage syndical intitulé « Au croisement des oppressions – Où en est-on de l’antiracisme à l’école ? », prévu les 18 et 19 décembre. L’objet – initial – du scandale ? La tenue, lors de ce stage de deux jours, de deux ateliers en « non-mixité raciale », autrement dit réservés aux personnes faisant l’objet de discriminations racistes.
Il n’en fallait pas plus pour qu’une polémique nationale s’enclenche, en raison notamment d’une importante campagne de la fachosphère, et qu’un stage syndical de quelques dizaines de personnes devienne en quelques jours, selon certains responsables politiques et certains éditorialistes, une « menace pour la république ». Rien que ça.
Zéro pointé pour l’élève Blanquer
Le ministre de l’Éducation nationale a condamné l’initiative, la qualifiant le 20 novembre de « réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine », avant d’annoncer à l’Assemblée nationale le 21 novembre qu’il allait porter plainte contre SUD-Éducation 93. Soulignons que l’objet de la plainte n’est pas l’organisation des ateliers en non-mixité : Blanquer a en effet précisé qu’il porterait plainte pour « diffamation », « puisque ce syndicat [Sud-éducation 93] a décidé de parler de racisme d’État ».
L’objet du délit est donc la dénonciation du « racisme d’État ». Autrement dit, Blanquer porte plainte contre l’usage « d’un concept utilisé et pensé par des chercheuses et chercheurs mais aussi par des dizaines de structures associatives, syndicales ou politiques », comme l’a rappelé l’Union syndicale Solidaires dans un communiqué publié le 22 novembre [1]. La culture scientifique du ministre de l’Éducation nationale laisse de toute évidence à désirer, sans même parler – au passage – de sa culture juridique : il n’est pas possible de porter plainte pour diffamation contre une personne morale (entreprise, association, syndicat…).
Les libertés syndicales et scientifiques foulées aux pieds
Cette plainte et les discours menaçants qui l’accompagnent sont scandaleuses à bien des égards. En premier lieu, il s’agit d’une atteinte manifeste aux libertés syndicales : comme l’a rappelé l’Union syndicale Solidaires, « il s’agit d’un stage syndical [et] c’est aux syndicats de construire leurs formations en toute liberté. Il n’est pas question que l’extrême droite ou des ministères s’immiscent dans les contenus des formations syndicales ». Si Blanquer et ses amis veulent discuter des formations de Sud-éducation, nous ne pouvons que leur conseiller d’adhérer au syndicat.
En deuxième lieu, qualifier l’évocation du poids du « racisme d’État » dans l’Éducation nationale de « diffamation », c’est non seulement fouler aux pieds des dizaines d’enquêtes et de travaux scientifiques, mais aussi refuser de combattre concrètement des discriminations bien réelles. Ainsi que l’a souligné la Fondation Copernic dans un communiqué [2], « les recherches portant sur les discriminations raciales à l’école sont l’un des axes les plus travaillés de la sociologie de l’éducation et on peut se féliciter que ces recherches servent ensuite la lutte salutaire contre les discriminations scolaires ». Jean-Michel Blanquer compte-t-il porter plainte contre l’ensemble des individus et structures utilisant la notion de racisme d’État ? Bon courage !
Oui, le racisme d’État existe !
Enfin, en s’attaquant à SUD-éducation 93, c’est à l’ensemble du mouvement antiraciste que Blanquer et le gouvernement s’en prennent, et l’on ne s’étonne guère que les députés du Front national aient chaleureusement applaudi l’intervention du ministre à l’Assemblée nationale. Le pouvoir entend-il réellement, par ces manœuvres d’intimidation, faire taire celles et ceux qui dénoncent le racisme pour ce qu’il est, c’est-à-dire un phénomène structurel, ancré dans les institutions, et pas seulement un problème de relations entre individus ? Si tel est l’objectif, que le gouvernement soit prévenu : nous ne céderons pas aux pressions et aux menaces et nous continuerons de dénoncer et combattre le racisme dans toutes ses manifestations, y compris et notamment le racisme d’État.
La remise en question de la possibilité, pour les personnes victimes d’oppressions et de discriminations, de se réunir entre elles, est quant à elle non seulement une atteinte aux libertés, mais aussi et surtout une négation des vertus, largement démontrées par l’histoire du mouvement féministe, des espaces en non-mixité, qui font partie des outils de prise de conscience et d’émancipation collective. N’en déplaise à certains calomniateurs, il ne s’agit pas de prôner la séparation permanente, mais bien de construire un rapport de forces contre les discriminations, comme le rappelle Sud-éducation [3] : « la non-mixité choisie et temporaire est une stratégie de résistance politique à des dominations structurelles telles que le racisme ou le sexisme ».
Une offensive réactionnaire
Au cours des derniers jours, nous avons pu voir :
- Un ex-Premier ministre et toujours député (Manuel Valls) expliquer à El Pais : « Surgissent dans nos sociétés, par exemple dans la société française, le problème de l’islam, des musulmans. Tout cela nous interroge sur ce que nous sommes. » [4]
- Un ex-ministre de l’Éducation nationale (Luc Ferry), déclarer sur BFM-TV : « Si on supprimait les 15% de quartiers pourris qu’il y a en France, avec des établissements dans lesquels il y a 98 nationalités et où on n’arrive pas à faire cours, et bien nous serions classés numéro 1 dans Pisa ! » [5]
- Un académicien, animant une émission hebdomadaire sur France culture, radio de service public (Alain Finkielkraut), expliquer au Figaro : « L’un des objectifs de la campagne #balancetonporc était de noyer le poisson de l’islam. » [6]
Le gouvernement – en général – et Jean-Michel Blanquer – en particulier – s’en sont-ils émus et inquiétés ? Non. Mais le ministre de l’Éducation nationale a en revanche cru bon de dénoncer SUD-éducation 93 en affirmant « qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme ».
Ainsi, dans une parfaite inversion des rôles, ce sont celles et ceux qui luttent concrètement contre le racisme qui se retrouvent sur le banc des accusés, tandis que les racistes authentiques – et ceux qui, par leurs silences complices, les appuient – jouent le rôle de petits procureurs. Jean-Michel Blanquer tente-t-il de faire oublier qu’il appartient à un gouvernement qui organise la chasse aux migrantEs, refuse de régulariser les sans-papiers, couvre les violences policières racistes dans les quartiers populaires et mène à l’étranger une politique néocoloniale digne de ses prédécesseurs ?
Nous ne sommes pas dupes de cette offensive grossière et nous continuerons d’être au côté des antiracistes authentiques, contre les tartuffes qui instrumentalisent les questions de discriminations pour faire progresser leurs idées réactionnaires et tenter de faire taire la critique et la contestation. Nous continuerons ainsi de dénoncer le racisme d’État dans toutes ses dimensions, y compris ses manifestations dans l’Éducation nationale, n’en déplaise à un Jean-Michel Blanquer dont les gesticulations hypocrites ressemblent à s’y méprendre à un aveu de culpabilité.
Julien Salingue
http://ujfp.org/spip.php?article6012
Alerte les racisé-e-s se réunissent
Le Ministre Blanquer sonne l’alerte. Un syndicat de personnels de l’éducation, chargés professionnellement d’inculquer les principes républicains à nos enfants, dérape et propose aux personnels qu’ils qualifient de racise-s de se réunir entre eux pour une réflexion spécifique.
Je réagis à cette information en jouant les Pérec.
JE ME SOUVIENS
Je me souviens.
Je me souviens du congrès de fondation de la Ligue communiste en avril 1969.
Jean-François Godchau a fait une intervention sur un phénomène étrange en développement aux États-Unis : des groupes femmes. Des groupes où des femmes se réunissaient entre femmes pour réfléchir à leur oppression spécifique.
Je ne sais plus s’il avait fait le parallèle et les convergences avec le black power.
Certes, disait-il, il est peu probable que la même chose se produise en France. Les organisations ouvrières, partis et syndicats, défendent les principes d’égalité entre hommes et femmes, c’est pas comme aux USA. Mais soyons attentifs.
La déferlante est arrivée dans les mois suivants, jusqu’à l’intérieur de la Ligue communiste dont l’affirmation égalitaire était pourtant sans faille !
Heureusement que cette déferlante a eu lieu ! Y compris dans les organisations pleines d’hommes prêts à prendre la tête de la libération des femmes. Des hommes qui ne comprenaient pas toujours être exclus de réunions dont ils assuraient partager les objectifs. Des hommes qui craignaient que cette séparation radicale soit contre productive, pas pédagogique. Incompréhension de ce temps nécessaire de réflexion séparée, de ce temps de respiration. Les femmes ont su dire : notre libération, on s’en charge. Là aussi, certaines ont voulu considérer que la démarche devait aller jusqu’à la constitution d’un parti séparé porteur légitime de la démarche collective, MLF marque déposée, mais c’est un autre sujet.
Soyons clairs, le travail n’est pas terminé, ni au niveau idéologique, ni au niveau matériel (et moi-même ne suis certainement pas un exemple, ne serait-ce que dans le partage des tâches domestiques, pour ne pas parler du reste). Mais des tabous ont été levés. Sans les groupes femmes, il n’y aurait probablement pas eu le MLAC, et donc la loi Veil. Et les garçons ne sauraient toujours pas que les filles ont un clitoris. Et…
Mais pour le racisme structurel, on vit encore le syndrome Schoelcher. Dans le camp “progressiste”, on est souvent encore dans l’esprit de la Société des Amis des Noirs. Pour le “vivre ensemble” dans l’égalité, mais dans la négociation non violente. Schoelcher, pas Toussaint Louverture. (Toussaint n’en était pas un, saint, mais c’est un autre sujet). Donc on négocie avec les esclavagistes leur indemnisation, et on fait payer pendant plus d’un siècle à Haïti son impertinence.
Alors l’autonomie des racisés, l’autonomie des quartiers populaires, danger. Ca va énerver les Blanquer et ça va être contre productif.
Merci à Sud-educ d’avoir mis les pieds dans le plat.
http://www.ujfp.org/spip.php?article6005
Le texte fait une synthèse de la campagne raciste subie par sud. Tout à la défense face à la virulence des attaques, à peut être vouloir serrer les rangs, il omet deux points essentiels, ce qui est pour le moins facheux lorsqu’on se targue “d’être au côté des antiracistes authentiques” :
– la formation s adressait uniquement aux profs.
-l invitation faite au pir pour animer ces atelier.
J’espère donc réparer un tort en saluant ici l originalité d une démarche antiraciste où les précaires de l éducation nationale n étaient pas conviés. Organiser ces ateliers en non-mixité de classe c est osé ; tant qu’il est vrai que les précaires ne subissent pas de racisme à l’école.
Et j ajoute un deuxième coup de chapeau pour le parti pris de faire animer les ateliers antiracistes par un groupe politique antisémite. L’idée ici est brillante, en effet qui de plus à même d avoir à dire sur le racisme que des racistes ?
une seule preuve que le PIR est antisémite hormis des accusations qui s’autoréférent?
Une condamnation pénale ? Une plainte?
Et j’ai des choses à reprocher au PIR, mais là c’est juste de la diffamation.
http://www.liberation.fr/debats/2017/11/23/blanchite-racise-racisme-d-etat-m-blanquer-ces-concepts-sont-legitimes-dans-le-debat-public_1612004
– «Blanchité», «racisé», «racisme d’Etat» : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
Par Mélusine , militante féministe et antiraciste — 23 novembre 2017
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, veut porter plainte contre SUD Education 93, qui a évoqué un «racisme d’Etat», et juge «épouvantables» des mots comme «blanchité» et «racisé». Ils sont pourtant nécessaires au débat sur le racisme, répond la militante féministe et antiraciste Mélusine.
«Blanchité», «racisé», «racisme d’Etat» : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes
On avait accusé la sociologie de fournir des «excuses» aux criminels, ce sont aujourd’hui ses concepts qui sont pris pour cibles. Un effort minimal aurait pourtant suffi au ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, pour découvrir qu’en fait de «mots épouvantables», «blanchité» et «racisé» sont des termes scientifiques utilisés en France et ailleurs depuis plusieurs décennies. Ces concepts, consolidés au fil des ans, s’inscrivent dans des cadres théoriques partagés et font l’objet d’ouvrages et d’articles académiques nombreux. S’il est compréhensible que leur entrée dans l’espace du débat public provoque la surprise, leur condamnation lapidaire a de quoi inquiéter.
La seconde moitié du XXe siècle a vu la disqualification scientifique et politique de la croyance en l’existence de races humaines, aux différences physiologiques naturelles. Mais cette disqualification n’a en rien sonné la disparition du racisme, à la fois comme idéologie – identifiant et hiérarchisant des groupes humains selon des critères culturels, ethniques, linguistiques, géographiques – et comme système social produisant des discriminations et des inégalités entre ces groupes. S’il n’y a plus de races humaines, il y a toujours du racisme ; comme l’écrit la sociologue Colette Guillaumin : «C’est très exactement la réalité de la “race”. Cela n’existe pas. Cela pourtant produit des morts.» C’est pour décrire et comprendre cette réalité – non pas biologique mais sociale – que la sociologie a élaboré des mots qui, évitant le piège de l’essentialisation, sont propres à la rendre dicible.
Une dynamique d’altérité et d’hostilité
Le mot «racisé» permet de nommer ce groupe social fondé non pas sur une couleur de peau ou une supposée appartenance ethnique, mais sur le partage de l’expérience sociale qu’est le racisme. Est racisé.e celle ou celui susceptible d’être assigné.e à une catégorie raciale, c’est-à-dire perçu.e comme appartenant à un groupe altérisé, distinct du groupe majoritaire ; comme un groupe homogène partageant des pratiques, des manières d’être, de vivre et de penser. Ce mot remplace opportunément d’autres termes, qui pèchent par une euphémisation ridicule («diversité»), prennent au sérieux le critère génétique («minorité visible») ou naturalisent des groupes pourtant artificiels («minorité ethnique»). Le qualificatif ne désigne donc pas une qualité de l’être, mais une propriété sociale. Non pas une identité, mais une position dans la société, résultant d’un processus collectif : la racisation.
Dans L’idéologie raciste (1972), Guillaumin décrit ce processus comme une double dynamique d’altérité et d’hostilité qui, émanant d’un groupe dominant (le «groupe racisant», considéré comme un allant-de-soi, une norme neutre), enferme et opprime des groupes racisés, particularisés et dominés. Cette volonté d’appréhender le racisme non pas seulement à travers ses victimes, mais en s’intéressant aussi au groupe majoritaire, fonde la notion de blanchité (dont le pendant sexiste serait le patriarcat). Elle s’inspire du concept de whiteness, d’abord développé dans le monde anglo-saxon, qui propose de mettre au jour l’existence d’un groupe blanc dont l’hégémonie sociale, politique et culturelle est telle qu’elle en devient invisible.
Une approche systémique du racisme
La blanchité désigne ainsi à la fois le système raciste spécifique dans lequel nous vivons et la position sociale qu’y occupent les membres du groupe dominant : elle n’est pas un caractère intrinsèque des individus, mais une qualité qui peut s’acquérir. Dans How the Irish Became White, l’historien Noel Ignatiev étudie ainsi la manière dont les immigré.e.s irlandais.e.s aux États-Unis, d’abord victimes de racisme, ont été progressivement incorporé.e.s au groupe dominant. Etre blanc.he est donc moins une question d’épiderme que de position sociale et économique dans un contexte socio-historique donné. De la même manière, «racisé» ne désigne pas une identité communautaire, mais une marque associée à une position sociale, économique, politique et symbolique subalterne.
Ces mots proposent une approche du racisme qui tranche radicalement avec l’acception habituelle. Ils ne désignent plus seulement l’hostilité de quelques-un.e.s, les violences ou discriminations ponctuelles dont les racisé.e.s peuvent être victimes, mais un système structurant où le stigmate racial détermine la position sociale relative des personnes. La notion de «racisme institutionnel» expose les mécanismes de discriminations directes et indirectes auxquelles font face les racisé.e.s à l’école, sur le marché du travail ou auprès de l’administration et des services publics. L’idée de «racisme d’État», quant à elle, interroge l’impact du système raciste sur la structure même de l’État (statut des territoires d’Outre-mer, modalités d’acquisition de la nationalité) et les choix de politiques publiques (en particulier celles relatives aux migrations, à la population rom ou aux questions sécuritaires).
Les mots et les concepts ne sauraient être condamnés
Il est normal et fructueux que ces concepts fassent débat. Doit-on par exemple parler de racisme d’État en France, quand d’autres pays s’appuient, eux, sur des lois et des structures explicitement racistes ? Mais ces débats ne sauraient être disqualifiés d’avance, par ignorance ou malhonnêteté. Condamner l’usage de mots permettant de rendre compréhensible le fonctionnement du racisme – les qualifier eux-mêmes de racistes ! – c’est détruire les outils intellectuels et politiques nécessaires à la lutte contre le racisme. En refusant des décennies de travaux scientifiques et en prétendant contrôler le vocabulaire de militants syndicaux, le ministre de l’Education outrepasse sa compétence et sa fonction.
Les mots et les concepts ne sauraient être condamnés au prétexte qu’ils permettraient de décrire une réalité politiquement inacceptable. Ils ne sauraient faire l’objet de plaintes devant un tribunal parce qu’ils mettraient en cause le fonctionnement d’un Etat ou d’une société, sous peine de jeter à bas toute prétention au débat démocratique et scientifique.
Cher inconnu,
Parmi les canevas, les motifs et les ritournelles antisémites du pir, j en choisis un ce soir parmis tant d autres. Par exemple le thème du philosémitisme d état est un thème antisémite, pas le plus originale ni le plus moderne, je vous le concède aisément. Veuillez m’excuser de ne pas sourcer mais vous pouvez trouver aisément sur leur site internet toute la littérature afférante. N’ayant nul doute sur votre antiracisme intransigeant et sans complaisance, je me permets de croire que la lecture de leur site internet vous permettra de répondre dorénavant de vous même à la question que vous avez posé.
A nomade
Et c’est qui qui décrète que c’est antisémite? Vous? Y a’t il eut une plainte de la LDH, du MRAP, de la LICRA? ou de qui que ce soit d’autre? Contre le livre de Boutelja? contre leur site qui propagerait ce genre d’idées? Et non rien. C’est bien parce qu’ils ne peuvent rien lui reprocher dans ce créneau là.
Mais vous qui savez tout le décrétez.Ainsi que vos amis. Et de site de potes en site de potes vous essayez, en utilisant l’antisémitisme d’empêcher toute réflexion sur ce que dit le PIR, d’intéressant ou pas d’ailleurs, mais c’est un autre débat.
Démonstration donc que vous n’avez rien à dire d’autre que de colporter des propos diffamants car à aucun moment le PIR n’a été attaqué pour antisémitisme pénalement alors que c’est un délit dans le droit français.
Un texte sur le philosémitisme d etat venant de l Union Juive fRancaise pour la Paix.
http://www.ujfp.org/spip.php?article4117
on a laissé filer la “discussion” autant que possible mais là ça prend clairement la direction d’un trollage qu’on ne connaît que trop, et donc carrément hors charte.
si la chose perdure, à savoir faire glisser le sujet de l’article sur un autre sujet, on devra passer en commentaires modérés à priori (ce qui n’empêche en rien de commenter, pour rappel)
un autre commentaire de trollage a été masqué. quand au dernier, rappelons que indymedia n’a pas de “forum”, et que non, Dieudonné ne fourmille pas de commentaires de soutiens dans nos archives, la plupart des rares soutiens ayant été très vite considérés comme hors charte.
Enfin, le philosémitisme d’état et le PIR n’étant pas le coeur du sujet de l’article, merci de revenir à celui-ci sous peine de passer aussi hors charte.
Un commentaire ne faisant que continuer le même trollage (parler de philosémistisme d’état = antisémitisme = SUD-93-bien-fait-pour-ta-gueule) a été caché.
Petite réponse à Jean-Michel Blanquer
J’ai envie de parler de la pseudo-polémique qu’a générée l’organisation par le syndicat Sud Education 93 de stages de formation, parmi lesquels se tiendront des ateliers en non-mixité raciale. Des espaces auxquels seules les personnes concernées par le racisme peuvent participer, pour en parler, partager leurs expériences, réfléchir aux outils de lutte contre les préjugés, etc.
Comme à chaque fois qu’en France des minoritaires ont le culot de prétendre s’organiser entre eux et de protéger des espaces de paroles “safe”, ça s’excite et ça s’offusque. (Note : l’entre-soi dans la plupart des lieux de pouvoirs ne semble déranger personne, mais un festival réservé aux femmes racisées, ou des ateliers non-mixte à Sud Education, PANIQUE GENERALE et montée du communôÔôtarisme).
Parmi les réactions poisseuses, Jean-Michel Blanquer a tweeté ça :
“Inconstitutionnel & inacceptable.
Je condamne avec fermeté le projet d’une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine.”
Non mais vraiment, lovin’it (pour parler le langage marketing que LREM comprend bien) ! Je me sens particulièrement interpelée sans doute vu le thème de mes recherches. Je vais essayer de mettre un peu de droit dans ce débat sordide, parce que là, il faut quand même…
Argument 1 : c’est inconstitutionnel.
On imagine que l’idée de génie de Jean-Michel, c’est l’article 1er de la Constitution : La France “assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion”.
Bon alors, “la France” et “devant la loi”, ça veut dire que ce sont les institutions publiques créatrices de normes et les personnes qui les mettent en œuvre qui sont visées… certainement pas les syndicats qui sont des associations destinées justement à promouvoir les intérêts spécifiques de leurs membres. C’est un peu le même dévoiement que pour le principe de laïcité de l’Etat… décidément, le Droit prend des coups.
Petit rappel utile, au passage : la liberté d’association (loi de 1901) et liberté syndicale (alinéa 6 du préambule de la Constitution de 1946) ont une valeur constitutionnelle depuis 1971 (décision n° 71-44 DC du Conseil Constitutionnel).
Rien n’interdit constitutionnellement de promouvoir les intérêts d’un groupe particulier de citoyens par le biais d’une association, ou d’organiser un festival non-mixte. (Et puis dans tous les cas, c’est juste un atelier de FORMATION, on nage en pleine paranoïa).
Argument 2 : c’est inacceptable.
Bon, Jean-Michel on va faire un peu de droit de l’Union européenne, parce qu’à part le marché intérieur, vous n’avez pas l’air d’y connaître grand chose.
La directive 2000/43 (principe d’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique) de 2000, que la France doit transposer et respecter, contient plein de choses intéressantes…
Par exemple : point 17 de son préambule “L’interdiction de la discrimination [n’empêche pas ] les mesures destinées à prévenir ou à compenser des désavantages chez un groupe de personnes d’une race ou d’une origine ethnique donnée, et ces mesures peuvent autoriser l’existence d’organisations de personnes d’une race ou d’une origine ethnique donnée lorsque leur objet principal est la promotion des besoins spécifiques de ces personnes”.
Ou encore, point 23 : “Les États membres doivent encourager le dialogue entre les partenaires sociaux ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales pour discuter des différentes formes de discrimination et lutter contre celles-ci”.
Ce n’est pas inacceptable, c’est tout à fait souhaitable. Wahou, quelle folie ce droit de l’Union, quel progressisme !
Allez, courage Jean-Mich’, tu n’es que juriste et Ministre, tu ne pouvais pas savoir.
https://blogs.mediapart.fr/aur-elia/blog/241117/petite-reponse-jean-michel-blanquer
Bonjour
Mon commentaire titré opinion a été caché alors qu’il ne correspond absolument pas à philosémitisme etc décrit par le modérateur et au contraire développait le fait que des accusations et diffamations sont faites sans aucune preuve, ni légale ni argumentée et que cela développe une ambiance pourrie dans le mouvement libertaire et d’extrême gauche.
Je veux bien que ce soit peut être hors sujet mais l’attaque des locaux de SUD93 ce matin avec bris de vitrines et tagages les traitant de racistes, même si non revendiquée en est peut être une conséquence. Ces pratiques (diffamations, accusations non argumentées etc..) ne sèment que la haine et le confusionnisme.
Cher modo,
Veuillez m excuser pour mon abus de language, j entendais par forum les textes publiés et leurs commentaires. Comme il n est plus possible de le voir dans le commentaire supprimé, je ne parlais pas d’indymedia nantes spécifiquement mais des indymédias en général où les textes et les commentaires de l époque illustraient la complaisance d une partie de la gauche jusqu aux libertaires avec dieudonné. Vous dites qu’indynantes n a pas été touché par cela et c est bien à saluer. Permettez moi aussi, sans en tirer de conclusion, de nuancer votre affirmation. Une simple recherche sur le site indynantes avec le mot clé dieudonné, donne à voir qu’évidemment sur cet espace aussi résonnaient les lachetés et compromissions. L’idéeme me semble t il n est pas de jeter l’anathème mais de réfléchir individuellement et/ou collectivement à cela, sans se défausser ni réécrire l histoire.
C est bien pour cela que je suis étonné de vous lire quand vous me rappelez à l ordre et me renvoyez au coeur de l article. Comme je l ai déjà écris, l article fustige avec raisons les attaques racistes subies par sud et les animateurs des ateliers (le pir). Mais permettez moi d’essayer d être un “antiraciste authentique”, c est à dire combattant TOUS les racismes; c est à dire dans le cas qui nous occupe pointer aussi l’invitation faite par sud à un groupe politique antisémite pour animer des ateliers antiracistes.
Si j’ai parlé de dieudonné c est non sans raisons. Si la mise en perspective ne saute pas aux yeux, permettez moi alors d appuyer le propos. Les mêmes mécanismes de relativisation, de déni et de complaisance voire de complicité vis à vis de l’antisémitisme lorsqu’il provient de “nos” rangs jouent de nouveau à plein vis à vis du pir. Ainsi une fois de plus sous couvert de serrer les rangs les juifs sont un dommage collatéral. La dernière fois c’était sous couvert de lutte contre le sionisme. Cette fois-ci sous couvert de lutte contre le racisme. C’est faire bien peu de cas de l’intelligence de tout à chacun et de l’antiracisme.
Parce que tout n’est pas noir, qu une nouvelle ère s est levée, je ne doute à aucun moment que ce que je développe soit amplement partagé. Mais comme mon optimisme ne peut pas toujours pallié aux limites bien basses de mes facultés de raisonnement, peut on m’éclairer sur le fait que seule la critique du pir ait fait réagir et non la critique du caractère de non-mixité de classe de ces ateliers non ouverts aux précaires ?
“Chaque fonctionnaire ou agent-e
non-titulaire syndiqué-e ou non peut bénéficier de 12 jours de formation par an sans aucun retrait de salaire.”
C’est ce qui est marqué en bas de l’annonce du stage. Pouvez vous me dire ou vous avez vu que c’était réservé aux enseignants et pas aux précaires?
Donc encore une fois ou de l’ignorance ou de la mauvaise fois dans vos affirmations.
Mais il y a une cohérence certaine car l’idée d’opposer la lutte des classes aux questionnements sur les discriminations racistes est récurent dans les milieux libertaires ou d’extrême gauche qui disent s’opposer à ceux qu’ils traitent de “racialistes” .
Ce qu’ils ne pardonnent pas au PIR c’est d’avoir développé en France les analyses de la gauche américaine des “racial studies”, qui en dehors de Colette Guillaumin avaient peu été poursuivies dans l’hexagone.
Aujourd’hui pour discréditer cette approche on accole systématiquement au PIR l’adjectif de antisémite et hop plus besoin de développer une analyse opposée. Cela abouti à la situation d’aujourdhui ou des libertaires se retrouvent dans le camp de Fdesouches et de Blanquer. Mais surtout à attiser les haines et les violences, y compris physiques qui empêchent tout débat sérieux entre révolutionnaires, sur ces questions. Et entre autres sur l’articulation lutte des classes lutte anti raciste.
Le troll « nomade » continue à dévier le débat sur le PIR et Dieudonné pour occulter le vrai problème, qui est le racisme d’Etat et la mixité obligatoire imposée par ceux qui monopolisent déjà la parole.
A propos de modération, il serait peut-être plus judicieux de lui demander des comptes plutôt qu’aux personnes qui leur répondent. Le fond du sujet est évidemment l’offensive acharnée du pouvoir avec l’aide invraisemblable d’un certain milieu d’ultra-gauche qui ne supporte pas la non-mixité ni l’antiracisme politique. Et voilà ce que ça donne :
Après la plainte de Blanquer, le local de Solidaires de Saint-Denis attaqué
« En portant plainte contre SUD-éducation 93, à l’occasion de son stage portant sur les questions de racisme dans l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer n’a pas seulement relayé les pires ignominies de l’extrême-droite et la fachosphère. Il a ouvert les vannes de la violence portée contre la fédération syndicale, ce qui s’est traduit, par une attaque en règle des locaux de la fédération Solidaires de Saint-Denis.
Mardi 11 novembre, « l’Union départementale Solidaires de Seine-Saint-Denis a constaté qu’une partie de ses locaux de Saint Denis avaient été visés par des dégradations (vitres brisées) », déclare le communiqué qui rappelle que ces locaux servent à accueillir les permanences syndicales. Pour l’UD Solidaires 93, cela ne fait pas de doute : cette attaque « intervient dans un contexte marqué par des attaques violentes contre le syndicat SUD éducation 93, […] menées notamment par l’extrême-droite et le gouvernement ».
En effet, la semaine dernière, Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Education Nationale, décidait de porter plainte contre Sud Education 93. Le motif ? L’organisation d’un stage de formation syndicale portant sur la question du racisme au sein de l’institution scolaire, avec la mise en place de deux ateliers en « non mixité » à destination des enseignant-e-s racisé-e-s. A la manière de la cabale médiatique menée contre l’organisation du camp d’été décolonial en septembre 2016, ou lors de l’organisation du festival afro féministe Nyansapo au printemps dernier, la mise en place d’un cadre d’organisation par et pour celles et ceux qui subissent l’oppression spécifique, méthode pourtant classique du mouvement féministe, devient l’argument clef pour retourner les accusations de racisme vers ceux qui, pourtant le dénoncent. Une accusation que Solidaires 93 décrit comme « ridicule et volontairement malveillante ».
Dans la veine de l’extrême-droite, et de ses relents républicains qu’est le « Printemps français », Jean-Michel Blanquer s’est donc saisi de l’occasion de ce stage pour porter atteinte à la fédération d’un syndicat représentant d’une certaine combattivité enseignante, Sud-Education, qui plus est, sur un territoire où les raisons de la colère dans les établissements ne manquent pas, en Seine-Saint-Denis. Un double emploi pour le ministre qui cherche à décrédibiliser une organisation syndicale combattive et museler les accusations d’un racisme d’Etat, un thème dont s’empare Sud Education 93.
L’attaque du local Solidaires 93 est à ce titre très significatif. Lorsque Jean-Michel Blanquer donne du crédit à la parole de l’extrême-droite, celle-ci ne peut que se sentir pousser des ailes.
http://www.revolutionpermanente.fr/Apres-la-plainte-de-Blanquer-le-local-de-Solidaires-de-Saint-Denis-attaque
un commentaire de trollage a été retiré.
j’en profite pour ajouter la réelle source, pas plus sous copyright que celle-ci, mais qu’il aurait été préférable de mentionner : https://npa2009.org/actualite/antiracisme/racisme-detat-la-preuve-par-jean-michel-blanquer