Contre les violences d’etat, soutien à hadama traoré, et à celles et ceux qui résistent à aulnay-sous-bois
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Quartiers populairesRacismeRépression
Lieux : Aulnay-sous-bois
Samedi 20 mai, dans le quartier de la Rose des vents, c’est sous prétexte de dégradation (1) que la police a procédé à des interpellations et des gardes à vues au terme d’une intervention violente à base de gaz lacrymogènes et flashball. Parmi les personnes ciblées, Hadama Traoré, co-fondateur d’un mouvement de lutte sociale « la révolution est en marche » a été blessé par 3 tirs de LBD dans le dos après avoir essayé d’arranger la situation. Le lendemain, sa tentative de dépôt de plainte au commissariat d’Aulnay pour violence lui a valu une journée de garde à vue .
Cet acharnement devient malheureusement habituel contre les personnes qui résistent, et qui tentent d’organiser une vie un peu plus collective dans une « république » qui ne les reconnait pas, avec des élus qui ne les représentent pas. Les habitant-es d’Aulnay sont dépossédées de leurs quartiers par l’aménagement du territoire via la mise en oeuvre de politiques excluantes et discriminantes : harcèlement de la police, surveillance généralisée, gentrification ; éviction des commerces locaux, délabrement des logements…
Dans ce contexte, Hadama Traoré est visé parce qu’il se bat avec énergie et courage, parce qu’il s’oppose à la résignation générale, face à un état qui refuse le respect aux habitant-es de quartiers qu’il traite en inférieurs.
Comment ne pas le penser alors que tant de personnes visées par la police subissent au quotidien le racisme d’état, alors que les idées du Front national sont largement répandues dans les commissariats et peuvent s’exprimer pleinement dans les rues d’Aulnay ? Et comme d’habitude la police met en cause les personnes qui subissent et dénoncent ces violences.
Cet acharnement vise une nouvelle fois à faire taire et criminaliser les voix contestataires, à Aulnay-sous-Bois comme ailleurs.
Face à la répression policière et aux violences d’état, nous soutenons Hadama Traoré, ainsi que les personnes qui s’organisent et résistent à Aulnay.
Des occupant-es de la ZAD.
Il s’agit ici d’Hadama Traoré, d’Aulnay-sous-Bois, et non d’Adama Traoré, de Beaumont-sur-Oise (RIP).
Ça aurait été malin de respecter l’orthographe des noms, ça aurait permis d’un peu moins semer la confusion…
D’ailleurs les articles du site de la ZAD et du site du Monde orthographent correctement le prénom d’Hadama Traoré… C’est à se demander comment la faute est arrivée jusqu’ici.
voilà qui est corrigé !