Limoges (Haute-Vienne) : 3 ans ferme pour les 5 véhicules de gendarmes
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesRépression
Lieux : Limoges
Limoges : 3 ans de prison ferme pour avoir incendié 5 véhicules de gendarmerie en 2017 France3, 17 mars 2023
Le procès s’est tenu le 28 février, mais la décision n’a été rendue que ce vendredi 17 mars. Sylvain B. a été reconnu coupable de l’incendie de 5 véhicules de gendarmerie à Limoges en 2017.
Reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, Sylvain B. a été condamné ce vendredi matin à trois ans ferme par le tribunal correctionnel de Limoges. À cette peine, il faut ajouter deux mois fermes pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN, la révocation de trois précédents sursis de trois mois, l’interdiction de paraître à Limoges pendant trois ans, l’interdiction de détenir une arme durant cinq ans et la confiscation des scellés. Il devra, par ailleurs, verser la somme de 243 545 euros à l’agent judiciaire de l’État.
Pour rappel, le procureur avait requis, pour destruction par moyen incendiaire, quatre ans de prison, dont un an avec sursis probatoire (pendant deux ans). Le tribunal a donc peu ou prou suivi ces réquisitions. « Nous allons très certainement faire appel de cette décision« , confie Guillaume Laverdure avocat de Sylvain B. : « Elle nous paraît excessive et surtout, je maintiens qu’il n’existe aucun élément concret attestant la culpabilité de mon client. J’attends de voir le détail du jugement et les motivations qui ont animé le tribunal pour prendre une décision« .
Dans ce procès correctionnel, ce Limougeaud de 37 ans était mis en cause pour l’incendie de cinq véhicules de la gendarmerie, dans la nuit du 18 septembre 2017. Les faits se sont déroulés dans la caserne de la gendarmerie Jourdan à Limoges. Le lendemain, un mystérieux groupe appelé R.A.G.E (Révolte Anarchiste des Gendarmes Exilés) avait revendiqué les dégradations. Le prévenu réfute en faire partie.
En mars 2018, il est interpellé, du fait de traces d’ADN retrouvées à l’extérieur et à l’intérieur du portail de la caserne. Ce sont ces traces qui justifient pour le Parquet l’ouverture d’une instruction criminelle, la mise en place d’une mise sur écoute et la détention qui suivra.
Il est alors placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Limoges. Après un an, le prévenu sort de prison avec un bracelet électronique. En mars 2020, on lui retire le bracelet. Il était, depuis, sous contrôle judiciaire strict et comparaissait libre à l’audience du 28 février.
Malgré les traces ADN retrouvées sur les lieux de l’incendie (le portail de la caserne), Sylvain B. a toujours nié les faits.
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