Au sujet de l’occupation a pyhäjoki en finlande, la semaine d’actions directes et la repression
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directes
Lieux : FinlandePyhäjok
Depuis plusieurs mois diverses actions directes contre la construction d’une nouvelle centrale nucleaire au cap Hannikivi pres de Pyhajoki ont entachees le train train quotidien finlandais. Les degats materiels sont estimes a 1 millions d’euros, il se pourrait bien que ce soit superieur.
L’entreprise qui fait construire la centrale s’appelle Fennovoima, Destia s’occupe du chantier avec d’autres sous-traitants et Securitas s’occupe … de la securite. Ce n’est pas qu’un chantier d’une centrale mais tout un reseau d’acheminement de materiaux, de pierres, de machines, qui s’etend dans la region. Ca c’est pour la mise en contexte !
Il y a un camp de base sur une propriete d’un soutien local.
Depuis le 22 avril a commence une semaine d’actions a Pyhajoki. Pour cette semaine d’action on a occupe le terrain d’une personne qui nous soutient mais qui avait peur de nous laisser occuper le terrain pour le camp d’action car des gens ont menaces des membres de sa famille.
Pendant la semaine la conflictualite s’est intensifie, avec tout les jours des blocages, sabotages et actions directes.
Depuis le 22 avril, suite a une attaque au pepperspray par la police lors d’une action lock-on et blocage de la route qui mene au chantier, la route devant la nouvelle occupation est barricadee pour empecher la police et les camions de passer et de faire les transports entre les deux mines et le chantier de la centrale. Cette route est un point strategique car elle mene a la route principale du chantier, la seule des deux routes ou les poids-lourds peuvent passer.
L’objectif etait de bloquer les flux et empecher les flics et la securite de patrouiller devant notre camp. En plus des barricades, une tranchee est creusee dans la route, un tripod est installe au dessus. Les barricadieres et barricadiers etaient la pour assurer la securite et donner l’alerte.
A partir du 22 avril la tension est montee d’un cran. La nuit, la securite a commence a patrouiller phare eteint et fenetres ouvertes pour attraper les combattant.e.s embusques dans les bois. Mais ils n’osaient pas rentrer dans les bois, car grace au tenues de camouflage et aux cagoules c’est dur de voir ce qu’il se cache.
Le 26 avril, jour du triste anniversaire des 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl, c’etait la grosse journee d’action avec une manifestation.
Petite anedocte : Fennovoima est une entreprise qui fait partie de la meme famille que celle qui est responsable de Tchernobyl.
La manifestation se lance sur la route principale du chantier. Les fluxs sont bloques, rien ne peut plus rouler jusqu’a la centrale. Pendant que les flics et securites sont occupes avec les manifestant.e.s, un commando attaque le site par le cote sud du chantier. Les barrieres se font decouper a divers endroits, telle un gruyere, pendant que d’autres foncent vers des machines et cabines pour les bloquer d’une maniere ou d’une autre, les repeindre si possible.
Au meme moment un helicoptere avec vision thermique observe la scene, tres proche du sol. Le chantier est plein de securite et de flics. Pour proteger les copaines qui allaient sur les cibles metalliques, un groupe vise les feroces de l’ordre avec des feux d’artifices. Quelques une de leurs voitures se font defoncer par des pierres. S’en suit une poursuite dnas les forets. Deux helicopteres et un avion, equipes de visions thermiques, sont mobilises pour traquer les militant.e.s. Arrivent ensuite les forces speciales et les chiens pour encercler les bois aux environs du camp.
Deux jours plus tard, le 28, un autre blocage prend place sur la route. Pendant que certain.e.s s’installent dans les lock-ons, des groupes attaquent d’autres cibles, foutent le bordel comme ils peuvent. Viennent alors les anti-emeutes. Certains des leurs s’occupent des lock-ons, d’autres s’attaquent aux barricades. La bataille a demarree. Les keufs utilisent ce flash-ball qui projete des boules de peintures, pour marquer les opposant.e.s et visent la tete. Des barricades prennent feu mais les flics gagnent du terrain. Dans la bagarre une camionnette de la police par en fumee.
Finalement ils atteindront l’interieur du camp. Tout le monde fuit dans les bois.
La strategie des flics a alors ete tres simple : la traque. Ils sont rentres dans les bois pour suivres les fuyard.e.s et ont laches leurs chiens dans la foret, pendant qu’un helicoptere quadrillait la zone. Ca a dure des heures et des heures. Sur les routes les voitures de flics et securites patrouillaient. Les groupes se sont disperses. Dans la panique de la fuite peu de gens ont pense a prendre de quoi tenir face au froid dans les nuits gelees de la region, ni de quoi boire et manger.
Quand les flics etaient sur le camp ils ont tout fouilles et des documents et portefeuilles ont disparus des sacs.
Quelques heures plus tard, un autre raid, sans fouille mais juste controle d’identite s’opere cette fois sur le terrain prive du soutien local c’est a dire sur le camp de base.
Apres cette journee, on compte deux personnes a l’hopital pour un bras casse en plusieurs fractures et un nez explose, au moins une dizaine personnes en cellules, certain.e.s qui ont dormis dans les bois et d’autres tout simplement sans nouvelles.
Le lendemain, le 29 avril, vers 17h nouveau raid sur le camp de base. La tout est fouille.
On n’avait jamais vu une telle repression dans cette region de la Finlande. Ce ne sont pas les helicopteres, ni les chiens, ni meme la police scientifique et l’armee qui nous effrayeront.
Les cibles sont partout. Nous sommes fier.e.s d’etres les ennemi.e.s interieurs des Etats.
Du Val de Susa a NDDL en passant par Pyhäjoki et Athenes, nous sommes partout.
La bataille est longue mais on l’a deja gagnee.
Cellule Robin’s Hood
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